Жорж Санд - Consuelo
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Dow, l'oeil le plus vulgaire se rappellera la réalité qui pourtant ne
l'avait jamais frappé poétiquement. Pour voir poétiquement cette réalité et
en faire, par la pensée, un tableau de Rembrandt, il ne faut qu'être doué
du sens pittoresque commun a beaucoup d'organisations. Mais pour décrire
et faire passer ce tableau, par le discours, dans l'esprit d'autrui, il
faudrait une puissance si ingénieuse, qu'en l'essayant, je déclare que je
cède à une fantaisie sans aucun espoir de réussite. Le génie doué de
cette puissance, et qui l'exprime en vers (chose bien plus prodigieuse à
tenter!) n'a pas toujours réussi. Et cependant je doute que dans notre
siècle aucun artiste littéraire puisse approcher des résultats qu'il a
obtenus en ce genre. Relisez une pièce de vers qui s'appelle les _Puits de
l'Inde_; ce sera un chef-d'oeuvre, ou une orgie d'imagination, selon que
vous aurez on non des facultés sympathiques à celles du poète. Quant à moi,
j'avoue que j'en ai été horriblement choqué à la lecture. Je ne pouvais
approuver ce désordre et cette débauche de description. Puis, quand
j'eus fermé le livre, je ne pouvais plus voir autre chose dans mon cerveau
que ces puits, ces souterrains, ces escaliers, ces gouffres par où le
poète m'avait fait passer. Je les voyais en rêve, je les voyais tout
éveillé. Je n'en pouvais plus sortir, j'y étais enterré vivant. J'étais
subjugué, et je ne voulus pas relire ce morceau, de crainte de trouver
qu'un si grand peintre, comme un si grand poète, n'était pas un écrivain
sans défaut. Cependant je retins par coeur pendant longtemps les huit
derniers vers, qui, dans tous les temps et pour tous les goûts, seront un
trait profond, sublime, et sans reproche, qu'on l'entende avec le coeur,
avec l'oreille ou l'esprit.]
Consuelo laissait donc errer ses yeux distraits sur cet édifice singulier,
et la poésie de ce désordre se révélait à elle pour la première fois.
A chaque extrémité du couloir formé par les deux toiles de fond s'ouvrait
une coulisse noire et profonde où quelques figures passaient de temps en
temps comme des ombres. Tout à coup elle vit une de ces figures s'arrêter
comme pour l'attendre, et elle crut voir un geste qui l'appelait.
« Est-ce le Porpora? demanda-t-elle à Joseph.
--Non; dit-il, mais c'est sans doute quelqu'un qui vient d'avertir qu'on va
répéter le troisième acte. »
Consuelo doubla le pas, en se dirigeant vers ce personnage, dont elle
ne pouvait distinguer les traits, parce qu'il avait reculé jusqu'à la
muraille. Mais lorsqu'elle fut à trois pas de lui, et au moment de
l'interroger, il glissa rapidement derrière les coulisses suivantes, et
gagna le fond de la scène en passant derrière toutes les toiles.
«Voilà quelqu'un qui avait l'air de nous épier, dit Joseph.
--Et qui a l'air de se sauver, ajouta Consuelo, frappée de l'empressement
avec lequel il s'était dérobé à ses regards. Je ne sais pourquoi il m'a
fait peur.»
Elle rentra sur la scène et répéta son dernier acte, vers la fin duquel
elle ressentit encore les mouvements d'enthousiasme qui l'avaient
transportée. Quand elle voulut remettre son mantelet pour se retirer, elle
le chercha, éblouie par une clarté subite: on venait d'ouvrir une lucarne
au-dessus de sa tête, et le rayon du soleil couchant tombait obliquement
devant elle. Le contraste de cette brusque lumière avec l'obscurité des
objets environnants égara un instant sa vue; et elle fit deux ou trois pas
au hasard, lorsque tout à coup elle se trouva auprès du même personnage
en manteau noir, qui l'avait inquiétée dans la coulisse. Elle le voyait
confusément, et cependant il lui sembla le reconnaître. Elle fit un cri, et
s'élança vers lui; mais il avait déjà disparu, et ce fut en vain qu'elle
le chercha des yeux.
«Qu'as-tu? lui dit Joseph en lui présentant son mantelet; t'es-tu heurtée
contre quelque décor? t'es-tu blessée?
--Non, dit-elle, mais j'ai vu le comte Albert.
--Le comte Albert ici? en es-tu sûre? est-ce possible!
--C'est possible, c'est certain,» dit Consuelo en l'entraînant.
Et elle se mit à parcourir les coulisses, en courant et en pénétrant dans
tous les coins. Joseph l'aidait à cette recherche, persuadé cependant
qu'elle s'était trompée, tandis que le Porpora l'appelait avec impatience
pour la ramener au logis. Consuelo ne trouva personne qui lui rappelât le
moindre trait d'Albert; et lorsque, forcée de sortir avec son maître, elle
vit passer toutes les personnes qui avaient été sur la scène en même temps
qu'elle, elle remarqua plusieurs manteaux assez semblables à celui qui
l'avait frappée.
«C'est égal, dit-elle tout bas à Joseph, qui lui en faisait l'observation,
je l'ai vu; il était là!
--C'est une hallucination que tu as eue, reprit Joseph. Si c'eût été
vraiment le comte Albert, il t'aurait parlé; et tu dis que deux fois il a
fui à ton approche.
--Je ne dis pas que ce soit lui réellement; mais je l'ai vu, et comme tu
le dis, Joseph, je crois maintenant que c'est une vision. Il faut qu'il
lui soit arrivé quelque malheur. Oh! j'ai envie de partir tout de suite,
de m'enfuir en Bohême. Je suis sûre qu'il est en danger, qu'il m'appelle,
qu'il m'attend.
--Je vois qu'il t'a, entre autres mauvais offices, communiqué sa folie,
ma pauvre Consuelo. L'exaltation que tu as eue en chantant t'a disposée à
ces rêveries. Reviens à toi, je t'en conjure, et sois certaine que si le
comte Albert est à Vienne, tu le verras bien vivant accourir chez toi avant
la fin de la journée.»
Cette espérance ranima Consuelo. Elle doubla le pas avec Beppo, laissant
derrière elle le vieux Porpora, qui ne trouva pas mauvais cette fois
qu'elle l'oubliât dans la chaleur de son entretien avec ce jeune homme.
Mais Consuelo, ne pensait pas plus à Joseph qu'au maestro. Elle courut,
elle arriva tout essoufflée, monta à son appartement, et n'y trouva
personne. Joseph s'informa auprès des domestiques si quelqu'un l'avait
demandée pendant son absence. Personne n'était venu, personne ne vint.
Consuelo attendit en vain toute la journée. Le soir et assez avant dans
la nuit, elle regarda par la fenêtre tous les passants attardés qui
traversaient la rue. Il lui semblait toujours voir quelqu'un se diriger
vers sa porte et s'arrêter. Mais ce quelqu'un passait outre, l'un en
chantant, l'autre en faisant entendre une toux de vieillard, et ils se
perdaient dans les ténèbres. Consuelo, convaincue qu'elle avait fait un
rêve, alla se coucher, et le lendemain matin, cette impression se trouvant
dissipée, elle avoua à Joseph qu'elle n'avait réellement distingué aucun
des traits du personnage en question. L'ensemble de sa taille, la coupe
et la pose de son manteau, un teint pâle, quelque chose de noir au bas
du visage, qui pouvait être une barbe ou l'ombrage du chapeau fortement
dessinée par la lumière bizarre du théâtre, ces vagues ressemblances,
rapidement saisies par son imagination, lui avaient suffi pour se persuader
qu'elle voyait Albert.
«Si un homme tel que tu me l'as si souvent dépeint s'était trouvé sur le
théâtre, lui dit Joseph, il y avait là assez de monde circulant de tous
côtés pour que sa mise négligée, sa longue barbe et ses cheveux noirs
eussent attiré les remarques. Or, j'ai interrogé de tous côtés, et,
jusqu'aux portiers du théâtre, qui ne laissent pénétrer personne dans
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