Guy de Maupassant - Pièces de théâtre
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LA COMTESSE ; LE COMTE DE RHUNE ; JEANNE DE BLOIS.
La porte de droite s’ouvre, toute grande, livrant passage au comte de Rhune donnant la main à Jeanne de Penthièvre entourée de gentilshommes.
LA COMTESSE, reculant avec un cri terrible.
Le comte,
Mon mari !...
Puis, se jetant dans ses bras.
Vous, Seigneur, vous que je croyais mort !
LE COMTE DE RHUNE, la baisant au front.
Chère femme, merci. Mais regardez d’abord
Madame, et saluez celle qui m’accompagne,
La comtesse de Blois, duchesse de Bretagne.
JEANNE DE BLOIS
Qui vous demande asile, en ayant grand besoin,
Car nous venons ainsi de Nantes, et c’est fort loin.
LA COMTESSE, s’inclinant très bas.
Madame la duchesse.
JEANNE DE BLOIS
Allons, chère comtesse,
Donnez-moi votre main sans tant de politesse,
Avec un peu de bonne amitié ; voulez-vous ?
LA COMTESSE
Un sujet doit rester, madame, à vos genoux.
JEANNE DE BLOIS
Non pas, près de mon cœur.
Elle l’embrasse et s’appuie sur son épaule pendant une partie de la scène. Se tournant vers le comte en souriant.
Ainsi, comte de Rhune,
Vous garderez ce soir Penthièvre et sa fortune.
Mais je suis plus tranquille, étant sous votre toit,
Que si j’étais encore au Louvre, auprès du Roi.
Et puis, cela me donne une amie inconnue
Que cette guerre avait loin de moi retenue.
De la maison de Rhune à la maison de Blois,
On se tient comme un fer de lance tient au bois.
LE COMTE
Non, madame, mais comme au bras tient une épée.
Le bras, c’est vous.
La duchesse s’incline en souriant, puis :
JEANNE DE BLOIS, à la comtesse.
J’étais toute préoccupée.
Les Anglais, disait-on, vous assiégeaient ici.
Moi-même, j’ai voulu venir à vous.
LA COMTESSE
Merci,
Madame la duchesse.
JEANNE DE BLOIS
Aviez-vous point de crainte,
Vous trouvant enfermée ainsi dans cette enceinte
Avec quelques soldats, serviteurs et valets ?
LA COMTESSE, avec un sourire ambigu.
Non. Je n’ai jamais peur en face des Anglais,
Madame.
JEANNE DE BLOIS, souriant.
C’est très beau.
LA COMTESSE
Mais dites-moi, de grâce,
Comment peut-on si vite entrer dans une place
Que cerne l’ennemi ?
JEANNE DE BLOIS
C’est fort simple. On le bat.
LA COMTESSE
Et vous n’avez point peur au milieu d’un combat ?
JEANNE DE BLOIS
Nous n’avons jamais peur, madame, car nous sommes
Bien gardée au milieu de tous ces gentilshommes.
Les désignant :
Messieurs de Saint-Venant et de Montmorency,
Les maréchaux de France. Et monsieur de Coucy,
Qui tua vingt Anglais en un seul jour. Le sire
De Sully. Si grande est la terreur qu’il inspire
Que l’ennemi se cache en entendant son nom.
Le comte de Ponthieu, le sire de Craon,
Nobles autant que preux. Puis, sous cette cuirasse,
Est un jeune écuyer de bonne et vieille race
Qui s’appelle Bertrand Duguesclin. Devant lui,
Tout homme qui veut vivre un jour de plus s’enfuit.
Tout à l’heure, il a fait si féroce tuerie
D’ennemis, qu’il semblait quelque diable en furie.
Il était au milieu d’une ,plaine de morts
Quand le chef des Anglais l’attaqua corps à corps.
C’est un certain Romas, de gentille figure,
Auquel sied mieux habit brodé que lourde armure.
Or, messire Bertrand, l’ayant pris par le bras,
L’enleva de cheval et puis le jeta bas.
Même, si les Anglais n’étaient venus en nombre,
Il l’envoyait du coup dans le royaume sombre.
Ah ! messire Bertrand, l’on parlera de vous
Sur terre et je plains ceux qui recevront vos coups.
LA COMTESSE, avec émotion.
Ce... Romas... n’est point mort, cependant ?
JEANNE DE BLOIS
Pas encore,
Mais n’en vaut guère mieux, car demain, dès l’aurore,
Il doit se battre avec notre ami Duguesclin.
Celui-ci, qui n’est guère à la clémence enclin,
Jure de ne manger pain de froment ou d’orge
Avant de lui passer son épée en la gorge.
LA COMTESSE, avec un accent particulier.
Ah !... .nous verrons cela.
JEANNE DE BLOIS
Certes, nous le verrons,
Comtesse, et comme il sied que tous les nobles fronts
Soient payés de baisers venus de nobles bouches,
A nous de lui donner...
La comtesse fait un mouvement brusque.
Quoi ? ses grâces farouches
Vous font peur ? J’aime mieux un visage un peu noir
Qu’un autre qui, trop blanc, s’admire en un miroir.
Je préfère, en un mot, le fond à la surface,
Et la beauté du cœur à celle de la face.
S’il ne vaut point en grâce un frêle adolescent,
En courage, du moins, comtesse, il en vaut cent.
Vous le verrez demain, du reste, dans l’arène.
Mais je me sens ce soir un appétit de reine
Qui passe tout le jour à courir le chemin,
Conquérant son royaume, une épée à la main.
Avez-vous faim, messieurs ? Eh bien ! suivez Penthièvre
Avec l’espoir au cœur et la joie à la lèvre,
Car tout bon chevalier a droit d’être content
Quand il sait qu’à la porte un ennemi l’attend.
Tous sortent, seul Valderose qui s’avance sur le devant de la scène, et Suzanne d’Églou qui, restée la dernière, s’arrête au moment de sortir et regarde Valderose qui ne la voit pas.
VALDEROSE ; SUZANNE D’ÉGLOU.
JACQUES DE VALDEROSE
Voilà donc ce qui reste après tant d’espérances !
Le bonheur le plus court est suivi de souffrances
Où tout ce qu’on rêvait s’abîme et disparaît.
Oh ! que faire ? que faire ?... Un crime... je suis prêt.
J’ai des rages de bête et des forces d’Hercule.
Oui, je suis prêt à tout... n’aime pas qui recule.
Étreignant sa poitrine de ses des mains.
A-t-on jamais souffert comme je souffre ici,
Aimé comme je l’aime ?
SUZANNE D’ÉGLOU, sans changer de place.
Oui, c’est toujours ainsi.
Une meule est égale à tout grain qu’elle broie,
Et ce que notre cœur peut enfermer de joie
N’est rien près de ce qu’il peut tenir de douleurs.
JACQUES DE VALDEROSE, courant à elle et lui pressant les mains malgré elle.
Ô vous, secourez-moi, plaignez-moi ! les malheurs,
Près de vous, font couler des larmes moins amères,
Femmes ! vous consolez, vous êtes les chimères
Qui soutenez nos cœurs. Secourez-moi. Vos mains
Sont des caresses d’ange aux désespoirs humains.
Vos regards endormeurs apaisent sans secousses
La chair qui crie ; et vos paroles sont si douces
Qu’on voudrait se coucher dessus. Oh ! c’est un coup
Terrible, car je l’aime, allez, ainsi qu’un fou.
Je l’aime à me tuer, même à tuer un homme
S’il le faut.
SUZANNE D’ÉGLOU, très émue et très pâle.
Taisez-vous.
JACQUES DE VALDEROSE
Certes, je l’aime comme
On n’a jamais aimé.
SUZANNE D’ÉGLOU, lui mettant une main sur la bouche et cherchant à se dégager et à s’enfuir.
Taisez-vous donc !
JACQUES DE VALDEROSE
Je sens
Ce vide que me font tous mes espoirs absents.
SUZANNE D’ÉGLOU, suffoquant de douleur.
Moi, moi, j’entends cela, mais taisez-vous !
JACQUES DE VALDEROSE
Qu’importe !
Ayez pitié : je suis si faible et vous si forte.
SUZANNE D’ÉGLOU, éperdue et se débattant pendant que Valderose à genoux lui serre les mains.
Mais il ne comprend pas !
JACQUES DE VALDEROSE
Si vous m’abandonnez,
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