Thomas Pynchon - Vente à la criée du lot 49

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Vente à la criée du lot 49: краткое содержание, описание и аннотация

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"Vente à la criée du lot 49" est le deuxième roman de Thomas Pynchon. Une jeune femme nommée Œdipa Mass y apprend qu'elle a été choisie comme exécutrice testamentaire d'un de ses anciens amants, un magnat de l'immobilier dont le legs réside en une mystérieuse collection de timbres. Mais plusieurs éléments, comme la découverte d'un service postal alternatif, ainsi qu'une image de cor bouché dans les toilettes du Scope, la plongent dans une vaste enquête sur la possibilité d'un réseau de dissidents dans la communauté de San Narcisso. Existant depuis plus de 200 ans, le réseau s'appellerait W.A.S.T.E., soit "We await silent Trystero's Empire", formule invoquée par "The Courier's Tragedy" de Richard Wharfinger, un incunable du corpus théâtral jacobéen concernant un héros déshérité qui aurait tenté à plusieurs reprises d'assassiner le maître des postes du prince d'Orange pour contrôler la communication entre les royaumes.

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- Ce sont des pissenlits que j'ai cueillis dans un cimetière il y a deux ans. Maintenant, ce cimetière a disparu, retourné par le passage de l'autoroute, l'East San Narciso Freeway.

À ce stade, elle était capable de reconnaître à des signes l'attaque, comme on dit qu'un épileptique reconnaît les signes - une odeur, une couleur, une note d'une grâce et d'une pureté perçantes - qui annoncent la crise. Ensuite il ne se souvient que de ce signal séculier qui n'est en somme qu'une scorie, et il a oublié la révélation qui s'est produite pendant la crise. Œdipa se demanda si, quand tout cela serait fini (si toutefois cela devait finir un jour), il ne lui resterait pas à elle aussi une compilation de souvenirs, d'indices, de données, de signes obscurs, sans que jamais la vérité centrale elle-même lui fût apparue, trop éclatante pour que sa mémoire la retienne jamais; ce devait être comme une explosion, qui détruisait à jamais son propre message, ne laissant, quand le monde réel revenait, que le rectangle blanc d'une pellicule surexposée. Pendant qu'elle buvait une gorgée de son vin de pissenlit, elle se dit soudain qu'elle ne saurait jamais combien de fois la visite de cette sorte d'attaque avait déjà eu lieu, et comment la retenir, si cette visite devait se reproduire. Peut-être même que pendant cette dernière seconde - (mais comment le savoir). Elle regarda à nouveau l'enfilade de pièces dans cette lumière pluvieuse et elle comprit comment il serait facile de s'y perdre.

- J'ai pris la liberté, disait Genghis Cohen, de me mettre en rapport avec un comité d'experts. Je ne leur ai pas encore communiqué les timbres en question, car j'attendais pour cela votre autorisation et naturellement celle de Mr. Metzger. D'ailleurs, les honoraires, j'en suis sûr, pourront passer avec les frais de succession.

- Je ne suis pas sûre de bien comprendre, dit Œdipa.

- Permettez.

Il approcha d'elle une petite table et, avec des pinces, il sortit d'un étui de cellophane, très délicatement, un timbre commémoratif américain, le Pony Express de 1940, 3 cents, henné. Oblitéré.

- Regardez, dit-il, en allumant une petite lampe très forte, et en lui tendant une loupe rectangulaire.

- Il est du mauvais côté, dit-elle, comme il tamponnait doucement le timbre avec de la benzine avant de le placer sur un plateau noir.

- Le filigrane.

Œdipa regarda attentivement. Le symbole WASTE venait d'apparaître en noir, un peu décalé à droite.

- Qu'est-ce que c'est? finit-elle par demander, au bout d'un silence dont elle n'aurait su dire la longueur.

- Je n'en suis pas sûr. C'est pourquoi j'ai souhaité avoir l'avis du comité. Certains de mes amis sont venus voir ce timbre et les autres, mais ils refusent de se prononcer. Mais dites-moi ce que vous en pensez?

Et, du même étui, il sortit ce qui semblait être un vieux timbre allemand, avec les chiffres 1/4 au centre, le mot Freimarke en haut, et le long du côté droit Thurn und Taxis.

- C'étaient, dit-elle en se souvenant de la pièce de Wharfinger, des courriers privés, n'est-ce pas?

- À partir d'environ 1300, jusqu'à leur rachat par Bismark en 1867, ce fut, Miss Maas, le plus important service postal en Europe. Voici un de leurs rares timbres adhésifs. Mais regardez dans les angles.

Décorant chacun des angles, Œdipa vit un cor de chasse avec une seule spirale. Presque le symbole de WASTE.

- C'est le cor des postes, dit Cohen. Le symbole de Thurn & Taxis. Leur blason.

Tacite désormais pose sa corne d'or

Œdipa n'avait pas oublié ce vers.

- Alors, dit-elle, ce filigrane que vous avez trouvé, c'est presque pareil, sauf ce petit machin qui sort du pavillon.

- C'est idiot, dit Cohen, mais on dirait une sourdine.

Oui. Les costumes noirs, le silence, le mystère. Le but de ces inconnus était de réduire au silence le cor postal de Thurn & Taxis.

- Normalement, cette série, et les autres, ne comportent pas de filigrane, et d'autres détails (la gravure, le nombre de perforations, le vieillissement du papier) montrent que c'est un faux, et pas seulement une erreur.

- Alors, il ne vaut rien.

Cohen sourit et se moucha.

- Vous seriez surprise, dit-il, du prix que peut atteindre un faux honnête. Il existe même des collectionneurs qui se spécialisent dans ce genre. La question est de savoir qui les a faits? Ils sont vraiment atroces.

Il retourna le timbre du bout de sa pince et le lui montra. L'image représentait un cavalier du Pony Express sortant en galopant d'un fort de l'Ouest. Parmi les buissons à droite, peut-être là où allait le cavalier, se dressait une seule plume noire, péniblement gravée.

- Et pourquoi y ajouter une erreur délibérée? dit encore Cohen, sans se soucier de l'expression d'Œdipa, si toutefois il l'avait remarquée. J'en ai déjà repéré huit. Ils ont tous cette même erreur, laborieusement ajoutée au dessin, comme pour attirer l'attention. Il y a même une inversion, en plus, US Postage.

- Il date de quand? laissa-t-elle échapper, d'une voix trop forte.

- Qu'y a-t-il, Miss Maas?

Elle lui raconta l'histoire de la lettre de Mucho, avec la flamme qui lui conseillait de signaler toute correspondance obscène à son potsmaster.

- Oui, c'est bizarre. Il consulta son carnet. Cette inversion ne se trouve que sur le Lincoln 4 cents, série normale, de 1954. Les autres faux datent de 1893.

- Soixante-dix ans, dit-elle. Il ne serait plus tout jeune.

Si c'est bien le même, dit Cohen. Et si c'était aussi vieux que Thurn & Taxis? Omedio Tassis, banni de Milan, organisa les premiers services de courriers dans la région de Bergame vers 1290.

Ils restèrent assis, silencieux, à écouter la pluie qui rongeait languissamment les fenêtres et les lucarnes. Ils se trouvaient soudain confrontés à une hypothèse merveilleuse.

- Cela s'est déjà produit? fit-elle enfin.

- Une tradition de fraude postale vieille de huit cents ans? Non, pas à ma connaissance.

Œdipa lui parla de la chevalière de Mr. Thoth, et du symbole qu'elle avait surpris Stanley Koteks en train de dessiner, et du cor avec sa sourdine dessiné dans les lavabos des dames du Scope.

- En tout cas, ils sont encore très actifs, apparemment, crut-il devoir ajouter.

- On le dit au gouvernement, ou quoi?

- Ils doivent en savoir plus que nous. (Il semblait soudain nerveux, ou sur la défensive). Non, je pense que non. Ce ne sont pas nos affaires, après tout.

Elle lui parla ensuite des initiales W.A.S.T.E., mais il était trop tard Elle avait perdu le contact. Il dit non, mais de façon si abrupte que la cassure avec ce qu'elle pensait était totale. Peut-être mentait-il, après tout. Il lui versa encore un peu de, vin de pissenlit.

- Il est clair à nouveau, dit-il, d'un ton compassé. Il s'est troublé il y a quelques mois. Vous comprenez, au printemps, quand les pissenlits recommencent à fleurir, le vin fermente. Comme s'ils se souvenaient.

Non, songea tristement Œdipa. Comme si, d'une façon ou d'une autre leur cimetière originel existait encore, dans un pays où l'on peut encore se promener, sans avoir besoin de l'East San Narciso Freeway, où les os reposent en paix, à nourrir des fantômes de pissenlits, sans que personne vienne les retourner. Comme si les morts se survivaient, même dans une bouteille de vin.

V

Elle aurait dû pour le coup suivant revoir immédiatement Randolph Driblette, mais elle préféra aller jusqu'à Berkeley. Elle voulait d'abord savoir d'où Richard Wharfinger tenait ses renseignements sur Trystero. Peut-être aussi voulait-elle voir un peu comment John Nefastis, l'inventeur, recevait son courrier.

Comme cela avait été le cas avec Mucho quand elle avait quitté Kinneret, Metzger ne sembla pas désespéré de la voir partir. Tout en roulant vers le nord, elle se demanda si elle allait s'arrêter chez elle en allant à Berkeley ou en revenant. Il se trouva qu'elle manqua la sortie pour Kinneret, ce qui classa le problème. Elle suivit doucement la côte est de la baie, gravit bientôt les collines de Berkeley et, vers minuit, arriva devant un vaste hôtel dans le style baroque allemand. Les moquettes étaient d'un vert profond le long des couloirs courbes, sous les lustres aux décorations lourdes. Dans le hall, il y avait un écriteau "Soyez les bienvenus à la réunion californienne de l'association des sourds-muets américains". Toutes les lumières brillaient d'un éclat agressif... Il régnait dans tout le bâtiment un silence lourd. Un employé bondit derrière le comptoir et se mit à lui parler par signes. Œdipa se demanda si elle allait tendre le doigt pour lui conseiller de se le fourrer dans le cul, juste pour voir ce que cela donnerait. Mais elle avait fait la route sans étape, et elle se sentit soudain épuisée. L'employé la conduisit jusqu'à une chambre avec une reproduction d'un Remedios Varo. Les couloirs serpentaient doucement comme les rues de San Narciso. Le même silence était toujours aussi profond. Elle s'endormit presque aussitôt, mais elle se réveilla plusieurs fois au cours d'un cauchemar dans lequel quelque chose dans le miroir au pied du lit jouait un rôle essentiel. Une menace, seulement hypothétique, rien de visible. Lorsque finalement elle sombra dans le sommeil, elle rêva que son mari, Mucho, était en train de lui faire l'amour sur une douce plage de sable blanc dans une Californie qu'elle ne connaissait pas.

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