Жорж Санд - Consuelo
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l'intérieur sans le reconnaître ou voir son autorisation, et qui que ce
soit n'avait vu un homme étranger au théâtre ce jour-là.
--Allons, il est certain que je l'ai rêvé. J'étais émue, hors de moi. J'ai
pensé à Albert, son image a passé dans mon esprit. Quelqu'un s'est trouvé
là devant mes yeux, et j'en ai fait Albert. Ma tête est donc devenue bien
faible? Il est certain que j'ai crié du fond du coeur, et qu'il s'est passé
en moi quelque chose de bien extraordinaire et de bien absurde.
--N'y pense plus, dit Joseph; ne te fatigue pas avec des chimères.
Repasse ton rôle, et songe à ce soir.»
XCVI.
Dans la journée, Consuelo vit de ses fenêtres une troupe fort étrange
défiler vers la place. C'étaient des hommes trapus, robustes et hâlés,
avec de longues moustaches, les jambes nues chaussées de courroies
entre-croisées comme des cothurnes antiques, la tête couverte de bonnets
pointus, la ceinture garnie de quatre pistolets, les bras, le cou
découvert, la main armée d'une longue carabine albanaise, et le tout
rehaussé d'un grand manteau rouge.
«Est-ce une mascarade? demanda Consuelo au chanoine, qui était venu lui
rendre visite; nous ne sommes point en carnaval, que je sache.
--Regardez bien ces hommes-là, lui répondit le chanoine; car nous ne les
reverrons pas de longtemps, s'il plaît à Dieu de maintenir le règne de
Marie-Thérèse. Voyez comme le peuple les examine avec curiosité, quoique
avec une sorte de dégoût et de frayeur! Vienne les a vus accourir dans
ses jours d'angoisse et de détresse, et alors elle les a accueillis plus
joyeusement qu'elle ne le fait aujourd'hui, honteuse et consternée qu'elle
est de leur devoir son salut!
--Sont-ce là ces brigands esclavons dont on m'a tant parlé en Bohême et
qui y ont fait tant de mal? reprit Consuelo.
--Oui, ce sont eux, répliqua le chanoine; ce sont les débris de ces hordes
de serfs et de bandits croates que le fameux baron François de Trenck,
cousin germain de votre ami le baron Frédéric de Trenck, avait affranchis
ou asservis avec une hardiesse et une habileté incroyables, pour en faire
presque des troupes régulières au service de Marie-Thérèse. Tenez, le
voilà, ce héros effroyable, ce Trenck à la gueule brûlée, comme l'appellent
nos soldats; ce partisan fameux, le plus rusé, le plus intrépide, le plus
nécessaire des tristes et belliqueuses années qui viennent de s'écouler:
le plus grand hâbleur et le plus grand pillard de son siècle, à coup sûr;
mais aussi l'homme le plus brave, le plus robuste, le plus actif, le plus
fabuleusement téméraire des temps modernes. C'est lui; c'est Trenck le
pandoure, avec ses loups affamés, meute sanguinaire dont il est le sauvage
pasteur.»
François de Trenck était plus grand encore que son cousin de Prusse.
Il avait près de six pieds. Son manteau écarlate, attaché à son cou par
une agrafe de rubis, s'entr'ouvrait sur sa poitrine pour laisser voir tout
un musée d'artillerie turque, chamarrée de pierreries, dont sa ceinture
était l'arsenal. Pistolets, sabres recourbés et coutelas, rien ne manquait
pour lui donner l'apparence du plus expéditif et du plus déterminé tueur
d'hommes. En guise d'aigrette, il portait à son bonnet le simulacre d'une
petite faux à quatre lames tranchantes, retombant sur son front. Son aspect
était horrible. L'explosion d'un baril de poudre[1] en le défigurant, avait
achevé de lui donner l'air diabolique. «On ne pouvait le regarder sans
frémir,» disent tous les mémoires du temps.
[Note 1: Étant descendu dans une cave au pillage d'une ville de la Bohème
et dans l'espérance de découvrir le premier des tonnes d'or dont on lui
avait signalé l'existence, il avait approché précipitamment une lumière
d'un de ces tonneaux précieux; mais c'était de la poudre qu'il contenait.
L'explosion avait fait crouler sur lui une partie de la voûte, et on
l'avait retiré des décombres, mourant, le corps sillonné d'énormes
brûlures, le visage couvert de plaies profondes et indélébiles.]
«C'est donc là ce monstre, cet ennemi de l'humanité! dit Consuelo en
détournant les yeux avec horreur. La Bohême se rappellera longtemps son
passage; les villes brûlées, saccagées, les vieillards et les enfants mis
en pièces, les femmes outragées, les campagnes épuisées de contributions,
les moissons dévastées, les troupeaux détruits quand on ne pouvait les
enlever, partout la ruine, la désolation, le meurtre et l'incendie. Pauvre
Bohême! rendez-vous éternel de toutes les luttes, théâtre de toutes les
tragédies!
--Oui, pauvre Bohême! victime de toutes les fureurs, arène de tous les
combats, reprit le chanoine; François de Trenck y a renouvelé les farouches
excès du temps de Jean Ziska. Comme lui invaincu, il n'a jamais fait
quartier; et la terreur de son nom était si grande, que ses avant-gardes
ont enlevé des villes d'assaut, lorsqu'il était encore à quatre milles de
distance, aux prises avec d'autres ennemis. C'est de lui qu'on peut dire,
comme d'Attila, que l'herbe ne repousse jamais là ou son cheval a passé.
C'est lui que les vaincus maudiront jusqu'à la quatrième génération.»
François de Trenck se perdit dans l'éloignement; mais pendant longtemps
Consuelo et le chanoine virent défiler ses magnifiques chevaux richement
caparaçonnés, que ses gigantesques hussards croates conduisaient en main.
«Ce que vous voyez n'est qu'un faible échantillon de ses richesses, dit
le chanoine. Des mulets et des chariots chargés d'armes, de tableaux, de
pierreries, de lingots d'or et d'argent, couvrent incessamment les routes
qui conduisent à ses terres d'Esclavonie. C'est là qu'il enfouit des
trésors qui pourraient fournir la rançon de trois rois. Il mange dans
la vaisselle d'or qu'il a enlevée au roi de Prusse à Sorow, alors qu'il
a failli enlever le roi de Prusse lui-même. Les uns disent qu'il l'a
manqué d'un quart d'heure; les autres prétendent qu'il l'a tenu prisonnier
dans ses mains et qu'il lui a chèrement vendu sa liberté. Patience!
Trenck le pandoure ne jouira peut-être pas longtemps de tant de gloire
et de richesses. On dit qu'un procès criminel le menace, que les plus
épouvantables accusations pèsent sur sa tête, que l'impératrice en a
grand peur; enfin que ceux de ses Croates qui n'ont pas pris, selon leur
coutume, leur congé sous leur bonnet, vont être incorporés dans les troupes
régulières et tenus en bride à la manière prussienne. Quant à lui... j'ai
mauvaise idée des compliments et des récompenses qui l'attendent à la cour!
--Ils ont sauvé la couronne d'Autriche, à ce qu'on dit!
--Cela est certain. Depuis les frontières de la Turquie jusqu'à celles
de la France, ils ont semé l'épouvante et emporté les places les mieux
défendues, les batailles les plus désespérées. Toujours les premiers à
l'attaque d'un front d'armée, à la tête d'un pont, à la brèche d'un fort;
ils ont forcé nos plus grands généraux à l'admiration, et nos ennemis à la
fuite. Les Français ont partout reculé devant eux, et le grand Frédéric
a pâli, dit-on, comme un simple mortel, à leur cri de guerre. Il n'est
point de fleuve rapide, de forêt inextricable, de marais vaseux, de roche
escarpée, de grêle de balles et de torrents de flammes qu'ils n'aient
franchis, à toutes les heures de la nuit, et dans les plus rigoureuses
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