Fédor Dostoïevski - La Logeuse

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Ordynov est un jeune homme très instruit, détaché de la société, enfermé dans le monde imaginaire de sa pensée et de ses rêves. Il est occupé à écrire une histoire de l'Église. C'est, en outre, un exalté, qui a parfois des crises d'épilepsie (maladie dont Dostoïevski était atteint). Être solitaire, plein de passions refoulées qui n'attendent que le moment de jaillir de son cœur, Ordynov s'éprend de la belle logeuse, dont il ne sait si elle est la fille ou la femme d'un vieillard énigmatique, une espèce de devin qui prédit le sort aux hommes et qui est lui-même sujet à l'épilepsie… Tout le récit se déroule dans une atmosphère onirique, où le héros peut à peine distinguer ses rêves du monde réel.

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– Non, je ne puis pas être ton premier amour, dit-elle. Non, non, répéta-t-elle en hochant la tête pensivement, tandis qu’un sourire éclairait de nouveau son visage. Non! fit-elle enfin en éclatant de rire. Ce n’est pas moi qui puis être ton amour…

Alors elle le regarda, mais tant de tristesse se reflétait soudain sur son visage, une angoisse si désespérée se peignait sur tous ses traits, qu’Ordynov fut saisi d’un sentiment de pitié incompréhensible, maladif, de compassion pour un malheur inconnu et, avec une souffrance indicible, il la regarda.

– Écoute ce que je vais te dire, prononça-t-elle d’une voix qui allait au cœur, en serrant dans ses mains les mains d’Ordynov et s’efforçant d’étouffer ses sanglots. Écoute-moi bien; écoute, ma joie! Domine ton cœur et cesse de m’aimer comme tu m’aimes maintenant; ce sera mieux pour toi, et ton cœur deviendra plus léger et plus joyeux et tu te garderas d’une ennemie redoutable et tu acquerras une sœur aimante. Je viendrai chez toi si tu le veux. Je te caresserai et je n’aurai pas honte de demeurer près de toi. Je suis restée avec toi deux jours, quand tu as été gravement malade! Reconnais en moi ta sœur! Ce n’est pas en vain que j’ai prié ardemment la Vierge pour toi! Tu ne trouveras pas une autre sœur pareille. Tu peux parcourir tout l’univers, tu ne trouveras pas un autre amour pareil, si ton cœur demande l’amour. Je t’aimerai de tout mon cœur, comme maintenant, et je t’aimerai parce que ton âme est pure, claire, transparente, parce que, quand je t’ai regardé pour la première fois, j’ai reconnu aussitôt que tu es l’hôte de ma demeure, l’hôte désirable, et que ce n’est pas par hasard que tu es venu chez nous. Je t’aime parce que, pendant que tu regardes, tes yeux aiment et parlent de ton cœur. Et quand ils parlent, alors je sais tout de suite ce que tu penses. C’est pourquoi je veux donner ma vie pour ton amour, ma liberté. Il me serait doux d’être l’esclave de celui que mon cœur a trouvé… Ma vie n’est pas à moi, elle appartient à un autre, et ma liberté est entravée! Mais accepte une sœur, sois mon frère, prends-moi dans ton cœur, quand de nouveau l’angoisse tombera sur moi; fais toi-même que je n’aie pas honte de venir chez toi et de rester assise avec toi une longue nuit. M’as-tu entendue? M’as-tu ouvert ton cœur? Ta raison a-t-elle compris ce que je t’ai dit?…

Elle voulait dire encore autre chose; elle le regarda, posa sa main sur son épaule, et enfin, épuisée, se laissa tomber sur sa poitrine. Sa voix s’arrêta dans des sanglots passionnés; sa poitrine se soulevait fortement, et son visage s’empourprait comme l’occident au soleil couchant.

– Ma vie… murmura Ordynov qui sentait ses yeux se voiler, tandis que sa respiration s’arrêtait. Ma joie… dit-il, ne sachant plus quels mots il prononçait, ne les comprenant pas, et tremblant de la crainte de détruire d’un souffle tout ce qui lui arrivait et qu’il prenait plutôt pour une vision que pour la réalité, tellement tout était obscurci devant lui. Je ne sais pas… je ne te comprends pas… je ne me rappelle pas ce que tu viens de dire, ma raison s’obscurcit, mon cœur souffre… ma reine…

L’émotion étouffa sa voix. Elle se serrait de plus en plus fortement contre lui. Il se leva. Il n’y pouvait plus tenir; brisé, étourdi par l’émotion, il tomba à genoux. Des sanglots enfin s’échappèrent de sa poitrine, et sa voix, qui venait droit du cœur, vibrait comme une corde dans toute l’amplitude de l’enthousiasme et d’un bonheur inconnu.

– Qui es-tu? Qui es-tu, ma chérie? D’où viens-tu, ma colombe? prononça-t-il, en s’efforçant d’étouffer ses sanglots. De quel ciel es-tu descendue? C’est comme un rêve qui m’enveloppe. Je ne puis croire à ta réalité… Ne me fais pas de reproches… Laisse-moi parler, laisse-moi te dire tout, tout! Depuis longtemps je voulais parler… Qui es-tu, qui es-tu, ma joie? Comment as-tu trouvé mon cœur? Dis-moi, y a-t-il longtemps que tu es ma sœur? Raconte-moi tout de toi. Où étais-tu jusqu’à ce jour? Dis-moi comment s’appelait l’endroit où tu as vécu. Qu’as-tu aimé là-bas? De quoi étais-tu heureuse, et qu’est-ce qui te rendait triste? L’air était-il chaud, là-bas? Le ciel était-il pur?… Quels êtres t’étaient chers? Qui t’a aimée avant moi? À qui, là-bas, s’est adressée ton âme pour la première fois? Avais-tu ta mère? Était-ce elle qui te caressait quand tu étais enfant? Ou, comme moi, es-tu restée seule dans la vie? Dis-moi, étais-tu toujours ainsi? À quoi rêvais-tu? À quoi pensais-tu? Lesquels de tes rêves se sont réalisés et quels furent les autres? Dis-moi tout… Pour qui ton cœur de vierge a-t-il battu pour la première fois et à qui l’as-tu donné? Dis-moi ce qu’il me faut donner en échange de ton cœur? Parle, ma chérie, ma lumière, ma sœur! Dis-moi comment je puis mériter ton amour?

Sa voix s’arrêta de nouveau. Il baissa la tête, mais quand il leva les yeux, l’horreur le glaça; ses cheveux se dressèrent sur sa tête.

Catherine était assise, pâle comme une morte.

Immobile, elle regardait l’espace; ses lèvres étaient bleuâtres, comme celles d’un cadavre, et ses yeux étaient pleins d’une souffrance muette, terrible. Lentement elle se leva, fit quelques pas, un sanglot aigu jaillit de sa poitrine et elle tomba devant l’icône… Des paroles brèves, incohérentes, s’échappaient de ses lèvres. Elle perdit connaissance. Ordynov, tout bouleversé, la souleva et la déposa sur le lit. Il restait debout devant elle, ne se rappelant rien. Une minute après, elle ouvrit les yeux, s’assit sur le lit, regarda autour d’elle, et saisit la main d’Ordynov. Elle l’attirait vers soi, murmurait quelque chose entre ses lèvres pâles, mais la voix lui manquait. Enfin, ses larmes jaillirent, abondantes, brûlant la main glacée d’Ordynov.

– Que c’est pénible, pénible! Ma dernière heure vient, prononça-t-elle enfin dans une angoisse d’épouvante.

Elle voulait dire encore autre chose mais sa langue ne lui obéissait pas; elle ne pouvait proférer une seule parole. Désespérée, elle regardait Ordynov qui ne la comprenait pas. Il se pencha vers elle, plus près, écoutant… Enfin il lui entendit prononcer nettement ces mots:

– Je suis envoûtée… on m’a envoûtée… On m’a perdue…

Ordynov leva la tête et, avec étonnement, la regarda. Une pensée affreuse traversa son esprit. Catherine vit son visage contracté.

– Oui, on m’a envoûtée, continua-t-elle… Un méchant homme m’a envoûtée, lui . C’est lui mon assassin… Je lui ai vendu mon âme… Pourquoi, pourquoi as-tu parlé de ma mère? Pourquoi as-tu voulu me tourmenter? Que Dieu te juge!

Un moment après, elle pleurait doucement. Le cœur d’Ordynov battait et souffrait d’une angoisse mortelle.

– Il dit, chuchota-t-elle d’une voix contenue, mystérieuse, que quand il mourra il viendra chercher mon âme… Je suis à lui. J’ai vendu mon âme… Il m’a tourmentée… Il a lu dans les livres… Tiens, regarde, regarde son livre! Le voici! Il dit que j’ai commis un péché mortel… Regarde, regarde…

Elle lui montrait un livre. Ordynov n’avait pas remarqué comment il se trouvait là. Machinalement il le prit. C’était un livre, écrit comme les anciens livres des vieux croyants qu’il avait eu l’occasion de voir auparavant. Mais maintenant il ne pouvait regarder, toute son attention concentrée sur autre chose. Le livre tomba de ses mains. Il enlaça doucement Catherine en essayant de la ramener à la raison.

– Assez, assez… On t’a fait peur. Je suis avec toi… Aie confiance en moi, ma chérie, mon amour, ma lumière…

– Tu ne sais rien, rien, dit-elle, en serrant fortement ses mains. Je suis toujours ainsi… J’ai peur de tout… Cesse, cesse, ne me tourmente plus, autrement j’irai chez lui… commença-t-elle un instant après, toute haletante. Souvent il me fait peur avec ses paroles… Parfois il prend un livre, le plus grand, et me fait la lecture… Il lit toujours des choses si sévères, si terribles! Je ne sais ce qu’il lit, je ne comprends pas tous les mots, mais la peur me saisit et quand j’écoute sa voix, c’est comme si ce n’était pas lui qui lisait, mais quelqu’un de méchant qu’on ne peut adoucir. Alors mon cœur devient triste, triste… il brûle… C’est effrayant!…

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