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Agnès Martin-Lugand: Les gens heureux lisent et boivent du café

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Agnès Martin-Lugand Les gens heureux lisent et boivent du café

Les gens heureux lisent et boivent du café: краткое содержание, описание и аннотация

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« Ils étaient partis en chahutant dans l'escalier. […] J'avais appris qu'ils faisaient encore les pitres dans la voiture, au moment où le camion les avait percutés. Je m'étais dit qu'ils étaient morts en riant. Je m'étais dit que j'aurais voulu être avec eux. » Diane perd brusquement son mari et sa fille dans un accident de voiture. Dès lors, tout se fige en elle, à l'exception de son cœur, qui continue de battre. Obstinément. Douloureusement. Inutilement. Égarée dans les limbes du souvenir, elle ne retrouve plus le chemin de l'existence. C'est peut-être en foulant la terre d'Irlande, où elle s'exile, qu'elle apercevra la lumière au bout du tunnel. Entre « » et « », l'histoire de Diane nous fait passer par toutes les émotions. Impossible de rester insensible au parcours tantôt dramatique tantôt drôle de cette jeune femme à qui la vie a tout donné puis tout repris, et qui n'a pas d'autre choix que de faire avec.

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— Colin, je ne peux pas te perdre, lui avais-je murmuré.

— Tu n’es pas toute seule, tu as Clara, et Félix va bien s’occuper de vous.

J’avais secoué la tête sans oser le regarder.

— Mon amour, tout va bien aller, tu vas être courageuse pour notre fille…

Sa voix s’était brusquement éteinte, j’avais paniqué et relevé la tête. Il semblait tellement fatigué. Il avait puisé ses dernières forces pour moi, comme toujours. Je m’étais collée à lui pour l’embrasser, il y avait répondu avec le peu de vie qui lui restait. Je m’étais ensuite allongée contre lui, je l’avais aidé à poser sa tête sur moi. Tant qu’il était dans mes bras, il ne pouvait pas me quitter. Colin m’avait murmuré une dernière fois qu’il m’aimait, j’avais tout juste eu le temps de lui répondre avant qu’il ne s’endorme paisiblement. J’étais restée plusieurs heures à le tenir contre moi, je l’avais bercé, je l’avais embrassé, je l’avais respiré. Mes parents avaient tenté de me faire partir, j’avais hurlé. Ceux de Colin étaient venus voir leur fils, je ne les avais pas laissés le toucher. Il n’était qu’à moi. La patience de Félix avait fini par me faire céder. Il avait pris son temps pour m’apaiser avant de me rappeler que je devais aussi dire au revoir à Clara. Ma fille avait toujours été le seul être sur cette terre à pouvoir me séparer de Colin. La mort n’avait rien changé. Mes mains s’étaient décrispées et avaient lâché son corps. J’avais posé mes lèvres une dernière fois sur les siennes et j’étais partie.

Le brouillard m’avait enveloppée sur le chemin qui me conduisait vers Clara. J’avais réagi seulement devant la porte.

— Non, avais-je dit à Félix. Je ne peux pas.

— Diane, il faut que tu ailles la voir.

Sans quitter la porte des yeux, j’avais reculé de quelques pas avant de m’enfuir précipitamment dans les couloirs de l’hôpital. J’avais refusé de voir ma fille morte. Je n’avais voulu me souvenir que de son sourire, de ses boucles blondes emmêlées qui virevoltaient autour de son visage, de ses yeux pétillants de malice, le matin même quand elle était partie avec son père.

Aujourd’hui, comme depuis un an, le silence régnait en maître dans notre appartement. Plus de musique, plus de rires, plus de conversations sans fin.

Mes pas me guidèrent automatiquement vers la chambre de Clara. Tout y était rose. Dès l’instant où j’avais su que nous aurions une fille, j’avais décrété que l’intégralité de la décoration serait de cette couleur. Colin avait utilisé un nombre phénoménal de subterfuges pour me faire changer d’avis. Je n’avais pas cédé.

Je n’avais touché à rien ; ni à sa couette roulée en boule, ni à ses jouets éparpillés aux quatre coins, ni à sa chemise de nuit par terre ni à sa petite valise à roulettes où elle avait mis ses poupées pour les vacances. Deux peluches n’y étaient plus, le doudou avec lequel elle était partie et celui avec lequel je dormais.

Après avoir refermé la porte en silence, je pris la direction du dressing de Colin. J’y attrapai une nouvelle chemise.

Je venais de m’enfermer dans la salle de bains pour prendre une douche, quand j’entendis Félix revenir. Dans la pièce, un grand drap recouvrait le miroir, toutes les étagères étaient vides, à l’exception des bouteilles de parfum de Colin. Plus aucun artifice féminin, plus de maquillage, plus de crèmes, plus de bijoux.

Le froid du carrelage ne me fit pas réagir, je m’en moquais. L’eau coulait sur mon corps sans m’accorder le moindre bien-être. Je remplis ma main du shampoing à la fraise de Clara. L’odeur sucrée me tira quelques larmes mêlées d’un réconfort morbide. Mon rituel pouvait commencer. J’aspergeai ma peau du parfum de Colin, première couche de protection. Je fermai les boutons de sa chemise, deuxième couche. J’enfilai son sweat à capuche, troisième couche. Je nouai mes cheveux mouillés pour conserver leur odeur de fraise, quatrième couche.

Au salon, mes déchets avaient disparu, les fenêtres étaient ouvertes, et une bataille semblait être livrée dans la cuisine. Avant d’aller rejoindre Félix, je cloîtrai de nouveau le séjour. La pénombre était ma meilleure amie.

Félix avait la tête dans le congélateur. Je m’appuyai au chambranle de la porte pour l’observer. Il avait revêtu son uniforme et remuait les fesses en sifflotant.

— Je peux savoir ce qui te met de si bonne humeur ?

— Ma nuit dernière. Laisse-moi préparer le dîner, et je te raconte tout.

Il s’était tourné vers moi et me fixait. Il s’approcha et respira profondément à plusieurs reprises.

— Arrête de me renifler comme un chien lui dis-je.

— Il va falloir que tu arrêtes ça.

— De quoi te plains-tu ? Je me suis lavée.

— Ce n’était pas du luxe.

Il déposa un baiser sur ma joue avant de repartir s’affairer.

— Depuis quand sais-tu cuisiner ?

— Je ne cuisine pas, j’utilise un micro-ondes. Encore faudrait-il que je trouve quelque chose d’excitant à becqueter. Ton frigo, c’est pire que le désert de Gobi.

— Si tu as faim, commande une pizza. Tu es incapable de cuisiner quoi que ce soit. Tu raterais même un plat surgelé.

— C’est bien pour ça que vous m’avez nourri, ces dix dernières années, Colin et toi. Tu viens d’avoir une idée de génie, je vais avoir plus de temps à t’accorder.

Je partis m’écrouler dans le canapé. J’allais avoir droit au récit de la nuit fantastique de Félix. Rapidement, un verre de vin rouge apparut devant mes yeux. Félix s’installa en face de moi et m’envoya son paquet de cigarettes. J’en allumai une aussitôt.

— Tes parents t’embrassent.

— Tant mieux pour eux, lui répondis-je en crachant la fumée dans sa direction.

— Ils s’inquiètent pour toi.

— Ils n’ont pas besoin.

— Ils aimeraient passer te voir.

— Je ne veux pas. D’ailleurs, estime-toi heureux, tu es le seul que je tolère encore.

— Je suis irremplaçable, tu ne peux pas te passer de moi.

— Félix !

— Très bien, si tu insistes, je vais te raconter dans les moindres détails ma soirée d’hier.

— Oh non, tout sauf ta vie sexuelle.

— Il faut savoir ce que tu veux. Soit mes cabrioles, soit tes parents.

— O.K., vas-y, je t’écoute.

Félix n’était pas avare en détails graveleux. Pour lui, la vie se résumait à une fête géante, pimentée d’une sexualité débridée et d’une consommation de substances qu’il testait en avant-première. Lancé dans ses histoires, il n’attendait même pas que je lui réponde, il parlait, il parlait sans s’arrêter. Il ne s’interrompit pas quand la sonnette retentit.

Le livreur apprit lui aussi de quelle manière il s’était fait inviter dans le lit d’un étudiant de vingt ans. Encore un dont Félix s’était chargé de l’éducation.

— Si tu avais vu sa tête, à ce pauvre petit chou, ce matin, limite s’il ne m’a pas supplié de revenir m’occuper de lui. Il m’a fait de la peine, me dit-il en feignant d’essuyer une larme.

— Tu es vraiment ignoble.

— Je l’avais prévenu, mais que veux-tu, quand on goûte à Félix, on devient accro.

Alors que je n’avais picoré que deux ou trois bouchées, lui frôlait l’explosion. Il n’avait toujours pas l’air décidé à partir. Il était devenu étrangement silencieux, il ramassa les restes et disparut dans la cuisine.

— Diane, tu ne m’as même pas demandé comment ça s’est passé aujourd’hui.

— Ça ne m’intéresse pas.

— Tu vas trop loin. Comment peux-tu y être indifférente ?

— Tais-toi, je suis tout sauf indifférente. Je ne te permets pas de me dire une chose pareille, criai-je en me levant d’un bond.

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