Maxence Meersch - La Maison DansLa Dune

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Dans l'atmosphère brumeuse et glacée du Nord, douaniers et contrebandiers s'affrontent…
Les hommes et leurs chiens se livrent des combats souvent mortels.
Une maison isolée dans la dune… C'est là que Sylvain rencontrera Jacqueline. La jeune fille saura-t-elle détourner le contrebandier de ses coupables expéditions?
Violent, direct, vrai, profondément humain, La Maison dans la dune, premier roman de Maxence Van der Meersch, eut un succès immédiat qui ne s'est jamais démenti depuis.

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– Non, il m’en aurait déjà parlé. Mais il a repéré César, ça, je le sais… – C’est un amateur de femmes, aussi. Il est marié, mais ça n’y fait rien, il «court» tout de même. Il a plaqué sa femme pour ça…»

M meJeanne s’interrompit, releva la tête, écouta un pas appesanti qui faisait gémir l’escalier.

«Le client de Nénette qui descend! Je vais le faire parler.»

Et elle courut à la cage de l’escalier, elle attendit le client, elle l’entraîna dans la cuisine.

«Viens prendre un verre, invita-t-elle. J’en ai du bon, dans la cuisine.»

L’homme entra. M meJeanne lui emplit un verre de porto.

«Ça oui, c’est du bon, dit-il après avoir bu.

– Celui des amis, mon gros. Et alors, ça a été, là-haut? Tu t’es bien amusé?

– Oui, oui.

– T’as été gentil pour la petite? Tu lui as donné un beau «dimanche»? Tu sais que c’est pour elle, son petit bénéfice.

– J’ai donné quinze francs. Ça peut aller, hein?

– C’est bien, c’est tout ce qu’il faut. Parce que la fois passée, t’étais pas si généreux.

– Si. C’est mon prix, moi. Je donne toujours quinze francs.

– Ah! dit M meJeanne. Je croyais… C’est bon, ça ne fait rien.»

L’homme but un second verre de porto, et s’en alla dans le café.

«Sacrée rosse, sacrée voleuse! s’exclama M meJeanne. Je vais l’avoir. Tu vas voir ça. Elle descend…»

La fille descendait, arrivait dans la cuisine. C’était une grande brune à la voix éraillée, aux yeux meurtris. À peine arrivée, elle s’assit sur une chaise. Et, l’air fourbu, elle bâilla, ouvrant largement la bouche, et montrant sa langue blanche et tout entartrée.

«Quel métier!» soupira-t-elle.

M meJeanne se contenait, tâchait de faire bonne figure.

«Eh bien, et nos comptes? demanda-t-elle.

– Voilà», dit la fille.

Elle tira de son bas deux billets de cinq francs.

«J’ai eu dix francs. Ça fait cinq pour moi, cinq pour vous.

– T’es sûre de ton compte? demanda M meJeanne.

– Oui.

– C’est bon. Tu peux remonter dans ta chambre et faire ton paquet. Je ne veux plus de toi ici.

– Et pourquoi?

– Parce que t’es trop bête pour me rouler, ma petite. On ne m’a pas comme ça, moi. T’étais pas encore née que je faisais déjà le métier, tu comprends. T’as eu quinze francs, à ton client, et quinze francs la fois passée, et quinze francs chaque fois qu’il monte avec toi. Je le sais: il me l’a dit. Et si t’étais pas une gourde, tu te serais méfiée, et tu n’aurais pas cherché à m’avoir. Maintenant, ouste! Va faire ta malle.

– Allez, allez, on ne va pas se disputer pour ça», essaya de dire la fille.

Mais M meJeanne fut inflexible:

«Ma maison est honnête. Pas besoin de voleur. Va-t’en.

– Mais je ne sais plus où aller, je suis brûlée partout, à Dunkerque. Et Louis va me foutre des coups… voyons, madame Jeanne…

– Va faire ta malle, je t’ai dit. N’y a rien à faire. Et si tu m’embêtes, j’appelle Henri. Il te mettra son pied quelque part, par-dessus le marché. Fous le camp…»

La fille sortit.

«À quelle heure qu’il vient te chercher, Sylvain? interrogea aussitôt M meJeanne, avec la tranquillité d’esprit d’une femme accoutumée à ces démêlés.

– Vers dix heures, qu’il a dit.

– T’as encore le temps, alors. Je vais te faire du café.»

Et la conversation continua.

VI

César et Sylvain ne rentrèrent qu’après dix heures. À ce moment, il n’y avait plus dans le café que M. Henri, plongé dans une conversation particulièrement intéressante avec Lourges. Le douanier, petit verre par petit verre, avait à peu près grisé son partenaire, qui, pour faire marcher son commerce, se dévouait volontiers. Et tandis que M. Henri parlait de ses ambitions, de ses projets futurs, Lourges, lui, l’interrogeait sur Germaine, par phrases adroites qui arrivaient, peu à peu, à élucider les points obscurs. Lourges s’intéressait à Germaine. C’était le genre de femme qui lui plaisait, jeune, grasse, robuste. Elle avait de beaux yeux luisants, qui pour un connaisseur révélaient la femme sensuelle et bien vivante. Elle paraissait honnête. Et cela, dans ce milieu, lui donnait un attrait de plus. Enfin Lourges avait cru deviner chez elle un certain intérêt pour lui. À force de questions insidieuses, il finit par savoir qu’ancienne pensionnaire de M meJeanne, elle s’était mariée, et passait pour sérieuse, ayant un mari qui gagnait beaucoup d’argent, et qu’elle paraissait aimer. Toutes ces difficultés ne faisaient qu’échauffer Lourges davantage.

Quand César et Sylvain entrèrent, Lourges ne prêta que peu d’attention à ces nouveaux venus, qui passèrent tout de suite dans la cuisine, en habitués. Il le regretta aussitôt, d’ailleurs, M. Henri lui ayant dit:

«Eh bien, vous l’avez vu? C’est lui, le mari.»

Lourges se retourna vivement, mais il était trop tard, Sylvain était déjà parti.

Lourges, d’instinct, sentit en lui une haine sourde naître, sans raison, simplement parce qu’il pressentait qu’il pouvait y avoir là un rival pour l’avenir.

«Alors, il gagne bien sa vie, ce type-là, reprit-il. Et qu’est-ce qu’il fait?

– Je ne sais pas trop, dit M. Henri, qui, même ivre, gardait toujours le sens de la réalité. Il fait du commerce, dans les grains, je crois.

– Ah! En tout cas, il a une belle femme. Je le lui dirai la prochaine fois que je le verrai.

– Fais pas ça! s’exclama M. Henri. Il est capable de te casser la figure. Il l’aime, tu sais…

– Il en faudrait un autre que lui, pour me casser la figure», dit Lourges, orgueilleusement.

Et, machinalement, il se redressait, il bombait le torse, comme prêt à la lutte.

Mais M. Henri ne parut pas impressionné. Il fit une grimace de doute:

«Il est costaud aussi…»

Et Lourges sentit grandir en lui sa haine irraisonnée contre cet inconnu qui gagnait de l’argent, possédait une belle femme, et avait la réputation de pouvoir rivaliser avec lui, Lourges, en force musculaire. Il comprit cependant qu’il serait ridicule d’insister davantage sur ce sujet, et de montrer une forfanterie inutile. Il changea de conversation.

D’ailleurs, M meJeanne, maintenant, parlait de fermer le café. Onze heures allaient sonner. Il faudrait éteindre, si on ne voulait pas attraper de contravention. Elle avait expulsé la bande de clients éméchés qui occupaient encore le salon, – des petits jeunes gens en bordée, avec qui, d’ailleurs, elle avait eu une vive discussion, leur ayant fait payer des bouteilles de champagne vides qu’elle avait adroitement mêlées aux autres, dans le désordre de la table. Elle avait eu gain de cause, cependant, car elle leur avait fait peur en parlant d’une descente de police qui devait avoir lieu dans la nuit.

Le salon vidé, on éteignit les lumières. Mais Lourges n’était pas décidé à partir.

«J’ai des copains dans la police, dit-il. Vous attendez une visite, ce soir?

– Oui. Chaque fois qu’il y a une ronde par ici, ils viennent passer quelques heures. Je ne demande pas mieux. Il faut toujours être bien avec la police. Viens donc dans la cuisine, si tu veux les attendre.»

On laissa la porte de la rue entrebâillée. Et, tout étant éteint, on passa dans la cuisine. Là, M meJeanne tricotait paisiblement des bas pour son époux. César et Sylvain faisaient à deux des comptes compliqués, avant de s’en retourner. Et Germaine, tout près de son mari, regardait le feu sans rien dire, amollie, engourdie, dans cette bonne chaleur où sa nature indolente se complaisait.

Tout de suite, Lourges reconnut César. Et celui-ci reconnut aussi le «noir». Ils avaient déjà été en conflit ensemble. Ils se serrèrent la main sans animosité, cordialement même, – un peu comme des lutteurs, qui, après le combat, oublient toute rancune.

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