Victor Hugo - Les Misérables Tome III – Marius

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Les Misérables Tome III – Marius: краткое содержание, описание и аннотация

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Apparaissent deux nouveaux personnages: Gavroche, fils de Thénardier, qui incarne le gamin de Paris, et Marius Pontmercy, fils du colonel de Waterloo. Marius rejoint un groupe d'étudiants républicains…

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Sur un des grabats, Marius entrevoyait une espèce de longue petite fille blême assise, presque nue et les pieds pendants, n’ayant l’air ni d’écouter, ni de voir, ni de vivre.

La sœur cadette sans doute de celle qui était venue chez lui.

Elle paraissait onze ou douze ans. En l’examinant avec attention, on reconnaissait qu’elle en avait bien quatorze. C’était l’enfant qui disait la veille au soir sur le boulevard: J’ai cavalé! cavalé! cavalé!

Elle était de cette espèce malingre qui reste longtemps en retard, puis pousse vite et tout à coup. C’est l’indigence qui fait ces tristes plantes humaines. Ces créatures n’ont ni enfance ni adolescence. À quinze ans, elles en paraissent douze, à seize ans, elles en paraissent vingt. Aujourd’hui petites filles, demain femmes. On dirait qu’elles enjambent la vie, pour avoir fini plus vite.

En ce moment, cet être avait l’air d’un enfant.

Du reste, il ne se révélait dans ce logis la présence d’aucun travail; pas un métier, pas un rouet, pas un outil. Dans un coin quelques ferrailles d’un aspect douteux. C’était cette morne paresse qui suit le désespoir et qui précède l’agonie.

Marius considéra quelque temps cet intérieur funèbre plus effrayant que l’intérieur d’une tombe, car on y sentait remuer l’âme humaine et palpiter la vie.

Le galetas, la cave, la basse-fosse où de certains indigents rampent au plus bas de l’édifice social, n’est pas tout à fait le sépulcre, c’en est l’antichambre; mais, comme ces riches qui étalent leurs plus grandes magnificences à l’entrée de leur palais, il semble que la mort, qui est tout à côté, mette ses plus grandes misères dans ce vestibule.

L’homme s’était tu, la femme ne parlait pas, la jeune fille ne semblait pas respirer. On entendait crier la plume sur le papier.

L’homme grommela, sans cesser d’écrire:

– Canaille! canaille! tout est canaille [128]!

Cette variante à l’épiphonème de Salomon arracha un soupir à la femme.

– Petit ami, calme-toi, dit-elle. Ne te fais pas de mal, chéri. Tu es trop bon d’écrire à tous ces gens-là, mon homme.

Dans la misère, les corps se serrent les uns contre les autres, comme dans le froid, mais les cœurs s’éloignent. Cette femme, selon toute apparence, avait dû aimer cet homme de la quantité d’amour qui était en elle; mais probablement, dans les reproches quotidiens et réciproques d’une affreuse détresse pesant sur tout le groupe, cela s’était éteint. Il n’y avait plus en elle pour son mari que de la cendre d’affection. Pourtant les appellations caressantes, comme cela arrive souvent, avaient survécu. Elle lui disait: Chéri, petit ami, mon homme, etc., de bouche, le cœur se taisant.

L’homme s’était remis à écrire.

Chapitre VII Stratégie et tactique

Marius, la poitrine oppressée, allait redescendre de l’espèce d’observatoire qu’il s’était improvisé, quand un bruit attira son attention et le fit rester à sa place.

La porte du galetas venait de s’ouvrir brusquement.

La fille aînée parut sur le seuil.

Elle avait aux pieds de gros souliers d’homme tachés de boue qui avait jailli jusque sur ses chevilles rouges, et elle était couverte d’une vieille mante en lambeaux que Marius ne lui avait pas vue une heure auparavant, mais qu’elle avait probablement déposée à sa porte afin d’inspirer plus de pitié, et qu’elle avait dû reprendre en sortant. Elle entra, repoussa la porte derrière elle, s’arrêta pour reprendre haleine, car elle était tout essoufflée, puis cria avec une expression de triomphe et de joie:

– Il vient!

Le père tourna les yeux, la femme tourna la tête, la petite sœur ne bougea pas.

– Qui? demanda le père.

– Le monsieur!

– Le philanthrope?

– Oui.

– De l’église Saint-Jacques?

– Oui.

– Ce vieux?

– Oui.

– Et il va venir?

– Il me suit.

– Tu es sûre?

– Je suis sûre.

– Là, vrai, il vient?

– Il vient en fiacre.

– En fiacre. C’est Rothschild!

Le père se leva.

– Comment es-tu sûre? s’il vient en fiacre, comment se fait-il que tu arrives avant lui? Lui as-tu bien donné l’adresse au moins? lui as-tu bien dit la dernière porte au fond du corridor à droite? Pourvu qu’il ne se trompe pas! Tu l’as donc trouvé à l’église? a-t-il lu ma lettre? qu’est-ce qu’il t’a dit?

– Ta, ta, ta! dit la fille, comme tu galopes, bonhomme! Voici: je suis entrée dans l’église, il était à sa place d’habitude, je lui ai fait la révérence, et je lui ai remis la lettre, il a lu, et il m’a dit: Où demeurez-vous, mon enfant? J’ai dit: Monsieur, je vas vous mener. Il m’a dit: Non, donnez-moi votre adresse, ma fille a des emplettes à faire, je vais prendre une voiture, et j’arriverai chez vous en même temps que vous. Je lui ai donné l’adresse. Quand je lui ait dit la maison, il a paru surpris et qu’il hésitait un instant, puis il a dit: C’est égal, j’irai. La messe finie, je l’ai vu sortir de l’église avec sa fille, je les ai vus monter en fiacre. Et je lui ai bien dit la dernière porte au fond du corridor à droite.

– Et qu’est-ce qui te dit qu’il viendra?

– Je viens de voir le fiacre qui arrivait rue du Petit-Banquier. C’est ce qui fait que j’ai couru.

– Comment sais-tu que c’est le même fiacre?

– Parce que j’en avais remarqué le numéro donc!

– Quel est ce numéro?

– 440 [129].

– Bien, tu es une fille d’esprit.

La fille regarda hardiment son père, et, montrant les chaussures qu’elle avait aux pieds: – Une fille d’esprit, c’est possible. Mais je dis que je ne mettrai plus ces souliers-là, et que je n’en veux plus, pour la santé d’abord, et pour la propreté ensuite. Je ne connais rien de plus agaçant que des semelles qui jutent et qui font ghi, ghi, ghi, tout le long du chemin. J’aime mieux aller nu-pieds.

– Tu as raison, répondit le père d’un ton de douceur qui contrastait avec la rudesse de la jeune fille, mais c’est qu’on ne te laisserait pas entrer dans les églises. Il faut que les pauvres aient des souliers. On ne va pas pieds nus chez le bon Dieu, ajouta-t-il amèrement. Puis revenant à l’objet qui le préoccupait: – Et tu es sûre, là, sûre, qu’il vient?

– Il est derrière mes talons, dit-elle.

L’homme se dressa. Il y avait une sorte d’illumination sur son visage.

– Ma femme! cria-t-il, tu entends. Voilà le philanthrope. Éteins le feu.

La mère stupéfaite ne bougea pas.

Le père, avec l’agilité d’un saltimbanque, saisit un pot égueulé qui était sur la cheminée et jeta de l’eau sur les tisons.

Puis s’adressant à sa fille aînée:

– Toi! dépaille la chaise!

Sa fille ne comprenait point.

Il empoigna la chaise et d’un coup de talon il en fit une chaise dépaillée. Sa jambe passa au travers.

Tout en retirant sa jambe, il demanda à sa fille:

– Fait-il froid?

– Très froid. Il neige.

Le père se tourna vers la cadette qui était sur le grabat près de la fenêtre et lui cria d’une voix tonnante:

– Vite! à bas du lit, fainéante! tu ne feras donc jamais rien! Casse un carreau!

La petite se jeta à bas du lit en frissonnant.

– Casse un carreau! reprit-il.

L’enfant demeura interdite.

– M’entends-tu? répéta le père, je te dis de casser un carreau!

L’enfant, avec une sorte d’obéissance terrifiée, se dressa sur la pointe du pied, et donna un coup de poing dans un carreau. La vitre se brisa et tomba à grand bruit.

– Bien, dit le père.

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