Жорж Санд - Consuelo

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eh bien, Dieu fasse que ce projet se réalise! Je puis vous être utile

à Berlin, et vous devez compter sur moi comme sur un frère. Oui, j'ai

pour vous l'affection d'un frère, Consuelo... et si j'avais été libre,

je n'aurais peut-être pas su me défendre d'un sentiment plus vif

encore... mais vous ne l'êtes pas non plus, et des liens sacrés,

éternels... ne me permettent pas d'envier l'heureux gentilhomme qui

sollicite votre main. Quel qu'il soit, Madame, comptez qu'il trouvera

en moi un ami s'il le désire, et, s'il a jamais besoin de moi, un

champion contre les préjugés du monde... Hélas! moi aussi, Consuelo, j'ai

dans ma vie une barrière terrible qui s'élève entre l'objet de mon amour et

moi; mais celui qui vous aime est un homme, et il peut abattre la barrière;

tandis que la femme que j'aime, et qui est d'un rang plus élevé que moi,

n'a ni le pouvoir, ni le droit, ni la force, ni la liberté de me la faire

franchir.

--Je ne pourrai donc rien pour elle, ni pour vous? dit Consuelo. Pour la

première fois je regrette l'impuissance de ma pauvre condition.

--Qui sait? s'écria le baron avec feu; vous pourrez peut-être plus que vous

ne pensez, sinon pour nous réunir, du moins pour adoucir parfois l'horreur

de notre séparation. Voua sentiriez-vous le courage de braver quelques

dangers pour nous?

--Avec autant de joie que vous avez exposé votre vie pour me sauver.

--Eh bien, j'y compte. Souvenez-vous de cette promesse, Consuelo. Peut-être

sera-ce à l'improviste que je vous la rappellerai.

--A quelque heure de ma vie que ce soit, je ne l'aurai point oubliée,

répondit-elle en lui tendant la main.

--Eh bien, dit-il, donnez-moi un signe, un gage de peu de valeur, que je

puisse vous représenter dans l'occasion; car j'ai le pressentiment de

grandes luttes qui m'attendent, et il peut se trouver des circonstances où

ma signature, mon cachet même pourraient compromettre _elle_ et vous!

--Voulez-vous le cahier de musique que j'allais porter chez quelqu'un de la

part de mon maître? Je m'en procurerai un autre, et je ferai à celui-ci une

marque pour le reconnaître dans l'occasion.

--Pourquoi non? Un cahier du musique est, en effet, ce qu'on peut le mieux

envoyer sans éveiller les soupçons. Mais pour qu'il puisse me servir

plusieurs fois, j'en détacherai les feuillets. Faites un signe à toutes les

pages.»

Consuelo, s'appuyant sur la rampe de l'escalier, traça le nom de Bertoni

sur chaque feuillet du cahier. Le baron le roula et l'emporta, après avoir

juré une éternelle amitié à notre héroïne.

A cette époque, madame Tesi tomba malade, et les représentations du théâtre

impérial menacèrent d'être suspendues, car elle y avait les rôles les plus

importants. La Corilla pouvait, à la rigueur, la remplacer. Elle avait

un grand succès à la cour et à la ville. Sa beauté et sa coquetterie

provocante tournaient la tête à tous ces bons seigneurs allemands, et l'on

ne songeait pas à être difficile pour sa voix un peu éraillée, pour son jeu

un peu épileptique. Tout était beau de la part d'une si belle personne; ses

épaules de neige filaient des sons admirables, ses bras ronds et voluptueux

chantaient toujours juste, et ses poses superbes enlevaient d'emblée les

traits les plus hasardés. Malgré le purisme musical dont on se piquait là,

on y subissait, tout comme à Venise, la fascination du regard langoureux;

et madame Corilla préparait, dans son boudoir, plusieurs fortes têtes à

l'enthousiasme et à l'entraînement de la représentation.

Elle se présenta donc hardiment pour chanter, par intérim, les rôles de

madame Tesi; mais l'embarras était de se faire remplacer elle-même dans

ceux qu'elle avait chantés jusque-là. La voie flûtée de madame Holzbaüer

ne permettait pas qu'on y songeât. Il fallait donc laisser arriver

Consuelo, ou se contenter à peu de frais. Le Porpora s'agitait comme un

démon; Métastase, horriblement mécontent de la prononciation lombarde de

Corilla, et indigné du tapage qu'elle faisait pour effacer les autres

rôles (contrairement à l'esprit du poëme, et en dépit de la situation),

ne cachait plus son éloignement pour elle et sa sympathie pour la

consciencieuse et intelligente Porporina. Caffariello, qui faisait la cour

à madame Tesi laquelle madame Tesi détestait déjà cordialement la Corilla

pour avoir osé lui disputer _ses effets_ et le sceptre de la beauté,

déclamait hardiment pour l'admission de Consuelo. Holzbaüer, jaloux de

soutenir l'honneur de sa direction, mais effrayé de l'ascendant que Porpora

saurait bientôt prendre s'il avait un pied seulement dans la coulisse,

ne savait où donner de la tête. La bonne conduite de Consuelo lui avait

concilié assez de partisans, pour qu'il fut difficile d'en imposer plus

longtemps à l'impératrice. Par suite de tous ces motifs, Consuelo reçut des

propositions. En les faisant mesquines, on espéra qu'elle les refuserait.

Porpora les accepta d'emblée, et, comme de coutume, sans la consulter.

Un beau matin, Consuelo se trouva engagée pour six représentations; et,

sans pouvoir s'y soustraire, sans comprendre pourquoi après une attente de

six semaines elle ne recevait aucune nouvelle des Rudolstadt, elle fut

traînée par le Porpora à la répétition de l'_Antigono_ de Métastase,

musique de Hasse.

Consuelo avait déjà étudié son rôle avec le Porpora. Sans doute c'était

une grande souffrance pour ce dernier d'avoir à lui enseigner la musique

de son rival, du plus ingrat de ses élèves, de l'ennemi qu'il haïssait

désormais le plus; mais, outre qu'il fallait en passer par là pour arriver

à faire ouvrir la porte à ses propres compositions, le Porpora était un

professeur trop consciencieux, une âme d'artiste trop probe pour ne pas

mettre tous ses soins, tout son zèle à cette étude. Consuelo le secondait

si généreusement, qu'il en était à la fois ravi et désolé. En dépit

d'elle-même, la pauvre enfant trouvait Hasse magnifique, et son âme sentait

bien plus de développement dans ces chants si tendres et si passionnés

du _Sassone_ que dans la grandeur un peu nue et un peu froide parfois de

son propre maître. Habituée, en étudiant les autres grands maîtres avec

lui, à s'abandonner à son propre enthousiasme, elle était forcée de se

contenir, cette fois, en voyant la tristesse de son front et l'abattement

de sa rêverie après la leçon. Lorsqu'elle entra en scène pour répéter avec

Caffariello et la Corilla, quoiqu'elle sût fort bien sa partie, elle se

sentit si émue qu'elle eut peine à ouvrir la scène d'Ismène avec Bérénice,

qui commence par ces mots:

No; tullo, o Berenice,

Tu non apri il tuo cor, etc.[1]

[Note 1: Non, Bérénice, tu n'ouvres pas ici franchement ton coeur.]

A quoi Corilla répondit par ceux-ci:

«E ti par poco,

«Quel che sai de miei casi?»[2]

[Note 2: Ce que tu sais de mes aventures te paraît-il donc peu de chose?]

En cet endroit, la Corilla fut interrompue par un grand éclat de rire de

Caffariello; et, se tournant vers lui avec des yeux étincelants de colère:

«Que trouvez-vous donc là de si plaisant? lui demanda-t-elle.

--Tu l'as très-bien dit, ma grosse Bérénice, répondit Caffariello en riant

plus fort; on ne pouvait pas le dire plus sincèrement.

--Ce sont les paroles qui vous amusent? dit Holzbaüer, qui n'eût pas été

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