Richard Birkefeld - Deux dans Berlin

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Hiver 1944. Dans un hôpital militaire, Hans-Wilhelm Kälterer, un ancien des services de renseignements de la SS, se remet d'une blessure par balle. Il sait que la guerre est perdue et qu'il doit se racheter une conscience. Il rejoint la police criminelle de Berlin où il est chargé d'enquêter sur le meurtre d'un haut dignitaire nazi. Dans le même temps, Ruprecht Haas s'évade de Buchenwald à la faveur d’un raid aérien, et regagne la capitale pour retrouver les siens, bien décidé à se venger de ceux qui l'ont dénoncé. Tandis que Berlin agonise au rythme des bombardements alliés et de l'avancée inéluctable des troupes soviétiques, une chasse à l'homme sans merci s'engage. Car, de ces deux hommes au milieu du chaos, un seul doit survivre.
Magnifiquement documenté, passionnant, original : du grand polar ! François Forestier, Le Nouvel Observateur.

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— J’étais justement en train de boire une tasse de jus de chaussettes, de fumer une bonne pipe et de regarder ce qu’ils disent dans le journal. Faut bien se tenir au courant de tout ce qui se passe dans notre vaste monde.

À côté d’une pipe éteinte, l’ersatz fumait dans un vieux gobelet ébréché en émail. La table était saupoudrée de miettes de pain et de brins de tabac, sans compter les débris d’allumettes tombés de l’énorme cendrier plein à ras bord.

— Merci, répliqua Kälterer, mais il poursuivit son chemin jusqu’à la fenêtre et jeta un œil dans la Tempelherrenstrasse, sur le canal et les bassins derrière lesquels le soleil se couchait lentement. Vous avez là un beau point de vue.

— Là, vous avez bien raison, tout le monde en est jaloux. Mais le plus beau, c’est que le spectacle change presque tous les jours : il y a toujours du neuf. Sans compter que la vue est de plus en plus dégagée…

Une authentique grande gueule de Berlinois, ce bonhomme. Les Berlinois ne se laissaient pas abattre. Mais ce genre de blague défaitiste pouvait vite vous conduire à la prison de Plötzensee. Le vieux avait l’air de croire que son misérable petit arrangement avec Bechthold lui valait sauf-conduit. Mais avec lui, ça ne prenait pas.

Heutelbeck sirotait bruyamment son ersatz de café.

— Vous voudrez bien m’excuser de m’être assis, mais le café refroidit.

Il tapota le fourneau de sa pipe sur le bord du cendrier, y fourailla encore un peu jusqu’à ce qu’il la trouve suffisamment curée, souffla dans le tuyau pour en extraire un jus brunâtre, puis tira avec difficulté de la poche de sa veste en laine une vieille boîte rectangulaire en fer-blanc bouclée par un élastique.

— Alors, qu’est-ce qui vous tracasse, z’avez des sujets de réclamations ?

Il ouvrit la boîte, en sortit précautionneusement un vieux mégot qu’il débarrassa de son papier raide de salive séchée, bourra sa pipe avec le pouce, craqua une allumette et pompa plusieurs fois sa flamme jusqu’à ce que d’épaisses volutes de fumée bleu-gris sortent de sa bouche.

Il se tourna vers Kälterer, toujours appuyé au montant de la fenêtre, mais qui n’avait rien perdu de son manège.

— Qu’est-ce qui se passe ?

— Votre humour vous fait honneur, Herr Heutelbeck, mais allez-y mollo. J’ai quelques questions à vous poser au sujet de votre déposition sur le meurtre de Fräulein Frick, Angelika.

— Mais c’est plus d’actualité, avec tous ces événements qui se bousculent.

Heutelbeck hocha la tête d’un air compatissant.

— La pauvre demoiselle !

Sa voix avait l’air plus cassée :

— Et puis, j’ai déjà dit tout ce que vous vouliez entendre.

Kälterer fit le tour de la table et fixa le visage parcheminé de Heutelbeck.

— Que voulez-vous dire ?

— Vous avez mon témoignage écrit. Votre collègue l’a emmené avec lui.

— Vous avez donc rencontré Georg Buchwald dans la cage d’escalier à l’heure du meurtre ?

— C’est bien ce qui est écrit dans ma déposition, non ? Qu’est-ce que vous voulez de plus ?

— Buchwald conteste votre témoignage.

— J’ai dit ce que vous vouliez entendre.

— Je ne vous comprends pas.

Kälterer posa une photo de Haas sur la table.

— Connaissez-vous cet homme ?

Heutelbeck sortit de la poche de sa chemise de flanelle fatiguée une paire de lunettes dont il avait réparé une branche avec du fil de fer, la chaussa et se pencha sur la photo. Il se tut quelques secondes. Les pommettes du vieil homme tressaillaient sous sa peau mâchée.

— Connaissez-vous cet homme ?

— A votre avis, où j’aurais dû le rencontrer ?

— Ne jouez pas les idiots, ce n’est pas un jeu de questions-questions.

Il retourna à la fenêtre.

— C’est lui que vous avez vu dans la cage d’escalier, ou c’est Buchwald ?

Heutelbeck était resté courbé sur la photo de sorte qu’on voyait bien sa nuque mal rasée.

— Qui faut-il que j’aie vu dans la cage d’escalier, qu’est-ce que vous avez envie d’entendre ? demanda-t-il à voix couverte.

— La vérité, mon vieux. C’est votre devoir de la dire.

Il ne répondit pas, s’entêtant à fixer la photo. Kälterer marcha de long en large derrière son dos. Les petits cheveux gris ne se hérissaient pas dans sa nuque. Vérité ou mensonge, ce n’est pas en regardant sa nuque qu’il le saurait. Quand quelqu’un ment, il faut le regarder en face, en plein visage, dans les yeux, mais il restait obstinément derrière Heutelbeck et observait la nuque ridée et les cheveux clairsemés.

Bergmann, lui, avait toujours fait face aux prisonniers, leur criant dessus et les frappant. Assis à l’autre bureau, lui ne les voyait jamais que de dos. Ils commençaient par rester assis bien droit, puis ils se courbaient peu à peu vers l’avant, offrant de plus en plus leur nuque. Des silhouettes désespérées, perdues, peu importe ce qu’ils racontaient. Une balle dans la nuque.

Il en eut assez. Trop de rebelles ces derniers temps, à commencer par cette Everding, et maintenant ce type, séditieux lui aussi. Même si tout le monde vaquait à ses petites affaires, même si tout le monde devinait lentement que Führer, peuple et Reich s’en allaient à vau-l’eau, il avait une mission à accomplir et il entendait la mener à bonne fin, peu importait le chaos tout proche.

— Dites-moi la vérité, mon vieux, tout simplement la vérité.

Le vieux fixait toujours la photo, muet comme une carpe. Kälterer n’était pas venu pour perdre son temps. Il attrapa Heutelbeck par les cheveux et lui cogna violemment le visage contre la table. Heutelbeck hurla. Il lui releva la tête, lui arracha les lunettes, lui cogna de nouveau la face contre la table.

— Espèce de sale porc, vous dénoncez quelqu’un pour meurtre uniquement pour détourner l’attention de vos gamineries de coco. Et vous croyez que ça va marcher ? Vous le croyez vraiment ?

Il respira profondément.

— Alors, et maintenant, vous le reconnaissez plus facilement, l’homme de cette photo ? Vous me dites la vérité tout de suite, ou vous voulez que je remette ça ?

Il lâcha le vieux et s’assit en face de lui. Les journaux entassés sur le plateau de la table avaient amorti les coups. Le front de Heutelbeck ne semblait pas trop avoir souffert. Son nez saignait et gouttait sur le bord de la nappe déjà pleine de taches. La branche de lunettes s’était complément détachée et un verre s’était cassé.

Heutelbeck gémissait doucement.

— J’ai pas fait ça pour moi. Mais pour mon fils, ma bru et mes deux petits-enfants. Le commissaire m’a menacé, il se chargerait personnellement de les faire disparaître… Je n’avais pas le choix, il est capable de tout. Et alors, je lui ai dit tout ce qu’il voulait entendre.

Kälterer tira un mouchoir de sa poche et le lança à Heutelbeck. Bechthold était vraiment un sale type. Cette grande gueule de Heutelbeck lui venait au bon moment avec ses sorties défaitistes. Un type comme ça finissait toujours par se prendre les pieds dans le tapis. Il ne pouvait pas s’en empêcher. Une victime-née, celle qu’on attend.

Heutelbeck ignora le mouchoir, en tira un de sa poche de pantalon et s’en tamponna le nez. Il évitait le regard de Kälterer.

— Et ensuite ?

Kälterer rempocha son mouchoir et désigna la photo de Haas.

Heutelbeck s’essuya une fois encore le nez. Le saignement diminuait lentement.

— Oui, j’ai vu cet homme ici. C’est lui qui a frappé chez moi ce jour-là, pas Buchwald.

Heutelbeck se passa le mouchoir plein de sang sur le visage.

— Faut que vous compreniez, ma famille, mon fils… Le commissaire a dit que si je ne disais pas que j’avais vu Buchwald sur le palier, il s’occuperait de ma famille. S’agirait que de moi, jamais j’aurais fait ça, vous auriez pu me tuer sur place…

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