Guy de Maupassant - Le rosier de Madame Husson (1888)

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Le rosier de Madame Husson (1888): краткое содержание, описание и аннотация

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Le Rosier de Mme Husson est une nouvelle de Guy de Maupassant, parue en 1887. Elle ouvre le recueil homonyme publié l'année suivante.
Un ami du narrateur, très imbu de l'histoire locale, raconte l'anecdote suivante : Mme Husson, modèle de vertu de Gisors, s'est mis en tête de promouvoir la chasteté dans sa ville en couronnant une rosière. Mais aucune fille ne résiste à l'enquête de mœurs, aussi Mme Husson se rabat-elle sur l'esprit simple du village, Isidore, qui est couronné « rosier ». Or celui-ci utilise sa récompense pour s'encanailler à Paris.

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Elle s’était assise sur une causeuse, et il marchait, lui, de long en large, les mains derrière le dos, en évitant le regard de sa femme. Elle reprit :

— Voyons, il faut alors que je vous confesse, c’est mon devoir, et que j’exige de vous la vérité ; c’est mon droit. Vous ne pouvez pas plus avoir de secret pour moi que je ne puis en avoir pour vous.

Il prononça, tout en lui tournant le dos, encadré dans la haute fenêtre :

— Ma chère, il est des choses qu’il vaut mieux ne pas dire. Celle qui me tracasse est de ce nombre.

Elle se leva, traversa la chambre, le prit par le bras et, l’ayant forcé à se retourner, lui posa les deux mains sur les épaules, puis souriante, câline, les yeux levés :

— Voyons, Marie (elle l’appelait Marie aux heures de tendresse), vous ne pouvez me rien cacher. Je croirais que vous avez fait quelque chose de mal.

Il murmura :

— J’ai fait quelque chose de très mal.

Elle dit avec gaieté :

— Oh ! Si mal que cela ? Ça m’étonne beaucoup de vous !

Il répondit vivement :

— Je ne vous dirai rien de plus. C’est inutile d’insister.

Mais elle l’attira jusqu’au fauteuil, le força à s’asseoir dedans, s’assit elle-même sur sa jambe droite, et baisant d’un petit baiser léger, d’un baiser rapide, ailé, le bout frisé de sa moustache :

— Si vous ne me dites rien, nous serons fâchés pour toujours. Il murmura, déchiré par le remords et torturé d’angoisse :

— Si je vous disais ce que j’ai fait, vous ne me le pardonneriez jamais.

— Au contraire, mon ami, je vous pardonnerai tout de suite.

— Non, c’est impossible.

— Je vous le promets.

— Je vous dis que c’est impossible.

— Je jure de vous pardonner.

— Non, ma chère Laurine, vous ne le pourriez pas.

— Que vous êtes naïf, mon ami, pour ne pas dire niais ! En refusant de me dire ce que vous avez fait, vous me laisserez croire des choses abominables ; et j’y penserai toujours, et je vous en voudrai autant de votre silence que de votre forfait inconnu. Tandis que si vous parlez bien franchement, j’aurai oublié dès demain.

— C’est que…

— Quoi ?

Il rougit jusqu’aux oreilles, et d’une voix sérieuse :

— Je me confesse à vous comme je me confesserais à un prêtre, Laurine.

Elle eut sur les lèvres ce rapide sourire qu’elle prenait parfois en l’écoutant, et d’un ton un peu moqueur :

— Je suis tout oreilles.

Il reprit :

— Vous savez, ma chère, comme je suis sobre. Je ne bois que de l’eau rougie, et jamais de liqueurs, vous le savez.

— Oui, je le sais.

— Eh bien, figurez-vous que, vers la fin des grandes manœuvres, je me suis laissé aller à boire un peu, un soir, étant très altéré, très fatigué, très las, et…

— Vous vous êtes grisé ? Fi, que c’est laid !

— Oui, je me suis grisé.

Elle avait pris un air sévère :

— Mais là, tout à fait grisé, avouez-le, grisé à ne plus marcher, dites ?

— Oh ! Non, pas tant que ça. J’avais perdu la raison, mais non l’équilibre. Je parlais, je riais, j’étais fou.

Comme il se taisait, elle demanda :

— C’est tout ?

— Non.

— Ah ! Et… après ?

— Après… j’ai… j’ai commis une infamie. Elle le regardait, inquiète, un peu troublée, émue aussi.

— Quoi donc, mon ami ?

— Nous avons soupé avec… avec des actrices… et je ne sais comment cela s’est fait, je vous ai trompée, Laurine ! Il avait prononcé cela d’un ton grave, solennel. Elle eut une petite secousse, et son œil s’éclaira d’une gaieté brusque, d’une gaieté profonde, irrésistible. Elle dit : « Vous… vous… vous m’avez… »

Et un petit rire sec, nerveux, cassé, lui glissa entre les dents par trois fois, qui lui coupait la parole.

Elle essayait de reprendre son sérieux ; mais chaque fois qu’elle allait prononcer un mot, le rire frémissait au fond de sa gorge, jaillissait, vite arrêté, repartant toujours, repartant comme le gaz d’une bouteille de champagne débouchée dont on ne peut retenir la mousse. Elle mettait la main sur ses lèvres pour se calmer, pour enfoncer dans sa bouche cette crise malheureuse de gaieté ; mais le rire lui coulait entre les doigts, lui secouait la poitrine, s’élançait malgré elle. Elle bégayait : « Vous… vous… m’avez trompée… – Ah !… Ah ! Ah-ah !… Ah-ah-ah ! »

Et elle le regardait d’un air singulier, si railleur, malgré elle, qu’il demeurait interdit, stupéfait.

Et tout d’un coup, n’y tenant plus, elle éclata… Alors elle se mit à rire, d’un rire qui ressemblait à une attaque de nerfs. De petits cris saccadés lui sortaient de la bouche, venus, semblait-il, du fond de la poitrine ; et, les deux mains appuyées sur le creux de son estomac, elle avait de longues quintes jusqu’à étouffer, comme les quintes de toux dans la coqueluche.

Et chaque effort qu’elle faisait pour se calmer amenait un nouvel accès, chaque parole qu’elle voulait dire la faisait se tordre plus fort.

« Mon… mon… mon… pauvre ami… Ah-ah-ah !… Ah-ah-ah ! »

Il se leva, la laissant seule sur le fauteuil, et devenant soudain très pâle, il dit :

— Laurine, vous êtes plus qu’inconvenante.

Elle balbutia, dans un délire de gaieté :

— Que… que voulez-vous… je… je… je ne peux pas… que… que vous êtes drôle… Ah-ah-ah-ah !

Il devenait livide et la regardait maintenant d’un œil fixe où une pensée étrange s’éveillait. Tout d’un coup, il ouvrit la bouche comme pour crier quelque chose, mais ne dit rien, tourna sur ses talons, et sortit en tirant la porte.

Laurine, pliée en deux, épuisée, défaillante, riait encore d’un rire mourant, qui se ranimait par moments comme la flamme d’un incendie presque éteint.

Divorce

Maître Bontran, le célèbre avocat parisien, celui qui depuis dix ans plaide et obtient toutes les séparations entre époux mal assortis, ouvrit la porte de son cabinet et s’effaça pour laisser passer le nouveau client.

C’était un gros homme rouge, à favoris blonds et durs, un homme ventru, sanguin et vigoureux. Il salua :

— Prenez un siège, dit l’avocat.

Le client s’assit et, après avoir toussé :

— Je viens vous demander, Monsieur, de plaider pour moi dans une affaire de divorce.

— Parlez, Monsieur, je vous écoute.

— Monsieur, je suis un ancien notaire.

— Déjà !

— Oui, déjà. J’ai trente-sept ans.

— Continuez.

— Monsieur, j’ai fait un mariage malheureux, très malheureux.

— Vous n’êtes pas le seul.

— Je le sais et je plains les autres ; mais mon cas est tout à fait spécial et mes griefs contre ma femme d’une nature très particulière. Mais je commence par le commencement. Je me suis marié d’une façon très bizarre. Croyez-vous aux idées dangereuses ?

— Qu’entendez-vous par là ?

— Croyez-vous que certaines idées soient aussi dangereuses pour certains esprits que le poison pour le corps ?

— Mais, oui, peut-être.

— Certainement. Il y a des idées qui entrent en nous, nous rongent, nous tuent, nous rendent fou, quand nous ne savons pas leur résister. C’est une sorte de phylloxera des âmes. Si nous avons le malheur de laisser une de ces pensées-là se glisser en nous, si nous ne nous apercevons pas dès le début qu’elle est une envahisseuse, une maîtresse, un tyran, qu’elle s’étend heure par heure, jour par jour, qu’elle revient sans cesse, s’installe, chasse toutes nos préoccupations ordinaires, absorbe toute notre attention et change l’optique de notre jugement, nous sommes perdus.

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