Richard Birkefeld - Deux dans Berlin

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Hiver 1944. Dans un hôpital militaire, Hans-Wilhelm Kälterer, un ancien des services de renseignements de la SS, se remet d'une blessure par balle. Il sait que la guerre est perdue et qu'il doit se racheter une conscience. Il rejoint la police criminelle de Berlin où il est chargé d'enquêter sur le meurtre d'un haut dignitaire nazi. Dans le même temps, Ruprecht Haas s'évade de Buchenwald à la faveur d’un raid aérien, et regagne la capitale pour retrouver les siens, bien décidé à se venger de ceux qui l'ont dénoncé. Tandis que Berlin agonise au rythme des bombardements alliés et de l'avancée inéluctable des troupes soviétiques, une chasse à l'homme sans merci s'engage. Car, de ces deux hommes au milieu du chaos, un seul doit survivre.
Magnifiquement documenté, passionnant, original : du grand polar ! François Forestier, Le Nouvel Observateur.

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Il contempla un moment les cendres de son mégot, puis haussa les épaules :

— Mais je me suis trompé. Les vieilles querelles ont repris à notre première rencontre.

Buchwald respira profondément.

— Elle coucherait avec moi de temps en temps, mais uniquement par hygiène. C’est ce qu’elle a dit. De toute façon, il n’y avait pas d’hommes plus intéressants pour le moment, avec une meilleure situation que la mienne : ils étaient tous au front.

Il ouvrit la boîte d’allumettes, en sortit une, la posa devant lui sur la table et tira une cigarette du paquet.

— Je vais vous dire une chose : si Angelika n’avait pas été assassinée, j’aurais rompu de toute façon, et dans pas longtemps. Je me l’étais juré. Elle ne pensait qu’à elle. Et je me suis fait avoir, une fois de plus.

D’un geste exercé, il craqua l’allumette et l’approcha du bout de la cigarette.

Haas prit sa tasse chaude à deux mains.

— Mon Dieu, ça alors, jamais je n’aurais cru ça d’elle !

Il but une gorgée de camomille. Elle avait une odeur presque suave.

— Mais, dites-moi, si j’en crois votre histoire, il n’y aurait aucun rapport entre mon arrestation et cet échange d’appartements ?

Buchwald cala la cigarette entre ses doigts.

— Vous voulez dire, si Angelika vous aurait dénoncé pour avoir votre grand appartement ?

— Exactement.

Haas reposa calmement sa tasse.

— Non, je ne crois pas. À la Saint-Sylvestre, Angelika était avec moi sur le balcon. On n’a absolument rien entendu, ni rien su, de tout ce qui se passait. Et c’est bien ce que nous avons déclaré à la Gestapo. Que vous étiez complètement perturbé ce soir-là. Rien de plus.

Il regardait Haas dans les yeux.

— Mais, même si elle n’a pas entendu ce que j’aurais dit, elle aurait tout de même pu en glisser un mot à la Gestapo ?

— Je ne pense pas.

La cigarette tremblait légèrement entre ses doigts.

— Cette histoire d’appartement n’a été pour elle qu’une bonne occasion, j’en suis certain, ajouta-t-il.

Haas reprit une gorgée de camomille.

— Et, à votre avis, monsieur Buchwald, Karasek, Stankowski ou la Fiegl, est-ce qu’ils auraient dit quelque chose, eux ?

La réponse jaillit :

— Ça, c’est bien possible. Ils sont membres du parti à deux cents pour cent ceux-là. Pour eux, cela n’aurait été qu’une bonne action.

— Au fait, vous savez où ils se sont réfugiés ?

Buchwald réfléchit un instant.

— Je n’ai pas revu Frau Fiegl depuis cette fête de la Saint-Sylvestre. Je ne sais même pas si elle vit encore. Qui pourrait l’affirmer, en ces temps si troublés ! Pour autant que je sache, Karasek habite quelque part à Dahlem. Dans une maison qui lui appartient aussi. La graisse surnage, c’est comme ça. D’après ce que j’ai entendu de Stankowski que j’ai rencontré par hasard, il occuperait encore une bonne position dans l’immobilier et achèterait à tour de bras des terrains encombrés de ruines.

— Vous savez où il habite maintenant, celui-là ?

— Il a trouvé un petit appartement qui donne sur la place Adolf-Hitler et il y vit avec sa femme.

— Mais vous ne connaissez pas l’adresse exacte de Karasek ?

— Non.

Il tira sur sa cigarette et souffla la fumée d’un air pensif.

— Mais cette espèce de grande gueule de parvenu a certainement le téléphone interurbain. Et son adresse doit être dans l’annuaire.

Évidemment ! Stupide de n’y avoir pas pensé ! Karasek était le suivant sur sa liste.

— Mais qu’est-ce que vous leur voulez ? demandait justement Buchwald.

Haas repoussa sa tasse vide.

— Vous savez que ma famille a été tuée dans un bombardement ?

— Oui. Ça m’a fait tellement de peine…

La cigarette s’était remise à trembler.

— Vous avez une idée de la manière dont ça a pu se passer ? Tous les autres locataires sont restés en vie. Votre fiancée était présente le soir de ce raid ; elle vous en a peut-être parlé ?

Buchwald le regarda fixement.

— Comment ça ? Votre femme était dans la maison quand elle a été touchée de plein fouet par cette bombe ?

— Oui, naturellement. Vous ne le saviez pas ?

— Non. Angelika m’a seulement dit…

Il n’écoutait plus. Buchwald n’avait pas la moindre idée de la teigne qu’il aurait installée chez lui, bien au chaud, si la Frick était devenue sa femme. Elle le lui avait avoué, cet échange de logements : Lotti se plaignait tellement de ne plus pouvoir payer ce grand appartement devenu trop cher pour elle, qu’elle se serait réjouie de l’échanger contre le sien, plus petit et plus avantageux. Tout cela avait l’air plausible, mais il avait trouvé bizarre qu’elle abandonne si vite un appartement qu’ils avaient aménagé ensemble. La Frick lui avait donc effrontément menti. Elle lui avait aussi parlé des circonstances mystérieuses du décès de sa famille, avait marmonné quelque chose à propos d’une porte d’abri antiaérien fermée parce que Lotti serait descendue trop tard avec le petit. Le sang s’écoulait déjà de sa bouche quand elle avait encore ajouté dans un gargouillis qu’elle savait seulement que leurs corps déchiquetés avaient été retrouvés sous la cage d’escalier du rez-de-chaussée.

— Elle ne m’a pas dit que votre famille était morte comme ça, continua Buchwald, l’air troublé. Vous croyez que ça cache quelque chose ?

Il le regarda.

Tu peux en être certain, espèce de pauvre idiot.

— Je ne sais pas. Je voudrais simplement savoir exactement comment ils sont morts. Pour trouver le repos.

— Je comprends.

Buchwald jeta un œil à sa montre, puis vida son bol.

— Vous m’excuserez, il faut que j’aille rendre visite à ma mère à Friedenau, voir si elle a bien surmonté les derniers raids. On se reverra peut-être. Comme je vous l’ai dit, je suis là assez souvent. Tous les dimanches.

9

Ainsi la police soupçonnait-elle Buchwald d’avoir assassiné sa fiancée. Le promis de la Frick n’avait jamais été sur sa liste. Au contraire. Il lui avait toujours paru bien sympathique. Aux réunions, le plus souvent organisées par Lotti — « Surtout quand on est commerçant, il faut se mettre bien avec les voisins » —, Buchwald était le seul avec qui il se sentait à peu près à l’aise. Les autres lui avaient toujours parus suspects, même quand, certains soirs bien arrosés de vin et de bière, ils levaient leur verre à l’amitié entre membres de la même communauté nationale. Tout ça n’était que vernis mensonger, il le savait à présent.

Il est certain que cette guerre de bombardements avait laissé son empreinte partout : tout le monde cherchait à sauvegarder ce qu’il restait des années d’abondance, mais chacun demeurait seul, avec ses peurs et ses méfiances. Assis en face de lui, mains tremblantes et cramponné à sa cigarette, Buchwald avait eu l’air d’un chien abandonné qui a perdu une maîtresse sévère et qui remue la queue en se frottant contre la jambe de quiconque lui marque le moindre intérêt. Toute cette communauté patriotique nationale jadis si encensée n’était plus qu’un ramassis d’hommes veules et de femmes qui vous mentaient effrontément.

— Ça vous a plu ? lui demanda la serveuse tout en s’emparant du bol de Buchwald.

Il opina, prit le dernier cornichon et lui montra son assiette vide.

— Vous pouvez débarrasser ça aussi.

— Ce sera tout ?

Elle essuyait la table à petits coups de torchons lents. Comme elle était large, elle dut se pencher en avant, ce qui la rapprocha de lui. Il ne bougea pas, renifla un délicat parfum de savon au lilas et d’eau de Cologne, auquel se mêlait une légère odeur de transpiration. Il sentit l’excitation monter et ne désira plus qu’une chose : rester assis là et fermer les yeux. Cela faisait deux ans qu’il n’avait pas été dans les bras d’une femme, les bras de Lotti. Deux années sans tendresse, privé de caresses. Il avait parfois vu des femmes, en face, dans le camp des détenues, sales, enveloppées de haillons, pieds nus dans des galoches. Quand ils savaient qu’ils n’étaient pas observé, ses camarades et lui les regardaient, muets et respectueux, espérant un geste volé ou un échange de regards à la dérobée. Grâce à ces petits signes nostalgiques et désespérés, on se sentait encore vivant, on se rappelait ce qui avait existé avant l’horreur. Il sentit des draps frais, flaira de la soie sur la peau, respira une haleine chaude sur le cou, de la chair nue, de la moiteur, du désir…

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