Fedor Dostoïevski - L’Idiot. Tome II
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Elle se rembrunit subitement, comme à l’évocation d’un souvenir. Elle reprit en posant sur lui un regard grave et même attristé:
– Si je vous ai un jour récité la poésie du «Chevalier pauvre», c’était dans l’intention de… faire votre louange, mais en même temps de vous confondre pour votre conduite et de vous montrer que je savais tout…
– Vous êtes bien injuste envers moi… envers la malheureuse que vous avez traitée tout à l’heure en termes si cruels, Aglaé.
– C’est parce que je sais tout, tout, que je me suis exprimée en ces termes! Je sais que vous lui avez offert votre main devant tout le monde, il y a six mois. Ne m’interrompez pas: vous voyez que je constate, mais ne commente pas. C’est après cela qu’elle s’est enfuie avec Rogojine; ensuite, vous avez vécu avec elle dans je ne sais quel village ou bourg; puis elle vous a quitté pour en rejoindre un autre. (Aglaé devint affreusement rouge.) Par la suite, elle s’est remise avec Rogojine qui l’aime comme… comme un fou. Enfin vous, en homme également fort intelligent, vous êtes arrivé dare-dare ici, derrière elle, aussitôt que vous avez appris qu’elle était revenue à Pétersbourg. Hier soir, vous vous êtes précipité pour la défendre et, il y a un instant, vous rêviez d’elle… Vous voyez que je sais tout. C’est pour elle, n’est-ce pas, pour elle que vous êtes revenu ici?
Le prince courba tristement, pensivement la tête, sans se douter du regard fulgurant qu’Aglaé dardait sur lui.
– C’est pour elle, répondit-il à voix basse; c’est pour elle, mais seulement afin d’apprendre… Je ne crois pas qu’elle puisse être heureuse avec Rogojine, bien que… bref, je ne vois pas ce que je pourrais faire pour elle, mais je suis venu.
Il tressaillit et regarda Aglaé. Celle-ci l’avait écouté d’un air hostile.
– Si vous êtes venu sans savoir pourquoi, c’est que vraiment vous l’aimez beaucoup, articula-t-elle enfin.
– Non! répliqua le prince; non, je ne l’aime pas. Oh! si vous saviez avec quelle terreur j’évoque le temps que j’ai passé avec elle!
Ces seules paroles lui firent courir un frisson â travers le corps.
– Dites-moi tout, riposta Aglaé.
– Il n’y a rien là que vous ne puissiez entendre. Je ne sais pourquoi, c’était justement à vous, et à vous seule, que je voulais raconter tout cela; peut-être parce qu’en effet j’avais pour vous beaucoup d’affection. Cette malheureuse femme est profondément convaincue qu’elle est la créature la plus déchue et la plus perverse qui soit au monde. Oh! ne lui faites pus honte, ne lui jetez pas la pierre! Elle ne s’est que trop torturée elle-même par le sentiment de son infamie imméritée! Et en quoi est-elle coupable, grands dieux! Dans ses accès d’exaltation, elle crie sans cesse qu’elle ne se reconnaît aucune faute, qu’elle est la victime des hommes, la victime d’un débauché et d’un scélérat. Mais, quoi qu’elle vous déclare, sachez qu’elle est la première à ne pas croire ce qu’elle dit; au contraire, en toute conscience, c’est… elle-même qu’elle accuse. Quand je m’efforçais de dissiper ces ténèbres, elle éprouvait de telles souffrances que jamais mon cœur ne guérira tant qu’il gardera le souvenir de ces atroces moments. J’ai la sensation qu’on m’a percé le cœur une fois pour toujours. Elle m’a fui, savez-vous pourquoi? Uniquement pour me prouver son ignominie. Mais le plus affreux de tout, c’est qu’elle-même ignorait peut-être que son mobile était de me fournir cette preuve à moi seul; elle croyait s’enfuir pour obéir à l’irrésistible envie de commettre une action honteuse qui lui permît de se dire ensuite: «Encore une ignominie à ta charge; tu es bien une infâme créature!» Oh! peut-être ne comprendrez-vous pas cela, Aglaé! Savez-vous que, dans cette perpétuelle conscience de son ignominie, se dissimule peut-être une volupté atroce et contre nature, l’assouvissement d’une sorte de vengeance contre quelqu’un? Parfois j’ai réussi à lui rendre en quelque sorte la vue de la lumière ambiante. Mais bientôt elle se rebellait et en venait à m’accuser de vouloir m’élever au-dessus d’elle (ce qui était fort loin de ma pensée); finalement, elle me déclarait sans ambages, quand je lui proposais le mariage, qu’elle ne demandait à personne ni pitié condescendante, ni assistance, et se refusait à ce que quelqu’un l’élevât jusqu’à lui». Vous l’avez vue hier; croyez-vous donc qu’elle soit heureuse en pareille compagnie et que ce soit là l’entourage qui lui convienne? Vous ne savez pas comme elle est cultivée et combien son intelligence est ouverte! Elle m’a même parfois étonné!
– Est-ce que vous lui teniez là-bas des… sermons comme celui que vous venez de faire?
– Oh! non! poursuivit le prince d’un air songeur, sans remarquer le ton de la question. – Je me taisais presque tout le temps. Je voulais souvent parler, mais, en vérité, je ne trouvais, souvent, pas quoi dire. Vous savez qu’il y a des circonstances où le mieux est de se taire. Oh! je l’aimais; oui, je l’aimais beaucoup; mais après… après… elle a tout deviné.
– Deviné quoi?
– Que je n’avais pour elle que de la pitié, que… je ne l’aimais plus.
– Qu’en savez-vous? Peut-être aimait-elle réellement ce… ce propriétaire avec lequel elle est partie?
– Non: je sais tout. Elle n’a fait que se moquer de lui.
– Et de vous, ne s’est-elle jamais moquée?
– Mon Dieu, non! C’est-à-dire que, parfois, elle s’est moquée par malignité; dans ces moments-là, elle m’accablait de reproches furieux, et elle-même souffrait! Mais… ensuite… Oh! n’évoquez pas ces souvenirs, ne me les rappelez pas!
Il se cacha le visage dans les mains.
– Et savez-vous qu’elle m’écrit presque chaque jour? dit-elle.
– Alors, c’est vrai! s’écria le prince bouleversé. – On me l’a dit, mais je me refusais à le croire.
– Qui vous l’a dit? demanda Aglaé d’un air apeuré.
– C’est Rogojine qui m’en a parlé hier, mais en termes vagues.
– Hier? Hier matin? À quel moment de la journée? Avant ou après la musique?
– Après; c’était dans la soirée, entre onze heures et minuit.
– Ah! bien! si c’est Rogojine… Mais savez-vous de quoi elle me parle dans ces lettres?
– Je ne m’étonne de rien; c’est une folle!
– Voici ces lettres (Aglaé tira de sa poche trois lettres sous enveloppes qu’elle jeta devant le prince). Depuis une semaine entière, elle me supplie, m’implore, m’adjure de vous épouser. Elle est… soit, elle est intelligente, encore que démente, et vous avez raison quand vous dites qu’elle a beaucoup plus d’esprit que moi… Elle m’écrit qu’elle est entichée de moi, qu’elle cherche tous les jours l’occasion de me voir, ne serait-ce que de loin. Elle m’assure que vous m’aimez, qu’elle le sait, qu’elle l’a remarqué depuis longtemps et que vous lui avez parlé de moi quand vous étiez là-bas. Elle veut vous voir heureux; elle se dit certaine que je peux seule faire votre bonheur… Elle écrit d’une manière si bizarre… si étrange… Je n’ai montré ses lettres à personne, je vous attendais. Savez-vous ce que cela signifie? Vous ne le devinez pas?
– C’est de la folie. Cela prouve qu’elle a perdu le sens, proféra le prince dont les lèvres se mirent à trembler.
– Est-ce que vous ne pleurez pas?
– Non, Aglaé, non, je ne pleure pas, dit le prince en la regardant.
– Que dois-je faire? Que me conseillez-vous? Je ne peux pas continuer à recevoir ces lettres.
– Oh! laissez-la, je vous en conjure! s’écria le prince. Que pouvez-vous faire dans ces ténèbres? Je m’efforcerai d’obtenir qu’elle ne vous écrive plus.
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