Victor Hugo - Les Misérables Tome III – Marius
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- Название:Les Misérables Tome III – Marius
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Puis elle considéra Marius, prit un air étrange, et lui dit:
– Savez-vous, monsieur Marius, que vous êtes très joli garçon?
Et en même temps il leur vint à tous les deux la même pensée, qui la fit sourire et qui le fit rougir.
Elle s’approcha de lui, et lui posa une main sur l’épaule.
– Vous ne faites pas attention à moi, mais je vous connais, monsieur Marius. Je vous rencontre ici dans l’escalier, et puis je vous vois entrer chez un appelé le père Mabeuf qui demeure du côté d’Austerlitz, des fois, quand je me promène par là. Cela vous va très bien, vos cheveux ébouriffés.
Sa voix cherchait à être très douce et ne parvenait qu’à être basse. Une partie des mots se perdait dans le trajet du larynx aux lèvres comme sur un clavier où il manque des notes.
Marius s’était reculé doucement.
– Mademoiselle, dit-il avec sa gravité froide, j’ai là un paquet qui est, je crois, à vous. Permettez-moi de vous le remettre.
Et il lui tendit l’enveloppe qui renfermait les quatre lettres.
Elle frappa dans ses deux mains, et s’écria:
– Nous avons cherché partout!
Puis elle saisit vivement le paquet, et défit l’enveloppe, tout en disant:
– Dieu de Dieu! avons-nous cherché, ma sœur et moi! Et c’est vous qui l’aviez trouvé! Sur le boulevard, n’est-ce pas? ce doit être sur le boulevard? Voyez-vous, ça a tombé quand nous avons couru. C’est ma mioche de sœur qui a fait la bêtise. En rentrant nous ne l’avons plus trouvé. Comme nous ne voulions pas être battues, que cela est inutile, que cela est entièrement inutile, que cela est absolument inutile, nous avons dit chez nous que nous avions porté les lettres chez les personnes et qu’on nous avait dit nix! Les voilà, ces pauvres lettres! Et à quoi avez-vous vu qu’elles étaient à moi? Ah! oui, à l’écriture! C’est donc vous que nous avons cogné en passant hier au soir. On n’y voyait pas, quoi! J’ai dit à ma sœur: Est-ce que c’est un monsieur? Ma sœur m’a dit: Je crois que c’est un monsieur!
Cependant, elle avait déplié la supplique adressée «au monsieur bienfaisant de l’église Saint-Jacques-du-Haut-Pas».
– Tiens! dit-elle, c’est celle pour ce vieux qui va à la messe. Au fait, c’est l’heure. Je vas lui porter. Il nous donnera peut-être de quoi déjeuner.
Puis elle se remit à rire, et ajouta:
– Savez-vous ce que cela fera si nous déjeunons aujourd’hui? Cela fera que nous aurons eu notre déjeuner d’avant-hier, notre dîner d’avant-hier, notre déjeuner d’hier, notre dîner d’hier, tout ça en une fois, ce matin. Tiens! parbleu! si vous n’êtes pas contents, crevez, chiens!
Ceci fit souvenir Marius de ce que la malheureuse venait chercher chez lui.
Il fouilla dans son gilet, il n’y trouva rien.
La jeune fille continuait, et semblait parler comme si elle n’avait plus conscience que Marius fût là.
– Des fois je m’en vais le soir. Des fois je ne rentre pas. Avant d’être ici, l’autre hiver nous demeurions sous les arches des ponts. On se serrait pour ne pas geler. Ma petite sœur pleurait. L’eau, comme c’est triste! Quand je pensais à me noyer, je disais: Non, c’est trop froid. Je vais toute seule quand je veux, je dors des fois dans les fossés. Savez-vous, la nuit, quand je marche sur le boulevard, je vois les arbres comme des fourches, je vois des maisons toutes noires grosses comme les tours de Notre-Dame, je me figure que les murs blancs sont la rivière, je me dis: Tiens, il y a de l’eau là! Les étoiles sont comme des lampions d’illuminations, on dirait qu’elles fument et que le vent les éteint, je suis ahurie, comme si j’avais des chevaux qui me soufflent dans l’oreille; quoique ce soit la nuit, j’entends des orgues de Barbarie et les mécaniques des filatures, est-ce que je sais, moi? Je crois qu’on me jette des pierres, je me sauve sans savoir, tout tourne, tout tourne. Quand on n’a pas mangé, c’est très drôle.
Et elle le regarda d’un air égaré.
À force de creuser et d’approfondir ses poches, Marius avait fini par réunir cinq francs seize sous. C’était en ce moment tout ce qu’il possédait au monde. – Voilà toujours mon dîner d’aujourd’hui, pensa-t-il, demain nous verrons. – Il prit les seize sous et donna les cinq francs à la fille.
Elle saisit la pièce.
– Bon, dit-elle, il y a du soleil!
Et comme si ce soleil eût eu la propriété de faire fondre dans son cerveau des avalanches d’argot, elle poursuivit:
– Cinque francs! du luisant! un monarque! dans cette piolle! c’est chenâtre! Vous êtes un bon mion. Je vous fonce mon palpitant. Bravo les fanandels! deux jours de pivois! et de la viandemuche! et du fricotmar! on pitancera chenument! et de la bonne mouise!
Elle ramena sa chemise sur ses épaules, fit un profond salut à Marius, puis un signe familier de la main, et se dirigea vers la porte en disant:
– Bonjour, monsieur. C’est égal. Je vas trouver mon vieux.
En passant, elle aperçut sur la commode une croûte de pain desséchée qui y moisissait dans la poussière; elle se jeta dessus et y mordit en grommelant:
– C’est bon! c’est dur! ça me casse les dents!
Puis elle sortit.
Chapitre V Le judas de la providence
Marius depuis cinq ans avait vécu dans la pauvreté, dans le dénûment, dans la détresse même, mais il s’aperçut qu’il n’avait point connu la vraie misère. La vraie misère, il venait de la voir. C’était cette larve qui venait de passer sous ses yeux. C’est qu’en effet qui n’a vu que la misère de l’homme n’a rien vu, il faut voir la misère de la femme; qui n’a vu que la misère de la femme n’a rien vu, il faut voir la misère de l’enfant.
Quand l’homme est arrivé aux dernières extrémités, il arrive en même temps aux dernières ressources. Malheur aux êtres sans défense qui l’entourent! Le travail, le salaire, le pain, le feu, le courage, la bonne volonté, tout lui manque à la fois. La clarté du jour semble s’éteindre au dehors, la lumière morale s’éteint au dedans; dans ces ombres, l’homme rencontre la faiblesse de la femme et de l’enfant, et les ploie violemment aux ignominies.
Alors toutes les horreurs sont possibles. Le désespoir est entouré de cloisons fragiles qui donnent toutes sur le vice ou sur le crime.
La santé, la jeunesse, l’honneur, les saintes et farouches délicatesses de la chair encore neuve, le cœur, la virginité, la pudeur, cet épiderme de l’âme, sont sinistrement maniés par ce tâtonnement qui cherche des ressources, qui rencontre l’opprobre, et qui s’en accommode. Pères, mères, enfants, frères, sœurs, hommes, femmes, filles, adhèrent, et s’agrègent presque comme une formation minérale, dans cette brumeuse promiscuité de sexes, de parentés, d’âges, d’infamies, d’innocences. Ils s’accroupissent, adossés les uns aux autres, dans une espèce de destin taudis. Ils s’entreregardent lamentablement. Ô les infortunés! comme ils sont pâles! comme ils ont froid! Il semble qu’ils soient dans une planète bien plus loin du soleil que nous.
Cette jeune fille fut pour Marius une sorte d’envoyée des ténèbres.
Elle lui révéla tout un côté hideux de la nuit.
Marius se reprocha presque les préoccupations de rêverie et de passion qui l’avaient empêché jusqu’à ce jour de jeter un coup d’œil sur ses voisins. Avoir payé leur loyer, c’était un mouvement machinal, tout le monde eût eu ce mouvement; mais lui Marius eût dû faire mieux. Quoi! un mur seulement le séparait de ces êtres abandonnés, qui vivaient à tâtons dans la nuit, en dehors du reste des vivants, il les coudoyait, il était en quelque sorte, lui, le dernier chaînon du genre humain qu’ils touchassent, il les entendait vivre ou plutôt râler à côté de lui, et il n’y prenait point garde! tous les jours à chaque instant, à travers la muraille, il les entendait marcher, aller, venir, parler, et il ne prêtait pas l’oreille! et dans ces paroles il y avait des gémissements, et il ne les écoutait même pas! sa pensée était ailleurs, à des songes, à des rayonnements impossibles, à des amours en l’air, à des folies; et cependant des créatures humaines, ses frères en Jésus-Christ, ses frères dans le peuple, agonisaient à côté de lui! agonisaient inutilement! Il faisait même partie de leur malheur, et il l’aggravait. Car s’ils avaient eu un autre voisin, un voisin moins chimérique et plus attentif, un homme ordinaire et charitable, évidemment leur indigence eût été remarquée, leurs signaux de détresse eussent été aperçus, et depuis longtemps déjà peut-être ils eussent été recueillis et sauvés! Sans doute ils paraissaient bien dépravés, bien corrompus, bien avilis, bien odieux même, mais ils sont rares, ceux qui sont tombés sans être dégradés; d’ailleurs il y a un point où les infortunés et les infâmes se mêlent et se confondent dans un seul mot, mot fatal, les misérables; de qui est-ce la faute? Et puis, est-ce que ce n’est pas quand la chute est plus profonde que la charité doit être plus grande?
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