Guy de Maupassant - Le rosier de Madame Husson (1888)

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Le rosier de Madame Husson (1888): краткое содержание, описание и аннотация

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Le Rosier de Mme Husson est une nouvelle de Guy de Maupassant, parue en 1887. Elle ouvre le recueil homonyme publié l'année suivante.
Un ami du narrateur, très imbu de l'histoire locale, raconte l'anecdote suivante : Mme Husson, modèle de vertu de Gisors, s'est mis en tête de promouvoir la chasteté dans sa ville en couronnant une rosière. Mais aucune fille ne résiste à l'enquête de mœurs, aussi Mme Husson se rabat-elle sur l'esprit simple du village, Isidore, qui est couronné « rosier ». Or celui-ci utilise sa récompense pour s'encanailler à Paris.

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— Nous dînons à six heures, tu es libre jusqu’au dîner. Je ne puis te tenir compagnie parce que j’ai pas mal de choses à faire.

Resté seul, il hésita entre dormir ou se promener. Il regardait tour à tour la porte conduisant à sa chambre et celle conduisant à la rue. Il se décida pour la rue.

Donc il sortit et se mit à rôder, d’un pas lent, le sabre sur les mollets, par la triste ville bretonne, si endormie, si calme, si morte au bord de sa mer intérieure, qu’on appelle « le Morbihan ». Il regardait les petites maisons grises, les rares passants, les boutiques vides, et il murmurait : « Pas gai, pas folichon, Vannes. Triste idée de venir ici ! »

Il gagna le port, si morne, revint par un boulevard solitaire et désolé, et rentra avant cinq heures. Alors il se jeta sur son lit pour sommeiller jusqu’au dîner.

La bonne le réveilla en frappant à sa porte.

— C’est servi, Monsieur.

Il descendit.

Dans la salle humide, dont le papier se décollait près du sol, une soupière attendait sur une table ronde sans nappe, qui portait aussi trois assiettes mélancoliques.

M. et Mme Padoie entrèrent en même temps que Varajou.

On s’assit, puis la femme et le mari dessinèrent un petit signe de croix sur le creux de leur estomac, après quoi Padoie servit la soupe, de la soupe grasse. C’était jour de pot-au-feu.

Après la soupe vint le bœuf, du bœuf trop cuit, fondu, graisseux, qui tombait en bouillie. Le sous-officier le mâchait avec lenteur, avec dégoût, avec fatigue, avec rage.

Mme Padoie disait à son mari :

— Tu vas ce soir chez M. le premier président ?

— Oui, ma chère.

— Ne reste pas tard. Tu te fatigues toutes les fois que tu sors. Tu n’es pas fait pour le monde avec ta mauvaise santé.

Alors elle parla de la société de Vannes, de l’excellente société où les Padoie étaient reçus avec considération, grâce à leurs sentiments religieux.

Puis on servit des pommes de terre en purée, avec un plat de charcuterie, en l’honneur du nouveau venu.

Puis du fromage. C’était fini. Pas de café.

Quand Varajou comprit qu’il devrait passer la soirée en tête-à-tête avec sa sœur, subir ses reproches, écouter ses sermons, sans avoir même un petit verre à laisser couler dans sa gorge pour faire glisser les remontrances, il sentit bien qu’il ne pourrait pas supporter ce supplice, et il déclara qu’il devait aller à la gendarmerie pour faire régulariser quelque chose sur sa permission.

Et il se sauva, dès sept heures.

À peine dans la rue, il commença par se secouer comme un chien qui sort de l’eau. Il murmurait : « Nom d’un nom, d’un nom, d’un nom, quelle corvée ! »

Et il se mit à la recherche d’un café, du meilleur café de la ville. Il le trouva sur une place, derrière deux becs de gaz. Dans l’intérieur, cinq ou six hommes, des demi-messieurs peu bruyants, buvaient et causaient doucement, accoudés sur de petites tables, tandis que deux joueurs de billard marchaient autour du tapis vert où roulaient les billes en se heurtant.

On entendait leur voix compter : « Dix-huit, – dix-neuf. – Pas de chance. – Oh ! Joli coup ! – bien joué ! – Onze. – Il fallait prendre par la rouge. – Vingt. – Bille en tête, bille en tête. – Douze. Hein ! J’avais raison ? »

Varajou commanda : « Une demi-tasse et un carafon de fine, de la meilleure. »

Puis il s’assit, attendant sa consommation.

Il était accoutumé à passer ses soirs de liberté avec ses camarades, dans le tapage et la fumée des pipes. Ce silence, ce calme l’exaspéraient. Il se mit à boire, du café d’abord, puis son carafon d’eau-de-vie, puis un second qu’il demanda.

Il avait envie de rire maintenant, de crier, de chanter, de battre quelqu’un.

Il se dit : « Cristi, me voilà remonté. Il faut que je fasse la fête. » Et l’idée lui vint aussitôt de trouver des filles pour s’amuser.

Il appela le garçon.

— Hé, l’employé !

— Voilà, m’sieu.

— Dites, l’employé, ousqu’on rigole ici !

L’homme resta stupide à cette question.

— Je n’ sais pas, m’sieu. Mais ici !

— Comment ici ? Qu’est-ce que tu appelles rigoler, alors, toi !

— Mais je n’sais pas, m’sieu, boire de la bonne bière ou du bon vin.

— Va donc, moule, et les demoiselles, qu’est-ce que t’en fais ?

— Les demoiselles ! Ah-ah !

— Oui, les demoiselles, ousqu’on en trouve ici ?

— Des demoiselles ?

— Mais oui, des demoiselles !

Le garçon se rapprocha, baissa la voix :

— Vous demandez ousqu’est la maison ?

— Mais oui, parbleu !

— Vous prenez la deuxième rue à gauche et puis la première à droite. – C’est au 15.

— Merci, ma vieille. V’là pour toi.

— Merci, m’sieu.

Et Varajou sortit en répétant : « Deuxième à gauche, première à droite, 15. » Mais au bout de quelques secondes, il pensa : « Deuxième à gauche, – oui. – Mais en sortant du café, fallait-il prendre à droite ou à gauche ? Bah ! Tant pis, nous verrons bien. »

Et il marcha, tourna dans la seconde rue à gauche, puis dans la première à droite, et chercha le numéro 15. C’était une maison d’assez belle apparence, dont on voyait, derrière les volets clos, les fenêtres éclairées au premier étage. La porte d’entrée demeurait entr’ouverte, et une lampe brûlait dans le vestibule. Le sous-officier pensa :

— C’est bien ici :

Il entra donc et, comme personne ne venait, il appela :

— Ohé ! Ohé !

Une petite bonne apparut et demeura stupéfaite en apercevant un soldat. Il lui dit : « Bonjour, mon enfant. Ces dames sont en haut ?

— Oui, Monsieur.

— Au salon ?

— Oui, Monsieur.

— Je n’ai qu’à monter ?

— Oui, Monsieur.

— La porte en face ?

— Oui, Monsieur.

Il monta, ouvrit une porte et aperçut, dans une pièce bien éclairée par deux lampes, un lustre et deux candélabres à bougies, quatre dames décolletées qui semblaient attendre quelqu’un.

Trois d’entre elles, les plus jeunes, demeuraient assises d’un air un peu guindé, sur des sièges de velours grenat, tandis que la quatrième, âgée de quarante-cinq ans environ, arrangeait des fleurs dans un vase ; elle était très grosse, vêtue d’une robe de soie verte qui laissait passer, pareille à l’enveloppe d’une fleur monstrueuse, ses bras énormes et son énorme gorge, d’un rose rouge poudrederizé.

Le sous-officier salua :

— Bonjour, Mesdames.

La vieille se retourna, parut surprise, mais s’inclina.

— Bonjour, Monsieur.

Il s’assit.

Mais, voyant qu’on ne semblait pas l’accueillir avec empressement, il songea que les officiers seuls étaient sans doute admis dans ce lieu ; et cette pensée le troubla. Puis il se dit : « Bah ! S’il en vient un, nous verrons bien. » Et il demanda :

— Alors, ça va bien ?

La dame, la grosse, la maîtresse du logis sans doute, répondit :

— Très bien ! Merci.

Puis il ne trouva plus rien, et tout le monde se tut.

Cependant il eut honte, à la fin, de sa timidité, et riant d’un rire gêné :

— Eh bien, on ne rigole donc pas. Je paye une bouteille de vin…

Il n’avait point fini sa phrase que la porte s’ouvrit de nouveau, et Padoie, en habit noir, apparut.

Alors Varajou poussa un hurlement d’allégresse, et, se dressant, il sauta sur son beau-frère, le saisit dans ses bras et le fit danser tout autour du salon en hurlant : « Vlà Padoie… V’là Padoie… V’là Padoie… »

Puis, lâchant le percepteur éperdu de surprise, il lui cria dans la figure :

— Ah-ah-ah ! Farceur ! Farceur !… Tu fais donc la fête, toi… Ah ! Farceur… Et ma sœur !… Tu la lâches, dis !…

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