Guy de Maupassant - Pièces de théâtre
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De fatigue.
LE COMTE
Mon corps, mon esprit, tout s’endort.
Comme certains sommeils ressemblent à la mort.
LA COMTESSE
A la mort ? Oui.
LE COMTE
Je veux lutter.
LA COMTESSE, le conduisant vers son lit où il s’étend tout habillé.
Dormez, mon Maître.
LE COMTE, sur son lit.
Que le sommeil est bon ! Que vois-je à la fenêtre ?
LA COMTESSE
C’est la lune.
LE COMTE
Elle a l’air de regarder ici.
Éveillez-moi dés l’aube.
LA COMTESSE
Oh ! n’ayez nul souci ;
J’y penserai.
LE COMTE, s’endormant.
J’ai peine à parler, chaque phrase
M’échappe. D’où vient donc ce sommeil qui m’écrase ?
Il me semble qu’il va durer bien longtemps.
Il s’endort.
LA COMTESSE, le regardant.
Non. Il sera court. A moins qu’il ne change de nom.
Elle lui prend la main, qui reste inerte ; puis elle redescend, se dépouille de sa robe de chambre en velours noir et apparaît en toilette de nuit toute blanche. Après être remontée sur l’estrade entre les lits, elle regarde le comte endormi.
Il ne reverra plus personne, c’est donc comme
S’il était mort. C’est bien peu de chose qu’un homme.
Elle monte sur son lit et reste appuyée sur un coude à regarder son mari.
Oh ! quel bruit fait mon cœur ! Il bat ces larges coups
Qu’on frappe au flanc des tours. Cher Seigneur, dormez-vous ?
Dormez-vous, cher Seigneur ?
Valderose sort de sa cachette, pâle comme un mort et chancelant.
LA COMTESSE ; JACQUES DE VALDEROSE.
JACQUES DE VALDEROSE, s’avançant péniblement jusqu’au pied du lit de la comtesse.
J’ai peur, j’ai peur, madame !
Je sens comme une griffe enfoncée en mon âme.
LA COMTESSE, violemment.
Va donc !
JACQUES DE VALDEROSE
Je n’ose pas le regarder encore.
LA COMTESSE
Tu le regarderas après, frappe d’abord.
JACQUES DE VALDEROSE, éperdu.
Oh ! rien qu’une minute.
LA COMTESSE, d’une voix plus douce.
Eh bien ! soit, rien ne presse.
L’appelant de ses bras.
Viens-t’en. Regarde-moi. Connais-tu cette ivresse
Qui s’élève d’un lit de femme ? As-tu rêvé
Tout ce que peut donner l’amour, et soulevé
Dans ta pensée, un soir, le drap blanc de ma couche ?
As-tu jamais senti deux lèvres sur ta bouche ?
Connais-tu ce baiser profond, plein de sursauts,
Qui vous font tressaillir la moelle dans les os ?
Sinon, tu ne sais pas tout ce qu’on peut commettre.
Elle l’attire. Valderose résiste et veut se retourner vers le comte. Alors elle, violemment.
Aurais-tu peur de moi comme de ce vieux maître
Qui fait trembler ton bras servile, et n’oses-tu
Me toucher plus que lui dans ta lâche vertu ?
Valderose s’abat sur ses lèvres.
JACQUES DE VALDEROSE, se relevant.
Assez, je n’en puis plus.
LA COMTESSE
L’audace te vient-elle ?
JACQUES DE VALDEROSE
Maintenant que j’ai bu ta caresse mortelle,
Oui, j’en ai.
LE COMTE, se dressant brusquement et arrachant le poignard que Valderose tenait à la main.
Sa caresse est mortelle pour toi.
Appelant d’une voix forte.
Kersac !
Kersac paraît.
Dis à tous ceux qui dorment sous mon toit
De venir. Et préviens la duchesse elle-même.
Kersac sort.
LE COMTE, après avoir contemplé quelque temps sa femme et son amant, comme prenant une résolution.
Aimes-tu cette femme, enfant ? Réponds.
JACQUES DE VALDEROSE, fort bas.
Je l’aime.
LE COMTE
L’aimes-tu d’un amour terrible et sans pardon,
Jaloux et sans pitié, m’entends-tu ? Réponds donc
JACQUES DE VALDEROSE, de même.
Oui.
LE COMTE
Voici ton poignard, je te le rends ; regarde
Où bat son cœur, et frappe. Enfonce-lui la garde
Dans la chair.
JACQUES DE VALDEROSE
Qui ? moi ? moi ?
LE COMTE
Si tu l’aimes, oui, toi :
Ce serait déjà fait si je l’aimais. Pour moi,
Je n’ai plus de fureur, car mon cœur se soulève
De dégoût. Un amant a la haine plus brève,
Le bras plus violent et plus prompt qu’un époux
Sans amour, et resté de son nom seul jaloux.
Ma tranquille justice attend qu’elle soit morte :
De ma main, de la tienne ou d’une autre. Qu’importe !
Tu l’aimes, frappe-la, car elle t’a trompé
Plus que moi. Tu croyais tout son cœur occupé
De ton amour. Son cœur est un terrible abîme.
Ce qu’elle aimait en toi, chétif, c’était ton crime !
T’aimer ?... toi ?... Connais-tu son véritable amant ?
C’est un Anglais... Gautier Romas.
JACQUES DE VALDEROSE, éperdu, à la comtesse.
C’est faux... il ment ?
C’est faux...
LE COMTE
Je mens ?... Veux-tu savoir de quelle sorte
Elle t’aimait ? L’Anglais l’attend prés de la porte.
Après t’avoir livré, trop candide assassin,
Elle gardait pour lui les ardeurs de son sein.
Car tu n’es qu’un enfant dont on se débarrasse
Du pied, comme l’on fait pour cacher une trace.
Et lui guette, l’Anglais, le bruit que font ses pas.
Mais il verra venir quelqu’un qu’il n’attend pas.
Quoi ! tu trembles devant cette prostituée ?
Tu ne l’aimes donc point, car tu l’aurais tuée
Déjà, toi qu’elle emploie à ses complots hideux.
Est-ce vrai ?
Saisissant violemment les poignets de la comtesse.
LA COMTESSE, sautant, debout, hors de son lit.
Que je vous méprise tous les deux ?
C’est vrai, tout est bien vrai. Triomphez, je l’avoue,
Sans remords dans le cœur et sans rouge à la joue.
Mais lequel est le plus vil et le plus rampant,
Du faible amant craintif qui pleure et se repent,
Ou de l’époux cherchant un autre qui me tue ?
Allons donc, relevez votre morgue abattue !
Ce qui frappe une femme, allons, est-ce l’amant ?
Est-ce l’époux ? Voici ma poitrine. Comment
Auriez-vous peur ? Lequel de nous est le coupable ?
Serait-ce l’amoureux dont le bras n’est capable
D’aucune violence ? ou bien l’homme outragé
Qui crie à son secours et se trouve vengé
S’il voit aux mains d’un autre un peu de sang de femme ?
Je vous épargnerai cette besogne infâme.
La moins vile, c’est moi ! Je n’ai pas peur du sang !
Elle arrache le poignard des mains de Valderose et, après s’être frappée au milieu de la poitrine, elle tombe à la renverse.
LE COMTE, la regardant à terre.
Le diable qui viendra fouiller ce corps gisant
Se salira les doigts en emportant son âme.
LA COMTESSE DE BLOIS ; SUZANNE D’ÉGLOU ; PIERRE DE KERSAC ; YVES DE BOISROSÉ ; LUC DE KERLEVAN ; NOBLES, BRETONS ET FRANÇAIS.
Ils entrent précipitamment par la porte de droite. La duchesse tient contre son cœur Suzanne d’Églou qui sanglote.
LE COMTE DE RHUNE, à la duchesse.
Ma justice sera bientôt faite, madame.
Deux coupables sont là. L’un a déjà péri.
Oh ! si je ne vengeais que l’outrage au mari,
Je les aurais jetés tous deux par la fenêtre
Dans l’étang, sans rien dire, et sans faire connaître
Ce déshonneur devant tous ceux de ma maison.
Mais il s’agit ici de haute trahison,
Et c’est vous maintenant que la chose regarde.
Pendant que vous dormiez tranquille sous ma garde,
Elle avait...
LA DUCHESSE, l’interrompant.
Je le sais, comte, je sais aussi
De quelle ruse usa la femme que voici
Pour perdre cet enfant. Il a failli, sans doute,
Il a bien mérité la mort ; mais sur sa route,
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