Эльза Триоле - Roses à crédit

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Предлагаемый для самостоятельного домашнего чтения роман Эльзы Триоле «Розы в кредит» по своему словарному составу больше всего подходит к тематике, изучаемой на первом курсе специальных языковых вузов и факультетов иностранных языков.
Роман частично сокращен, но не адаптирован.
Поскольку роман рекомендуется для чтения первокурсникам, он снабжен подробным комментарием, включающим в себя не только реалии, но и всю идиоматику романа, а также объяснение наиболее трудных для понимания фраз.

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Martine marchait sous les arcades noires et Daniel, parallèlement sur le trottoir. Ils se trouvèrent face à face, au coin de la rue Saint-Florentin. Daniel avait pris le coude de Martine pour traverser et entrer dans le premier tabac-bar [61] le tabac-bar — кафе. . Ils trouvèrent une petite place au fond.

— Si on dînait ensemble ? Quand on rencontre une payse, à Paris…

— Il fallait Paris…

Daniel avait-il saisi tout ce que cela voulait dire : « Il fallait Paris » ?

— On dîne ensemble, répéta-t-il affirmatif.

— On m’attend.

— Qui ?

— Mme Donzert…

— Téléphonez.

Martine se leva pour aller au téléphone. Elle ouvrit la porte sur laquelle était écrit : Téléphone… Machinalement, mécaniquement, Martine fit le numéro. Son cœur battait effroyablement : « Cécile, ne m’attendez pas… J’ai rencontré Daniel… » Elle raccrocha sans écouter les cris de Cécile.

VIII. LE PETIT POIS

Ils prenaient toujours le petit déjeuner ensemble, dans la cuisine, sur une table vert d’eau, toujours propre. Le café dans une belle cafetière, beurre, confiture, pain grillé. Cécile et Martine prenaient en plus des jus de fruits, M. Georges, des œufs sur le plat, une tranche de jambon. La radio ronronnait doucement, chantait ou parlait, on ne distinguait pas très bien.

— L’homme heureux que je suis, — dit M. Georges, dépliant le journal dans une grande odeur de café et de pain grillé, — vous souhaite, Mesdames, une bonne journée…

M’man Donzert, autrement dit Mme Georges préparait les tartines pour son mari, l’œil sur Martine, silencieuse. Cécile regardait Martine et l’heure ; elle travaillait dans une agence de voyages, comme sténodactylo. A eux quatre, ils gagnaient bien leur vie, et M. Georges payait facilement les traites de cet appartement et de la boutique de coiffeur pour hommes qui se trouvait au rez-de-chaussée de la même maison, une maison toute neuve, à la porte d’Orléans [62] à la porte d’Orléans — Орлеанские ворота — площадь на юге Парижа. Ворота не сохранились, осталось лишь название. . Mme Donzert, pardon, Mme Georges tenait la caisse [63] Mme Georges tenait la caisse — Мадам Жорж сидела за кассой. de la boutique, et il y avait deux garçons. Elle aurait préféré continuer son métier de coiffeuse, mais le local ne s’y prêtait pas, et elle n’aurait pour rien au monde voulu contrarier en quoi que ce fût son mari.

— Bon, dit M. Georges, pliant son journal. On descend, M’man Donzert ? Fillettes, fillettes dépêchez-vous…

Il ne pleuvait plus ce matin. Cécile et Martine prenaient l’autobus ensemble. Il y en avait toujours plusieurs, c’était le terminus, et elles choisissaient toujours les mêmes places. Le contrôleur leur souriait.

Cécile ne posait pas de questions. La veille, il était déjà trop tard quand Martine était rentrée et s’était assise sur le bord du lit de Cécile… Elle avait des yeux démesurés, qui ne voyaient rien. Tout ce que Cécile avait pu tirer d’elle était qu’elle avait rencontré Daniel et dîné avec lui dans une brasserie près de la gare Saint-Lazare. Elle s’était couchée sans faire sa toilette, chose extravagante, jamais arrivée depuis qu’elles partageaient leur chambre. Et c’était Cécile qui avait eu du mal à s’endormir en écoutant la respiration régulière de Martine. Cécile était à nouveau fiancée… Depuis Paul, celui du village, elle avait eu d’autres fiancés et toujours les fiançailles se trouvaient rompues pour une raison ou pour une autre. Cette fois c’était Jacques, un ouvrier de chez Renault [64] un ouvrier de chez Renault — рабочий завода Рено. Рено — одна из самых крупных автомобильных фирм Франции. , que Cécile avait rencontré chez une cousine de sa mère. M’man Donzert avait rêvé d’un autre gendre, mais puisque Cécile y tenait…

— Tu déjeunes avec Jacques ? demanda Martine, pour dire quelque chose avant de descendre : elles ne s’étaient pas dit un mot de tout le trajet, comme si elles avaient été fâchées. Jamais ni à l’école, ni depuis, il n’y avait pas eu une fâcherie entre elles [65] il n’y avait pas eu une fâcherie entre elles — они никогда не ссорились. .

— Oui… A ce soir Martine ?

— Oui, oui… à ce soir…

Elle ne revoyait donc pas Daniel ce soir.

Mme Denise, une femme très grande, mince et majestueuse, habillée de beige, les cheveux blancs, le visage jeune, allait et venait dans les salons, l’œil à tout et à la pendule : les premières clientes allaient arriver. Mme Denise était la directrice, le bras droit du grand patron qui n’apparaissait que rarement. Les employées se changeaient au vestiaire, et transformées en anges bleus gagnaient rapidement leurs cabines, y mettaient de l’ordre dans les pots, tubes, flacons, coton, gaze, crèmes, fards… Tout le reste était aspiré, aéré, lavé, essuyé, le linge changé, avec dans les placards des tas de serviettes, peignoirs, etc.

Martine entra dans la cabine quand la cliente étendue se reposait après le massage. Elle avait devant elle, sur le coussin, une main nue. Des doigts presque pointus, roses au bout. Le reste de la femme couchée sur le dos, enveloppée dans un grand drap éponge, était invisible, le visage couvert d’une serviette mouillée. A son chevet, Mme Dupont, l’esthéticienne, tripotait ses pommades, onguents, lotions… C’était le silence, la détente…

— Vous me les taillez en amande, n’est-ce pas ? dit la femme. Et à nouveau le silence…

— Je vous remets le même vernis ?

— Mme Dupont, libérez-moi un œil, s’il vous plaît !.. Mme Dupont enleva la serviette et la femme apparut…

Elle apparut avec l’éclat bleu-foncé de ses yeux, dans toute sa beauté. Elle sourit à Martine, sûre de son effet. C’est avec vénération que Martine mettait le vernis sur ces ongles taillés en amande. Elle avait de la chance de travailler ici, dans cet Institut de Beauté et si Daniel… Elle s’abîma dans ses rêves qui avaient maintenant une réalité vivante, effrayante comme toute réalité qu’on ne façonne pas comme un ongle, en amande, une réalité impossible à vernir… un homme qui agissait à sa guise. Les mains défilaient devant Martine souriante, affable. Il y eut le déjeuner, au réfectoire. Elle mangeait toujours souriante, mais prétextant un mal de tête [66] prétextant un mal de tête — под предлогом головной боли. pour ne pas être obligée de prendre part aux conversations.

— Vous êtes pâlotte, Martine… lui dit Mme Denise qui avait un faible pour cette fille si jolie et si précise dans son travail, une employée modèle.

— Vous avez beaucoup de rendez-vous aujourd’hui ? [67] Vous avez beaucoup de rendez-vous aujourd’hui ? — У вас сегодня много клиенток?

— Toute la journée…

— Vous travaillez trop bien, tout le monde vous demande !..

Elle était bien habituée à son travail, Martine, à la maison, aux femmes autour d’elle, à Paris… Et si Daniel…

Le soir toute la famille était réunie autour du bifteck-frites [68] un bifteck-frites — бифштекс с жареной картошкой. . On avait mangé une omelette flambée [69] une omelette flambée — воздушный пирог. et M. Georges s’installa dans la pièce commune pendant que les femmes lavaient la vaisselle, mettaient de l’ordre dans la cuisine. Vide-ordures, eau chaude, il n’est pas resté longtemps seul à lire le journal, Mme Donzert est venue très vite s’installer à côté de lui et a sorti son tricot d’une corbeille à ouvrages ; Martine faisait des ongles à Cécile et la radio chantonnait.

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Елена 13 июля 2021 в 15:34
Читаю эту книгу во второй раз. По ней я изучаю французкий. Меня оченьтрогает сюжет. Очень жалко Мартину. ее маму и особенно малышей. Я не могу сдержать слез. Очень больно. Так хочеться их всех обнять и обогреть. Защитить. Муж Мартины не благородный человек. Он забыл о том , что мы в ответе за тех, кого приручили. Очень хорошая книга. но очень грустная.
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