Maxence Meersch - La Maison DansLa Dune

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Dans l'atmosphère brumeuse et glacée du Nord, douaniers et contrebandiers s'affrontent…
Les hommes et leurs chiens se livrent des combats souvent mortels.
Une maison isolée dans la dune… C'est là que Sylvain rencontrera Jacqueline. La jeune fille saura-t-elle détourner le contrebandier de ses coupables expéditions?
Violent, direct, vrai, profondément humain, La Maison dans la dune, premier roman de Maxence Van der Meersch, eut un succès immédiat qui ne s'est jamais démenti depuis.

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«Il y a du monde, aujourd’hui, hein? dit M meJeanne, refermant enfin son grand carnet, et relevant la tête pour regarder Germaine.

– Oui. Et M. Henri?

– Il est au comptoir, il sert les pratiques.

– Pas de connaissances, je vois…

– Non, des nouvelles têtes. Ah! si, tout de même, il y a Lourges. Tu ne le connais pas?

– Non. Lequel?…

– Le grand, qui parlait à Henri. Il doit être au comptoir. C’est un «noir», un type très fort, à ce qu’il paraît. Sylvain ferait même bien de s’en méfier.

– Je ne l’ai pas remarqué, dit Germaine, intéressée. Il est comment?

– Oh! très bien, très bel homme, un grand brun avec une forte moustache… Tiens, va appeler Henri. Tu n’as qu’à dire que j’ai besoin de lui. Comme ça, tu verras l’autre. Vaut mieux pour toi que tu le connaisses. C’est un type, on ne s’en méfie pas, mais il est dangereux.

– J’y vais», dit Germaine.

Elle se leva, traversa le salon, arriva dans la salle du café, pleine de monde. Et du premier coup d’œil, elle devina, en voyant un homme grand, large d’épaules et très brun, qui parlait, accoudé au comptoir, que c’était là ce redoutable Lourges.

Indiscutablement, il était bel homme. Germaine, habituée à juger les mâles comme mâles, d’après leurs possibilités physiques, l’admira. Il avait une carrure impressionnante. Ses cheveux, d’un noir trop accentué pour être sincère, étaient plantés dru sur sa tête carrée, solidement affermie sur une encolure massive. Il avait un front bas mais intelligent, bosselé de protubérances, et entaillé d’un pli vertical énergique. Ses sourcils, moins noirs que ses cheveux, étaient plantés en ligne irrégulière, et, hirsutes, embroussaillaient ses petits yeux bleus, au regard fixe et dur. Son nez déformé par de nombreuses bagarres s’étalait sur sa face carrée, large du bas, où les pommettes et les muscles des mâchoires formaient d’énormes saillies. Germaine regarda avec étonnement le poing démesuré, noueux, et comme rocailleux, qu’il posait, tout en parlant, sur le zinc du comptoir.

En face de lui, derrière le comptoir, M. Henri, rasé, poudré, cosmétique, paraissait par contraste presque chétif. Il n’était pourtant pas si mal de sa personne, lui non plus. De taille moyenne, la tête petite et intelligente, il se soignait avec beaucoup de coquetterie, lissait ses cheveux poivre et sel, s’oignait la peau de crèmes parfumées, passait fréquemment la main sur son menton, d’un geste machinal, pour apprécier la fraîcheur et le velouté de son épiderme. Il avait d’ailleurs le teint rose et gras d’un homme bien portant et qui ne se refuse rien. Ses yeux gris luisaient d’une perpétuelle satisfaction de lui-même. Ses oreilles à peine trop rouges, ses lèvres humides et vermeilles, ses joues pleines, témoignaient d’une santé solide. Il avait des mains blanches et soignées, des mains d’oisif à la peau tendre et aux ongles propres. C’était l’homme content de son sort.

Et comment ne l’eût-il pas été? Il vivait dans cette maison prospère comme un véritable rentier. L’argent rentrait sans mal, sans qu’on eût souci ni inquiétude. M. Henri, chaque jour, allait faire en ville sa petite promenade, retrouver des amis qui lui témoignaient beaucoup de considération. Il avait pour chaque saison toute une variété de distraction, depuis la pêche jusqu’à la manille, en passant par le cinéma, le jeu de boules et le billard. Et cependant, les recettes grossissaient, M meJeanne surveillait tout, dirigeait la maison de main de maître. On accumulait doucettement des rentes, de bonnes rentes du gouvernement, ou des actions de premier ordre, des titres de tout repos. M. Henri n’avait qu’à se laisser vivre, choyé, dorloté, câliné par sa tendre épouse, pour qui il était un objet d’amour et d’admiration.

«Qu’est-ce que tu veux, Germaine? demanda-t-il en voyant s’approcher la jeune femme.

– Jeanne vous appelle, pour quand vous aurez le temps.»

Lourges regardait Germaine avec insistance. Sa fraîcheur, son embonpoint naissant lui plaisaient. Elle avait avec ça quelque chose de décidé, d’assuré, que n’ont pas les filles de joie, avec toute leur hardiesse et leur effronterie. Elle tenait à faire sentir qu’elle était une femme sérieuse. Mais d’un autre côté Lourges l’attirait. Elle ne pouvait s’empêcher de le regarder à la dérobée, intéressée, troublée, par ce bel homme, qu’avec son flair elle devinait amateur de chair. Et Lourges s’en apercevait. Leurs regards se croisèrent deux ou trois fois. Et cela émouvait bêtement Germaine, tandis que Lourges au contraire en tirait une vanité qui l’enhardissait.

«Madame prend un verre?» proposa-t-il gaillardement.

Et M. Henri, qui connaissait son métier de cafetier, servit immédiatement une tournée de «Bénédictine». Il eût considéré comme une offense grave, de la part de Germaine, le fait de nuire à la vente en refusant une consommation.

Germaine but un verre avec des mines inaccoutumées, du bout des lèvres, très proprement. Et, M. Henri étant parti à la cuisine, elle fut seule un instant avec Lourges.

L’homme, cherchant ses mots, retroussait sa moustache de son poing.

«Vous venez souvent chez Henri? demanda-t-il.

– Oui, je suis liée avec M meJeanne. Et vous?

– De temps en temps, dit Lourges, qui ne voulait pas se compromettre en révélant sa qualité de gabelou.

– Vous êtes client?

– Oh! ami surtout. Avec mon métier, je dois venir souvent ici, dans ces quartiers du port.

– Vous êtes…?

– Représentant.»

Germaine, comprenant la prudence très légitime de Lourges, ne releva pas le mensonge. D’ailleurs, un agent de police entrait dans le café, s’approchait du comptoir.

«Bonjour, Germaine», dit-il.

Germaine reconnut Jules, son voisin.

«T’attends ton homme? demanda-t-il.

– Oui.»

Jules avait compris le clin d’œil que lui adressait Lourges. Il feignit donc de ne pas le connaître, et d’ignorer sa présence, bien que le plus hardi des noirs de la brigade mobile fût célèbre chez tous les agents de police.

«Le patron n’est pas là? demanda-t-il.

– Il est à la cuisine, dit Germaine, je vais aller l’appeler.

– Si tu veux. On fait une ronde, ce soir. Mais il ne fait pas du temps à se balader dehors, hein? Alors, on voudrait qu’il prépare du café et qu’il reste ouvert.

– Attends une minute.»

Germaine partit dans la cuisine:

«Il y a Jules, le flic, au comptoir. Il va venir ce soir, dit-elle.

– Il est de service?

– Paraît.

– J’y vais.»

Germaine resta seule avec M meJeanne.

«Tu as vu Lourges? demanda celle-ci.

– Oui.

– Il est bel homme, hein?

– Oui.

– Et c’est un as, tu sais. Il en a déjà arrêté, des forts. – Sylvain vient te chercher, ce soir?

– Oui. Mais il n’aura plus rien sur lui, il doit tout livrer en route.

– Vaut mieux. Parce que Lourges, il sent le tabac belge comme un vrai chien de chasse. C’est incroyable. Et franc, avec ça. Il n’a peur de rien, il va dans les plus mauvaises boîtes, il se bat avec n’importe qui. Il a déjà reçu un coup de revolver dans l’épaule, et un coup de couteau au front. T’as pas vu la marque?

– Non.

– Ça commence à s’effacer, maintenant. Mais il était mal arrangé. Il est culotté, c’est sûr. Et tenace, avec ça. Quand il veut avoir quelqu’un, il l’a. Il sait rester des jours entiers au coin d’une rue, sans manger, sans même boire un verre, qu’il pleuve ou qu’il gèle. Quand il sait qu’il va passer du tabac, il n’y a rien pour le faire démarrer.

– Il ne doit pas connaître Sylvain?

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