Жорж Санд - Consuelo

Здесь есть возможность читать онлайн «Жорж Санд - Consuelo» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Классическая проза, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Consuelo: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Consuelo»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Consuelo — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Consuelo», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

déconcerter visiblement.

Alors, cherchant par un trait d'audace à se remettre en scène, elle dit à

Consuelo, qui tenait toujours Angèle dans ses bras:

«Eh bien, toi, pourquoi ne me laisses-tu pas embrasser ma fille, et la

déposer aux pieds de monsieur le chanoine, pour...

--_Dame Corilla_, dit le chanoine du même ton sec et froidement railleur

dont il disait autrefois _dame Brigide_, faites-moi le plaisir de laisser

cet enfant tranquille.»

Et, s'exprimant en italien avec beaucoup d'élégance, quoique avec une

lenteur un peu trop accentuée, il continua ainsi sans ôter son bonnet de

dessus ses oreilles:

«Depuis un quart d'heure que je vous écoute, et bien que je ne sois pas

très-familiarisé avec votre patois, j'en ai assez entendu pour être

autorisé à vous dire que vous êtes bien la plus effrontée coquine que

j'ai rencontrée dans ma vie. Cependant, je crois que vous êtes plus stupide

que méchante, et plus lâche que dangereuse. Vous ne comprenez rien aux

belles choses, et ce serait temps perdu que d'essayer de vous les faire

comprendre. Je n'ai qu'une chose à vous dire: cette jeune fille, cette

vierge, cette sainte, comme vous l'avez nommée tout à l'heure en croyant

railler, vous la souillez en lui parlant: ne lui parlez donc plus. Quant à

cet enfant qui est né de vous, vous le flétririez en le touchant: ne le

touchez donc pas. C'est un être sacré qu'un enfant; Consuelo l'a dit, et

je l'ai compris. C'est par l'intercession, par la persuasion de cette même

Consuelo que j'ai osé me charger de votre fille, sans craindre que les

instincts pervers qu'elle peut tenir de vous vinssent à m'en faire repentir

un jour. Nous nous sommes dit que la bonté divine donne à toute créature le

pouvoir de connaître et de pratiquer le bien, et nous nous sommes promis de

lui enseigner le bien, et de le lui rendre aimable et facile. Avec vous,

il en serait tout autrement. Veuillez donc, dès aujourd'hui, ne plus

considérer cet enfant comme le vôtre. Vous l'avez abandonné, vous l'avez

cédé, donné; il ne vous appartient plus. Vous avez remis une somme d'argent

pour nous payer son éducation...»

Il fit un signe à la jardinière, qui prévenue par lui depuis quelques

instants avait tiré de l'armoire un sac lié et cacheté; celui que Corilla

avait envoyé au chanoine avec sa fille, et qui n'avait pas été ouvert.

Il le prit et le jeta aux pieds de la Corilla, en ajoutant:

«Nous n'en avons que faire et nous n'en voulons pas. Maintenant, je vous

prie de sortir de chez moi et de n'y jamais remettre les pieds, sous

quelque prétexte que ce soit. A ces conditions, et à celle que vous ne vous

permettrez jamais d'ouvrir la bouche sur les circonstances qui nous ont

forcé d'être en rapport avec vous, nous vous promettons le silence le plus

absolu sur tout ce qui vous concerne. Mais si vous agissez autrement, je

vous avertis que j'ai plus de moyens que vous ne pensez de faire entendre

la vérité à Sa Majesté Impériale, et que vous pourriez bien voir changer

vos couronnes de théâtre et les trépignements de vos admirateurs en un

séjour de quelques années dans un couvent de filles repenties.»

Ayant ainsi parlé, le chanoine se leva, fit signe à la nourrice de prendre

l'enfant dans ses bras, et à Consuelo de se retirer, avec Joseph, au

fond de l'appartement; puis il montra du doigt la porte à Corilla qui,

terrifiée, pâle et tremblante, sortit convulsivement et comme égarée, sans

savoir où elle allait, et sans comprendre ce qui se passait autour d'elle.

Le chanoine avait eu, durant cette sorte d'imprécation, une indignation

d'honnête homme qui, peu à peu, l'avait rendu étrangement puissant.

Consuelo et Joseph ne l'avaient jamais vu ainsi. L'habitude d'autorité qui

ne s'efface jamais chez le prêtre, et aussi l'attitude du commandement

royal qui passe un peu dans le sang, et qui trahissait en cet instant le

bâtard d'Auguste II, revêtaient le chanoine, peut-être à son insu, d'une

sorte de majesté irrésistible. La Corilla, à qui jamais aucun homme n'avait

parlé ainsi dans le calme austère de la vérité, ressentit plus d'effroi et

de terreur que jamais ses amants furieux ne lui en avaient inspiré dans

les outrages de la vengeance et du mépris. Italienne et superstitieuse,

elle eut véritablement peur de cet ecclésiastique et de son anathème, et

s'enfuit éperdue à travers les jardins, tandis que le chanoine, épuisé de

cet effort si contraire à ses habitudes de bienveillance et d'enjouement,

retomba sur sa chaise, pâle et presque en défaillance.

Tout en s'empressant pour le secourir, Consuelo suivait involontairement

de l'oeil la démarche agitée et vacillante de la pauvre Corilla. Elle la

vit trébucher au bout de l'allée et tomber sur l'herbe, soit qu'elle eût

fait un faux pas dans son trouble, soit qu'elle n'eût plus la force de se

soutenir. Emportée par son bon coeur, et trouvant la leçon plus cruelle

qu'elle n'eût eu la force de la donner, elle laissa le chanoine aux soins

de Joseph, et courut rejoindre sa rivale qui était en proie à une violente

attaque de nerfs. Ne pouvant la calmer et n'osant la ramener au prieuré,

elle l'empêcha de se rouler par terre et de se déchirer les mains sur

le sable. Corilla fut comme folle pendant quelques instants; mais quand

elle eut reconnu la personne qui la secourait, et qui s'efforçait de

la consoler, elle se calma et devint d'une pâleur bleuâtre. Ses lèvres

contractées gardèrent un morne silence, et ses yeux éteints fixés sur la

terre ne se relevèrent pas. Elle se laissa pourtant reconduire jusqu'à

sa voiture qui l'attendait à la grille, et y monta soutenue par sa rivale,

sans lui dire un seul mot.

«Vous êtes bien mal? lui dit Consuelo, effrayée de l'altération de ses

traits. Laissez-moi vous accompagner un bout de chemin, je reviendrai à

pied.»

La Corilla, pour toute réponse, la repoussa brusquement, puis la regarda

un instant avec une expression impénétrable. Et tout à coup, éclatant

en sanglots, elle cacha son visage dans une de ses mains, en faisant,

de l'autre, signe à son cocher de partir et en baissant le store de la

voiture entre elle et sa généreuse ennemie.

Le lendemain, à l'heure de la dernière répétition de l'_Antigono_,

Consuelo était à son poste et attendait la Corilla pour commencer. Cette

dernière envoya son domestique dire qu'elle arriverait dans une demi-heure.

Caffariello la donna à tous les diables, prétendit qu'il n'était point aux

ordres d'une pareille péronnelle, qu'il ne l'attendrait pas, et fît mine

de s'en aller. Madame Tesi, pâle et souffrante, avait voulu assister à la

répétition pour se divertir aux dépens de la Corilla; elle s'était fait

apporter un sofa de théâtre, et, allongée dessus, derrière cette première

coulisse, peinte en rideau replié, qu'en style de coulisse précisément

on appelle _manteau d'arlequin_, elle calmait son ami, et s'obstinait

à attendre Corilla, pensant que c'était pour éviter son contrôle

qu'elle hésitait à paraître. Enfin, la Corilla arriva plus pâle et

plus languissante que madame Tesi elle-même, qui reprenait ses couleurs

et ses forces en la voyant ainsi. Au lieu de se débarrasser de son

mantelet et de sa coiffe avec les grands mouvements et l'air dégagé qu'elle

se donnait de coutume, elle se laissa tomber sur un trône de bois doré

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Consuelo»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Consuelo» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Consuelo»

Обсуждение, отзывы о книге «Consuelo» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x