Жорж Санд - Consuelo
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se représenter que les sentiments humains, elle s'aperçut qu'elle était
sublime dans cet air dont le sens avait été si souvent dans son coeur:
Voi leggete in ogni core;
Voi sapete, o giusti Dei,
Se son puri i voti miei,
Se innocente è la pietà.
Elle eut donc en cet instant la conscience d'une émotion vraie et d'un
triomphe mérité. Elle n'eut pas besoin que le regard de Caffariello, qui
n'était pas gêné ce jour-là par la présence de la Tesi, et qui admirait
de bonne foi, lui confirmât ce qu'elle sentait déjà, la certitude d'un
effet irrésistible à produire sur tous les publics du monde et dans toutes
les conditions possibles, avec ce morceau capital. Elle se trouva ainsi
toute réconciliée avec sa partie, avec l'opéra, avec ses camarades, avec
elle-même, avec le théâtre, en un mot; et malgré toutes les imprécations
qu'elle venait de faire contre son état une heure auparavant, elle ne
put se défendre d'un de ces tressaillements intérieurs, si profonds, si
soudains et si puissants, qu'il est impossible à quiconque n'est pas
artiste en quelque chose, de comprendre quels siècles de labeur, de
déceptions et de souffrances ils peuvent racheter en un instant.
XCV.
En qualité d'élève, encore à demi serviteur du Porpora, Haydn, avide
d'entendre de la musique et d'étudier, même sous un point de vue matériel,
la contexture des opéras, obtenait la permission de se glisser dans les
coulisses lorsque Consuelo chantait. Depuis deux jours, il remarqua que
le Porpora, d'abord assez mal disposé à l'admettre ainsi dans l'intérieur
du théâtre, l'y autorisait d'un air de bonne humeur, avant même qu'il osât
le lui demander. C'est qu'il s'était passé quelque chose de nouveau dans
l'esprit du professeur. Marie-Thérèse, parlant musique avec l'ambassadeur
de Venise, était revenue à son idée fixe de matrimoniomanie, comme disait
Consuelo. Elle lui avait dit qu'elle verrait avec plaisir cette grande
cantatrice se fixer à Vienne en épousant le jeune musicien, élève de son
maître; elle avait pris des informations sur Haydn auprès de l'ambassadeur
même, et ce dernier lui en ayant dit beaucoup de bien, l'ayant assurée
qu'il annonçait de grandes facultés musicales, et surtout qu'il était
très-bon catholique, Sa Majesté l'avait engagé à arranger ce mariage,
promettant de faire un sort convenable aux jeunes époux. L'idée avait souri
à M. Cormer, qui aimait tendrement Joseph, et déjà lui faisait une pension
de soixante-douze francs par mois pour l'aider à continuer librement ses
études. Il en avait parlé chaudement au Porpora, et celui-ci, craignant
que sa Consuelo ne persistât dans l'idée de se retirer du théâtre pour
épouser un gentilhomme, après avoir beaucoup hésité, beaucoup résisté
(il eût préféré à tout que son élève vécût sans hymen et sans amour),
s'était enfin laissé persuader. Pour frapper un grand coup, l'ambassadeur
s'était déterminé à lui faire voir des compositions de Haydn, et à lui
avouer que la sérénade en trio dont il s'était montré si satisfait était
de la façon de Beppo. Le Porpora avait confessé qu'il y avait là le germe
d'un grand talent; qu'il pourrait lui imprimer une bonne direction et
l'aider par ses conseils à écrire pour la voix; enfin que le sort d'une
cantatrice mariée à un compositeur pouvait être fort avantageux. La grande
jeunesse du couple et ses minces ressources lui imposaient la nécessité
de s'adonner au travail sans autre espoir d'ambition, et Consuelo se
trouverait ainsi enchaînée au théâtre. Le maestro se rendit. Il n'avait pas
reçu plus que Consuelo de réponse de Riesenburg. Ce silence lui faisait
craindre quelque résistance à ses vues, quelque coup de tête du jeune
comte: «Si je pouvais sinon marier, du moins fiancer Consuelo à un autre,
pensa-t-il, je n'aurais plus rien à craindre de ce côté-là.»
Le difficile était d'amener Consuelo à cette résolution. L'y exhorter eût
été lui inspirer la pensée de résister. Avec sa finesse napolitaine, il se
dit que la force des choses devait amener un changement insensible dans
l'esprit de cette jeune fille. Elle avait de l'amitié pour Beppo, et
Beppo, quoiqu'il eût vaincu l'amour dans son coeur, montrait tant de zèle,
d'admiration et de dévouement pour elle, que le Porpora put bien s'imaginer
qu'il en était violemment épris. Il pensa qu'en ne le gênant point dans ses
rapports avec elle, il lui laisserait les moyens de faire agréer ses voeux;
qu'en l'éclairant en temps et lieu sur les desseins de l'impératrice et sur
sa propre adhésion, il lui donnerait le courage de l'éloquence et le feu
de la persuasion. Enfin il cessa tout à coup de le brutaliser et de le
rabaisser, et laissa un libre cours à leurs épanchements fraternels,
se flattant que les choses iraient plus vite ainsi que s'il s'en mêlait
ostensiblement.
Le Porpora, en ne doutant pas assez du succès, commettait une grande
faute. Il livrait la réputation de Consuelo à la médisance; car il ne
fallait que voir Joseph deux fois de suite dans les coulisses auprès d'elle
pour que toute la gent dramatique proclamât ses amours avec ce jeune homme,
et la pauvre Consuelo, confiante et imprévoyante comme toutes les âmes
droites et chastes, ne songeait nullement à prévoir le danger et à s'en
garantir. Aussi, dès le jour de cette répétition de _Zénobie_, les yeux
prirent l'éveil et les langues la volée. Dans chaque coulisse, derrière
chaque décor, il y eut entre les acteurs, entre les choristes, entre les
employés de toutes sortes qui circulaient, une remarque maligne ou enjouée,
accusatrice ou bienveillante, sur le scandale de cette intrigue naissante
ou sur la candeur de ces heureuses accordailles.
Consuelo, toute à son rôle, toute à son émotion d'artiste, ne voyait,
n'entendait et ne pressentait rien. Joseph, tout rêveur, tout absorbé
par l'opéra qu'on chantait et par celui qu'il méditait dans son âme
musicale, entendait bien quelques mots à la dérobée, et ne les comprenait
pas, tant il était loin de se flatter d'une vaine espérance. Quand il
surprenait en passant quelque parole équivoque, quelque observation
piquante, il levait la tête, regardait autour de lui, cherchait l'objet
de ces satires, et, ne le trouvant pas, profondément indifférent aux propos
de ce genre, il retombait dans ses contemplations.
Entre chaque acte de l'opéra, on donnait souvent un intermède bouffe,
et ce jour-là on répéta l'_Impressario delle Canarie_, assemblage de
petites scènes très-gaies et très-comiques de Métastase. La Corilla,
en y remplissant le rôle d'une prima donna exigeante, impérieuse et
fantasque, était d'une vérité parfaite, et le succès qu'elle avait
ordinairement dans cette bluette la consolait un peu du sacrifice de
son grand rôle de Zénobie. Pendant qu'on répétait la dernière partie de
l'intermède, en attendant qu'on répétât le troisième acte, Consuelo,
un peu oppressée par l'émotion de son rôle, alla derrière la toile de fond,
entre l'_horrible vallée hérissée de montagnes et de précipices_, qui
formait le premier décor, et ce bon fleuve Araxe, bordé d'_aménissimes
montagnes_, qui devait apparaître à la troisième scène pour reposer
agréablement les yeux du spectateur _sensible_. Elle marchait un peu vite,
allant et revenant sur ses pas, lorsque Joseph lui apporta son éventail
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