Fedor Dostoïevski - L’Idiot. Tome II
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– Savez-vous que je suis enchanté que ce soit justement aujourd’hui votre anniversaire? s’écria Hippolyte.
– Pourquoi?
– Vous le verrez; mettez-vous vite à table. D’abord pour cette raison que tout votre… monde est ici au grand complet. J’ai bien pensé qu’on viendrait en nombre; pour la première fois de ma vie mon calcul est tombé juste! Quel dommage que je n’aie pas su plus tôt le jour de votre naissance, j’aurais apporté mon cadeau… ha! ha! Mais qui sait? Je l’ai peut-être en poche? Y a-t-il encore longtemps jusqu’au jour?
– Jusqu’à l’aube il y a tout au plus deux heures, constata Ptitsine après avoir regardé sa montre.
– Mais qu’importe l’aube, puisqu’on peut se passer d’elle en ce moment pour lire dehors [10]? remarqua quelqu’un.
– C’est que je désire voir encore un petit bout de soleil. Peut-on boire à la santé du soleil, prince, qu’en pensez-vous?
Hippolyte posait ces questions sur un ton dur, s’adressant à tout le monde cavalièrement, comme s’il donnait des ordres; mais lui-même ne semblait pas s’en apercevoir.
– Soit, buvons. Seulement vous feriez bien de vous calmer, Hippolyte, n’est-ce pas?
– Vous me dites toujours d’aller dormir, prince; vous êtes pour moi une bonne d’enfant. Dès que le soleil paraîtra et commencera à «retentir dans les cieux» (de qui est ce vers; «le soleil a retenti dans les cieux [11]?» Cela n’a pas de sens, mais c’est joli!), alors nous nous coucherons. Lébédev! Le soleil est-il la source de vie? Que veulent dire ces mots «sources de vie» dans l’Apocalypse? Vous avez entendu parler de l’«Étoile Absinthe» [12], prince?
– On m’a dit que Lébédev reconnaît dans cette «Étoile Absinthe» le réseau européen des chemins de fer.
– Ah! non, permettez! cela n’est pas de jeu! s’écria Lébédev en sursautant et en agitant les bras, comme s’il voulait refréner le rire général qui se déchaînait – Permettez! Avec ces messieurs… tous ces messieurs, fit-il en se tournant brusquement vers le prince, il y a des questions sur lesquelles…, voilà ce que c’est…
Et, sans façon, il donna deux petits coups secs sur la table, ce qui fit redoubler l’hilarité de l’assistance.
Lébédev était dans le même état que chaque soir, mais cette fois il avait été échauffé et monté plus que de coutume par la longue discussion «savante» qui avait précédé; en pareil cas il affichait un mépris sans bornes pour ses contradicteurs.
– Ce n’est pas bien, messieurs! Nous avons convenu, il y a une demi-heure, de ne pas interrompre et de ne pas rire pendant que l’un de nous parlerait et de laisser à chacun complète latitude d’exprimer toute sa pensée; libre ensuite aux athées eux-mêmes d’énoncer leurs objections s’ils y tiennent. Nous avons donné au général la présidence des débats, voilà! Qu’est-ce que ce c’est que ce procédé? On pourrait ainsi mettre à quia l’homme qui exposerait les idées les plus hautes, les plus profondes!…
– Mais parlez, parlez donc! personne ne vous en empêchera! s’exclamèrent plusieurs voix.
– Parlez, mais ne divaguez pas!
– Qu’est-ce que cette «Étoile Absinthe»? demanda quelqu’un.
– Je n’en ai pas la moindre idée! répondit le général qui avait regagné d’un air important sa place de président.
– J’adore ces discussions et ces querelles, prince, lorsqu’elles ont un objet scientifique, bien entendu, balbutia alors Keller en se trémoussant sur sa chaise avec un air de véritable extase et d’impatience; – un objet scientifique et politique, ajouta-t-il en se tournant inopinément vers Eugène Pavlovitch qui était assis auprès de lui.
– Tenez, je trouve passionnant de lire dans les journaux le compte-rendu des débats au Parlement anglais. Entendons-nous: ce n’est pas le fond de ces débats qui me charme (je ne suis pas un politicien, vous le savez), mais la façon dont les orateurs se traitent entre eux et se comportent, pour ainsi dire, dans leur rôle de politiciens: «le noble vicomte qui siège en face de moi», «le noble comte qui partage ma manière de voir», «mon noble contradicteur dont la proposition a étonné l’Europe»; toutes ces petites locutions, tout ce parlementarisme d’un peuple libre, voilà ce qui m’enchante! Je m’en délecte, prince. J’ai toujours été un artiste dans le fond de l’âme, je vous le jure, Eugène Pavlovitch!
– Alors, vous en concluez que les chemins de fer sont maudits? s’écria de son coin Gania sur un ton agressif; – ils seraient la perdition de l’humanité, le poison tombé sur la terre pour corrompre «les sources de vie»?
Gabriel Ardalionovitch était ce soir-là dans un état exceptionnel de nervosité où perçait, selon l’impression du prince, une sorte d’exultation. Il était évident que sa question n’était qu’une plaisanterie pour provoquer Lébédev, mais lui-même ne tarda pas à s’échauffer.
– Non, pas les chemins de fer! répliqua Lébédev qui se sentait à la fois entraîné hors de lui-même et enivré de plaisir. Par eux-mêmes les chemins de fer ne peuvent corrompre les sources de vie. Ce qui est maudit, c’est l’ensemble; c’est, dans ses tendances, tout l’esprit scientifique et pratique de nos derniers siècles. Oui, il se peut que tout cela soit bel et bien maudit!
– La malédiction est-elle certaine, ou seulement possible? Il est ici très important de savoir à quoi s’en tenir, s’informa Eugène Pavlovitch.
– La malédiction est certaine, tout ce qu’il y a de plus certaine! confirma Lébédev avec emportement.
– Ne vous emballez pas, Lébédev; le matin vous êtes bien mieux disposé, fit observer Ptitsine avec un sourire.
– Oui, mais le soir je suis plus franc! Le soir je suis plus cordial, plus sincère! repartit avec feu Lébédev en se tournant vers lui. – Je suis plus simple, plus précis, plus honnête, plus respectable. Par là sans doute je prête le flanc à vos critiques, messieurs, mais je m’en moque. Je vous lance maintenant un défi à vous tous, athées que vous êtes: comment sauverez-vous le monde? Quelle route normale lui avez-vous ouverte vers le salut, vous autres, savants, industriels, défenseurs de l’association, du salariat et de tout le reste? Par quoi sauverez-vous le monde? Par le crédit? Qu’est-ce que le crédit? À quoi vous mènera-t-il?
– Vous êtes bien curieux! observa Eugène Pavlovitch.
– Et mon avis est que celui qui ne s’intéresse pas à ces questions n’est qu’un chenapan du grand monde, oui monsieur!
– Le crédit mènera du moins à la solidarité générale, à l’équilibre des intérêts, fit remarquer Ptitsine.
– Mais rien de plus! Vous n’avez pas d’autre fondement moral que la satisfaction de l’égoïsme individuel et des besoins matériels. La paix universelle, le bonheur collectif résultant du besoin! Permettez-moi de vous le demander: est-ce bien ainsi que je dois vous comprendre, mon cher monsieur?
– Mais la nécessité commune à tous les hommes de vivre, de boire et de manger, unie à la conviction absolue et scientifique que ces besoins ne peuvent être satisfaits que par l’association universelle et la solidarité des intérêts: voilà, ce me semble, une conception assez puissante pour servir de point d’appui et de «source de vie» à l’humanité des siècles à venir, observa Gania qui commençait à se monter sérieusement.
– La nécessité de boire et de manger, c’est-à-dire le seul instinct de conservation…
– Mais cet instinct n’est-il pas déjà beaucoup? Il est la loi normale de l’humanité…
– Qui vous a dit cela? s’exclama brusquement Eugène Pavlovitch. C’est une loi, soit, mais ni plus ni moins normale que la loi de destruction, voire d’autodestruction. Est-ce que la conservation constitue la seule loi normale de l’humanité?
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