Guy de Maupassant - Le rosier de Madame Husson (1888)

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Le rosier de Madame Husson (1888): краткое содержание, описание и аннотация

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Le Rosier de Mme Husson est une nouvelle de Guy de Maupassant, parue en 1887. Elle ouvre le recueil homonyme publié l'année suivante.
Un ami du narrateur, très imbu de l'histoire locale, raconte l'anecdote suivante : Mme Husson, modèle de vertu de Gisors, s'est mis en tête de promouvoir la chasteté dans sa ville en couronnant une rosière. Mais aucune fille ne résiste à l'enquête de mœurs, aussi Mme Husson se rabat-elle sur l'esprit simple du village, Isidore, qui est couronné « rosier ». Or celui-ci utilise sa récompense pour s'encanailler à Paris.

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M. DE GARELLE. — Bon. Je comprends. Donc, j’étais avec vous, Madame, un mari cocu.

MME DE CHANTEVER. — Je ne dis pas cela.

M. DE GARELLE. — Vous le laissez entendre.

MME DE CHANTEVER. — Je laisse entendre que je ne veux pas de votre pitié.

M. DE GARELLE. — Ne jouons pas sur les mots et avouez-moi franchement que j’étais…

MME DE CHANTEVER. — Ne prononcez pas ce mot infâme, qui me révolte et me dégoûte.

M. DE GARELLE. — Je vous passe le mot, mais avouez la chose.

MME DE CHANTEVER. — Jamais. Ça n’est pas vrai.

M. DE GARELLE. — Alors, je vous plains de tout mon cœur et la proposition que j’allais vous faire n’a plus de raison d’être.

MME DE CHANTEVER. — Quelle proposition ?

M. DE GARELLE. — Il est inutile de vous la dire, puisqu’elle ne peut exister que si vous m’aviez trompé.

MME DE CHANTEVER. — Et bien, admettez un moment que je vous ai trompé.

M. DE GARELLE. — Cela ne suffit pas. Il me faut un aveu. MME DE CHANTEVER. — Je l’avoue.

M. DE GARELLE. — Cela ne suffit pas. Il me faut des preuves.

MME DE CHANTEVER, souriant. — Vous en demandez trop, à la fin.

M. DE GARELLE. — Non, Madame. J’allais vous faire, vous disais-je une proposition grave, très grave, sans quoi je ne serais point venu vous trouver ainsi après ce qui s’est passé entre nous, de vous à moi, d’abord, et de moi à vous ensuite. Cette proposition, qui peut avoir pour nous deux les conséquences les plus sérieuses, demeurerait sans valeur si je n’avais pas été trompé par vous.

MME DE CHANTEVER. — Vous êtes surprenant. Mais que voulez-vous de plus ? Je vous ai trompé, na.

M. DE GARELLE. — Il me faut des preuves.

MME DE CHANTEVER. — Mais quelles preuves voulez-vous que je vous donne ? Je n’en ai pas sur moi ou plutôt je n’en ai plus.

M. DE GARELLE. — Peu importe où elles soient. Il me les faut.

MME DE CHANTEVER. — Mais on n’en peut pas garder, des preuves, de ces choses-là… et…, à moins d’un flagrant délit… (Après un silence.) Il me semble que ma parole devrait vous suffire.

M. DE GARELLE, s’inclinant. — Alors, vous êtes prête à le jurer.

MME DE CHANTEVER, levant la main. — Je le jure.

M. DE GARELLE, sérieux. — Je vous crois, Madame. Et avec qui m’avez-vous trompé ?

MME DE CHANTEVER. — Oh ! Mais, vous en demandez trop, à la fin.

M. DE GARELLE. — Il est indispensable que je sache son nom.

MME DE CHANTEVER. — Il m’est impossible de vous le dire.

M. DE GARELLE. — Pourquoi ça ?

MME DE CHANTEVER. — Parce que je suis une femme mariée.

M. DE GARELLE. — Eh bien ?

MME DE CHANTEVER. — Et le secret professionnel ?

M. DE GARELLE. — C’est juste.

MME DE CHANTEVER. — D’ailleurs, c’est avec M. de Chantever que je vous ai trompé.

M. DE GARELLE. — Ça n’est pas vrai.

MME DE CHANTEVER. — Pourquoi ça ?…

M. DE GARELLE. — Parce qu’il ne vous aurait pas épousée.

MME DE CHANTEVER. — Insolent ! Et cette proposition ?…

M. DE GARELLE. — La voici. Vous venez d’avouer que j’ai été, grâce à vous, un de ces êtres ridicules, toujours bafoués, quoi qu’ils fassent, comiques s’ils se taisent, et plus grotesques encore s’ils se fâchent, qu’on nomme des maris trompés. Eh bien, Madame, il est indubitable que les quelques coups de cravache reçus par vous sont loin de compenser l’outrage et le dommage conjugal que j’ai éprouvés de votre fait, et il est non moins indubitable que vous me devez une compensation plus sérieuse et d’une autre nature, maintenant que je ne suis plus votre mari.

MME DE CHANTEVER. — Vous perdez la tête. Que voulez-vous dire ?

M. DE GARELLE. — Je veux dire, Madame, que vous devez me rendre aujourd’hui les heures charmantes que vous m’avez volées quand j’étais votre époux, pour les offrir à je ne sais qui.

MME DE CHANTEVER. — Vous êtes fou.

M. DE GARELLE. — Nullement. Votre amour m’appartenait, n’est-ce pas ? Vos baisers m’étaient dus, tous vos baisers, sans exception. Est-ce vrai ? Vous en avez distrait une partie au bénéfice d’un autre ! Eh bien, il importe, il m’importe que la restitution ait lieu, restitution sans scandale, restitution secrète, comme on fait pour les vols honteux.

MME DE CHANTEVER. — Mais pour qui me prenez-vous ?

M. DE GARELLE. — Pour la femme de M. de Chantever. MME DE CHANTEVER. — Ça, par exemple, c’est trop fort.

M. DE GARELLE. — Pardon, celui qui m’a trompé vous a bien prise pour la femme de M. de Garelle. Il est juste que mon tour arrive. Ce qui est trop fort, c’est de refuser de rendre ce qui est légitimement dû.

MME DE CHANTEVER. — Et si je disais oui… vous pourriez…

M. DE GARELLE. — Mais certainement.

MME DE CHANTEVER. — Alors, à quoi aurait servi le divorce ?

M. DE GARELLE. — À raviver notre amour.

MME DE CHANTEVER. — Vous ne m’avez jamais aimée.

M. DE GARELLE. — Je vous en donne pourtant une rude preuve.

MME DE CHANTEVER. — Laquelle ?

M. DE GARELLE. — Comment ? Laquelle ? Quand un homme est assez fou pour proposer à une femme de l’épouser d’abord et de devenir son amant ensuite, cela prouve qu’il aime ou je ne m’y connais pas en amour.

MME DE CHANTEVER. — Oh ! Ne confondons pas. Épouser une femme prouve l’amour ou le désir, mais la prendre comme maîtresse ne prouve rien… que le mépris. Dans le premier cas, on accepte toutes les charges, tous les ennuis, et toutes les responsabilités de l’amour ; dans le second cas, on laisse ces fardeaux au légitime propriétaire et on ne garde que le plaisir, avec la faculté de disparaître le jour où la personne aura cessé de plaire. Cela ne se ressemble guère.

M. DE GARELLE. — Ma chère amie, vous raisonnez fort mal. Quand on aime une femme, on ne devrait pas l’épouser, parce qu’en l’épousant on est sûr qu’elle vous trompera, comme vous avez fait à mon égard. La preuve est là. Tandis qu’il est indiscutable qu’une maîtresse reste fidèle à son amant avec tout l’acharnement qu’elle met à tromper son mari. Est-ce pas vrai ? Si vous voulez qu’un lien indissoluble se lie entre une femme et vous, faites-la épouser par un autre, le mariage n’est qu’une ficelle qu’on coupe à volonté, et devenez l’amant de cette femme : l’amour libre est une chaîne qu’on ne brise pas. — Nous avons coupé la ficelle, je vous offre la chaîne.

MME DE CHANTEVER. — Vous êtes drôle. Mais je refuse.

M. DE GARELLE. — Alors, je préviendrai M. de Chantever. MME DE CHANTEVER. — Vous le préviendrez de quoi ?

M. DE GARELLE. — Je lui dirai que vous m’avez trompé ! MME DE CHANTEVER. — Que je vous ai trompé… Vous…

M. DE GARELLE. — Oui, quand vous étiez ma femme. MME DE CHANTEVER. — Eh bien ?

M. DE GARELLE. — Eh bien, il ne vous le pardonnera pas. MME DE CHANTEVER. — Lui ?

M. DE GARELLE. — Parbleu ! Ça n’est pas fait pour le rassurer.

MME DE CHANTEVER, riant. — Ne faites pas ça, Henry.

(Une voix dans l’escalier appelant Mathilde.)

MME DE CHANTEVER, bas. — Mon mari ! Adieu.

M. DE GARELLE, se levant. — Je vais vous conduire près de lui et me présenter.

MME DE CHANTEVER. — Ne faites pas ça.

M. DE GARELLE. — Vous allez voir.

MME DE CHANTEVER. — Je vous en prie.

M. DE GARELLE. — Alors acceptez la chaîne.

La Voix. — Mathilde !

MME DE CHANTEVER. — Laissez-moi.

M. DE GARELLE. — Où vous reverrai-je ?

MME DE CHANTEVER. — Ici – ce soir – après dîner.

M. DE GARELLE, lui baisant la main. — Je vous aime…

(Elle se sauve.)

(M. de Garelle retourne doucement à son fauteuil et se laisse tomber dedans.)

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