Жорж Санд - Consuelo

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oublié au fond de la scène, et parla ainsi à Holzbaüer d'une voix éteinte:

«Monsieur le directeur, je vous déclare que je suis horriblement malade,

que je n'ai pas de voix, que j'ai passé une nuit affreuse... (Avec qui?

demanda languissamment la Tesi à Caffariello.) Et que pour toutes ces

raisons, continua la Corilla, il m'est impossible de répéter aujourd'hui

et de chanter demain, à moins que je ne reprenne le rôle d'Ismène, et que

vous ne donniez celui de Bérénice à une autre.

--Y songez-vous, Madame? s'écria Holzbaüer frappé comme d'un coup de

foudre. Est-ce à la vieille de la représentation, et lorsque la cour en

a fixé l'heure, que vous pouvez alléguer une défaite? C'est impossible,

je ne saurais en aucune façon y consentir.

--Il faudra bien que vous y consentiez, répliqua-t-elle en reprenant sa

voix naturelle, qui n'était pas douce. Je suis engagée pour les seconds

rôles, et rien dans mon traité, ne me force à faire les premiers. C'est

un acte d'obligeance qui m'a portée à les accepter au défaut de la signora

Tesi, et pour ne pas interrompre les plaisirs de la cour. Or, je suis trop

malade pour tenir ma promesse, et vous ne me ferez point chanter malgré

moi.

--Ma chère amie, on te fera chanter _par ordre_, reprit Caffariello, et tu

chanteras mal, nous y étions préparés. C'est un petit malheur à ajouter à

tous ceux que tu as voulu affronter dans ta vie; mais il est trop tard

pour t'en repentir. Il fallait faire tes réflexions un peu plus tôt. Tu as

trop présumé de tes moyens. Tu feras _fiasco_; peu nous importe, à nous

autres. Je chanterai de manière à ce qu'on oublie que le rôle de Bérénice

existe. La Porporina aussi, dans son petit rôle d'Ismène, dédommagera le

public, et tout le monde sera content, excepté toi. Ce sera une leçon dont

tu profiteras, ou dont tu ne profiteras pas, une autre fois.

--Vous vous trompez beaucoup sur mes motifs de refus, répondit la Corilla

avec assurance. Si je n'étais malade, je chanterais peut-être le rôle aussi

bien qu'_une autre_; mais comme je ne peux pas le chanter, il y a quelqu'un

ici qui le chantera mieux qu'on ne l'a encore chanté à Vienne, et cela pas

plus tard que demain. Ainsi la représentation ne sera pas retardée, et je

reprendrai avec plaisir mon rôle d'Ismène, qui ne me fatigue point.

--Vous comptez donc, dit Holzbaüer surpris, que madame Tesi se trouvera

assez rétablie demain pour chanter le sien?

--Je sais fort bien que madame Tesi ne pourra chanter de longtemps, dit la

Corilla à haute voix, de manière à ce que, du trône où elle se prélassait,

elle pût être entendue de la Tesi, étalée sur son sofa à dix pas d'elle,

voyez comme elle est changée! sa figure est effrayante. Mais je vous ai

dit que vous aviez une Bérénice parfaite, incomparable, supérieure à nous

toutes, et la voici, ajouta-t-elle en se levant et en prenant Consuelo par

la main pour l'attirer au milieu du groupe inquiet et agité qui s'était

formé autour d'elle.

--Moi? s'écria Consuelo qui croyait faire un rêve.

--Toi! s'écria Corilla en la poussant sur le trône avec un mouvement

convulsif. Te voilà reine, Porporina, te voilà au premier rang; c'est moi

qui t'y place, je te devais cela. Ne l'oublie pas!»

Dans sa détresse, Holzbaüer, à la veille de manquer à son devoir et d'être

forcé peut-être de donner sa démission, ne put repousser ce secours

inattendu. Il avait bien vu, d'après la manière dont Consuelo avait fait

l'Ismène, qu'elle pouvait faire la Bérénice d'une manière supérieure.

Malgré, l'éloignement qu'il avait pour elle et pour le Porpora, il ne lui

fut permis d'avoir en cet instant qu'une seule crainte: c'est qu'elle ne

voulût point accepter le rôle.

Elle s'en défendit, en effet, très-sérieusement; et, pressant les mains de

la Corilla avec cordialité, elle la supplia, à voix basse, de ne pas lui

faire un sacrifice qui l'enorgueillissait si peu, tandis que, dans les

idées de sa rivale, c'était la plus terrible des expiations, et la

soumission la plus épouvantable qu'elle pût s'imposer. Corilla demeura

inébranlable dans cette résolution. Madame Tesi, effrayée de cette

concurrence sérieuse qui la menaçait, eut bien envie d'essayer sa voix et

de reprendre son rôle, dût-elle expirer après, car elle était sérieusement

indisposée; mais elle ne l'osa pas. Il n'était pas permis, au théâtre de la

cour, d'avoir les caprices auxquels le souverain débonnaire de nos jours,

le bon public, sait se ranger si patiemment. La cour s'attendait à voir

quelque chose de nouveau dans ce rôle de Bérénice: on le lui avait annoncé,

et l'impératrice y comptait.

«Allons, décide-toi, dit Caffariello à la Porporina. Voici le premier trait

d'esprit que la Corilla ait eu dans sa vie: profitons-en.

--Mais je ne sais point le rôle; je ne l'ai pas étudié, disait Consuelo;

je ne pourrai pas le savoir demain.

--Tu l'as entendu: donc tu le sais, et tu le chanteras demain, dit enfin

le Porpora d'une voix de tonnerre. Allons, point de grimaces, et que ce

débat finisse. Voilà plus d'une heure que nous perdons à babiller. Monsieur

le directeur, faites commencer les violons: Et toi, Bérénice, en scène!

Point de cahier! à bas ce cahier! Quand on a répété trois fois, on doit

savoir tous les rôles par coeur. Je te dis que tu le sais!»

_No, tutto, ô Berenice_, chanta la Corilla, redevenue Ismène,

Tu non apri il tuo cor.

Et à présent, pensa cette fille, qui jugeait de l'orgueil de Consuelo par

le sien propre, _tout ce qu'elle sait de mes aventures lui paraîtra peu de

chose_.

Consuelo, dont le Porpora connaissait bien la prodigieuse mémoire et la

victorieuse facilité, chanta effectivement le rôle, musique et paroles,

sans la moindre hésitation. Madame Tesi fut si frappée de son jeu et de

son chant, qu'elle se trouva beaucoup plus malade, et se fit remporter

chez elle, après la répétition du premier acte. Le lendemain, il fallut

que Consuelo eût préparé son costume, arrangé les _traits_ de son rôle et

repassé toute sa partie attentivement à cinq heures du soir. Elle eut un

succès si complet que l'impératrice dit en sortant:

«Voilà une admirable jeune fille: il faut absolument que je la marie:

j'y songerai.»

Dès le jour suivant, on commença à répéter la _Zenobia_ de Métastase,

musique de Predieri. La Corilla s'obstina encore à céder le premier rôle

à Consuelo. Madame Holzbaüer fit, cette fois, le second; et comme elle

était meilleure musicienne que la Corilla, cet opéra fut beaucoup mieux

étudié que l'autre. Le Métastase était ravi de voir sa muse, négligée

et oubliée durant la guerre, reprendre faveur à la cour et faire fureur

à Vienne. Il ne pensait presque plus à ses maux; et, pressé par la

bienveillance de Marie-Thérèse et par les devoirs de son emploi, d'écrire

de nouveaux drames lyriques, il se préparait, par la lecture des tragiques

grecs et des classiques latins, à produire quelqu'un de ces chefs-d'oeuvre

que les Italiens de Vienne et les Allemands de l'Italie mettaient, sans

façon, au-dessus des tragédies de Corneille, de Racine, de Shakespeare, de

Calderon, au-dessus de tout, pour le dire sans détour et sans mauvaise

honte.

Ce n'est pas au beau milieu de cette histoire, déjà si longue et si chargée

de détails, que nous abuserons encore de la patience, peut-être depuis

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