Жорж Санд - Consuelo

Здесь есть возможность читать онлайн «Жорж Санд - Consuelo» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Классическая проза, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Consuelo: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Consuelo»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Consuelo — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Consuelo», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

se représenter que les sentiments humains, elle s'aperçut qu'elle était

sublime dans cet air dont le sens avait été si souvent dans son coeur:

Voi leggete in ogni core;

Voi sapete, o giusti Dei,

Se son puri i voti miei,

Se innocente è la pietà.

Elle eut donc en cet instant la conscience d'une émotion vraie et d'un

triomphe mérité. Elle n'eut pas besoin que le regard de Caffariello, qui

n'était pas gêné ce jour-là par la présence de la Tesi, et qui admirait

de bonne foi, lui confirmât ce qu'elle sentait déjà, la certitude d'un

effet irrésistible à produire sur tous les publics du monde et dans toutes

les conditions possibles, avec ce morceau capital. Elle se trouva ainsi

toute réconciliée avec sa partie, avec l'opéra, avec ses camarades, avec

elle-même, avec le théâtre, en un mot; et malgré toutes les imprécations

qu'elle venait de faire contre son état une heure auparavant, elle ne

put se défendre d'un de ces tressaillements intérieurs, si profonds, si

soudains et si puissants, qu'il est impossible à quiconque n'est pas

artiste en quelque chose, de comprendre quels siècles de labeur, de

déceptions et de souffrances ils peuvent racheter en un instant.

XCV.

En qualité d'élève, encore à demi serviteur du Porpora, Haydn, avide

d'entendre de la musique et d'étudier, même sous un point de vue matériel,

la contexture des opéras, obtenait la permission de se glisser dans les

coulisses lorsque Consuelo chantait. Depuis deux jours, il remarqua que

le Porpora, d'abord assez mal disposé à l'admettre ainsi dans l'intérieur

du théâtre, l'y autorisait d'un air de bonne humeur, avant même qu'il osât

le lui demander. C'est qu'il s'était passé quelque chose de nouveau dans

l'esprit du professeur. Marie-Thérèse, parlant musique avec l'ambassadeur

de Venise, était revenue à son idée fixe de matrimoniomanie, comme disait

Consuelo. Elle lui avait dit qu'elle verrait avec plaisir cette grande

cantatrice se fixer à Vienne en épousant le jeune musicien, élève de son

maître; elle avait pris des informations sur Haydn auprès de l'ambassadeur

même, et ce dernier lui en ayant dit beaucoup de bien, l'ayant assurée

qu'il annonçait de grandes facultés musicales, et surtout qu'il était

très-bon catholique, Sa Majesté l'avait engagé à arranger ce mariage,

promettant de faire un sort convenable aux jeunes époux. L'idée avait souri

à M. Cormer, qui aimait tendrement Joseph, et déjà lui faisait une pension

de soixante-douze francs par mois pour l'aider à continuer librement ses

études. Il en avait parlé chaudement au Porpora, et celui-ci, craignant

que sa Consuelo ne persistât dans l'idée de se retirer du théâtre pour

épouser un gentilhomme, après avoir beaucoup hésité, beaucoup résisté

(il eût préféré à tout que son élève vécût sans hymen et sans amour),

s'était enfin laissé persuader. Pour frapper un grand coup, l'ambassadeur

s'était déterminé à lui faire voir des compositions de Haydn, et à lui

avouer que la sérénade en trio dont il s'était montré si satisfait était

de la façon de Beppo. Le Porpora avait confessé qu'il y avait là le germe

d'un grand talent; qu'il pourrait lui imprimer une bonne direction et

l'aider par ses conseils à écrire pour la voix; enfin que le sort d'une

cantatrice mariée à un compositeur pouvait être fort avantageux. La grande

jeunesse du couple et ses minces ressources lui imposaient la nécessité

de s'adonner au travail sans autre espoir d'ambition, et Consuelo se

trouverait ainsi enchaînée au théâtre. Le maestro se rendit. Il n'avait pas

reçu plus que Consuelo de réponse de Riesenburg. Ce silence lui faisait

craindre quelque résistance à ses vues, quelque coup de tête du jeune

comte: «Si je pouvais sinon marier, du moins fiancer Consuelo à un autre,

pensa-t-il, je n'aurais plus rien à craindre de ce côté-là.»

Le difficile était d'amener Consuelo à cette résolution. L'y exhorter eût

été lui inspirer la pensée de résister. Avec sa finesse napolitaine, il se

dit que la force des choses devait amener un changement insensible dans

l'esprit de cette jeune fille. Elle avait de l'amitié pour Beppo, et

Beppo, quoiqu'il eût vaincu l'amour dans son coeur, montrait tant de zèle,

d'admiration et de dévouement pour elle, que le Porpora put bien s'imaginer

qu'il en était violemment épris. Il pensa qu'en ne le gênant point dans ses

rapports avec elle, il lui laisserait les moyens de faire agréer ses voeux;

qu'en l'éclairant en temps et lieu sur les desseins de l'impératrice et sur

sa propre adhésion, il lui donnerait le courage de l'éloquence et le feu

de la persuasion. Enfin il cessa tout à coup de le brutaliser et de le

rabaisser, et laissa un libre cours à leurs épanchements fraternels,

se flattant que les choses iraient plus vite ainsi que s'il s'en mêlait

ostensiblement.

Le Porpora, en ne doutant pas assez du succès, commettait une grande

faute. Il livrait la réputation de Consuelo à la médisance; car il ne

fallait que voir Joseph deux fois de suite dans les coulisses auprès d'elle

pour que toute la gent dramatique proclamât ses amours avec ce jeune homme,

et la pauvre Consuelo, confiante et imprévoyante comme toutes les âmes

droites et chastes, ne songeait nullement à prévoir le danger et à s'en

garantir. Aussi, dès le jour de cette répétition de _Zénobie_, les yeux

prirent l'éveil et les langues la volée. Dans chaque coulisse, derrière

chaque décor, il y eut entre les acteurs, entre les choristes, entre les

employés de toutes sortes qui circulaient, une remarque maligne ou enjouée,

accusatrice ou bienveillante, sur le scandale de cette intrigue naissante

ou sur la candeur de ces heureuses accordailles.

Consuelo, toute à son rôle, toute à son émotion d'artiste, ne voyait,

n'entendait et ne pressentait rien. Joseph, tout rêveur, tout absorbé

par l'opéra qu'on chantait et par celui qu'il méditait dans son âme

musicale, entendait bien quelques mots à la dérobée, et ne les comprenait

pas, tant il était loin de se flatter d'une vaine espérance. Quand il

surprenait en passant quelque parole équivoque, quelque observation

piquante, il levait la tête, regardait autour de lui, cherchait l'objet

de ces satires, et, ne le trouvant pas, profondément indifférent aux propos

de ce genre, il retombait dans ses contemplations.

Entre chaque acte de l'opéra, on donnait souvent un intermède bouffe,

et ce jour-là on répéta l'_Impressario delle Canarie_, assemblage de

petites scènes très-gaies et très-comiques de Métastase. La Corilla,

en y remplissant le rôle d'une prima donna exigeante, impérieuse et

fantasque, était d'une vérité parfaite, et le succès qu'elle avait

ordinairement dans cette bluette la consolait un peu du sacrifice de

son grand rôle de Zénobie. Pendant qu'on répétait la dernière partie de

l'intermède, en attendant qu'on répétât le troisième acte, Consuelo,

un peu oppressée par l'émotion de son rôle, alla derrière la toile de fond,

entre l'_horrible vallée hérissée de montagnes et de précipices_, qui

formait le premier décor, et ce bon fleuve Araxe, bordé d'_aménissimes

montagnes_, qui devait apparaître à la troisième scène pour reposer

agréablement les yeux du spectateur _sensible_. Elle marchait un peu vite,

allant et revenant sur ses pas, lorsque Joseph lui apporta son éventail

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Consuelo»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Consuelo» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Consuelo»

Обсуждение, отзывы о книге «Consuelo» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x