Жорж Санд - Consuelo

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que tu le sois, et quiconque t'empêchera de l'être te donnera la mort ou

une vie pire que la tombe.

--Ah! Beppo, s'écria Consuelo consternée et presque égarée, si tu étais

véritablement mon ami, je sais bien ce que tu ferais.

--Eh! quoi donc, chère Consuelo? Ma vie ne t'appartient-elle pas?

--Tu me tuerais demain au moment où l'on baissera la toile, après que

j'aurai été vraiment artiste, vraiment inspirée, pour la première et la

dernière fois de ma vie.

--Ah! dit Joseph avec une gaîté triste, j'aimerais mieux tuer ton comte

Albert ou moi-même.»

En ce moment, Consuelo leva les yeux vers la coulisse qui s'ouvrit

vis-à-vis d'elle, et la mesura des yeux avec une préoccupation

mélancolique. L'intérieur d'un grand théâtre, vu au jour, est quelque chose

de si différent de ce qu'il nous apparaît de la salle, aux lumières, qu'il

est impossible de s'en faire une idée quand on ne l'a pas contemplé ainsi.

Rien de plus triste, de plus sombre et de plus effrayant que cette salle

plongée dans l'obscurité, dans la solitude, dans le silence. Si quelque

figure humaine venait à se montrer distinctement dans ces loges fermées

comme des tombeaux, elle semblerait un spectre, et ferait reculer d'effroi

le plus intrépide comédien. La lumière rare et terne qui tombe de plusieurs

lucarnes situées dans les combles sur le fond de la scène, rampe en

biais sur des échafaudages, sur des haillons grisâtres, sur des planches

poudreuses. Sur la scène, l'oeil, privé du prestige de la perspective,

s'étonne de cette étroite enceinte où tant de personnes et de passions

doivent agir, en simulant des mouvements majestueux, des masses imposantes,

des élans indomptables, qui sembleront tels aux spectateurs, et qui sont

étudiés, mesurés à une ligne près, pour ne point s'embarrasser et se

confondre, ou se briser contre les décors. Mais si la scène se montre

petite et mesquine, en revanche, la hauteur du vaisseau destiné à

loger tant de décorations et à faire mouvoir tant de machines paraît

immense, dégagé de toutes ces toiles festonnées en nuages, en corniches

d'architecture ou en rameaux verdoyants qui la coupent dans une certaine

proportion pour l'oeil du spectateur. Dans sa disproportion réelle, cette

élévation a quelque chose d'austère, et, si en regardant la scène, on se

croit dans un cachot, en regardant les combles, on se croirait dans une

église gothique, mais dans une église ruinée ou inachevée; car tout ce qui

est là est blafard, informe, fantasque, incohérent. Des échelles suspendues

sans symétrie pour les besoins du machiniste, coupées comme au hasard

et lancées sans motif apparent vers d'autres échelles qu'on ne distingue

point dans la confusion de ces détails incolores; des amas, de planches

bizarrement tailladées, décors vus à l'envers et dont le dessin n'offre

aucun sens à l'esprit; des cordes entremêlées comme des hiéroglyphes; des

débris sans nom, des poulies et des rouages qui semblent préparés pour des

supplices inconnus, tout cela ressemble à ces rêves que nous faisons à

l'approche du réveil, et où nous voyons, des choses incompréhensibles,

en faisant de vains efforts pour savoir où nous sommes. Tout est vague,

tout flotte, tout semble prêt à se disloquer. On voit un homme qui

travaille tranquillement sur ces solives, et qui semble porté par des

toiles d'araignée; il peut vous paraître un marin grimpant aux cordages

d'un vaisseau, aussi bien qu'un rat gigantesque sciant et rongeant les

charpentes vermoulues. On entend des paroles qui viennent on ne sait d'où.

Elles se prononcent à quatre-vingts pieds au-dessus de vous, et la

sonorité bizarre des échos accroupis dans tous les coins du dôme

fantastique vous les apporte à l'oreille, distinctes ou confuses, selon

que vous faites un pas en avant ou de côté, qui change l'effet acoustique.

Un bruit épouvantable ébranle les échafauds et se répète en sifflements

prolongés. Est-ce donc la voûte qui s'écroule? Est-ce un de ces frêles

balcons qui craque et tombe, entraînant de pauvres ouvriers sous ses

ruines? Non, c'est un pompier qui éternue, ou c'est un chat qui s'élance

à la poursuite de son gibier, à travers les précipices de ce labyrinthe

suspendu. Avant que vous soyez habitué à tous ces objets et à tous ces

bruits, vous avez peur; vous ne savez de quoi il s'agit, et contre quelles

apparitions inouïes il faut vous armer de sang-froid. Vous ne comprenez

rien, et ce que l'on ne distingue pas par la vue ou par la pensée, ce qui

est incertain et inconnu alarme toujours la logique de la sensation. Tout

ce qu'on peut se figurer de plus raisonnable, quand on pénètre pour la

première fois dans un pareil chaos, c'est qu'on va assister à quelque

sabbat insensé dans le laboratoire d'une mystérieuse alchimie[1].

[Note 1: Et cependant, comme tout a sa beauté pour l'oeil qui sait voir,

ces limbes théâtrales ont une beauté bien plus émouvante pour l'imagination

que tous les prétendus prestiges de la scène éclairée et ordonnée à l'heure

du spectacle. Je me suis demandé souvent en quoi consistait cette beauté,

et comment il me serait possible de la décrire, si je voulais en faire

passer le secret dans l'âme d'un autre. Quoi! sans couleurs, sans formes,

sans ordre et sans clarté, les objets extérieurs peuvent-ils, me dira-t-on,

revêtir un aspect qui parle aux yeux et à l'esprit? Un peintre seul pourra

me répondre: Oui, je le comprends. Il se rappellera le _Philosophe en

méditation_ de Rembrandt: cette grande chambre perdue dans l'ombre,

ces escaliers sans fin, qui tournent on ne sait comment; ces lueurs vagues

qui s'allument et s'éteignent, on ne sait pourquoi, sur les divers plans

du tableau; toute cette scène indécise et nette en même temps, cette

couleur puissante répandue sur un sujet qui, en somme, n'est peint qu'avec

du brun clair et du brun sombre; cette magie du clair-obscur, ce jeu de

la lumière ménagée sur les objets les plus insignifiants, sur une chaise,

sur une cruche, sur un vase de cuivre; et voilà que ces objets, qui ne

méritent pas d'être regardés, et encore moins d'être peints, deviennent si

intéressants, si beaux à leur manière, que vous ne pouvez pas en détacher

vos yeux. Ils ont reçu la vie, ils existent et sont dignes d'exister,

parce que l'artiste les a touchés de sa baguette, parce qu'il y a fixé une

parcelle du soleil, parce que entre eux et lui il a su étendre un voile

transparent, mystérieux, l'air que nous voyons, que nous respirons, et

dans lequel nous croyons entrer en nous enfonçant par l'imagination dans

la profondeur de sa toile. Eh bien, si nous retrouvons dans la réalité un

de ses tableaux, fût-il composé d'objets plus méprisables encore, d'als

brisés, de haillons flétris, de murailles enfumées; si une pâle lumière y

jette son prestige avec précaution, si le clair-obscur y déploie cet art

essentiel qui est dans l'effet, dans la rencontre, dans l'harmonie de

toutes les choses existantes sans que l'homme ait besoin de l'y mettre,

l'homme sait l'y trouver, et il le goûte, il l'admire, il en jouit comme

d'une conquête qu'il vient de faire.

Il est à peu près impossible d'expliquer avec des paroles ces mystères

que le coup de pinceau d'un grand maître, traduit intelligiblement à tous

les yeux. En voyant les intérieurs de Rembrandt, de Teniers, de Gérard

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