Fédor Dostoïevski - Carnet D’un Inconnu (Stépantchikovo)

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Carnet D’un Inconnu (Stépantchikovo): краткое содержание, описание и аннотация

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Ce livre est plus connu sous le titre «Le bourg de Stépantchikovo et sa population».
Par une lettre, le narrateur est invité à rejoindre son oncle de toute urgence dans le village de Stépantchikovo, où il devra épouser une jeune gouvernante qu'il n'a pourtant jamais vue. Rendu sur les lieux, il pense se trouver dans un asile de fous: l'entière maisonnée est soumise à la tyrannie imbécile d'un tartuffe de province, animé d'une haine inexpugnable envers le monde qui a fait de lui un raté.
Ce roman porté par une belle énergie comique, celle de la farce ou du théâtre de marionnettes, fut écrit en 1859 par un auteur qui, après dix ans de bagne et de relégation, revenait dans la vie littéraire.

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VI CONCLUSION

Le triomphe de Foma fut aussi complet que définitif car, sans lui, rien ne se fût arrangé et le fait accompli primait toutes les réserves, toutes les objections. Mon oncle et Nastenka lui vouèrent une gratitude illimitée et j’avais beau vouloir leur expliquer les motifs réels de son consentement, ils ne voulaient rien entendre. Sachenka clamait: «Oh! le bon, le bon Foma Fomitch! Je vais lui broder un coussin!» et je crois bien que le nouveau converti, Stépane Alexiévitch, m’eût étranglé à la première parole irrespectueuse envers Foma. Il se tenait constamment auprès de lui, le contemplait avec dévotion et répondait à chaque mot prononcé par le maître: «Tu es le plus brave des hommes, Foma! Tu es un savant, Foma!»

Pour ce qui est d’Éjévikine, il était au septième ciel. Depuis longtemps le vieillard voyait que Nastenka avait tourné la tête à Yégor Ilitch et il n’avait cessé de rêver nuit et jour à ce mariage. Il avait traîné l’affaire tant qu’il avait pu et n’y avait renoncé que lorsqu’il n’y avait plus eu moyen de ne pas y renoncer. Foma avait tout réparé. Quel que fût d’ailleurs son ravissement, le vieillard connaissait à fond son Foma, voyait clairement qu’il avait réussi à s’ancrer pour toujours dans cette maison et que sa tyrannie n’aurait plus de fin.

Tout le monde sait que les gens les plus capricieux et les plus désagréables se calment toujours, ne fût-ce que pour quelque temps, alors qu’ils obtiennent satisfaction. Au contraire, Foma Fomitch n’en devint que plus stupidement arrogant. Avant le dîner, quand il eût changé de linge et de vêtements, il s’assit dans son fauteuil, appela mon oncle et, devant toute la famille, lui entama un nouveau sermon:

– Colonel! vous allez vous marier. Comprenez-vous le devoir…

Et ainsi de suite. Imaginez-vous un discours tenant dix pages du Journal des Débats, mais dix pages composées avec les plus petits caractères et remplies des plus folles sottises, sans un mot sur ces devoirs, mais débordant de louanges éhontées à l’intelligence, à la bonté, à la magnanimité, au courage et au désintéressement d’un certain Foma Fomitch. Tout le monde mourait de faim et brûlait d’envie de se mettre à table; mais personne n’osait interrompre et on écouta ses bêtises jusqu’à la fin. Il n’y eut pas jusqu’à Bakhtchéiev, qui, malgré son formidable appétit, ne lui prêtât une oreille attentive et déférente.

Enchanté de sa propre faconde, Foma Fomitch donna libre cours à sa gaieté et se grisa même à table en portant les toasts les plus saugrenus. Il en vint à plaisanter les fiancés et certaines de ses plaisanteries furent tellement obscènes et peu voilées que Bakhtchéiev lui-même en fut honteux. Si bien qu’à la fin, Nastenka se leva de table et s’enfuit, ce qui transporta Foma Fomitch. Il se ressaisit aussitôt et, en termes brefs, mais expressifs, il esquissa l’éloge des qualités de l’absente et lui porta un toast. Mon oncle était près de l’embrasser pour ces paroles.

En général, les fiancés semblaient un peu gênés et je remarquai que, depuis l’instant de la bénédiction, ils n’avaient pas échangé un seul mot et qu’ils évitaient de se regarder. Au moment où l’on se leva de table, mon oncle avait subitement disparu. En le cherchant, je passai sur la terrasse où, assis dans un fauteuil devant une tasse de café, Foma pérorait, fortement stimulé par la boisson. Il n’avait autour de lui qu’Éjévikine, Bakhtchéiev et Mizintchikov. Je m’arrêtai pour écouter.

– Pourquoi, criait Foma, pourquoi suis-je prêt à aller sur le bûcher pour mes opinions? Et pourquoi personne de vous n’est-il capable d’en faire autant? Pourquoi? Pourquoi?

– Mais il serait fort inutile de monter sur le bûcher, Foma Fomitch, raillait Éjévikine. Quelle utilité? D’abord, ça fait souffrir, et puis on serait brûlé; que resterait-il?

– Ce qu’il resterait? Des cendres sacrées! Mais, comment peux-tu me comprendre? Comment peux-tu m’apprécier? Pour vous, il n’est pas de grands hommes hors certains Césars et autres Alexandres de Macédoine. Qu’ont-ils fait, tes Césars? Qui ont-ils rendu heureux? Qu’a-t-il fait, ton fameux Alexandre de Macédoine! Il a conquis toute la terre? Bon! donne-moi une armée comme la sienne et j’en ferai autant, et toi aussi, et lui aussi… Mais il a assassiné le vertueux Clitus, tandis que moi, je ne l’ai pas assassiné… Quel voyou! quelle canaille! Il n’a guère mérité que les verges et non la gloire que dispense l’histoire universelle… Je n’en dirai pas moins de César!

– Épargnez au moins César, Foma Fomitch!

– Certes non! je n’épargnerai pas cet imbécile! criait Foma.

– Tu as raison, ne les épargne pas! appuyait ardemment Stépane Alexiévitch, fanatisé par des libations trop abondantes; il ne faut pas les rater! Tous ce gens-là ne sont que des sauteurs qui ne pensent qu’à tourner à cloche-pied! Tas de mangeurs de saucisses! Il y en a un qui voulait fonder une bourse! Qu’est-ce que ça signifie? Le diable le sait. Mais je parie que c’est encore quelque cochonnerie! Et l’autre qui vient tituber dans une société choisie et y réclamer du rhum! Je dis ceci: pourquoi ne pas boire? Le tout est de savoir s’arrêter à temps… À quoi bon les épargner? Ce sont tous des canailles! Toi seul, Foma, es un savant!

Quand Bakhtchéiev se donnait à quelqu’un, il se donnait tout entier, sans restrictions, sans arrière-pensée.

Je trouvai mon oncle au fond du parc, au bord de l’étang, dans l’endroit le plus isolé. Il était en compagnie de Nastenka. À ma vue elle s’enfuit dans les taillis comme une coupable. Tout rayonnant, mon oncle vint à ma rencontre; ses yeux brillaient de larmes joyeuses. Il me prit les deux mains et les pressa avec force.

– Mon ami, dit-il, je ne puis encore croire à mon bonheur… et Nastia est comme moi. Nous restons stupéfaits et nous louons le Très-Haut. Nous pleurions tout à l’heure. Me croiras-tu si je te dis que je ne puis encore revenir à moi? je suis tout troublé: je crois et je ne crois pas. Pourquoi m’arrive-t-il un tel bonheur? Qu’ai-je fait pour le mériter?

– Si quelqu’un l’a mérité, mon bon oncle, lui dis-je avec chaleur, c’est bien vous. Vous êtes l’homme le plus honnête, le plus noble, le meilleur que j’aie jamais vu.

– Non, Sérioja, non; c’est trop, – fit-il avec une sorte de regret – le malheur est justement que nous ne sommes bons (c’est-à-dire, je ne parle que de moi!) que dans le bonheur en dehors duquel nous ne voulons rien entendre. Nous en causions avec Nastia, il n’y a qu’un instant. Ainsi, Foma avait beau étinceler devant mes yeux, le croirais-tu? jusqu’à ce jour, je n’avais qu’une faible confiance en sa perfection, malgré que je cherchasse à m’en persuader. Hier même, je ne croyais pas en lui quand il refusait cette grosse somme. Je le dis à ma grande honte et mon cœur tremble encore au souvenir de ce qui s’est passé. Mais je ne me contenais plus!…

– Il me semble, mon oncle, que votre conduite était toute naturelle!

D’un geste, mon oncle m’imposa silence.

– Non, non, mon cher, ne dis rien! Tout cela ne provient que de ma nature vicieuse, de ce que je suis un ténébreux égoïste et que je lâche la bride à mes passions. D’ailleurs, Foma le dit aussi. (Qu’aurais-je pu répondre à cela!) Tu ne peux t’imaginer, Sérioja, combien de fois je fus grincheux, impitoyable, injuste, arrogant, et non pas seulement avec Foma. Tout cela m’est revenu en tête et j’ai honte de n’avoir rien fait jusqu’ici qui me rende digne d’un pareil bonheur. Nastia le disait aussi tout à l’heure, mais, en vérité, je vois pas les péchés qu’elle peut bien avoir commis, car c’est un ange. Elle vient de me dire que nous sommes de grands débiteurs devant Dieu, qu’il nous faut tâcher de devenir meilleurs, de faire beaucoup de bien. Si tu avais entendu avec quelle chaleur, en quels termes elle disait tout cela. Mon Dieu! Quelle délicieuse jeune fille!

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