Guy de Maupassant - Le rosier de Madame Husson (1888)

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Le rosier de Madame Husson (1888): краткое содержание, описание и аннотация

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Le Rosier de Mme Husson est une nouvelle de Guy de Maupassant, parue en 1887. Elle ouvre le recueil homonyme publié l'année suivante.
Un ami du narrateur, très imbu de l'histoire locale, raconte l'anecdote suivante : Mme Husson, modèle de vertu de Gisors, s'est mis en tête de promouvoir la chasteté dans sa ville en couronnant une rosière. Mais aucune fille ne résiste à l'enquête de mœurs, aussi Mme Husson se rabat-elle sur l'esprit simple du village, Isidore, qui est couronné « rosier ». Or celui-ci utilise sa récompense pour s'encanailler à Paris.

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(Il se lève en riant et fait quelques pas, puis se rassied.)

Il est vrai que le jugement a été prononcé à son bénéfice et à mon préjudice – mais quelle pile !

Maintenant, je vais passer l’hiver dans le Midi, en garçon ! Quelle chance ! N’est-ce pas charmant de voyager avec l’éternel espoir de l’amour qui rôde ? Que vais-je rencontrer, dans cet hôtel, tout à l’heure, ou sur la Croisette, ou dans la rue peut-être ? Où est-elle, celle qui m’aimera demain et que j’aimerai ? Comment seront ses yeux, ses lèvres, ses cheveux, son sourire ? Comment sera-t-elle, la première femme qui me tendra sa bouche et que j’envelopperai dans mes bras ? Brune ou blonde ? Grande ou petite ? Rieuse ou sévère ? Grasse ou ?… Elle sera grasse !

Oh ! Comme je plains ceux qui ne connaissent pas, qui ne connaissent plus le charme exquis de l’attente ? La vraie femme que j’aime moi, c’est l’Inconnue, l’Espérée, la Désirée, celle qui hante mon cœur sans que mes yeux aient vu sa forme, et dont la séduction s’accroît de toutes les perfections rêvées. Où est-elle ? Dans cet hôtel, derrière cette porte ? Dans une des chambres de cette maison, tout près, ou loin encore ? Qu’importe, pourvu que je la désire, pourvu que je sois certain de la rencontrer ! Et je la rencontrerai assurément aujourd’hui ou demain, cette semaine ou la suivante, tôt ou tard ; mais il faudra bien que je la trouve !

Et j’aurai, tout entière, la joie délicieuse du premier baiser, des premières caresses, toute la griserie des découvertes amoureuses, tout le mystère de l’inexploré aussi charmants, le premier jour, qu’une virginité conquise ! Oh ! Les imbéciles qui ne comprennent pas l’adorable sensation des voiles levés pour la première fois. Oh ! Les imbéciles qui se marient… car… ces voiles-là… il ne faut pas les lever trop souvent… sur le même spectacle…

Tiens, une femme !…

(Une femme traverse le fond du promenoir, élégante, fine, la taille cambrée.)

Bigre ! Elle a de la taille, et de l’allure. Tâchons de voir… la tête.

(Elle passe près de lui sans l’apercevoir, enfoncé dans son fauteuil. Il murmure :)

Sacré nom d’un chien, c’est ma femme ! Ma femme, ou plutôt non, la femme de Chantever. Elle est jolie tout de même, la gueuse…

Est-ce que je vais avoir envie de la répouser maintenant ?… Bon, elle s’est assise et elle prend Gil-Blas. Faisons le mort.

Ma femme ! Quel drôle d’effet ça m’a produit. Ma femme ! Au fait, voici un an, plus d’un an qu’elle n’a été ma femme… Oui, elle avait des qualités physiques… considérables ; quelle jambe ! J’en ai des frissons rien que d’y penser. Et une poitrine, d’un fini. Ouf ! Dans les premiers temps nous jouions à l’exercice – gauche – droite – gauche – droite – quelle poitrine ! Gauche ou droite, ça se valait.

Mais quelle teigne… au moral !

A-t-elle eu des amants ? En ai-je souffert de ce doute-là ? Maintenant, zut ! Ça ne me regarde plus.

Je n’ai jamais vu une créature plus séduisante quand elle entrait au lit. Elle avait une manière de sauter dessus et de se glisser dans les draps…

Bon, je vais redevenir amoureux d’elle…

Si je lui parlais ?… Mais que lui dirais-je ?

Et puis elle va crier au secours, au sujet de la pile ! Quelle pile ! J’ai peut-être été un peu brutal tout de même.

Si je lui parlais ? Ça serait drôle, et crâne, après tout. Sacrebleu, oui, je lui parlerai, et même si je suis vraiment fort… Nous verrons bien…

Scène II

(Il s’approche de la jeune femme qui lit avec attention Gil-Blas, et d’une voix douce :)

— Me permettez-vous, Madame, de me rappeler à votre souvenir ?

(Mme de Chantever lève brusquement la tête, pousse un cri, et veut s’enfuir. Il lui barre le chemin, et, humblement :)

— Vous n’avez rien à craindre, Madame, je ne suis plus votre mari.

MME DE CHANTEVER. — Oh ! Vous osez ? Après… après ce qui s’est passé !

M. DE GARELLE. — J’ose… et je n’ose pas… Enfin… Expliquez ça comme vous voudrez. Quand je vous ai aperçue, il m’a été impossible de ne pas venir vous parler.

MME DE CHANTEVER. — J’espère que cette plaisanterie est terminée, n’est-ce pas ?

M. DE GARELLE. — Ce n’est point une plaisanterie, Madame.

MME DE CHANTEVER. — Une gageure, alors, à moins que ce ne soit une simple insolence. D’ailleurs, un homme qui frappe une femme est capable de tout.

M. DE GARELLE. — Vous êtes dure, Madame. Vous ne devriez pas cependant, me semble-t-il, me reprocher aujourd’hui un emportement que je regrette d’ailleurs. J’attendais plutôt, je l’avoue, des remerciements de votre part.

MME DE CHANTEVER, stupéfaite. — Ah çà, vous êtes fou ? Ou bien vous vous moquez de moi comme un rustre.

M. DE GARELLE. — Nullement, Madame, et pour ne pas me comprendre, il faut que vous soyez fort malheureuse.

MME DE CHANTEVER. — Que voulez-vous dire ?

M. DE GARELLE. — Que si vous étiez heureuse avec celui qui a pris ma place, vous me seriez reconnaissante de ma violence qui vous a permis cette nouvelle union.

MME DE CHANTEVER. — C’est pousser trop loin la plaisanterie, Monsieur. Veuillez me laisser seule.

M. DE GARELLE. — Pourtant, Madame, songez-y, si je n’avais point commis l’infamie de vous frapper, nous traînerions encore aujourd’hui notre boulet…

MME DE CHANTEVER, blessée. — Le fait est que vous m’avez rendu là un rude service !

M. DE GARELLE. — N’est-ce pas ? Un service qui mérite mieux que votre accueil de tout à l’heure.

MME DE CHANTEVER. — C’est possible. Mais votre figure m’est si désagréable…

M. DE GARELLE. — Je n’en dirai pas autant de la vôtre.

MME DE CHANTEVER. — Vos galanteries me déplaisent autant que vos brutalités.

M. DE GARELLE. — Que voulez-vous, Madame, je n’ai plus le droit de vous battre : il faut bien que je me montre aimable.

MME DE CHANTEVER. — Ça, c’est franc, du moins. Mais si vous voulez être vraiment aimable, vous vous en irez.

M. DE GARELLE. — Je ne pousse pas encore si loin que ça le désir de vous plaire.

MME DE CHANTEVER. — Alors, quelle est votre prétention ?

M. DE GARELLE. — Réparer mes torts, en admettant que j’en aie eu.

MME DE CHANTEVER, indignée. — Comment ? En admettant que vous en ayez eu ? Mais vous perdez la tête. Vous m’avez rouée de coups et vous trouvez peut-être que vous vous êtes conduit envers moi le mieux du monde.

M. DE GARELLE. — Peut-être !

MME DE CHANTEVER. — Comment ? Peut-être ?

M. DE GARELLE. — Oui, Madame. Vous connaissez la comédie qui s’appelle le Mari cocu, battu et content. Eh bien, ai-je été ou n’ai-je pas été cocu, tout est là ! Dans tous les cas, c’est vous qui avez été battue, et pas contente…

MME DE CHANTEVER, se levant. — Monsieur, vous m’insultez.

M. DE GARELLE, vivement. — Je vous en prie, écoutez-moi une minute. J’étais jaloux, très jaloux, ce qui prouve que je vous aimais. Je vous ai battue, ce qui le prouve davantage encore, et battue très fort, ce qui le démontre victorieusement. Or, si vous avez été fidèle, et battue, vous êtes vraiment à plaindre, tout à fait à plaindre, je le confesse, et…

MME DE CHANTEVER. — Ne me plaignez pas.

M. DE GARELLE. — Comment l’entendez-vous ? On peut le comprendre de deux façons. Cela veut dire, soit que vous méprisez ma pitié, soit qu’elle est imméritée. Or, si la pitié dont je vous reconnais digne est imméritée, c’est que les coups… les coups violents que vous avez reçus de moi étaient plus que mérités.

MME DE CHANTEVER. — Prenez-le comme vous voudrez.

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