Eco - Le pendule de Foucault
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On parvint pourtant à un modus vivendi; il fallait un commandement unifié pour l'attaque de la ville, et le choix était tombé sur Terzi, qui commandait la brigade la mieux équipée, était le plus ancien, avait fait la Grande Guerre, était un héros et jouissait de la confiance du Commandement allié.
Les jours suivants, avec un peu d'avance, je crois, sur l'insurrection de Milan, ils étaient partis pour s'emparer de la ville. De bonnes nouvelles étaient arrivées, l'opération avait réussi, les brigades revenaient victorieuses à ***, mais il y avait eu des morts, selon les rumeurs Ras était tombé au combat et Terzi était blessé.
Puis, un après-midi, on avait entendu les bruits des véhicules automobiles, des chants de victoire, les gens avaient couru sur la grand-place, par la route nationale arrivaient les premiers contingents, poings levés, drapeaux, tout un grouillement d'armes aux portières des voitures ou sur les marchepieds des camions. Le long de la route on avait déjà couvert les partisans de fleurs.
Soudain, quelqu'un avait crié Ras Ras, et Ras était là, accroupi sur le garde-boue antérieur d'un Dodge, la barbe ébouriffée et des touffes de poils noirs couvertes de sueur qui sortaient de sa chemise ouverte sur sa poitrine, et il saluait la foule en riant.
A côté de Ras, Rampini aussi était descendu du Dodge, un garçon myope, un peu plus âgé que les autres, qui jouait dans la fanfare et avait disparu depuis trois mois: on disait qu'il s'était joint aux partisans. Et en effet, le voici, là, avec le foulard rouge au cou, le blouson kaki, une paire de pantalons bleus. C'était l'uniforme de la fanfare de don Tico, mais lui il avait maintenant un ceinturon avec l'étui et son pistolet dedans. Derrière ses lunettes épaisses, qui lui avaient valu tant de railleries de la part de ses vieux camarades de l'oratoire, il regardait à présent les filles qui se pressaient à ses côtés comme s'il était Flash Gordon. Jacopo se demandait si par hasard Cecilia se trouvait là, parmi ces gens.
En l'espace d'une demi-heure la place fut colorée de partisans, et la foule appelait Terzi à grands cris, et elle voulait un discours.
A un balcon de la mairie, Terzi était apparu, appuyé sur sa béquille, pâle, et de la main il avait tenté de calmer la foule. Jacopo attendait le discours parce que toute son enfance, comme celle des jeunes de son âge, avait été marquée par de grands et historiques discours du Duce, dont on apprenait par cœur les citations les plus significatives à l'école, c'est-à-dire qu'on apprenait tout par cœur car chaque phrase était une citation significative.
Le silence revenu, Terzi avait parlé, d'une voix rauque, qu'on entendait à peine. Il avait dit: « Citoyens, mes amis. Après tant de douloureux sacrifices... nous voici là. Gloire aux morts pour la liberté. »
Et ce fut tout. Il était rentré.
Cependant, la foule criait, et les partisans brandissaient leurs mitraillettes, leurs Sten, leurs mousquets, leurs vieux fusils quatre-vingt-onze, et ils tiraient des rafales de fête, avec les douilles qui tombaient tout autour d'eux et les gamins qui glissaient entre les jambes des hommes armés et des civils parce qu'ils n'en feraient plus, une récolte pareille, avec le risque que la guerre prenne fin dans un mois
Mais il y avait eu des morts. Par un hasard atroce, tous les deux de San Davide, un village en amont de ***, et les familles en demandaient la sépulture dans le petit cimetière local.
Le commandement des partisans avait décidé que ce devaient être des funérailles solennelles, compagnies en formation, chars funèbres décorés, orphéon de la municipalité, père prévôt de la cathédrale. Et la fanfare de l'oratoire.
Don Tico avait tout de suite accepté. D'abord, disait-il, parce qu'il avait toujours été de sentiments antifascistes. Ensuite, comme murmuraient les musiciens, parce que depuis un an il faisait étudier, en guise d'exercice, deux marches funèbres qu'il devait bien un jour ou l'autre faire exécuter. Et enfin, disaient les mauvaises langues du coin, pour faire oublier Giovinezza, l'hymne fasciste.
L'histoire de Giovinezza s'était passée comme ça.
Des mois avant, avant que n'arrivent les partisans, la fanfare de don Tico, de sortie pour je ne sais quelle fête patronale, avait été arrêtée par les Brigades Noires. « Jouez Giovinezza, mon révérend », lui avait commandé le capitaine en tambourinant de ses doigts sur le canon de sa mitraillette. Que faire, comme il apprendrait à dire par la suite? Don Tico avait dit, les gars, essayons, la peau c'est la peau. Il avait donné la mesure avec sa clef, et l'immonde ramassis de cacophoneux avait traversé *** en jouant quelque chose où seul « l'espoir le plus forcené de revanche » sur l'honneur militaire perdu aurait permis de reconnaître Giovinezza. Une honte pour tous. Pour avoir cédé, disait après don Tico, mais surtout pour avoir joué comme des salopiots. Prêtre oui, et antifasciste, mais avant tout l'art pour l'art.
C'était un jour où Jacopo n'était pas là. Il souffrait d'une amygdalite. Il n'y avait qu'Annibale Cantalamessa et Pio Bo, et rien que leur présence doit avoir radicalement contribué à l'écroulement du nazi-fascisme. Mais pour Belbo le problème était ailleurs, du moins au moment où il en écrivait. Il avait raté une autre occasion de savoir s'il aurait su dire non. C'est peut-être pour cela qu'il était mort pendu au Pendule.
Bref, on avait fixé les funérailles pour le dimanche matin. Sur la place de l'église tout le monde était là. Terzi avec ses troupes, l'oncle Carlo et certains notables de la commune, avec leurs décorations de la Grande Guerre, et peu importait de savoir qui avait été fasciste et qui non, il s'agissait d'honorer des héros. Et il y avait le clergé, l'orphéon de la municipalité, en habits sombres, et les chars avec les chevaux uniformément caparaçonnés de blanc crème, argent et noir. L'automédon était vêtu comme un maréchal de Napoléon, bicorne, cape et capote, des mêmes couleurs que le harnachement des chevaux. Et il y avait la fanfare de l'oratoire, casquette, blouson kaki et pantalons bleus, brillante de cuivres, noire de bois et scintillante de cymbales et de grosses caisses.
Entre *** et San Davide, il y avait cinq ou six kilomètres de tournants en montée. Des kilomètres que les retraités, le dimanche après-midi, parcouraient en jouant aux boules, une partie, un arrêt, quelques fiasques de vin, une deuxième partie, et ainsi de suite, jusqu'au sanctuaire au sommet.
Quelques kilomètres de montée ne sont rien pour qui joue aux boules, et peut-être n'est-ce rien de les parcourir en formation, les armes sur l'épaule, le regard tendu, en respirant l'air frais du printemps. Mais il faut essayer de les couvrir en jouant d'un instrument, les joues gonflées, la sueur qui perle à grosses gouttes, le souffle qui vous abandonne. L'orphéon de la mairie ne faisait rien d'autre depuis une génération, mais pour les gars de l'oratoire ç'avait été une épreuve. Ils avaient tenu en héros; don Tico battait sa clef en l'air, les clarinettes glapissaient, épuisées, les saxophones bêlaient, asphyxiques, le bugle et les trompettes lançaient des sonneries d'agonie, mais ils y étaient arrivés, jusqu'au petit village, jusqu'au pied de la côte qui menait au cimetière. Depuis longtemps Annibale Cantalamessa et Pio Bo faisaient seulement semblant de jouer, mais Jacopo avait assumé son rôle de chien de berger, sous l'œil bénissant de don Tico. En comparaison de l'orphéon municipal, ils n'avaient pas fait piètre figure, c'est ce qu'avaient dit aussi Terzi et les autres commandants des brigades: bravo, les gars, ç'a a été vraiment superbe.
Un commandant, avec le foulard bleu et un arc-en-ciel de rubans des deux guerres mondiales, avait dit: « Mon révérend, laissez souffler les petits gars au village, ils n'en peuvent plus. Montez après, à la fin. Il y aura une fourgonnette qui vous reconduira à ***. »
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