Fedor Dostoïevski - L’Idiot. Tome II

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L’Idiot. Tome II: краткое содержание, описание и аннотация

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Ce roman, l'un des livres phare de Dostoïevski, reprend le credo de l'auteur: un homme profondément bon répand, tel le Christ, la lumière autour de lui. Il découvre, à Saint-Pétersbourg, une société cupide et hypocrite et s'il parvient à révéler le bien chez chacun c'est au prix d'une lutte permanente contre le mal.

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– C’est vous! répéta-t-il presque à demi-voix mais avec l’accent de la plus entière conviction. – Vous êtes venu chez moi et vous êtes resté assis une heure et même plus, sans dire mot, sur une chaise, près de la fenêtre: c’était entre minuit et deux heures; vous êtes parti avant trois heures… Oui, c’était bien vous! Pourquoi m’avez-vous fait peur? Pourquoi êtes-vous venu me tourmenter? je ne me l’explique pas, mais c’était vous!

Dans son regard s’alluma soudain un immense éclair de haine, mais il n’en continua pas moins à frissonner de frayeur.

– À l’instant, messieurs, vous allez tout savoir, je… je… écoutez…

Et de nouveau il saisit avec précipitation les feuillets de son manuscrit qui s’étaient déplacés et intervertis; il s’efforça de les remettre en ordre; ces feuillets tremblaient entre ses doigts frémissants et il fut longtemps à pouvoir les ranger.

– Il est fou ou il délire! murmura Rogojine d’une voix à peine intelligible.

Enfin la lecture commença. Pendant les cinq premières minutes l’auteur de cet article inattendu eut peine à retrouver le souffle et lut d’une manière décousue et inégale. Mais sa voix s’affermit peu à peu et il arriva à rendre pleinement le sens de ce qu’il lisait. Parfois seulement une toux assez violente l’interrompait; arrivé à la moitié de sa lecture, il fut pris d’un fort enrouement. Son exaltation qui croissait graduellement finit par atteindre le paroxysme, tandis que s’accentuait à la même allure l’impression morbide ressentie par l’auditoire. Voici tout cet article:

«Explication indispensable»

« Après moi le déluge!» [16]

«Hier matin, le prince est venu me voir; entre autres choses il m’a proposé de m’installer dans sa villa. Je savais qu’il ne manquerait pas d’insister sur ce point; j’étais certain qu’il me déclarerait sans ambage que «je serais mieux pour mourir au milieu des hommes et des arbres», pour reprendre son expression. Mais aujourd’hui il n’a pas employé le mot mourir; il a dit que «je serais mieux pour y continuer mon existence», ce qui, d’ailleurs, dans mon cas, revient à peu près au même. Je lui ai demandé ce qu’il voulait dire par ces «arbres» dont il parle si souvent, et pourquoi il m’en rebattait ainsi les oreilles. J’ai eu la stupeur de l’entendre me répondre que c’était moi-même qui, l’autre soir, avais déclaré être venu à Pavlovsk pour voir les arbres une dernière fois. Je lui ai fait observer que, pour mourir, il m’était parfaitement égal d’être sous les arbres ou de regarder un mur de briques devant ma fenêtre; pour deux semaines qui me restaient à vivre, ce n’était pas la peine de faire tant de façons. Il tomba aussitôt d’accord là-dessus, mais il pensait que la verdure et le grand air amèneraient certainement une modification dans mon état physique et changeraient mes rêves et les effets de ma surexcitation, peut-être au point de les rendre tolérables. Je lui objectai de nouveau, en riant, qu’il parlait comme un matérialiste. Il me répliqua avec son habituel sourire qu’il avait toujours été matérialiste. Comme il ne ment jamais, ce n’était pas là une parole en l’air. Son sourire est bon; je l’ai examiné alors avec plus d’attention. Je ne sais si maintenant je l’aime ou ne l’aime pas; je n’ai pas le temps pour le moment de me tracasser l’esprit avec cette question. La haine que je lui portais depuis cinq mois, remarquez-le bien, a commencé à tomber complètement dans le cours du dernier mois. Qui sait? Je suis peut-être allé à Pavlovsk surtout pour le voir. Mais… pourquoi ai-je alors déserté ma chambre? Le condamné à mort ne doit pas quitter son coin; si je n’avais pas pris maintenant une résolution définitive et si je m’étais, au contraire, résigné à attendre ma dernière heure, je n’aurais certainement abandonné ma chambre pour rien au monde et je n’aurais pas accepté la proposition de venir «mourir» chez lui à Pavlovsk.

«Il faut que je me hâte pour terminer sans faute avant demain toute cette «explication». C’est dire que je n’aurai pas le temps de la relire ni de la corriger; je la relirai demain en la communiquant au prince et à deux ou trois témoins que je compte trouver chez lui. Comme il n’y aura pas ici un seul mot qui ne soit la pure, la suprême et solennelle vérité, je suis curieux de savoir quelle impression j’éprouverai moi-même au moment où je ferai cette lecture. D’ailleurs j’ai eu tort d’écrire ces mots «suprême et solennelle vérité»; pour quinze jours, cela ne vaut pas la peine de vivre; c’est la meilleure preuve que je n’écrirai que la vérité. (N. B. – Une idée à ne pas perdre de tue: ne suis-je pas fou en ce moment, ou pour mieux dire: à certains moments? On m’a positivement affirmé qu’arrivés à la dernière phase de leur maladie, les phtisiques ont des instants d’égarement. Vérifier cela demain par l’impression que produira la lecture sur les auditeurs. Cette question doit être à tout prix résolue de la façon la plus exacte; sans quoi on ne peut rien entreprendre.)

«Il me semble que je viens d’écrire une sottise énorme; mais, comme je l’ai dit, je n’ai pas le temps de corriger; en outre, je me promets de laisser intentionnellement ce manuscrit sans la moindre correction, même si je m’aperçois que je me contredis toutes les cinq lignes. Je veux justement soumettre demain, à l’épreuve de la lecture, la logique de ma pensée, et m’assurer que je remarque mes erreurs; je saurais ainsi si toutes les idées que j’ai mûries dans cette chambre au cours de ces derniers mois sont véritables, ou s’il ne s’agît que d’un délire.

«Si j’avais dû, il y a deux mois, abandonner complètement ma chambre, comme je vais le faire, et dire adieu au mur de Meyer, je suis sûr que j’aurais éprouvé de la tristesse. Maintenant je ne ressens plus rien, bien que je doive quitter demain pour toujours cette chambre et ce mur! Donc, mon être est aujourd’hui dominé par la conviction que, pour deux semaines, ce n’est pas la peine d’avoir des regrets ou de s’abandonner à aucun sentiment. Et tous mes sens obéissent peut-être déjà à cette conviction. Mais est-ce bien vrai? Est-il vrai que ma nature soit complètement domptée? Si l’on m’infligeait la torture en ce moment, je me mettrais certainement à crier; je ne dirais pas que ce n’est pas la peine de crier et de ressentir la douleur quand on n’a plus que quinze jours à vivre.

«Toutefois est-il exact qu’il ne me reste que quinze jours à vivre et pas davantage? Ce que j’ai raconté à Pavlovsk était mensonger: B…ne [17]ne m’a rien dit du tout et ne m’a même jamais vu; mais il y a une semaine on m’a amené l’étudiant Kislorodov; c’est un matérialiste, un athée et un nihiliste; c’est justement pour cela que je l’ai fait venir; j’avais besoin d’un homme qui me dise enfin la vérité toute nue, sans ménagement ni formes. C’est ce qu’il a fait, non seulement avec empressement et sans circonlocutions, mais même avec un visible plaisir (qui, à mon avis, passait la mesure). Il m’a déclaré brutalement qu’il me restait environ un mois à vivre; peut-être un peu plus, si les circonstances étaient favorables, peut-être aussi beaucoup moins. Il se peut, selon lui, que je meure subitement, demain par exemple; cela s’est vu. Pas plus tard qu’avant-hier, une jeune dame phtisique, qui demeure dans le quartier de Kolomna et dont le cas ressemble au mien, se préparait à aller au marché pour faire ses provisions; se sentant soudainement indisposée, elle s’est étendue sur un divan, a poussé un soupir et rendu l’âme. Kislorodov, m’a rapporté tous ces détails avec une certaine affectation d’insensibilité et d’indifférence, comme s’il me faisait l’honneur, (de me considérer, moi aussi, comme un être supérieur, pénétré du même esprit de négation que lui et n’ayant naturellement aucune peine à quitter la vie. Finalement, un fait demeurait établi, c’est que j’avais un mois à vivre et pas davantage! Sous ce rapport je suis tout à fait convaincu qu’il ne s’est pas trompé.

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