Richard Birkefeld - Deux dans Berlin

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Hiver 1944. Dans un hôpital militaire, Hans-Wilhelm Kälterer, un ancien des services de renseignements de la SS, se remet d'une blessure par balle. Il sait que la guerre est perdue et qu'il doit se racheter une conscience. Il rejoint la police criminelle de Berlin où il est chargé d'enquêter sur le meurtre d'un haut dignitaire nazi. Dans le même temps, Ruprecht Haas s'évade de Buchenwald à la faveur d’un raid aérien, et regagne la capitale pour retrouver les siens, bien décidé à se venger de ceux qui l'ont dénoncé. Tandis que Berlin agonise au rythme des bombardements alliés et de l'avancée inéluctable des troupes soviétiques, une chasse à l'homme sans merci s'engage. Car, de ces deux hommes au milieu du chaos, un seul doit survivre.
Magnifiquement documenté, passionnant, original : du grand polar ! François Forestier, Le Nouvel Observateur.

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10

Installé sur une chaise longue sous un vieux chêne du parc de la maison de convalescence, il avait une vue panoramique sur le terrain en pente douce limité par un petit fossé au-delà duquel s’étendaient à perte de vue des chemins de terre herbus et des champs de betteraves.

En tant que maître d’œuvre, il était toujours resté à l’arrière. Pourquoi était-il allé sur le terrain ce jour-là ?

Le Gruppenführer avait déclaré :

Allons-y ! Ordre du jour habituel. Tenez-moi au courant Sturmführer !

Il est au garde-à-vous, le Gruppenführer quitte la place.

Et finalement le rapport :

Heil Hitler, Gruppenführer ! Opération réussie. Pertes ennemies : 715 morts. Pertes propres : 4 morts.

Bon travail, Sturmführer. Félicitations pour la réussite de votre plan. Tout a marché comme sur des roulettes. Pour une fois, on m'a envoyé l’homme qu'il fallait. Vous proposerai pour du galon.

Merci, Gruppenführer.

Devriez venir une fois avec nous. Ça fait bien dans le tableau.

Oui, Gruppenführer, à vos ordres.

Était-ce pour cette raison qu’il était allé avec eux ?

— Herr Sturmbannführer, Herr Sturmbannführer, vous dormez ?

Kälterer sursauta. Il lui fallut un bref instant pour revenir à lui.

— Non, répliqua-t-il en esquissant un pâle sourire, je me suis laissé aller à rêver en contemplant le paysage.

— Vous vous êtes endormi, dit d’un air de reproche l’infirmière, M lle Gerda. Et pourtant je vous avais bien dit d’emmener une couverture pour vous allonger sur une de ces chaises longues. Nous ne sommes plus en été, mais en octobre. Vous pourriez attraper la mort.

La mort ne s’attrape pas, elle vient toute seule, elle vient vous chercher… ou bien on survit.

— Un officier voudrait vous parler.

Derrière l’infirmière restée à son côté pour lui prendre le pouls et qui continuait à le regarder de son air maternel et faussement menaçant, s’avança un homme de vingt-cinq ans environ, sanglé dans un uniforme SS noir, casquette à visière et gants pincés sous le bras gauche comme le voulait le règlement. Yeux bleu-vert légèrement rougis, un visage anguleux et pâle, front haut et cheveux blonds pommadés soigneusement coiffés en arrière, raie à gauche.

Un aide de camp. Vraisemblablement un de ces bruyants claqueurs de talons.

— Heil Hitler, Sturmbannführer. Je m’appelle Bideaux. Je vous présente les meilleurs vœux de convalescence du service, dit l’homme d’une voix douce et calme.

Il se comportait comme le plus compatissant des médecins de la maison de convalescence. C’est de manière presque nonchalante qu’il avait tendu le bras pour le salut hitlérien.

Kälterer lui adressa un signe de tête. Claqueur de talons, mon œil. Il ne pouvait donc plus se fier à sa connaissance intuitive des hommes ? Cet officier élancé, debout devant lui, souriant, était certainement cultivé, intelligent, mais vaniteux aussi, un peu trop imbu de cette confiance en soi qui allait vite se changer en trop bonne opinion de soi. Il ferait certainement carrière, s’il lui en restait encore le temps…

L’infirmière s’éloigna en silence. Kälterer la suivit du regard. Elle marchait d’un bon pas et disparut derrière la bâtisse. L’éclat des couleurs du feuillage était à son apogée, le gazon bien entretenu allait bientôt se couvrir de tons jaunes et noir-rouge.

— De quel service parlez-vous ? demanda-t-il à voix retenue.

— C’est le Gruppenführer Langenstras qui m’envoie.

— La direction de la Gestapo s’intéresse à moi au point de m’envoyer un émissaire ? Aurais-je commis quelque crime ?

Langenstras était l’homme de Heinrich Müller, bureau IV A, Lutte contre l’ennemi, avant tout intérieur. Pour la plupart de ses interventions, Kälterer dépendait du Service pour la Sécurité-Étranger du bureau VI de l’Office central pour la Sécurité du Reich, placé sous le commandement de Walter Schellenberg. Et Schellenberg, murmurait-on, tentait de prendre la direction du service de contre-espionnage de la Wehrmacht, décapité depuis l’attentat manqué du 20 juillet contre Hitler.

— Langenstras m’a bien prévenu que vous étiez un pince-sans-rire.

Ils échangèrent un rictus tandis qu’il se levait de sa chaise longue avec l’aide du Hauptsturmführer. Il sentit le froid de l’air, l’infirmière avait raison.

— Bien, quel bon vent vous amène ?

— Langenstras voudrait vous parler.

Le clignement d’œil sembla presque complice.

— Nous avons du travail pour vous.

Ils flânèrent lentement dans l’herbe humide en direction de la terrasse.

— Vous en saurez plus au bureau. J’ai une voiture, nous pouvons partir tout de suite, si vous en êtes d’accord. Vous arrivez à remarcher correctement…

Prudemment appuyé sur sa canne, Kälterer clopinait en silence à côté de Bideaux. Le soleil aurait bientôt disparu. Une étrange lumière s’étirait à l’horizon. Kälterer ne savait pas si c’était les feux d’automne des paysans qui nettoyaient leurs champs ou le reflet des immeubles de la ville voisine qui brûlaient, cette ville qu’il n’avait pas revue depuis si longtemps.

— Pas question de vous laisser moisir ici jusqu’à la victoire finale.

De nouveau ce clignement d’œil narquois.

Il approuva d’un geste.

— Bien, allons donc faire cette virée à Berlin.

Ils savaient tous les deux que derrière le ton cordial de leur conversation se dissimulait une mutation, un changement de service, un ordre auquel on ne pouvait se soustraire. Sans doute s’étaient-ils renseignés sur son état de santé, là-bas ; apparemment, ils avaient encore le temps de s’occuper de ce genre de choses. Ils avaient sans doute besoin de tout le monde pour l’ultime bataille. Peut-être allait-il devoir montrer à des Jeunesses hitlériennes comment on éventre un tank T34 russe avec un poignard de boy-scout. Ou peut-être avait-on besoin de ses talents pour entraîner à des combats singuliers acharnés des vétérans de la Première Guerre mondiale, pour qu’ils forment ensuite, dans leurs sous-marins individuels, au fond du Rhin, de la Vistule, de l’Oder et de la Neisse, ce grand verrou inébranlable, cette arme miracle censée stopper la progression des Alliés. Il soupira. Ils avaient certainement besoin de gens pour l’arrière. Le nombre des désertions avait considérablement augmenté, le moral au combat était tombé bien bas. Mais pourquoi l’avoir choisi, lui ? Les tribunaux militaires étaient toujours compétents pour juger et condamner. Et pour attraper les coupables et les pendre, ils en trouveraient certainement d’autres que lui. Si Langenstras voulait lui parler personnellement, il devait s’agir de quelque chose de spécial. En réalité, ils pouvaient l’engager n’importe où, de toute façon il ne pourrait pas se dérober.

— Il nous reste bien encore quelques instants, le temps de prendre mon manteau et ma casquette.

Bideaux acquiesça, et Kälterer pria une infirmière de lui chercher ses affaires.

— Cigarette ?

Bideaux lui tendit un étui en argent.

Kälterer en alluma une et aspira une profonde bouffée.

— Ah, une Juno ! « Cylindrique et longue », comme disait la réclame. J’avais complètement oublié qu’elles étaient si bonnes.

— Les relations ! ricana Bideaux. De temps en temps on arrive encore à trouver de bonnes choses.

Ils étaient dans le hall et discutaient marques de cigarettes comme des professionnels, s’entretenant des différentes espèces de tabacs européens, du noir français au russe machorka.

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