Guy de Maupassant - Pièces de théâtre
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Mieux qu’une forteresse on doit savoir me prendre,
L’assaut est périlleux, car, avant de me rendre,
Je te ferai verser des larmes et-du sang.
JACQUES DE VALDEROSE
Pourtant, je ne vois point de péril si pressant
Qui me force à subir une pareille épreuve.
LA COMTESSE
Mais si le roi Philippe apprend que je suis veuve,
Moi qui tiens trois châteaux de France en mon giron,
Alors, il m’enverra quelque puissant baron,
Pour accomplir du Roi la volonté jalouse
Il faudra bien, mon pauvre enfant, que je l’épouse.
Que ferez-vous alors ?
JACQUES DE VALDEROSE, avec violence.
Je le tuerai.
LA COMTESSE le baise au front brusquement avec un cri de joie.
Je t’aime.
Elle s’enfuit précipitamment par la porte de gauche.
JACQUES DE VALDEROSE, seul.
Oh ! quel coup, j’ai reçu de ce mot-là : baptême
De tendresse infinie ; aurore de ce jour
Où je goûterai tous tes triomphes, Amour !
Du baiser de sa main à celui de sa bouche,
Et d’un « oui » de sa lèvre aux marches de sa couche.
Au-dessus de mon front quel génie arrêté
Fait donc pleuvoir sur moi cette félicité !
Une femme ! une femme ! Oh ! la chère inconnue
Qu’on attend, dont on voit la nuit la forme nue
Passer, et qu’on poursuit toujours sans la saisir.
Il est secoué par des sanglots.
Tiens, je ne croyais pas qu’on pleurait de désir...
Elle m’aime ! et je vis : et je sais qu’elle m’aime !
Est-ce bien moi ? Pourtant, est-ce bien moi ? le même
Qu’ils traitaient en enfant. Que l’amour m’a grandi !
S’ils avaient entendu ce mot qu’elle m’a dit ?
S’ils le savaient - Kersac, Kerlevan et Lournye ?
Mais non, car ce sont là des choses que l’on nie.
S’ils le savaient pourtant, comme l’on m’envierait !
Il est dur de cacher un semblable secret.
JACQUES DE VALDEROSE ; SUZANNE D’ÉGLOU.
SUZANNE D’ÉGLOU, entrant à droite, l’apercevant.
Ah ! c’est vous ! vous pleurez ? Quelle ambre souffrance
Emplit donc votre cœur ?
JACQUES DE VALDEROSE, très exalté.
Je pleure d’espérance.
SUZANNE D’ÉGLOU
L’espérance de quoi ?
JACQUES DE VALDEROSE
Du bonheur que j’attends.
SUZANNE D’ÉGLOU
On a de faux espoirs, monsieur, de temps en temps.
JACQUES DE VALDEROSE
Non, je touche le mien.
SUZANNE D’ÉGLOU
Le bonheur fuit sans cesse.
JACQUES DE VALDEROSE
Me fuir, comment cela, me fuir ; j’ai sa promesse,
Son aveu, son amour.
SUZANNE D’ÉGLOU, très digne.
De quoi me parlez-vous ?
JACQUES DE VALDEROSE, se calmant.
Mais de mes faux espoirs et de mes songes fous ;
Car je rêve sans fin, et je crois arrivées
Les choses qu’en mes jours de bonheur j’ai rêvées.
SUZANNE D’ÉGLOU, triste.
Au réveil, bien souvent, le songe était trompeur.
Quand il a disparu, c’est dur.
JACQUES DE VALDEROSE
Je n’ai pas peur.
L’espérance que j’ai capturée est de celles
Qui ne s’envolent point, quoique battant des ailes
Dans mon cœur, et chantant comme un oiseau des bois.
SUZANNE D’ÉGLOU
Hélas ! j’ai trop souvent connu sa douce voix ;
Mais que c’est triste après, après, quand rien ne chante !
JACQUES DE VALDEROSE
Vous voulez m’effrayer ; que vous êtes méchante !
SUZANNE D’ÉGLOU, s’animant.
Méchante, non, monsieur, vous ne le croyez point !
Je voudrais... Êtes-vous donc aveugle à ce point
De ne rien deviner et de ne pas comprendre
Que les piéges d’amour sont faciles à tendre ?
Je n’en puis dire plus... pourtant... je le voudrais.
JACQUES DE VALDEROSE, étonné.
De quoi parlez-vous donc ?
SUZANNE D’ÉGLOU, avec autorité.
Je parle de secrets
Que l’on n’aborde point entre gens de notre âge.
Mais je suis la plus jeune et je suis la plus sage,
Ayant le cœur mieux clos et les yeux moins fermés.
JACQUES DE VALDEROSE
Mais j’ai les yeux ouverts.
SUZANNE D’ÉGLOU
Non.
JACQUES DE VALDEROSE
Pourquoi ?
SUZANNE D’ÉGLOU
Vous aimez.
JACQUES DE VALDEROSE
Comment le savez-vous ?
SUZANNE D’ÉGLOU
Qu’importe... Je devine ;
Écoutez-moi ; je sais des ruses qu’on combine.
On cherchera peut-être à gagner votre foi,
A vous faire tourner contre nous et le Roi.
A troubler les cœurs la tendresse est sujette.
Quand elle devient vile un homme la rejette.
Sachez ne point céder votre âme au tentateur,
Ni, pour un peu d’amour, vendre beaucoup d’honneur.
JACQUES DE VALDEROSE
Je suis...
SUZANNE D’ÉGLOU
Souvenez-vous de n’être jamais traître ;
Quel qu’il soit, de servir droitement votre maître ;
De craindre toute femme et de n’y pas songer,
Car son œil est limpide et son cœur mensonger ;
De rester toujours loin de toute vilenie ;
D’être noble d’esprit comme de nom.
JACQUES DE VALDEROSE
Je nie
Qu’aucun amour, jamais, me puisse perdre ainsi.
SUZANNE D’ÉGLOU
Vous le promettez ?
JACQUES DE VALDEROSE
Je le promets.
SUZANNE D’ÉGLOU
Merci. Allez voir maintenant ce qui vient par la plaine,
Et votre cœur battra, non d’amour, mais de haine.
Et cette haine-là, monsieur, c’est le devoir.
JACQUES DE VALDEROSE
Qu’y a-t-il donc ?
SUZANNE D’ÉGLOU
Allez.
JACQUES DE VALDEROSE, sortant gaiement.
Demoiselle, au revoir.
SUZANNE D’ÉGLOU, seule.
Elle reste debout au milieu de l’appartement et pleure.
Coulez, larmes... Avant que vous soyez taries,
Mes cheveux seront blancs et mes lèvres flétries.
Elle se jette à genoux devant le grand Christ en sanglotant et tenant la tête dans ses mains.
Fallait-il justement, mon Dieu, que ce fût lui !
Elle pleure encore.
Sitôt qu’on l’entrevoit, comme le bonheur fuit !
Comme ils sont payés chers, les espoirs qu’il accorde !
Relevant la tête vers le Christ.
Il n’est donc nulle part une Miséricorde
Quand le malheur aveugle a trop broyé quelqu’un ?
Oh ! tes parts ne sont pas égales pour chacun,
Fatalité ; le bras est injuste qui frappe.
Se relevant en chancelant.
Comme je me sens faible et comme tout m’échappe !
LA COMTESSE ; PIERRE DE KERSAC.
La comtesse apparaît subitement à la porte de gauche, pendant que Pierre de Kersac se précipite par celle de droite.
PIERRE DE KERSAC, à la comtesse.
Madame, les Anglais sont autour du château,
Et je crois qu’il l’instant ils vont donner l’assaut.
LA COMTESSE
Faites votre devoir, monsieur.
PIERRE DE KERSAC, avec hauteur.
J’ai l’habitude
De le faire toujours.
LA COMTESSE
Le combat sera rude,
Vous êtes peu nombreux, et je crains fort.
PIERRE DE KERSAC
Nous sommes,
Madame, bien assez, n’étant point de ces hommes
Qui comptent l’ennemi vivant ; dans un combat,
On compte seulement chaque front qu’on abat.
LES MÊMES, plus YVES DE BOISROSÉ avec une barrique sur l’épaule.
YVES DE BOISROSÉ, soufflant.
Me voici.
PIERRE DE KERSAC
Qu’est cela ?
YVES DE BOISROSÉ
Cela, c’est du genièvre.
PIERRE DE KERSAC
Où vas-tu le porter ?
YVES DE BOISROSÉ
Oh ! d’abord à ma lèvre,
Puis à ces bons Anglais que je veux enivrer !
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