Fedor Dostoïevski - L’Idiot. Tome II

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L’Idiot. Tome II: краткое содержание, описание и аннотация

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Ce roman, l'un des livres phare de Dostoïevski, reprend le credo de l'auteur: un homme profondément bon répand, tel le Christ, la lumière autour de lui. Il découvre, à Saint-Pétersbourg, une société cupide et hypocrite et s'il parvient à révéler le bien chez chacun c'est au prix d'une lutte permanente contre le mal.

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– Il a sûrement voulu dire qu’au XII esiècle on ne pouvait manger que les moines, car c’étaient les seuls qui fussent gras, remarqua Gabriel Ardalionovitch.

– Voilà une réflexion magnifique et tout à fait juste, s’exclama Lébédev, car notre homme n’avait pas même touché aux laïcs! Pas un seul laïc en regard de soixante échantillons du clergé: c’est une constatation terrible, de portée historique et de valeur statistique; un de ces faits à l’aide desquels un homme intelligent reconstitue le passé, car il prouve, avec une précision arithmétique, que le clergé était alors au moins soixante fois plus prospère et mieux nourri que tout le reste de l’humanité. Peut-être même était-il soixante fois plus gras.

– Quelle exagération, Lébédev, quelle exagération! s’écria-t-on dans l’assistance avec des éclats de rire.

– J’admets que l’idée ait une portée historique, mais où voulez-vous en venir? repartit le prince. (Il parlait avec un tel sérieux, une telle absence d’ironie ou de raillerie à l’égard de Lébédev, dont s’égayait toute l’assistance, que du contraste entre son accent et celui des autres se dégageait un involontaire effet comique; pour un peu il aurait lui aussi prêté à rire, mais il n’y prenait garde.)

– Ne voyez-vous pas, prince, que c’est un fou? lui chuchota Eugène Pavlovitch. On m’a dit tout à l’heure, ici, que le goût de l’avocasserie et de la faconde judiciaire lui a tourné la tête et qu’il veut passer ses examens. Je m’attends à une jolie parodie!

– J’aboutis à une conclusion énorme, continua Lébédev d’une voix tonnante. – Mais analysons, avant tout, la situation psychologique et juridique de ce criminel. Nous voyons que celui-ci (appelons-le, si vous voulez, mon client), malgré la complète impossibilité de trouver une autre alimentation, manifeste à diverses reprises, dans le cours de sa curieuse carrière, le propos de se repentir et de renoncer à la chair monacale. Cela se dégage clairement des faits: on nous dit qu’il s’est mis cinq ou six petits enfants sous la dent. Comparativement ce chiffre est insignifiant; mais à un autre point de vue, il a son éloquence. Il est évident que mon client est assailli de terribles remords (car c’est un homme religieux, un homme de conscience, je me charge de le prouver): désireux d’atténuer son péché, dans la mesure du possible, il a, à titre d’essai, substitué par six fois le régime laïc au régime monacal. Qu’il s’agisse là d’essais, cela aussi est hors de conteste; car, s’il ne s’était proposé que de varier son menu, le chiffre de six serait dérisoire; pourquoi six plutôt que trente? (Je prends la moitié: moitié moines, moitié laïcs.) Mais s’il s’agit d’un essai uniquement inspiré par le désespoir et l’épouvante en face du sacrilège et de l’offense faite aux gens d’église, alors le chiffre six devient plus que compréhensible, six tentatives pour apaiser ses remords de conscience étaient plus que suffisantes, vu qu’elles ne pouvaient donner de résultat satisfaisant. D’abord, à mon avis, l’enfant est trop petit, ou pour mieux dire trop chétif: mon client aurait dû, pour un temps donné, ingérer trois ou cinq fois plus d’enfants que de moines; diminuer qualitativement, son péché, au bout du compte, se serait trouvé accru quantitativement. Assurément, messieurs, je me place, pour raisonner ainsi, dans l’état d’âme d’un criminel du XII esiècle. Pour moi, homme du XIX esiècle, j’aurais peut-être raisonné autrement: je vous en préviens, en sorte que vous n’avez, messieurs, aucun sujet de vous moquer de moi; de votre part, général, cela devient tout à fait inconvenant. En second lieu, l’enfant constitue – c’est une opinion toute personnelle – une chair peu nutritive, peut-être même douceâtre et fade à l’excès, qui ne sustente pas celui qui la consomme et ne lui laisse que des remords de conscience.

«Voici maintenant ma conclusion, messieurs, ma péroraison; elle vous donnera la solution d’un des plus grands problèmes d’alors et d’aujourd’hui. Le criminel finit par aller se dénoncer au clergé et se remettre aux mains de l’autorité. Demandons-nous quels supplices de ce temps-là l’attendaient, quelle roue, quel bûcher, quels feux! Qui donc l’obligeait à aller se dénoncer? Pourquoi, s’étant tout simplement arrêté au chiffre de soixante, n’avoir pas gardé son secret jusqu’au dernier soupir? Pourquoi ne pas s’être borné à renoncer aux moines et à faire pénitence en menant la vie d’un ermite? Pourquoi enfin ne pas s’être fait moine lui-même? Voilà le mot de l’énigme! Il existait donc une force supérieure à celle du bûcher et du feu, à celle même d’une habitude de vingt ans! Il y avait donc une idée plus puissante que toutes les calamités, les disettes, la question, la peste, la lèpre, et tout cet enfer que l’humanité n’aurait pu supporter sans cette même idée par laquelle les cœurs étaient assujettis et guidés, les sources de vie fertilisées!

«Montrez-moi donc quelque chose qui approche de cette force dans notre siècle de vices et de chemins de fer… Il faudrait dire «dans notre siècle de bateaux à vapeur et de chemins de fer»; je dis «dans notre siècle de vices et de chemins de fer [14]parce que je suis ivre mais véridique. Montrez-moi une idée exerçant sur l’humanité actuelle une action qui ait seulement la moitié de la force de celle-là. Et osez dire après cela que les sources de vie n’ont pas été affaiblies, troublées, sous cette «étoile», sous ce réseau dans lequel les hommes se sont empêtrés. Et ne croyez pas m’en imposer par votre prospérité, par vos richesses, par la rareté des disettes et par la rapidité des moyens de communication! Les richesses sont plus abondantes, mais les forces déclinent; il n’y a plus de pensée qui crée un lien entre les hommes; tout s’est ramolli, tout a cuit et tous sont cuits! Oui, tous, tous, tous nous sommes cuits!… Mais suffit! ce n’est pas de cela qu’il s’agit maintenant; il s’agit de faire servir le souper froid préparé pour nos hôtes, n’est-ce pas, très honorable prince?»

Lébédev avait failli provoquer chez quelques-uns de ses auditeurs une véritable indignation (il est juste de remarquer que l’on continuait pendant tout ce temps à déboucher des bouteilles). Mais il désarma sur-le-champ tous ses adversaires par cette conclusion inattendue qui annonçait la collation, conclusion qu’il qualifia lui-même d’«habile manœuvre d’avocat pour retourner une affaire». Un rire joyeux jeta une nouvelle animation dans la société; tous se levèrent de table et se mirent à marcher sur la terrasse pour se dégourdir les membres. Seul Keller resta mécontent du discours de Lébédev et manifesta une extrême turbulence.

– Il attaque l’instruction, il exalte le fanatisme du XII esiècle et il fait des contorsions sans même avoir la moindre pureté de cœur; je vous demande un peu avec quel argent il s’est rendu propriétaire de cette maison? disait-il à haute voix en arrêtant tous les convives les uns après les autres.

– J’ai connu un véritable interprète de l’Apocalypse, dit, dans le coin opposé, le général à d’autres personnes de la société, et notamment à Ptitsine qu’il avait attrapé par un bouton de son habit. – C’était feu Grégoire Sémionovitch Bourmistrov. Celui-là perçait les cœurs comme d’un trait de feu. Il commençait par mettre ses lunettes, puis ouvrait un grand et vieux livre relié de cuir noir. Il avait une barbe grise et portait deux médailles obtenues pour des œuvres de bienfaisance. Il se mettait à lire d’un ton rude et sévère; devant lui les généraux se courbaient et les dames tombaient en syncope. Mais celui-ci conclut sur l’annonce d’un souper froid! Cela n’a ni queue ni tête!

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