Victor Hugo - Les Misérables Tome II – Cosette
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Que se dégageait-il du premier? Une immense malédiction, le grincement de dents, la haine, la méchanceté désespérée, un cri de rage contre l’association humaine, un sarcasme au ciel.
Que sortait-il du second? La bénédiction et l’amour.
Et dans ces deux endroits si semblables et si divers, ces deux espèces d’êtres si différents accomplissaient la même œuvre, l’expiation.
Jean Valjean comprenait bien l’expiation des premiers; l’expiation personnelle, l’expiation pour soi-même. Mais il ne comprenait pas celle des autres, celle de ces créatures sans reproche et sans souillure, et il se demandait avec un tremblement: Expiation de quoi? quelle expiation?
Une voix répondait dans sa conscience: La plus divine des générosités humaines, l’expiation pour autrui.
Ici toute théorie personnelle est réservée, nous ne sommes que narrateur; c’est au point de vue de Jean Valjean que nous nous plaçons, et nous traduisons ses impressions.
Il avait sous les yeux le sommet sublime de l’abnégation, la plus haute cime de la vertu possible; l’innocence qui pardonne aux hommes leurs fautes et qui les expie à leur place; la servitude subie, la torture acceptée, le supplice réclamé par les âmes qui n’ont pas péché pour en dispenser les âmes qui ont failli; l’amour de l’humanité s’abîmant dans l’amour de Dieu, mais y demeurant distinct, et suppliant; de doux êtres faibles ayant la misère de ceux qui sont punis et le sourire de ceux qui sont récompensés.
Et il se rappelait qu’il avait osé se plaindre!
Souvent, au milieu de la nuit, il se relevait pour écouter le chant reconnaissant de ces créatures innocentes et accablées de sévérités, et il se sentait froid dans les veines en songeant que ceux qui étaient châtiés justement n’élevaient la voix vers le ciel que pour blasphémer, et que lui, misérable, il avait montré le poing à Dieu.
Chose frappante et qui le faisait rêver profondément comme un avertissement à voix basse de la providence même, l’escalade, les clôtures franchies, l’aventure acceptée jusqu’à la mort, l’ascension difficile et dure, tous ces mêmes efforts qu’il avait faits pour sortir de l’autre lieu d’expiation, il les avait faits pour entrer dans celui-ci. Était-ce un symbole de sa destinée?
Cette maison était une prison aussi, et ressemblait lugubrement à l’autre demeure dont il s’était enfui, et pourtant il n’avait jamais eu l’idée de rien de pareil.
Il revoyait des grilles, des verrous, des barreaux de fer, pour garder qui? Des anges.
Ces hautes murailles qu’il avait vues autour des tigres, il les revoyait autour des brebis.
C’était un lieu d’expiation, et non de châtiment; et pourtant il était plus austère encore, plus morne et plus impitoyable que l’autre. Ces vierges étaient plus durement courbées que les forçats. Un vent froid et rude, ce vent qui avait glacé sa jeunesse, traversait la fosse grillée et cadenassée des vautours; une bise plus âpre et plus douloureuse encore soufflait dans la cage des colombes. Pourquoi?
Quand il pensait à ces choses, tout ce qui était en lui s’abîmait devant ce mystère de sublimité.
Dans ces méditations l’orgueil s’évanouit. Il fit toutes sortes de retours sur lui-même; il se sentit chétif et pleura bien des fois. Tout ce qui était entré dans sa vie depuis six mois le ramenait vers les saintes injonctions de l’évêque, Cosette par l’amour, le couvent par l’humilité.
Quelquefois, le soir, au crépuscule, à l’heure où le jardin était désert, on le voyait à genoux au milieu de l’allée qui côtoyait la chapelle, devant la fenêtre où il avait regardé la nuit de son arrivée, tourné vers l’endroit où il savait que la sœur qui faisait la réparation était prosternée et en prière. Il priait, ainsi agenouillé devant cette sœur.
Il semblait qu’il n’osait s’agenouiller directement devant Dieu.
Tout ce qui l’entourait, ce jardin paisible, ces fleurs embaumées, ces enfants poussant des cris joyeux, ces femmes graves et simples, ce cloître silencieux, le pénétraient lentement, et peu à peu son âme se composait de silence comme ce cloître, de parfum comme ces fleurs, de paix comme ce jardin, de simplicité comme ces femmes, de joie comme ces enfants. Et puis il songeait que c’étaient deux maisons de Dieu qui l’avaient successivement recueilli aux deux instants critiques de sa vie, la première lorsque toutes les portes se fermaient et que la société humaine le repoussait, la deuxième au moment où la société humaine se remettait à sa poursuite et où le bagne se rouvrait; et que sans la première il serait retombé dans le crime et sans la seconde dans le supplice.
Tout son cœur se fondait en reconnaissance et il aimait de plus en plus.
Plusieurs années s’écoulèrent ainsi; Cosette grandissait.
(1862)
[1]V. Hugo séjourna à Waterloo du 7 mai 1861 au 21 juillet (avec de nombreuses interruptions de ce séjour) pour y écrire le récit de la bataille et achever ainsi son roman. Il note, le 30 juin: «J'ai fini Les Misérables sur le champ de bataille de Waterloo et dans le mois de Waterloo.»
[2]On connaît le plaisir qu'avait Hugo de retrouver, ou d'inscrire son nom dans ses écrits comme sur ses meubles – voir aussi Ugolin en III, 7, 2.
[3]Georgette aura le même «mot» dans Quatrevingt-treize .
[4]Chiffre peut-être authentique, mais également symbolique pour Hugo dont la fille Léopoldine s'était noyée en septembre 1843. Les insurgés de la barricade (en IV, 14, 1) seront aussi quarante-trois.
[5]V. Hugo note dans ses carnets, le 7 mai 1861: «Acheté un morceau d'arbre de verger où est incrusté un biscaïen = 2 Fr.»
[6]Walter Scott, Lamartine, Vaulabelle, Charras, Quinet, Thiers.
Dans l'édition originale, Hugo avait écrit: «… à l'autre point de vue par Charras». C'était par sympathie envers un ami, son collègue à l'Assemblée nationale en 1848-1851, son compagnon d'exil à Bruxelles et son principal informateur par l'Histoire de la campagne de 1815: Waterloo, publiée en 1857. Comme il le fait souvent; Hugo signale ses sources, si scrupuleusement suivies que le lecteur n'a pas à mettre en doute, pour l'essentiel, l'exactitude des faits ici mentionnés.
[7]«Ce qu'il y a d'obscur». L'expression complète, «quid obscurum, quid divinum », se trouve un peu plus loin, et est citée à plusieurs reprises dans le roman.
[8]Voir les carnets de Hugo (17 mai 1861): «Un sol marneux, glaiseux, visqueux dans les pluies, qui garde l'eau et fait partout des flaques et des mares. Comme Napoléon mettait pied à terre près de la Belle-Alliance et enjambait un fossé, un grenadier lui cria:
– Prenez garde à ce terrain-là, Sire, on y glisse .
On fait plus qu'y glisser, on y tombe.»
[9]Gribeauval était, avant la Révolution, directeur de l'artillerie; S. Rosa, poète et peintre de l'école de Naples au XVIIe siècle, fut un artiste violent et mouvementé.
[10]«Quelque chose d'obscur, quelque chose de divin»: formule souvent utilisée par Hugo et déjà notée en 1830 ( Choses vues , ouv. cit., 1830-1846, p. 106): «Il y a, dit Hippocrate, l'inconnu, le mystérieux, le divin des maladies. Quid divinum . Ce qu'il dit des maladies, on peut le dire des révolutions.»
[11]«César rit, Pompée pleurera.» Virgile, dans ce vers des Géorgiques, évoquait le triomphe de César sur Pompée à Pharsale.
[12]Orthographe admise jusqu’en 1935 [NdC]
[13]Souvenir de Virgile (Géorgiques, I, 495): «En labourant son champ, un paysan trouvera des armes rongées d' une rouille rugueuse .» Virgile imagine là l'état futur des champs des deux batailles qui fondèrent l'Empire romain: Pharsale – César l'emporte sur Pompée – et Philippes – Octave et Antoine défont l'armée des meurtriers de César, Brutus et Cassius.
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