Fédor Dostoïevski - La Logeuse

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Ordynov est un jeune homme très instruit, détaché de la société, enfermé dans le monde imaginaire de sa pensée et de ses rêves. Il est occupé à écrire une histoire de l'Église. C'est, en outre, un exalté, qui a parfois des crises d'épilepsie (maladie dont Dostoïevski était atteint). Être solitaire, plein de passions refoulées qui n'attendent que le moment de jaillir de son cœur, Ordynov s'éprend de la belle logeuse, dont il ne sait si elle est la fille ou la femme d'un vieillard énigmatique, une espèce de devin qui prédit le sort aux hommes et qui est lui-même sujet à l'épilepsie… Tout le récit se déroule dans une atmosphère onirique, où le héros peut à peine distinguer ses rêves du monde réel.

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» Ma mère resta un moment sans mot dire, toute pâle, comme si elle avait peur de me parler, puis: «Qu’est-ce que c’est, ma petite Catherine?» Et moi je répondis: «C’est pour toi que ce marchand les a apportées… Moi j’ignore…» Je la regardai. Elle fondit en larmes: «Ce n’est pas pour moi, Catherine, ce n’est pas pour moi, méchante fille. Ce n’est pas pour moi.» Je me rappelle avec quelle tristesse elle prononça ces paroles. Comme si son cœur se fendait. Je levai les yeux… Je voulais me jeter à ses pieds. Mais, soudain, le diable me souffla: «Eh bien, si ce n’est pas pour toi, c’est probablement pour mon père. Je les lui donnerai quand il rentrera. Je lui dirai que des marchands sont venus et ont laissé cette marchandise…» Alors ma mère se mit à sangloter: «Je lui dirai moi-même quels marchands sont venus et pour quelle marchandise… Je lui dirai de qui tu es, fille bâtarde!… Désormais tu n’es plus ma fille! Tu es une vipère. Tu es une fille maudite!» Je me taisais. Mes yeux étaient sans larmes comme si tout était mort en moi! J’allai dans ma chambre et, toute la nuit, j’écoutai la tempête et pensai…

» Cinq jours s’écoulèrent. Vers le soir du cinquième jour mon père arriva, les sourcils froncés, l’air courroucé. Mais en route la maladie l’avait brisé. Je regarde: son bras était bandé. Je compris que son ennemi s’était trouvé en travers de sa route. Je savais aussi quel était son ennemi. Je savais tout. Il ne dit pas un mot à ma mère, ne s’informa pas de moi, et convoqua tous les ouvriers. Il donna l’ordre d’arrêter le travail à l’usine, et de garder la maison du mauvais œil. À ce moment mon cœur m’avertit qu’un malheur menaçait notre maison. Nous restions dans l’attente. La nuit passa. Encore une nuit d’orage; et le trouble envahissait mon âme. J’ouvris ma fenêtre. Mon visage brûlait, mes yeux étaient pleins de larmes, mon cœur était en feu. J’étais tout entière comme un brasier; j’avais envie de m’en aller loin, au bout du monde, là où naît l’orage. Ma poitrine se gonflait… Tout à coup, très tard, je dormais, ou plutôt j’étais dans une sorte de demi-sommeil, quand j’entendis frapper à ma fenêtre: «Ouvre!» Je regarde… Un homme est monté jusqu’à ma fenêtre à l’aide d’une corde. Je le reconnus aussitôt. J’ouvris ma fenêtre et le laissai entrer dans ma chambre. C’était lui! Il n’enleva pas son bonnet. Il s’assit sur un banc, tout essoufflé, pouvant à peine respirer, comme s’il avait été poursuivi. Je me mis dans un coin. Je me sentais pâlir…

» Le père est à la maison?» «Oui.» «Et la mère?» «La mère aussi.» «Tais-toi, maintenant. Tu entends?» «J’entends.» «Quoi?» «Le vent sous la fenêtre.» «Eh bien, ma belle, veux-tu tuer ton ennemi, appeler ton père et perdre mon âme? Je me soumets à ta volonté. Voici une corde; lie-moi si le cœur te dit de venger ton offense.» Je me taisais. «Eh bien quoi! parle, ma joie.» «Que faut-il?…» «Il me faut éloigner mon ennemi, dire adieu à mon ancienne bien-aimée et toi, jeune fille, te saluer bien bas…» Je me mis à rire et je ne sais moi-même comment ces paroles impures entrèrent dans mon cœur: «Laisse-moi donc, ma belle, aller en bas et saluer le maître de la maison.» Je tremblais toute, mes dents claquaient, mon cœur était en feu… J’allai lui ouvrir la porte et le laissai pénétrer dans la maison. Seulement sur le seuil, je dis: «Reprends tes perles et ne me donne plus jamais de cadeau.» Et je lui jetai l’écrin…»…

Catherine s’arrêta pour respirer un peu. Tantôt elle frissonnait et devenait pâle, tantôt tout son sang affluait à ses joues. Au moment où elle s’arrêta son visage était en feu, ses yeux brillaient à travers ses larmes, un souffle lourd faisait trembler sa poitrine. Mais, tout à coup, elle redevint pâle et sa voix, toute pénétrée de tristesse, reprit:

«Alors je suis restée seule et c’était comme si la tempête grondait autour de moi… Soudain, j’entendis des cris… Les ouvriers de l’usine galopaient dans la cour… On criait: «L’usine brûle!» Je me cachai dans un coin. Tous s’enfuyaient de la maison… Je restais seule avec ma mère. Je savais que la vie l’abandonnait: depuis trois jours elle était sur son lit de mort. Je le savais, fille maudite! Tout à coup, dans ma chambre éclata un cri faible, comme celui d’un enfant qui a peur dans la nuit. Ensuite tout devint calme. Je soufflai la chandelle. J’étais glacée. Je cachai mon visage dans mes mains. J’avais peur de regarder. Soudain, j’entends un cri près de moi. Des gens accouraient de l’usine. Je me penchai à la fenêtre. Je vis mon père mort qu’on rapportait et j’entendis les gens dire entre eux: «Il est tombé de l’escalier dans la chaudière bouillante. C’est comme si le diable l’y avait poussé!» Je me suis serrée contre le lit. J’attendais, qui, quoi, je ne sais. Je me souviens que, tout à coup, ma tête devint lourde; la fumée me piquait les yeux et j’étais heureuse que ma perte fût proche. Soudain, je me sentis soulevée par les épaules… Je regarde autant que je puis… Lui! Tout brûlé. Son habit est chaud et sent la fumée. «Je suis venu te chercher, ma belle. J’ai perdu mon âme pour toi! J’aurai beau prier, je ne me ferai jamais pardonner cette nuit maudite, à moins que nous ne priions ensemble!» Et il a ri, le maudit! «Montre-moi par où passer pour que les gens ne me voient pas», me dit-il. Je le pris par la main et le conduisis. Nous traversâmes le corridor. J’avais les clefs; j’ouvris la porte de la réserve et lui indiquai la fenêtre. Cette fenêtre donnait sur le jardin. Il me prit dans ses bras puissants et sauta avec moi par la fenêtre… Nous nous mîmes à courir. Nous courûmes longtemps. Nous apercevions une forêt épaisse et sombre… Il tendit l’oreille: «On nous poursuit, Catherine, on nous poursuit! On nous poursuit, ma belle, mais ce n’est pas le moment de se rendre! Embrasse-moi pour l’amour et le bonheur éternels!» «Pourquoi tes mains ont-elles du sang?» «Du sang, ma chérie? Mais c’est parce que j’ai tué vos chiens qui aboyaient. Partons!» De nouveau nous nous mîmes à courir. Tout d’un coup, nous voyons dans le chemin le cheval de mon père. Il avait arraché son licol et s’était enfui de l’écurie, pour se sauver des flammes. «Monte avec moi, Catherine, Dieu nous a envoyé du secours!» Je me taisais. «Est-ce que tu ne veux pas? Je ne suis ni un païen, ni un diable, je ferai le signe de la croix, si tu veux.» Il se signa. Je m’assis sur le cheval et, me serrant contre lui, je m’oubliai sur sa poitrine, comme dans un rêve… Quand je revins à moi, nous étions près d’un fleuve, large, large… Il me descendit de cheval, descendit lui-même et alla vers les roseaux. Il avait caché là son bateau. «Adieu donc, mon brave cheval, va chercher un nouveau maître; les anciens t’ont quitté!» Je me jetai sur le cheval de mon père et l’embrassai tendrement. Ensuite nous sommes montés dans le bateau. Il prit les rames et bientôt nous perdîmes de vue la rive. Quand nous fûmes ainsi éloignés, il abandonna les rames et regarda tout autour.

» Bonjour», dit-il, «ma mère, rivière nourrice du monde, et ma nourrice! Dis-moi, as-tu gardé mon bien en mon absence? Est-ce que mes marchandises sont intactes?» Je me taisais et baissais les yeux. Mon visage était rouge de honte. «Prends tout, si tu veux, mais fais-moi la promesse de garder et chérir ma perle inestimable… Eh bien, dis au moins un mot, ma belle! Éclaire ton visage d’un sourire! Comme le soleil, chasse la nuit sombre…» Il parle et sourit. Je voulais dire un mot… J’avais peur. Je me tus. «Eh bien, soit!», répondit-il à ma timide pensée. «On ne peut rien obtenir par la force. Que Dieu te garde, ma colombe. Je vois que ta haine pour moi est la plus forte…» Je l’écoutais. La colère me saisit et je lui dis: «Oui, je te hais, parce que tu m’as souillée pendant cette nuit sombre et que tu te moques encore de mon cœur de jeune fille…» Je dis et ne pus retenir mes larmes. Je pleurai. Il se tut, mais me regarda de telle façon que je tremblai comme une feuille. «Écoute, ma belle», me dit-il, et ses yeux brillaient merveilleusement; «ce n’est pas une parole vaine que je te dirai; c’est une grande parole que je te donne. Tant que tu me donneras le bonheur je serai le maître, mais si, à un moment, tu ne m’aimes plus, inutile de parler, fais seulement un signe du sourcil, regarde-moi de ton œil noir, et je te rendrai ton amour avec la liberté. Sache seulement, ma fière beauté, que ce sera la fin de mes jours!» Et toute ma chair sourit à ces paroles…»

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