Boris Vian - L'Automne à Pékin

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L'Automne à Pékin: краткое содержание, описание и аннотация

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Ce matin-là, Amadis Dudu rata l'autobus. Or, non seulement ce contre-temps ne compromit en rien sa journée, mais il l'engagea au contraire dans une série d'aventures bien extraordinaires, où se trouvaient mêlées toutes sortes de personnes au milieu desquelles il n'allait du reste pas tarder, lui Dudu, à se perdre ; mais cela n'était pas gênant du tout, au contraire. Inutile d'ajouter que rien dans cette histoire ne concerne l'automne, ni Pékin.
Le livre de Boris Vian est très drôle et tout à fait déchirant. À l'image de son auteur, lequel ne trouva le succès qu'après sa mort.

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— Vous ne sentez plus votre main, maintenant, hein ?

— Grrr… fit l’interne.

Il paraissait prêt à mordre.

— Tournez ! dit Mangemanche.

L’interne s’arrêta et se mit à pleurer.

— Ah ! Non ! cria Mangemanche. Assez ! Vous pleurez tout le temps, à la fin ! Ça devient une manie. Foutez-moi la paix, et tournez cette hélice… Ça ne prend plus, vos larmes.

— Mais, ça n’a jamais pris, dit l’interne vexé.

— Justement. Je ne comprends pas que vous ayez le culot d’insister.

— Oh ! ça va, dit l’interne. Je n’insiste pas.

Il fouilla dans sa poche et exhiba un mouchoir très dégoûtant. Mangemanche s’impatientait.

– Ça avance, oui ou zut ?

L’interne se moucha et remit le mouchoir dans sa poche. Puis, il s’approcha du moteur, et, d’un air réticent, s’apprêta à lancer l’hélice.

— Allez ! commanda Mangemanche.

L’hélice fit deux tours, le moteur crachota soudain et partit, et les pales vernies disparurent dans un tourbillon gris.

— Augmentez la compression, dit Mangemanche.

— Je vais me brûler ! protesta l’interne.

— Oh !.. fit le professeur excédé, ce que vous êtes…

— Merci, dit l’interne.

Il régla le petit levier.

— Arrêtez-le ! dit Mangemanche.

L’interne coupa l’arrivée d’essence en tournant le pointeau et le moteur s’arrêta, balançant son hélice d’un air mal assuré.

— Bon, dit le professeur. On va aller l’essayer dehors.

L’interne conservait son air renfrogné.

— Allons, fit Mangemanche. De l’entrain, que diable ! Ce n’est pas un enterrement.

— Pas encore, précisa l’interne, mais ça va venir.

— Prenez cet avion et amenez-vous, dit le professeur.

— On le laisse voler libre ou on l’attache ?

— Libre, bien sûr. Ça ne serait pas la peine d’être dans un désert.

— Jamais je ne me suis senti moins seul que dans ce désert-là.

— Assez de jérémiades, dit Mangemanche. Il y a une belle fille, vous savez, dans un coin. Elle a la peau d’une drôle de couleur, mais rien à dire sur sa forme.

— Oui ? demanda l’interne.

Il semblait plus compréhensif.

— Certes oui, dit Mangemanche.

L’interne rassemblait les éléments épars de l’avion qu’ils devaient monter à l’extérieur. Le professeur examina la pièce avec satisfaction.

— Gentille petite infirmerie que nous avons là, dit-il.

— Oui, dit l’interne. Pour ce qu’on y fait. Personne n’est malade dans ce sacré coin. Je suis en train d’oublier tout ce que je savais.

— Vous serez moins dangereux, assura Mangemanche.

— Je ne suis pas dangereux.

— Toutes les chaises ne sont pas de cet avis. L’interne devint bleu roi et les veines de ses tempes se mirent à battre spasmodiquement.

– Écoutez, dit-il. Encore un mot sur cette chaise et je…

— Je quoi ? railla Mangemanche.

— J’en tue une autre…

— Quand vous voudrez, dit Mangemanche. En fait, qu’est-ce que vous voulez que ça me fasse ? Allons, venez.

Il sortit, et sa chemise jaune projeta dans l’escalier du grenier une lumière suffisante pour l’empêcher de trébucher sur les marches inégales. Mais l’interne n’y manqua point, et chut sur les fesses heureusement pour l’avion. Il arriva en bas, presque en même temps que le professeur.

— C’est malin, dit celui-ci. Vous ne pouvez pas vous servir de vos pieds ?

L’interne se frotta les fesses d’une seule main. De l’autre, il maintenait les ailes et le fuselage du Ping 903.

Ils descendirent encore et se trouvèrent au rez-de-chaussée. Pippo, derrière son comptoir, vidait méthodiquement une bouteille de Turin.

— Salut ! dit le professeur.

— Bonjour, patron, dit Pippo.

– Ça va, les affaires ?

— Amapolis me fout dehors.

— Ce n’est pas vrai ?

— Il m’extériorise. Encore du majuscule. C’est pour de vrai.

— Il t’exproprie ?

— Eh, c’est comme il disait, fit la Pipe. Il m’extériorise.

— Qu’est-ce que tu vas faire ?

— Eh, je n’en sais rien. Je n’ai plus qu’à me fourrer dans le gabinets, et c’est fini, elle est morte.

— Mais il est idiot, dit Mangemanche, ce type-là !

L’interne s’impatientait.

— On va le faire voler, cet avion ?

— Tu viens avec nous, la Pipe ? dit Mangemanche.

— Eh, je m’en fous, moi, de ce pourrrque d’avion !

— Alors, à tout à l’heure, dit Mangemanche.

— Au revoir, patron. Il est beau comme une cerise, cet avion.

Mangemanche sortit, suivi de l’interne.

— Quand est-ce qu’on peut la voir ? demanda ce dernier.

— Qui ?

— La belle fille.

— Oh, vous m’embêtez, dit Mangemanche. On va faire marcher cet avion, et c’est tout.

— Mince, alors, dit l’interne. Vous me faites miroiter ça devant les yeux, et puis pfuitt… plus rien. Vous êtes dur !

— Et vous ?

— Ben je comprends que je le suis, dit l’interne. Ça fait trois semaines qu’on est là. Vous vous rendez compte, et j’ai pas fait ça une seule fois !

— Bien sûr ? dit Mangemanche. Même avec les femmes des agents d’exécution ? Qu’est-ce que vous faites à l’infirmerie le matin, quand je dors ?

— Je me… dit l’interne.

Mangemanche le regarda sans comprendre, et puis il éclata de rire.

— Bon sang ! dit-il. C’est… vous… vous… C’est trop drôle !.. C’est pour ça que vous êtes de si mauvaise humeur !..

— Vous croyez ? demanda l’interne un peu inquiet.

— Certainement. C’est très malsain.

— Oh ! dit l’interne. Vous ne l’avez jamais fait, hein ?

— Jamais tout seul, dit Mangemanche. L’interne se tut, car ils gravissaient une haute dune et il avait besoin de tout son souffle. Mangemanche se remit à rire.

— Qu’est-ce qu’il y a ? demanda l’interne.

— Rien. Je pense seulement à la tête que vous devez avoir.

Il riait si fort qu’il s’effondra sur le sable. De grosses larmes jaillissaient de ses yeux et sa voix s’étranglait dans un hurlement d’allégresse. L’interne tournait la tête d’un air boudeur, et posa par terre les morceaux de l’avion qu’il se mit, agenouillé, à assembler tant bien que mal. Mangemanche reprenait son calme.

— D’ailleurs, vous avez très mauvaise mine.

— Vous êtes sûr ?

L’interne se sentait de plus en plus inquiet.

— Parfaitement sûr. Vous savez, vous n’êtes pas le premier.

— Je croyais… murmura l’interne.

Il considéra les ailes et la carlingue.

— Alors, vous pensez que d’autres l’ont fait avant moi ?

— Naturellement.

— Bien entendu, je le pensais aussi, dit l’interne. Mais dans les mêmes conditions ? Dans le désert, parce qu’il n’y a pas de femmes ?

— Sans doute, dit Mangemanche. Vous croyez que le symbole de Saint-Siméon stylite signifie autre chose ? Cette colonne ? Ce type perpétuellement occupé de sa colonne ? Enfin, c’est transparent ! Vous avez étudié Freud, je suppose ?

— Mais non, dit l’interne. C’est démodé, voyons ! Il n’y a que les arriérés pour croire encore à ces choses-là.

— C’est une chose, dit Mangemanche, et la colonne en est une autre. Il y a tout de même des représentations et des transferts, comme disent les philosophes, et des complexes, et du refoulement, et de l’onanisme aussi dans votre cas particulier.

– Évidemment, dit l’interne, vous allez encore me dire que je ne suis qu’un crétin.

— Mais non, dit Mangemanche. Vous n’êtes pas très intelligent, c’est tout. On peut vous pardonner ça.

L’interne avait assemblé les ailes et le fuselage et disposait avec goût l’empennage. Il s’arrêta quelques instants pour réfléchir aux paroles de Mangemanche.

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