Richard Birkefeld - Deux dans Berlin

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Hiver 1944. Dans un hôpital militaire, Hans-Wilhelm Kälterer, un ancien des services de renseignements de la SS, se remet d'une blessure par balle. Il sait que la guerre est perdue et qu'il doit se racheter une conscience. Il rejoint la police criminelle de Berlin où il est chargé d'enquêter sur le meurtre d'un haut dignitaire nazi. Dans le même temps, Ruprecht Haas s'évade de Buchenwald à la faveur d’un raid aérien, et regagne la capitale pour retrouver les siens, bien décidé à se venger de ceux qui l'ont dénoncé. Tandis que Berlin agonise au rythme des bombardements alliés et de l'avancée inéluctable des troupes soviétiques, une chasse à l'homme sans merci s'engage. Car, de ces deux hommes au milieu du chaos, un seul doit survivre.
Magnifiquement documenté, passionnant, original : du grand polar ! François Forestier, Le Nouvel Observateur.

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— C’est ce que je me suis demandé aussi, répliqua le médecin.

— Et ?

— C’est très simple, Herr Sturmbannführer. D’après les restes non assimilés, je dirais que cet homme a avalé quelques photos au petit déjeuner.

30

Pannecke, Kaufmann — Heusinger, Sibelius — Germanos, Prokow — Bideaux, Herkenrath.

Il jura à voix basse, sortit du couvert de l’entrée pour contempler la façade de la villa. Pas de doute, c’était bien la maison devant laquelle il avait attendu plusieurs jours de suite quelques mois en arrière. Mais le nom ne figurait plus en regard d’une des sonnettes. Cette crevure aurait-elle déménagé entre-temps ? Il revint sur le seuil de la porte d’entrée en hochant la tête, scruta de nouveau les plaques des sonnettes, typiques pour ce quartier huppé, et appuya sur le poussoir du bas.

Personne n’ouvrit. Il essaya une autre sonnette. En vain. Il écrasa plusieurs boutons jusqu’à ce qu’il entende enfin un nom, Sibelius, suivi du chuintement et du claquement du tire-suisse.

Il poussa la porte et gravit les marches jusqu’au deuxième étage. Le visage ridé et craintif d’une dame âgée l’attendait derrière le guichet ouvert de sa porte palière. Une musique bruyante, audible jusque dans la cage d’escalier, résonnait depuis l’appartement : « … même si le dernier mât se brise, nous ne craindrons rien… »

Il s’approcha de la porte.

— Excusez le dérangement, mais vous pourriez peut-être m’aider.

La femme cligna les yeux, tourna légèrement la tête. La voix criarde résonna dans toute la maison :

— Comment ?

Il émanait d’elle un curieux mélange de parfum de qualité, d’odeur de liqueur douce, auxquels se mêlait celle de la chaleur d’un casque de coiffeuse. Et pourtant ses cheveux gris étaient un peu en désordre. « Ça ne peut pas troubler un marin… »

Il renouvela sa demande.

La femme le regarda avec des yeux brillants.

— Je ne donne pas à l’Aide d’hiver ! Ni argent, ni couverture, ni manteau de fourrure, et pas non plus d’or pour de l’acier. Je n’ai rien, je ne donne rien, je ne veux rien.

Elle se retira et voulait déjà refermer le guichet. « … Ne crains rien, ne crains rien, Rosemarie… »

— Un moment, s’il vous plaît ! s’écria-t-il par le judas qui se refermait lentement. Un moment, chère madame, je veux juste vous poser une question.

Son visage réapparut dans l’ouverture.

— Vous ne faites pas la collecte pour l’Aide d’hiver ?

— Non. Je veux simplement savoir si un certain M. Karasek a habité ici.

— Oui, en bas, au rez-de-chaussée.

« … On se laissera pas gâcher la vie… »

— Mais il n’y habite plus, si ?

— Non, depuis un mois environ.

— Vous savez peut-être où je pourrais le joindre ?

— Oui. À Dahlem, au cimetière.

«et si la terre entière tremble… »

— Pardon ?

Il ne voulait pas croire à ce qu’il venait d’entendre sur fond de Paloma.

— Il est mort, jeune homme, tout ce qu’il y a de mort, raide mort ! Ce filou de Karasek a été battu à mort dans son appartement début octobre. Et personne dans la maison n’a versé une larme. C’est un jeune officier bien sympathique qui a repris l’appartement.

« … Et si la terre dévie de son axe… »

Ses épaules s’affaissèrent et il dut s’appuyer au chambranle de la porte. La vieille femme recula d’un pas et le contempla. Accoté à la porte, il sentit la légère odeur de moisi du bois, serra le poing droit et articula péniblement :

— Alors… alors, je suis arrivé trop tard. (Il se reprit.) Merci quand même pour le renseignement, Frau Sibelius. Au revoir.

— Il n’y a pas de quoi.

Et sur ces mots, elle repoussa le guichet. « … Ne crains rien, ne crains rien, Rosemarie… » Le refrain lui parvenait encore à travers la porte.

Haas était incapable de faire un pas. Il dut faire un réel effort pour quitter la villa.

Il déverrouilla l’antivol de sa bicyclette, cadenassée à la clôture du jardinet. Il y a des gens à qui on veut défoncer le crâne et il faut prendre sa place dans une file d’attente… Dommage qu’on ne puisse tuer qu’une seule fois un salopard comme Karasek. Peu importe : un de moins sur sa liste. Et puis, se consola-t-il, il aurait pu tout aussi bien mourir sous des bombes.

Il poussa sa bicyclette jusqu’au bout de la Höhmannstrasse. Il la prit ensuite à l’épaule pour descendre l’escalier de pierre de la Königsallee. De l’autre côté de la rue, il discerna les premiers arbres de Grunewald dans la brume de ce jour d’automne frisquet.

31

— Sturmbannführer Kälterer à l’appareil, Office central pour la Sécurité du Reich. Brigadier-chef Schmidt ?

— À l’appareil.

— Heil Hitler, brigadier-chef. C’est vous qui êtes responsable de la détention ?

Schmidt lui marmonna un « oui » inarticulé.

— Le prévenu Buchwald, Georg, est bien chez vous, n’est-ce pas ?

Schmidt s’éclaircit la gorge et la réponse lui parvint plus distinctement :

— Oui, ce monsieur est effectivement notre hôte.

— Amusant ! J’aimerais lui rendre une petite visite. Ce serait encore possible aujourd’hui ?

— Une seconde, il faut que je vérifie quelque chose…

Les secondes passèrent. Il entendit un cliquetis de clés et le claquement d’une lourde porte en fer qu’on refermait. Il attendait depuis trente secondes déjà. Qu’est-ce que ce Schmidt pouvait bien vérifier si longtemps ? Un bref coup d’œil dans le registre, un rapide « Oui, Herr Sturmbannführer, vous pouvez venir », il y en avait tout au plus pour trois secondes. Manifestement, l’homme traînait des pieds. Un comportement inconcevable quelques années auparavant.

— Allô, Herr Sturmbannführer, vous m’entendez ? cria le brigadier à bout de souffle. Vous ne pourrez plus l’interroger aujourd’hui, votre Buchwald. Il n’a pas dormi de la nuit, et il était tellement fatigué qu’il est tombé pleine face dans l’escalier. M’étonnerait qu’il puisse encore ouvrir la bouche aujourd’hui.

— Et il pourra reparler quand ?

— Le médecin vient juste de passer. Il a demandé qu’on lui accorde une journée de repos.

— Bien. Je passerai demain matin. Et j’espère que votre attitude répondra un peu mieux au règlement. Compris ?

— Affirmatif, Herr Sturmbannführer.

Il reposa le combiné et tira à lui la pile des rapports de police concernant les résidents de la Sophienstrasse 8. Il y avait eu peu de mouvements dans l’immeuble. La plupart y habitaient depuis le milieu des années vingt. Et il y avait aussi les anciens propriétaires, le libraire Herschel Rosenkrantz et sa femme, qui avaient vendu en 1938 à feu Egon Karasek.

La défunte Angelika Frick, célibataire, institutrice, avait habité la petite mansarde jusqu’au printemps 1943. À cette date, elle avait été assignée comme tourneuse à la fabrique de munitions Ehlers et Kautzke. Membre du parti, membre du Front du Travail de la jeunesse, chef de groupe à la Ligue des Jeunes Filles allemandes, aryenne, aucun antécédent judiciaire.

Au second étage gauche habitaient depuis 1918 le négociant Bodo Stankowski, mort assassiné, sa femme Hertha et leurs trois fils, tous trois tombés à la guerre, le dernier en 1941. À dater du printemps 1943, Stankowski avait loué le magasin d’alimentation du rez-de-chaussée. Sa femme et lui étaient membres du parti, tous deux sans casier.

Au second étage, dans l’appartement du milieu, avait habité de 1928 à 1940 un certain Klaus-Dieter Lauterbach, propriétaire d’une teinturerie. Pas membre du parti, aryen ; en 1929 et 1931, violation de l’article 175 sur l’homosexualité ; en 1937, attestation de réforme pour le service armé ; dénoncé en 1938 pour sodomie homosexuelle, déportation au camp de concentration d’Orianenburg, où il décède d’un arrêt cardiaque en 1942.

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