Guy de Maupassant - Le rosier de Madame Husson (1888)

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Le rosier de Madame Husson (1888): краткое содержание, описание и аннотация

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Le Rosier de Mme Husson est une nouvelle de Guy de Maupassant, parue en 1887. Elle ouvre le recueil homonyme publié l'année suivante.
Un ami du narrateur, très imbu de l'histoire locale, raconte l'anecdote suivante : Mme Husson, modèle de vertu de Gisors, s'est mis en tête de promouvoir la chasteté dans sa ville en couronnant une rosière. Mais aucune fille ne résiste à l'enquête de mœurs, aussi Mme Husson se rabat-elle sur l'esprit simple du village, Isidore, qui est couronné « rosier ». Or celui-ci utilise sa récompense pour s'encanailler à Paris.

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Je marchai encore plus de trois heures durant avant Rouen. Il était sept heures du soir quand j’arrivai. D’abord toutes ces lumières m’éblouirent. Et puis je ne savais point où m’asseoir. Sur les routes, il y a les fossés et l’herbe ousqu’on peut même se coucher pour dormir. Mais dans les villes, rien.

Les jambes me rentraient dans le corps, et j’avais des éblouissements à croire que j’allais tomber. Et puis, il se mit à pleuvoir, une petite pluie fine, comme ce soir, qui vous traverse sans que ça ait l’air de rien. J’ai pas de chance les jours qu’il pleut. Je commençai donc à marcher dans les rues. Je regardais toutes ces maisons en me disant : « Y a tant de lits et tant de pain dans tout ça et je ne pourrai point seulement trouver une croûte et une paillasse. » Je pris par des rues où il y avait des femmes qui appelaient les hommes de passage. Dans ces cas-là, Monsieur, on fait ce qu’on peut. Je me mis, comme elles, à inviter le monde. Mais on ne me répondait point. J’aurais voulu être morte. Ça dura bien jusqu’à minuit. Je ne savais même plus ce que je faisais. À la fin, v’là un homme qui m’écoute. Il me demande : « Ousque tu demeures ? » On devient vite rusée dans la nécessité. Je répondis : « Je ne peux pas vous mener chez moi, vu que j’habite avec maman. Mais n’y a-t-il point de maisons où l’on peut aller ? »

Il répondit : « Plus souvent que je vas dépenser vingt sous de chambre. »

Puis il réfléchit et ajouta : « Viens-t-en. Je connais un endroit tranquille ousque nous ne serons point interrompus. »

Il me fit passer un pont et puis il m’emmena au bout de la ville, dans un pré qu’était près de la rivière. Je ne pouvais pus le suivre.

Il me fit asseoir et puis il se mit à causer pourquoi nous étions venus. Mais comme il était long dans son affaire, je me trouvai tant percluse de fatigue que je m’endormis.

Il s’en alla sans rien me donner. Je ne m’en aperçus seulement pas. Il pleuvait, comme je vous l’disais. C’est d’puis ce jour-là que j’ai des douleurs que je n’ai pas pu m’en guérir, vu que j’ai dormi toute la nuit dans la crotte.

Je fus réveillée par deux sergots qui me mirent au poste, et puis, de là, en prison, où je restai huit jours, pendant qu’on cherchait ce que je pouvais bien être et d’où je venais. Je ne voulus point le dire par peur des conséquences.

On le sut pourtant et on me lâcha, après un jugement d’innocence.

Il fallait recommencer à trouver du pain. Je tâchai d’avoir une place, mais je ne pus pas, à cause de la prison d’où je venais.

Alors je me rappelai d’un vieux juge qui m’avait tourné de l’œil, pendant qu’il me jugeait, à la façon du père Lerable, d’Yvetot. Et j’allai le trouver. Je ne m’étais point trompée. Il me donna cent sous quand je le quittai, en me disant : « T’en auras autant toutes les fois ; mais viens pas plus souvent que deux fois par semaine. »

Je compris bien ça, vu son âge. Mais ça me donna une réflexion. Je me dis : « Les jeunes gens, ça rigole, ça s’amuse ; mais il n’y a jamais gras, tandis que les vieux, c’est autre chose. » Et puis je les connaissais maintenant, les vieux singes, avec leurs yeux en coulisse et leur petit simulacre de tête.

Savez-vous ce que je fis, Monsieur ? Je m’habillai en bobonne qui vient du marché, et je courais les rues en cherchant mes nourriciers. Oh ! Je les pinçais du premier coup. Je me disais : « En v’là un qui mord. »

Il s’approchait. Il commençait :

— Bonjour, mamzelle.

— Bonjour, Monsieur.

— Ousque vous allez comme ça ?

— Je rentre chez mes maîtres.

— Ils demeurent loin, vos maîtres ?

— Comme ci, comme ça. Alors il ne savait plus quoi dire. Moi je ralentissais le pas pour le laisser s’expliquer. Alors il prononçait, tout bas, quelques compliments, et puis il me demandait de passer chez lui. Je me faisais prier, vous comprenez, puis je cédais. J’en avais de la sorte deux ou trois pour chaque matin, et toutes mes après-midi libres. Ç’a été le bon temps de ma vie. Je ne me faisais pas de bile. Mais voilà. On n’est jamais tranquille longtemps. Le malheur a voulu que je fisse la connaissance d’un grand richard du grand monde. Un ancien président qui avait bien soixante-quinze ans. Un soir, il m’emmena dîner dans un restaurant des environs. Et puis, vous comprenez, il n’a pas su se modérer. Il est mort au dessert.

J’ai eu trois mois de prison, vu que je n’étais point sous la surveillance.

C’est alors que je vins à Paris.

Oh ! Ici, Monsieur, c’est dur de vivre. On ne mange pas tous les jours, allez. Y en a trop. Enfin, tant pis, chacun sa peine, n’est-ce pas ?

Elle se tut. Je marchais à son côté, le cœur serré. Tout à coup, elle se remit à me tutoyer.

— Alors tu ne montes pas chez moi, mon chéri ?

— Non, je te l’ai déjà dit.

— Eh bien ! Au revoir, merci tout de même, sans rancune. Mais je t’assure que tu as tort.

Et elle partit, s’enfonçant dans la pluie fine comme un voile. Je la vis passer sous un bec de gaz, puis disparaître dans l’ombre. Pauvre fille !

La fenêtre

Je fis la connaissance de Mme de Jadelle à Paris, cet hiver. Elle me plut infiniment tout de suite. Vous la connaissez d’ailleurs autant que moi…, non… pardon… presque autant que moi… Vous savez comme elle est fantasque et poétique en même temps. Libre d’allures et de cœur impressionnable, volontaire, émancipée, hardie, entreprenante, audacieuse, enfin au-dessus de tout préjugé, et, malgré cela, sentimentale, délicate, vite froissée, tendre et pudique.

Elle était veuve, j’adore les veuves, par paresse. Je cherchais alors à me marier, je lui fis la cour. Plus je la connaissais, plus elle me plaisait ; et je crus le moment venu de risquer ma demande. J’étais amoureux d’elle et j’allais le devenir trop. Quand on se marie, il ne faut pas trop aimer sa femme, parce qu’alors on fait des bêtises ; on se trouble, on devient en même temps niais et brutal. Il faut se dominer encore. Si on perd la tête le premier soir, on risque fort de l’avoir boisée un an plus tard.

Donc, un jour, je me présentai chez elle avec des gants clairs et je lui dis : « Madame, j’ai le bonheur de vous aimer et je viens vous demander si je puis avoir quelque espoir de vous plaire, en y mettant tous mes soins, et de vous donner mon nom. »

Elle me répondit tranquillement : « Comme vous y allez, Monsieur ! J’ignore absolument si vous me plairez tôt ou tard ; mais je ne demande pas mieux que d’en faire l’épreuve. Comme homme, je ne vous trouve pas mal. Reste à savoir ce que vous êtes comme cœur, comme caractère et comme habitudes. La plupart des mariages deviennent orageux ou criminels, parce qu’on ne se connaît pas assez en s’accouplant. Il suffit d’un rien, d’une manie enracinée, d’une opinion tenace sur un point quelconque de morale, de religion ou de n’importe quoi, d’un geste qui déplaît, d’un tic, d’un tout petit défaut ou même d’une qualité désagréable pour faire deux ennemis irréconciliables, acharnés et enchaînés l’un à l’autre jusqu’à la mort, des deux fiancés les plus tendres et les plus passionnés.

« Je ne me marierai pas, Monsieur, sans connaître à fond, dans les coins et replis de l’âme, l’homme dont je partagerai l’existence. Je le veux étudier à loisir, de tout près, pendant des mois.

« Voici donc ce que je vous propose. Vous allez venir passer l’été chez moi, dans ma propriété de Lauville, et nous verrons là, tranquillement, si nous sommes faits pour vivre côte à côte…

« Je vous vois rire ! Vous avez une mauvaise pensée. Oh ! Monsieur, si je n’étais pas sûre de moi, je ne vous ferais point cette proposition. J’ai pour l’amour, tel que vous le comprenez, vous autres hommes, un tel mépris et un tel dégoût qu’une chute est impossible pour moi. Acceptez-vous ? »

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