Boris Vian - L'Automne à Pékin

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L'Automne à Pékin: краткое содержание, описание и аннотация

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Ce matin-là, Amadis Dudu rata l'autobus. Or, non seulement ce contre-temps ne compromit en rien sa journée, mais il l'engagea au contraire dans une série d'aventures bien extraordinaires, où se trouvaient mêlées toutes sortes de personnes au milieu desquelles il n'allait du reste pas tarder, lui Dudu, à se perdre ; mais cela n'était pas gênant du tout, au contraire. Inutile d'ajouter que rien dans cette histoire ne concerne l'automne, ni Pékin.
Le livre de Boris Vian est très drôle et tout à fait déchirant. À l'image de son auteur, lequel ne trouva le succès qu'après sa mort.

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— Mais vous, lui dit-il. Comment faites-vous ?

— Comment est-ce que je fais quoi ?…

— Je ne sais pas…

— C’est une question vague, ça, dit Mangemanche. Si vague, dirai-je même, qu’elle en devient indiscrète.

— Je n’ai pas voulu vous vexer, dit l’interne.

— Oh, je sais bien. Mais vous avez le don de vous mêler de ce qui ne vous regarde pas.

— J’étais mieux là-bas, dit l’interne.

— Moi aussi, dit Mangemanche.

— J’ai le cafard.

– Ça va se passer. C’est ce sable.

— Ce n’est pas le sable. Cela manque d’infirmières, d’internes, de malades…

— De chaises aussi, hein ? dit Mangemanche.

L’interne hocha la tête et une expression d’amertume se répandit par plaques sur son visage.

— Vous me la reprocherez toute la vie, hein, cette chaise ?

– Ça ne fait encore pas très longtemps, dit Mangemanche. Vous ne vivrez pas vieux. Vous avez de trop mauvaises habitudes.

L’interne hésita, ouvrit la bouche et la referma sans rien dire. Il se mit à tripoter le cylindre et le moteur, et Mangemanche le vit sursauter, puis regarder sa main comme il l’avait fait une demi-heure auparavant. Une large déchirure saignait sur sa paume. Il se tourna vers Mangemanche. Il ne pleurait pas, mais il était très pâle et ses lèvres vertes.

— Il m’a mordu… murmura-t-il.

— Qu’est-ce que vous lui avez encore fait ? demanda Mangemanche.

— Mais… rien… dit l’interne. Il posa l’avion sur le sable.

– Ça me fait mal.

— Faites voir.

Il tendit sa main.

— Passez-moi votre mouchoir, dit Mangemanche.

L’interne lui tendit son dégoûtant chiffon, et Mangemanche tant bien que mal lui banda la main en donnant tous les signes d’une répulsion prononcée.

– Ça va ?

– Ça va, dit l’interne.

— Je vais le lancer moi-même, dit le professeur. Il saisit l’avion et mit adroitement le moteur en marche.

— Tenez-moi par la taille !.. cria-t-il à l’interne pour dominer le bruit du moteur.

L’interne le saisit à pleins bras. Le professeur régla la vis d’admission et l’hélice se mit à tourner si vite que l’extrémité des pales commençait à passer au rouge sombre. L’interne se cramponnait à Mangemanche qui vacillait, secoué par le vent furieux du modèle.

— Je lâche, dit Mangemanche.

Le Ping 903 partit comme une balle et s’évanouit en quelques secondes. Saisi, l’interne qui tirait toujours lâcha prise et s’étala. Il resta assis, le regard vide, tourné vers le point où l’avion venait de disparaître. Mangemanche renifla.

— Ma main me fait mal, dit l’interne.

– Ôtez cette loque, dit le professeur.

La plaie béait et des bourrelets verdâtres se soulevaient tout autour. Le centre, rouge noir, bouillonnait déjà à petites bulles rapides.

— Hé !.. dit Mangemanche.

Il empoigna l’interne par le bras.

— Venez soigner ça !..

L’autre se leva et se mit à galoper sur ses jambes molles. Ils couraient tous deux vers l’hôtel Barrizone.

— Et l’avion ? dit l’interne.

— Il a l’air de marcher, dit Mangemanche.

— Il va revenir ?

— Je pense. Je l’ai réglé pour ça.

— Il va très vite…

— Oui.

— Comment va-t-il s’arrêter ?

— Je ne sais pas… dit Mangemanche. Je n’y avais pas du tout pensé.

— C’est ce sable… dit l’interne.

Ils entendirent un bruit aigu et quelque chose siffla un mètre au-dessus de leurs têtes, puis il y eut une sorte d’explosion et les vitres de la salle du rez-de-chaussée s’étoilèrent d’un trou net dont la forme était celle du Ping. À l’intérieur, ils entendirent des bouteilles tomber, l’une après l’autre, et se fracasser sur le sol.

— Je file en avant, dit Mangemanche.

L’interne s’arrêta et vit la silhouette noire du professeur dévaler la pente en trombe. Son col jaune vif luisait au-dessus de sa redingote démodée. Il ouvrit la porte et disparut dans l’hôtel. Puis l’interne regarda sa main et se remit à galoper à pas pesants et incertains.

VII

Angel espérait retrouver Rochelle et la raccompagner jusqu’au bureau d’Amadis et il se hâtait à travers les dunes, marchant vite dans les montées et courant à longues enjambées dans les descentes. À ce moment-là, ses pieds s’enfonçaient loin dans le sable avec un bruit étouffé et mat. Il atterrissait parfois sur une touffe d’herbe et percevait alors le craquement des tiges dures et l’odeur de résine fraîche.

L’arrêt du 975 se trouvait à deux mesures environ de l’hôtel. À l’allure d’Angel, il ne fallait pas longtemps. Il aperçut Rochelle qui revenait au moment où elle se détacha tout en haut de la dune. Il était dans le creux. Il voulait courir pour monter la pente, mais il ne pouvait pas et la rejoignit à mi-côte.

— Bonjour ! dit Rochelle.

— Je suis venu vous chercher.

— Anne travaille ?

— Je crois.

Il y eut un silence ; cela commençait mal. Heureusement, Rochelle se tordit le pied et prit le bras d’Angel pour consolider sa marche.

— Ce n’est pas commode, dans ces dunes, dit Angel.

— Non, avec des souliers à hauts talons, surtout.

— Vous en mettez toujours pour sortir ?

— Oh, je ne sors pas souvent. Je reste plutôt avec Anne à l’hôtel.

— Vous l’aimez beaucoup ? demanda Angel.

— Oui, dit Rochelle, il est très propre, et très bien bâti et très sain. J’aime énormément coucher avec lui.

— Mais intellectuellement… dit Angel.

Il s’efforçait de ne pas penser aux paroles de Rochelle. Elle rit.

— Intellectuellement, je suis servie. Quand j’ai fini de travailler avec Dudu, je ne songe pas à tenir des conversations intellectuelles !..

— Il est idiot.

— Il connaît son métier, en tout cas, dit Rochelle. Et je vous jure que, pour le travail, c’est un homme à qui on ne la fait pas.

— C’est un sale type.

— Ils sont très gentils avec les femmes.

— Il me dégoûte.

— Vous ne pensez qu’au physique.

— Ce n’est pas vrai, dit Angel. Avec vous, oui.

— Vous m’ennuyez, dit Rochelle. J’aime bien parler avec vous ; j’aime bien coucher avec Anne ; et j’aime bien travailler avec Dudu ; mais je ne peux pas imaginer que je coucherais avec vous. Cela me paraît obscène.

— Pourquoi ? dit Angel.

— Vous attachez tellement d’importance à ça…

— Non, j’attache de l’importance à ça avec vous.

— Ne dites pas ça. Ça… ça m’ennuie… ça me dégoûte un peu.

— Mais je vous aime, dit Angel.

— Mais oui, vous m’aimez, bien sûr. Ça me fait plaisir ; je vous aime bien aussi, comme si vous étiez mon frère, je vous l’ai déjà dit ; mais je ne peux pas coucher avec vous.

— Pourquoi ?

Elle eut un petit rire.

— Après Anne, dit-elle, on n’a plus envie de rien que de dormir.

Angel ne répondit pas. Elle était dure à tirer, car ses souliers la gênaient pour marcher. Il la regarda de profil. Elle portait un pull-over de tricot mince à travers lequel saillaient les pointes de ses seins, un peu affaissés, mais tentants encore. Son menton avait une courbe vulgaire, et Angel l’aimait plus que n’importe qui.

— Qu’est-ce qu’il vous fait faire, Amadis ?

— Il me dicte du courrier ou des rapports. Il a toujours du travail à me donner. Des notes sur le ballast, sur les agents d’exécution, sur l’archéologue, sur tout.

— Je ne voudrais pas que vous…

Il s’arrêta.

— Que je quoi ?

— Rien… Si Anne s’en allait, est-ce que vous iriez avec lui ?

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