Жорж Санд - Consuelo
Здесь есть возможность читать онлайн «Жорж Санд - Consuelo» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Классическая проза, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.
- Название:Consuelo
- Автор:
- Жанр:
- Год:неизвестен
- ISBN:нет данных
- Рейтинг книги:3 / 5. Голосов: 1
-
Избранное:Добавить в избранное
- Отзывы:
-
Ваша оценка:
- 60
- 1
- 2
- 3
- 4
- 5
Consuelo: краткое содержание, описание и аннотация
Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Consuelo»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.
Consuelo — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком
Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Consuelo», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.
Интервал:
Закладка:
que tu le sois, et quiconque t'empêchera de l'être te donnera la mort ou
une vie pire que la tombe.
--Ah! Beppo, s'écria Consuelo consternée et presque égarée, si tu étais
véritablement mon ami, je sais bien ce que tu ferais.
--Eh! quoi donc, chère Consuelo? Ma vie ne t'appartient-elle pas?
--Tu me tuerais demain au moment où l'on baissera la toile, après que
j'aurai été vraiment artiste, vraiment inspirée, pour la première et la
dernière fois de ma vie.
--Ah! dit Joseph avec une gaîté triste, j'aimerais mieux tuer ton comte
Albert ou moi-même.»
En ce moment, Consuelo leva les yeux vers la coulisse qui s'ouvrit
vis-à-vis d'elle, et la mesura des yeux avec une préoccupation
mélancolique. L'intérieur d'un grand théâtre, vu au jour, est quelque chose
de si différent de ce qu'il nous apparaît de la salle, aux lumières, qu'il
est impossible de s'en faire une idée quand on ne l'a pas contemplé ainsi.
Rien de plus triste, de plus sombre et de plus effrayant que cette salle
plongée dans l'obscurité, dans la solitude, dans le silence. Si quelque
figure humaine venait à se montrer distinctement dans ces loges fermées
comme des tombeaux, elle semblerait un spectre, et ferait reculer d'effroi
le plus intrépide comédien. La lumière rare et terne qui tombe de plusieurs
lucarnes situées dans les combles sur le fond de la scène, rampe en
biais sur des échafaudages, sur des haillons grisâtres, sur des planches
poudreuses. Sur la scène, l'oeil, privé du prestige de la perspective,
s'étonne de cette étroite enceinte où tant de personnes et de passions
doivent agir, en simulant des mouvements majestueux, des masses imposantes,
des élans indomptables, qui sembleront tels aux spectateurs, et qui sont
étudiés, mesurés à une ligne près, pour ne point s'embarrasser et se
confondre, ou se briser contre les décors. Mais si la scène se montre
petite et mesquine, en revanche, la hauteur du vaisseau destiné à
loger tant de décorations et à faire mouvoir tant de machines paraît
immense, dégagé de toutes ces toiles festonnées en nuages, en corniches
d'architecture ou en rameaux verdoyants qui la coupent dans une certaine
proportion pour l'oeil du spectateur. Dans sa disproportion réelle, cette
élévation a quelque chose d'austère, et, si en regardant la scène, on se
croit dans un cachot, en regardant les combles, on se croirait dans une
église gothique, mais dans une église ruinée ou inachevée; car tout ce qui
est là est blafard, informe, fantasque, incohérent. Des échelles suspendues
sans symétrie pour les besoins du machiniste, coupées comme au hasard
et lancées sans motif apparent vers d'autres échelles qu'on ne distingue
point dans la confusion de ces détails incolores; des amas, de planches
bizarrement tailladées, décors vus à l'envers et dont le dessin n'offre
aucun sens à l'esprit; des cordes entremêlées comme des hiéroglyphes; des
débris sans nom, des poulies et des rouages qui semblent préparés pour des
supplices inconnus, tout cela ressemble à ces rêves que nous faisons à
l'approche du réveil, et où nous voyons, des choses incompréhensibles,
en faisant de vains efforts pour savoir où nous sommes. Tout est vague,
tout flotte, tout semble prêt à se disloquer. On voit un homme qui
travaille tranquillement sur ces solives, et qui semble porté par des
toiles d'araignée; il peut vous paraître un marin grimpant aux cordages
d'un vaisseau, aussi bien qu'un rat gigantesque sciant et rongeant les
charpentes vermoulues. On entend des paroles qui viennent on ne sait d'où.
Elles se prononcent à quatre-vingts pieds au-dessus de vous, et la
sonorité bizarre des échos accroupis dans tous les coins du dôme
fantastique vous les apporte à l'oreille, distinctes ou confuses, selon
que vous faites un pas en avant ou de côté, qui change l'effet acoustique.
Un bruit épouvantable ébranle les échafauds et se répète en sifflements
prolongés. Est-ce donc la voûte qui s'écroule? Est-ce un de ces frêles
balcons qui craque et tombe, entraînant de pauvres ouvriers sous ses
ruines? Non, c'est un pompier qui éternue, ou c'est un chat qui s'élance
à la poursuite de son gibier, à travers les précipices de ce labyrinthe
suspendu. Avant que vous soyez habitué à tous ces objets et à tous ces
bruits, vous avez peur; vous ne savez de quoi il s'agit, et contre quelles
apparitions inouïes il faut vous armer de sang-froid. Vous ne comprenez
rien, et ce que l'on ne distingue pas par la vue ou par la pensée, ce qui
est incertain et inconnu alarme toujours la logique de la sensation. Tout
ce qu'on peut se figurer de plus raisonnable, quand on pénètre pour la
première fois dans un pareil chaos, c'est qu'on va assister à quelque
sabbat insensé dans le laboratoire d'une mystérieuse alchimie[1].
[Note 1: Et cependant, comme tout a sa beauté pour l'oeil qui sait voir,
ces limbes théâtrales ont une beauté bien plus émouvante pour l'imagination
que tous les prétendus prestiges de la scène éclairée et ordonnée à l'heure
du spectacle. Je me suis demandé souvent en quoi consistait cette beauté,
et comment il me serait possible de la décrire, si je voulais en faire
passer le secret dans l'âme d'un autre. Quoi! sans couleurs, sans formes,
sans ordre et sans clarté, les objets extérieurs peuvent-ils, me dira-t-on,
revêtir un aspect qui parle aux yeux et à l'esprit? Un peintre seul pourra
me répondre: Oui, je le comprends. Il se rappellera le _Philosophe en
méditation_ de Rembrandt: cette grande chambre perdue dans l'ombre,
ces escaliers sans fin, qui tournent on ne sait comment; ces lueurs vagues
qui s'allument et s'éteignent, on ne sait pourquoi, sur les divers plans
du tableau; toute cette scène indécise et nette en même temps, cette
couleur puissante répandue sur un sujet qui, en somme, n'est peint qu'avec
du brun clair et du brun sombre; cette magie du clair-obscur, ce jeu de
la lumière ménagée sur les objets les plus insignifiants, sur une chaise,
sur une cruche, sur un vase de cuivre; et voilà que ces objets, qui ne
méritent pas d'être regardés, et encore moins d'être peints, deviennent si
intéressants, si beaux à leur manière, que vous ne pouvez pas en détacher
vos yeux. Ils ont reçu la vie, ils existent et sont dignes d'exister,
parce que l'artiste les a touchés de sa baguette, parce qu'il y a fixé une
parcelle du soleil, parce que entre eux et lui il a su étendre un voile
transparent, mystérieux, l'air que nous voyons, que nous respirons, et
dans lequel nous croyons entrer en nous enfonçant par l'imagination dans
la profondeur de sa toile. Eh bien, si nous retrouvons dans la réalité un
de ses tableaux, fût-il composé d'objets plus méprisables encore, d'als
brisés, de haillons flétris, de murailles enfumées; si une pâle lumière y
jette son prestige avec précaution, si le clair-obscur y déploie cet art
essentiel qui est dans l'effet, dans la rencontre, dans l'harmonie de
toutes les choses existantes sans que l'homme ait besoin de l'y mettre,
l'homme sait l'y trouver, et il le goûte, il l'admire, il en jouit comme
d'une conquête qu'il vient de faire.
Il est à peu près impossible d'expliquer avec des paroles ces mystères
que le coup de pinceau d'un grand maître, traduit intelligiblement à tous
les yeux. En voyant les intérieurs de Rembrandt, de Teniers, de Gérard
Читать дальшеИнтервал:
Закладка:
Похожие книги на «Consuelo»
Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Consuelo» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.
Обсуждение, отзывы о книге «Consuelo» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.