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Agnès Martin-Lugand: Les gens heureux lisent et boivent du café

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Agnès Martin-Lugand Les gens heureux lisent et boivent du café

Les gens heureux lisent et boivent du café: краткое содержание, описание и аннотация

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« Ils étaient partis en chahutant dans l'escalier. […] J'avais appris qu'ils faisaient encore les pitres dans la voiture, au moment où le camion les avait percutés. Je m'étais dit qu'ils étaient morts en riant. Je m'étais dit que j'aurais voulu être avec eux. » Diane perd brusquement son mari et sa fille dans un accident de voiture. Dès lors, tout se fige en elle, à l'exception de son cœur, qui continue de battre. Obstinément. Douloureusement. Inutilement. Égarée dans les limbes du souvenir, elle ne retrouve plus le chemin de l'existence. C'est peut-être en foulant la terre d'Irlande, où elle s'exile, qu'elle apercevra la lumière au bout du tunnel. Entre « » et « », l'histoire de Diane nous fait passer par toutes les émotions. Impossible de rester insensible au parcours tantôt dramatique tantôt drôle de cette jeune femme à qui la vie a tout donné puis tout repris, et qui n'a pas d'autre choix que de faire avec.

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— Mais c’est ce que nous sommes, m’avait rétorqué ma mère.

— Non ! La seule famille que j’ai connue, ma seule vraie famille, je viens de la perdre.

J’étais à bout de souffle, ma poitrine se soulevait. Je ne les avais pas quittés des yeux. Leurs visages s’étaient décomposés un bref instant. J’avais cherché un signe de contrition, il n’en fut rien. Leur façade était inébranlable.

— Tu n’as pas à nous parler sur ce ton, nous sommes tes parents, m’avait répondu mon père.

— Dehors ! avais-je hurlé en pointant la porte du doigt. Foutez le camp de chez moi.

Mon père s’était dirigé vers ma mère, il l’avait attrapée par le bras et entraînée vers la sortie.

— Sois prête à l’heure, nous passerons te prendre, m’avait-elle dit avant de disparaître.

Ils étaient venus, mécaniques et rigoureux comme des horloges suisses. Ils n’avaient rien écouté de ce que je leur avais dit.

Dans l’état d’épuisement où je me trouvais, je n’avais pas eu la force de lutter. Sans la moindre douceur, ma mère m’avait forcée à m’habiller, mon père m’avait poussée dans la voiture. Devant l’église, je les avais bousculés pour me jeter dans les bras de Félix. À partir de cet instant, je ne l’avais plus quitté. Lorsque le convoi mortuaire était arrivé, j’avais caché mon visage contre son torse. Tout le temps de la cérémonie, il m’avait parlé à l’oreille, il m’avait raconté les derniers jours, il avait choisi leurs derniers vêtements ; le liberty de la robe de Clara, le doudou qu’il avait posé près d’elle ; le gris de la cravate de Colin, la montre qu’il lui avait mise, celle que je lui avais offerte pour ses trente ans. C’était avec Félix que j’avais fait le trajet jusqu’au cimetière. J’étais restée en retrait jusqu’au moment où mes parents s’étaient approchés de nous. Ils m’avaient tendu quelques fleurs, et mon père s’était exprimé.

— Félix, aide-la à y aller. Il faut qu’elle le fasse. Ce n’est pas le moment de jouer les capricieuses.

La main de Félix avait broyé la mienne, il avait arraché les fleurs des mains de ma mère.

— Ne le fais pas pour tes parents, fais-le pour toi, pour Colin et Clara.

J’avais lancé les fleurs dans le trou.

— Je me suis dépêché, me dit Félix en me rejoignant. Lâche les roses, tu te fais mal.

Il s’accroupit devant moi, dénoua mes doigts les uns après les autres et retira les roses, qu’il posa par terre. Mes mains étaient en sang, je n’avais pas senti la morsure des épines. Il passa un bras autour de ma taille et m’aida à me mettre debout.

Nous marchâmes dans le cimetière jusqu’à un point d’eau. Sans un mot, il me lava les mains. Il prit un arrosoir et le remplit. Il m’entraîna à ses côtés, il avançait sans hésitation. Il me lâcha et entreprit de nettoyer une tombe, leur tombe, cette tombe que je voyais pour la première fois. Mes yeux parcouraient chaque détail, la couleur du marbre, la calligraphie de leurs noms. Colin avait vécu trente-trois ans et Clara n’avait pas eu le temps de fêter ses cinq ans. Félix me tendit les deux roses.

— Parle-leur.

Je posai mon ridicule présent sur la tombe et me mis à genoux.

— Hé, mes amours… pardon… je ne sais pas quoi vous dire…

Ma voix se brisa. J’enfouis mon visage dans mes mains. J’avais froid. J’avais chaud. J’avais mal.

— C’est si dur. Colin, pourquoi as-tu pris Clara avec toi ? Tu n’avais pas le droit de partir, tu n’avais pas le droit de la prendre. Je t’en veux tellement de m’avoir laissée toute seule, je suis perdue. J’aurais dû partir avec vous.

Du plat de la main, j’essuyai mes larmes. Je reniflai bruyamment.

— Je n’arrive pas à croire que vous ne reviendrez jamais. Je passe ma vie à vous attendre. Tout est prêt, à la maison, pour vous… On me dit que ce n’est pas normal. Alors, je vais m’en aller. Tu te souviens Colin, tu voulais qu’on aille en Irlande, j’ai dit non, j’étais bête… j’y vais pour quelque temps. Je ne sais pas où vous êtes, tous les deux, mais j’ai besoin de vous, surveillez-moi, protégez-moi. Je vous aime…

Durant quelques instants, je fermai les yeux. Puis je me relevai avec difficulté, mon équilibre était précaire, ma tête tournait, Félix m’aida à me stabiliser sur mes jambes. Nous prîmes la direction de la sortie sans nous retourner et sans un mot. Avant de descendre dans le métro, Félix s’arrêta.

— Tu vois, jusque-là je ne te croyais pas quand tu disais que tu voulais t’en sortir, m’avoua-t-il. Mais ce que tu as fait aujourd’hui me prouve le contraire. Je suis fier de toi.

J’avais attendu la veille de mon départ pour téléphoner à mes parents. Depuis que je leur avais annoncé ma décision, ils n’avaient eu de cesse de me convaincre de rester. Ils m’avaient téléphoné tous les jours, et mon répondeur avait fonctionné à merveille.

— Maman, c’est Diane.

Derrière, c’était le bruit habituel de la télévision, le volume au maximum.

— Comment vas-tu, ma chérie ?

— Je suis prête à partir.

— Encore ta rengaine ! Chéri, c’est ta fille, elle veut toujours partir.

Une chaise crissa sur le carrelage, et mon père prit le combiné.

— Écoute, ma petite fille, tu vas venir passer quelques jours chez nous, ça va te remettre les idées en place.

— Papa, ça ne sert à rien. Je pars demain. Vous n’avez pas encore compris que je ne veux pas revenir vivre avec vous. Je suis une grande fille, à trente-deux ans, on ne vit plus chez ses parents.

— Tu n’as jamais rien su faire toute seule. Tu as besoin de quelqu’un pour te guider, tu es incapable de mener un projet à terme. Alors franchement, partir à l’étranger est largement au-dessus de tes possibilités.

— Merci, papa, je ne savais pas que j’étais un boulet pour vous. C’est avec des paroles comme ça que je vais m’en sortir.

— Passe-la-moi, tu la braques, dit ma mère derrière lui. Ma chérie, ton père n’est pas diplomate, mais il a raison, tu es inconsciente. Si encore Félix partait avec toi, nous serions rassurés, même si ce n’est pas la personne idéale pour s’occuper de toi. Écoute, on t’a laissée tranquille jusque-là, on pensait qu’avec le temps tu irais mieux. Pourquoi n’es-tu pas allée consulter le psychiatre dont je t’ai parlé ? Ça te ferait du bien.

— Maman, ça suffit. Je ne veux pas de psy, je ne veux pas vivre avec vous et je ne veux pas que Félix m’accompagne. Je veux la paix, vous comprenez, je veux être seule, j’en ai marre d’être surveillée. Si vous voulez me joindre, vous connaissez mon numéro de portable. Ne me souhaitez surtout pas bon voyage.

Les yeux grands ouverts, je fixais le plafond. J’attendais que mon réveil sonne. Je n’avais pas fermé l’œil de la nuit, et le fait d’avoir raccroché au nez de mes parents n’avait rien à voir avec mon insomnie. Dans quelques heures, j’embarquerais à bord d’un avion, direction l’Irlande. Je venais de vivre ma dernière nuit dans notre appartement, dans notre lit.

Une dernière fois, je me blottis à la place de Colin, le visage enfoui dans son oreiller, je frottai mon nez contre le doudou de Clara, mes larmes les mouillèrent. Le bip résonna, et comme un automate, je me levai.

Dans la salle de bains, je dégageai le miroir, je me vis pour la première fois depuis des mois. Perdue dans la chemise de Colin. J’observai mes doigts détacher chaque bouton, je dégageai une épaule, puis la seconde. Le tissu glissa sur mon corps et tomba à mes pieds. Je lavai mes cheveux une dernière fois avec le shampoing de Clara. En sortant de la douche, j’évitai de regarder la chemise au sol. Je m’habillai en Diane, un jean, un débardeur et un pull près du corps. J’eus le sentiment d’étouffer, je me débattis pour retirer le pull et attrapai le sweat à capuche de Colin, je l’enfilai et respirai à nouveau. Je le portais déjà avant sa mort, je m’en accordais encore le droit.

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