Эльза Триоле - Roses à crédit
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- Название:Roses à crédit
- Автор:
- Издательство:Высшая школа
- Жанр:
- Год:1979
- Город:Москва
- ISBN:нет данных
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Роман частично сокращен, но не адаптирован.
Поскольку роман рекомендуется для чтения первокурсникам, он снабжен подробным комментарием, включающим в себя не только реалии, но и всю идиоматику романа, а также объяснение наиболее трудных для понимания фраз.
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— Ce sont les vaches du père Malloire, dit Martine, pourvu qu’ils n’y touchent pas, cela donnerait du mauvais…
Justement, trois ou quatre garnements étaient en train de se hisser sur le dos des bêtes…
Le père Malloire et son fils, un gaillard comme le père, apparurent… Du coup, les bords de l’étang se couvrirent du monde. Dans le pré tout le monde gueulait, mais on pouvait distinguer entre toutes la voix du père Malloire. Voilà d’un coup de poing il avait envoyé à terre un des garçons de la bande, mais quatre lui sautèrent dessus, de dos, pendant que son fils se battait avec un autre… Quelqu’un du pays partit à moto chercher les gendarmes, mais la bande décampa soudain laissant le père Malloire et son fils sur le terrain…
Martine et Cécile, nerveuses, reprirent le chemin du village. Comme cela aurait été beau si Daniel était apparu pour les défendre lors d’une attaque de ces voyous… pensait Martine. Cécile était en froid avec son Paul [49] Cécile était en froid avec son Paul — Сесиль поссорилась со своим Полем.
qui commençait à trouver le temps de chastes baisers un peu long.
Le lendemain Mme Donzert demandait à la pharmacienne :
— Comment va le père Malloire ?
— Deux côtes cassées… Il est fou de rage et ses vaches n’ont plus de lait. On a pris deux voyous à l’arrêt du car : ce son des Parisiens, des mineurs [50] des mineurs — несовершеннолетние.
, des garçons de bonnes familles ! Le fils d’un avocat et le fils d’un rentier ! Tous les deux probablement ivres et morts de peur. Même pas des campeurs, ils n’avaient rien à faire dans le pays. Ils sont venus dans une voiture « empruntée ».
— Des fascistes, dit le pharmacien apparaissant dans la porte de l’arrière-boutique où il était en train de faire ses mixtures. — Il détestait ce pays où on lui avait fait tant de misères quand il était rentré de captivité. Ils ont toutes les caractéristiques de fascistes.
VI. SUR LES PAGES GLACÉES [51] les pages glacées — глянцевые страницы.
DE L’AVENIR
Mme Donzert leur avait promis de rentrer dimanche pour déjeuner et Martine et Cécile l’attendaient à l’arrêt de l’autocar.
— Il est en retard, dit Cécile.
Elle parlait du car. Martine pensait à Daniel ; il était en retard. Ne devait-il pas déjeuner chez le docteur. Martine en avait été informée par Henriette, rencontrée chez la boulangère. Henriette, très pressée, avait pris trois baguettes : du monde chez le docteur, des gens de Paris et Daniel…
— Tu crois qu’il viendra chercher les invités du docteur au car ?
— Penses-tu [52] penses-tu — еще бы.
, ils viendront en voiture.
Cécile savait bien de qui parlait Martine. Martine continuait à vivre son histoire, bien que d’histoire, il n’en eût pas…
— Le voilà… dit Cécile.
L’autocar sortait sa grosse gueule de derrière la maison du notaire. Il en descendit plus de monde qu’il ne pouvait en contenir ! Les gens du pays disaient : « Bonjour, petites… Bonjour, Mesdemoiselles… » Les Parisiens se retournaient admiratif. Enfin apparut Mme Donzert. Elle avait une robe à fleurs, neuve, son visage était radieux. Les filles lui prirent son sac à provision, sa valise, un carton… eh bien elle était chargée ! « Des surprises… Ah quelle course, je suis morte… mes pieds… j’en peux plus !.. »
Dans la fraîcheur de la maison, les volets fermés, ses filles s’affairaient autour d’elle, lui enlevaient les chaussures, lui apportaient à boire, lui préparaient une douche… Mais Martine ne pouvait rester déjeuner, il lui fallait passer chez sa mère. Il s’agissait d’aller lui faire une visite de temps en temps, sans quoi, il arrivait que Marie commençait à crier qu’on la privait de l’affection de sa fille, qu’elle ne l’avait pas vendue en esclavage ; bref, il valait mieux que Martine y allât… Mme Donzert n’avait pas essayé de l’en dissuader, elle avait dit même avec une certaine précipitation : « Va, ma fille, Cécile te gardera le déjeuner au chaud, ne te presse pas… »
La rue était déserte. C’était l’heure du déjeuner. Martine était seule dans la rue. Seule dans la vie. M’man Donzert n’était pas sa mère, sa mère n’était pas une mère, et Daniel n’avait pas paru. Le gros vieux chien de l’entrepreneur de maçonnerie, couché devant la porte, ouvrit un œil à son passage. De la petite maison remise à neuf par des Parisiens, arriva une bouffée de rire. Dans le potager du père Malloire, des soleils regardaient leur confrère céleste. Sa maison était la dernière du pays, après la rue devenait une route goudronnée, et commençaient les champs. Il faisait une de ces chaleurs ! A la lisière de la forêt stationnait une petite quatre-chevaux [53] une quatre-chevaux — малолитражка.
abandonnée : les passagers devaient pique-niqueur quelque part sous les arbres… Voici le tournant…
Martine avait ralenti le pas : on ne savait jamais ce qui pouvait vous attendre dans la cabane. Elle regardait autour. Rien n’avait bougé ici depuis le temps où Martine-perdue-dans-les-bois avait habité sous ce toit de tôle rouillé… Pas trace d’enfants, mais Martine perçut un chuchotement, elle revint sur ses pas. Ils étaient là sous le toit de l’appentis. La grande sœur qui tenait dans ses bras le dernier-né, les grenouilles de bonne humeur, cinq en tout maintenant au lieu de quatre… Tout ce monde était assis sur la poutre.
— Cht-t-t… firent-ils ensemble.
— Il y a du monde ? chuchota-t-elle.
La grande sœur montra du doigt le vélo adossé à la cabane. Et elle demanda :
— Tu viens manger ?
— Je préfère partir… Tu diras à la mère que je suis venue…
Martine tourna le dos à la famille. Ni bonjour, ni au revoir, personne ne dit rien.
Martine continua à marcher sur le petit chemin. Puis elle tourna, prit un sentier, s’enfonça dans la grande forêt. Mme Donzert n’était pas pressée de la voir, après tout elle n’était pas sa fille, elle n’était qu’une étrangère… Martine avait abandonné le sentier et s’en allait sur les mousses… des branches sèches craquaient sous ses pas. Elle se sentait malheureuse. Avoir une mère pareille !.. On ne lui en tenait pas rigueur [54] On ne lui en tenait pas rigueur — ее за это не корили.
au village, au contraire, on la plaignait, à la voir si propre, si travailleuse… Mais si cela n’avait pas été pour Daniel, elle aurait quitté le village, elle serait partie pour Paris, où personne n’aurait su d’où elle venait, ni quelle mère elle avait. Mais quel espoir pouvait-elle avoir de jamais rencontrer Daniel à Paris, d’autant plus qu’il habiterait sûrement Versailles… ici au moins pendant les jours qu’il passerait au pays, il y avait une chance, une toute petite chance… Non, elle n’avait pas besoin de se dépêcher, personne ne l’attendait, sa mère elle-même ne criait que pour la forme, lorsqu’elle laissait passer les dimanches sans venir, elle criait parce qu’elle ne voulait pas qu’on dise au village : voilà Martine devenue une demoiselle, elle ne fréquente plus sa famille. Martine-perdue-dans-les-bois, assise sous un immense hêtre, sanglotait et remuait autour d’elle les faînes sous lesquelles il pouvait y avoir des champignons : c’était ici un endroit à cèpes.
Partir pour Paris… Qu’est-ce que Paris ? Elle n’y avait jamais été, il y avait des gens au pays qui, bien qu’à soixante kilomètres de Paris, n’y étaient jamais allés… Martine n’avait jamais été au cinéma, elle n’avait jamais vu la télévision… La radio, ça oui, chez M’man Donzert elle laissait la radio ouverte tout le temps à tremper dans la musique et dans les mots d’amour… Mais venait M’man Donzert et elle coupait la musique et les mots d’amour avec l’indifférence du temps qui passe. Le silence qui s’ensuivait était odieux comme de recevoir un seau d’eau froide sur le dos, comme d’être réveillé au milieu d’un rêve. Pour Martine cette musique était un vernis qui coulait, s’étalait, rendant toute chose comme les images en couleurs des magazines sur papier glacé. Mme Donzert était abonnée à un journal de coiffure et elle achetait des journaux de modes où l’on voyait des femmes très belles, et du nylon à toutes les pages. Sur le papier glacé, lisse, net, les images, les femmes, les détails étaient sans défauts. Or, dans la vie réelle, Martine voyait surtout les défauts… Dans cette forêt, par exemple, elle voyait les feuilles trouées par la vermine, les champignons gluants, véreux. Elle voyait tout ce qui était malade, mort, pourri. La nature était sans vernis, elle n’était pas sur papier glacé, et Martine le lui reprochait. Dans la chambre qu’elle partageait avec Cécile, les murs étaient tapissés de photos de vedettes. Il y avait aussi aux murs de leur chambre des pages arrachées à des magazines avec des images de meubles, d’arrangements de jardin… C’était là leur monde idéal, féerique.
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