Eco - Le pendule de Foucault
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Savoir filer ce Cingulum Veneris signifie remédier à l'erreur du Démiurge.
Comment peut-on passer une vie à chercher l'Occasion sans s'apercevoir que le moment décisif, celui qui justifie la naissance et la mort, est déjà passé ? Il ne revient pas, mais il a été, irréversiblement, plein, resplendissant, généreux comme toute révélation.
Ce jour-là Jacopo Belbo avait fixé la Vérité dans les yeux. La seule et unique qui lui serait permise, car la vérité qu'il apprenait c'est que la vérité est très brève (après, elle n'est que commentaire). C'est pourquoi il tentait de dompter l'impatience du temps.
Il ne l'avait pas compris à l'époque, certainement. Et non plus quand il en écrivait, ou quand il décidait de n'en plus écrire.
Pour ma part, je l'ai compris ce soir: il faut que l'auteur meure pour que le lecteur s'aperçoive de sa vérité.
L'obsession du Pendule, qui devait accompagner Jacopo Belbo durant toute sa vie adulte, avait été – comme les adresses perdues dans le rêve – l'image de cet autre moment, enregistré et puis refoule, où il avait vraiment touché la voûte du monde. Et cela, le moment où il avait gelé l'espace et le temps en décochant sa flèche de Zénon, n'avait pas été un signe, un symptôme, une allusion, une figure, une signature, une énigme: c'était ce qui était et qui ne remplaçait rien d'autre, le moment où il n'est plus de sursis, où les comptes s'égalisent.
Jacopo Belbo n'avait pas compris qu'il avait eu son moment, qui aurait dû lui suffire pour toute sa vie. Il ne l'avait pas reconnu, il avait passé le reste de ses jours à chercher autre chose, jusqu'à se damner. Ou peut-être en avait-il eu le soupçon, autrement il ne serait pas revenu aussi souvent sur le souvenir de la trompette. Mais il se la rappelait comme perdue, en revanche il l'avait eue.
Je crois, j'espère, je prie qu'à l'instant où il mourait en oscillant avec le Pendule, Jacopo Belbo l'a compris, et qu'il a trouvé la paix.
Puis avait été commandé le repos. Il aurait cédé quoi qu'il en fût, car le souffle lui manquait. Il avait interrompu le contact, et sonné une seule note, haute et à l'intensité décroissante, tendrement, pour habituer le monde à la mélancolie qui l'attendait.
Le commandant avait dit: « Bravo, jeune homme. Tu peux partir Belle trompette. »
Le prévôt s'était esquivé, les partisans s'étaient dirigés vers une grille du fond où les attendaient leurs véhicules, les fossoyeurs s'en étaient allés après avoir comblé les fosses Jacopo était sorti le dernier. Il n'arrivait pas à quitter ce lieu de bonheur.
Sur l'esplanade la camionnette de l'oratoire avait disparu.
Jacopo s'était demandé comment cela se faisait, don Tico ne l'aurait jamais abandonné comme ça. Avec le recul du temps, la réponse la plus probable c'est qu'il y avait eu malentendu: quelqu'un avait dit à don Tico que les partisans reconduisaient le petit gars dans la vallée. Mais Jacopo, à ce moment-là, avait pensé – et non sans raison – qu'entre le garde-à-vous et le repos trop de siècles s'étaient écoulés, que les enfants avaient attendu jusqu'à la canitie, à la mort, et que leur poussière s'était dispersée pour former ce voile de brume qui maintenant azurait l'étendue des collines devant ses yeux.
Jacopo était seul. Derrière lui, un cimetière désormais vide, dans ses mains la trompette, en face de lui les collines qui s'estompaient de plus en plus bleues, l'une derrière l'autre vers la gelée de coings de l'infini et, vindicatif sur sa tête, le soleil en liberté
Il avait décidé de pleurer.
Mais soudain était apparu le char funèbre avec son automédon paré comme un maréchal d'Empire, tout crème, noir et argent, les chevaux bardés de masques barbares qui ne laissaient découverts que les yeux, caparaçonnés comme des cercueils, les colonnettes torses qui soutenaient le tympan assyro-égypto-grec tout blanc et or. L'homme au bicorne s'était arrêté un instant devant ce trompette solitaire, et Jacopo lui avait demandé: « Pourriez pas me ramener à la maison? »
L'homme était bienveillant. Jacopo était monté sur le siège à côté de lui; et sur le char des morts avait commencé le retour vers le monde des vivants. Ce Charon, qui n'était pas en service, éperonnait, taciturne, ses coursiers funèbres le long des escarpements, Jacopo droit et hiératique, la trompette serrée sous son bras, la visière luisante, pénétré de son nouveau rôle, inespéré.
Ils avaient descendu les collines, à chaque tournant s'ouvrait une nouvelle étendue de vignes bleues de sulfate, toujours dans une lumière qui aveuglait; et, après un temps incalculable, ils avaient abouti à ***Ils avaient traversé la grand-place tout en arcades, déserte comme seules peuvent être désertes les places du Montferrat à deux heures de l'après-midi, un dimanche. Un camarade d'école au coin de la grand-place avait aperçu Jacopo sur le char, la trompette sous le bras, l'œil fixé sur l'infini, et il lui avait fait un signe d'admiration.
Jacopo était rentré, il n'avait pas voulu manger, ni rien raconter. Il s'était blotti dans un coin de la terrasse, et mis à jouer de la trompette comme si elle avait une sourdine, en soufflant doucement pour ne pas troubler le silence de cette sieste-là.
Son père l'avait rejoint et, sans méchanceté, avec la sérénité de celui qui connaît les lois de la vie, il lui avait dit: « D'ici un mois, si tout se passe comme prévu, on retourne à la maison. Tu ne peux pas songer à jouer de la trompette en ville. Le propriétaire nous mettrait à la porte. Donc, commence par l'oublier. Si vraiment tu as un penchant pour la musique, nous te ferons donner des leçons de piano. » Et puis, le voyant avec les yeux qui luisaient: « Allons, grand bêta. Tu te rends compte que les vilains jours sont finis? »
Le lendemain, Jacopo avait rendu la trompette à don Tico. Deux semaines plus tard, la famille abandonnait ***, revenant au futur.
10
MALKHUT
– 120 –
Mais ce qu'il me semble devoir déplorer, c'est que je vois certains idolâtres insensés et sots, lesquels... imitent l'excellence du culte de l'Égypte; et cherchent la divinité, dont ils n'ont que faire, dans les excréments de choses mortes et inanimées; et avec cela ils moquent non seulement ces vénérateurs divins et avisés, mais nous aussi... et ce qui est pis, ils triomphent, en voyant leurs rites fous si tant réputés... – Que ce Momos ne t'importune, dit Isis, pour ce que le destin a ordonné la vicissitude des ténèbres et de la lumière. – Mais le mal est, répondit Momos, qu'ils tiennent pour certain d'être dans la lumière.
Giordano BRUNO, Spaccio della bestia trionfante, 3.
Je devrais être en paix. J'ai compris. Certains d'entre eux ne disaient-ils pas que le salut vient quand s'est réalisée la plénitude de la connaissance?
J'ai compris. Je devrais être en paix. Qui disait que la paix naît de la contemplation de l'ordre, de l'ordre compris, savouré, réalisé sans résidus, joie, triomphe, cessation de l'effort ? Tout est clair, limpide, et l'œil se pose sur le tout et sur les parties, et il voit comment les parties concouraient au tout, il saisit le centre d'où coule la sève, le souffle, la racine des pourquoi...
Je devrais être exténué par la paix. Par la fenêtre du bureau de l'oncle Carlo, je regarde la colline, et ce peu de lune qui se lève. L'ample bosse du Bricco, la dorsale plus modulée des collines sur le fond, racontent l'histoire de lents et sommeilleux bouleversements de notre mère la terre qui, en s'étirant et en bâillant, faisait et défaisait des plaines céruléennes dans le sombre éclair de cent volcans. Nulle direction profonde des courants souterrains. La terre se clivait dans son demi-sommeil et échangeait une surface avec une autre. Là où d'abord paissaient les ammonites, des diamants. Là où d'abord germaient les diamants, des vignes. La logique de la moraine, de l'avalanche, de l'éboulement. Déplace un petit caillou, par hasard, il s'agite, roule vers le bas, laisse de l'espace en descendant (eh, l'horror vacui !), un autre lui tombe dessus, et voilà le haut. Surfaces. Surfaces de surfaces sur des surfaces. La sagesse de la Terre. Et de Lia. L'abîme est le tourbillon d'une plaine. Pourquoi adorer un tourbillon?
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