Жорж Санд - Consuelo

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Consuelo en fut aussi un peu effrayée d'abord. Jusque-là, l'instrumentation

n'avait eu qu'un rôle secondaire, ou, lorsqu'elle s'isolait de la voix

humaine, elle agissait sans moyens compliqués. Cependant il y avait tant de

calme et de douceur persévérante chez son jeune confrère, il montrait dans

toute sa conduite, dans toutes ses opinions une modestie si réelle et une

recherche si froidement consciencieuse de la vérité, que Consuelo, ne

pouvant se décider à le croire présomptueux, se décida à le croire sage et

à l'encourager dans ses projets. Ce fut à cette époque que Haydn composa

une sérénade à trois instruments, qu'il alla exécuter avec deux de ses amis

sous les fenêtres des _dilettanti_ dont il voulait attirer l'attention

sur ses oeuvres. Il commença par le Porpora, qui, sans savoir le nom de

l'auteur ni celui des concertants, se mit à sa fenêtre, écouta avec plaisir

et battit des mains sans réserve. Cette fois l'ambassadeur, qui écoutait

aussi, et qui était dans le secret, se tint sur ses gardes, et ne trahit

pas le jeune compositeur. Porpora ne voulait pas qu'en prenant ses leçons

de chant on se laissât distraire par d'autres pensées.

A cette époque, le Porpora reçut une lettre de l'excellent contralto

Hubert, son élève, celui qu'on appelait le Porporino, et qui était attaché

au service de Frédéric le Grand. Cet artiste éminent n'était pas, comme

les autres élèves du professeur, infatué de son propre mérite, au point

d'oublier tout ce qu'il lui devait. Le Porporino avait reçu de lui un

genre de talent qu'il n'avait jamais cherché à modifier, et qui lui avait

toujours réussi: c'était de chanter d'une manière large et pure, sans

créer d'ornements, et sans s'écarter des saines traditions de son maître.

Il était particulièrement admirable dans l'adagio. Aussi le Porpora

avait-il pour lui une prédilection qu'il avait bien de la peine à cacher

devant les admirateurs fanatiques de Farinelli et Caffariello. Il convenait

bien que l'habileté, le brillant, la souplesse de ces grands virtuoses

jetaient plus d'éclat, et devaient transporter plus soudainement un

auditoire avide de merveilleuses difficultés; mais il disait tout bas

que son Porporino ne sacrifiait jamais au mauvais goût, et qu'on ne se

lassait jamais de l'entendre, bien qu'il chantât toujours de la même

manière. Il paraît que la Prusse ne s'en lassa point en effet, car il y

brilla pendant toute sa carrière musicale, et y mourut fort vieux, après

un séjour de plus de quarante ans.

La lettre d'Hubert annonçait au Porpora que sa musique était fort goûtée

à Berlin, et que s'il voulait venir l'y rejoindre, il se faisait fort de

faire admettre et représenter ses compositions nouvelles. Il l'engageait

beaucoup à quitter Vienne, où les artistes étaient en butte à de

perpétuelles intrigues de coteries et à _recruter_ pour la cour de Prusse

une cantatrice distinguée qui pût chanter avec lui les opéras du maestro.

Il faisait un grand éloge du goût éclairé de son roi, et de la protection

honorable qu'il accordait aux musiciens. «Si ce projet vous sourit,

disait-il en finissant sa lettre, répondez-moi promptement quelles sont

vos prétentions, et d'ici à trois mois, je vous réponds de vous faire

obtenir des conditions qui vous procureront enfin une existence paisible.

Quant à la gloire, mon cher maître, il suffira que vous écriviez pour que

nous chantions de manière à vous faire apprécier, et j'espère que le bruit

en ira jusqu'à Dresde.»

Cette dernière phrase fit dresser les oreilles au Porpora comme à un vieux

cheval de bataille. C'était une allusion aux triomphes que Hasse et ses

chanteurs obtenaient à la cour de Saxe. L'idée de contre-balancer l'éclat

de son rival dans le nord de la Germanie sourit tellement au maestro, et il

éprouvait en ce moment tant de dépit contre Vienne, les Viennois et leur

cour, qu'il répondit sans balancer au Porporino, l'autorisant à faire des

démarches pour lui à Berlin. Il lui traça son _ultimatum_, et il le fit

le plus modeste possible, afin de ne pas échouer dans son espérance. Il lui

parla de la Porporina avec les plus grands éloges, lui disant, qu'elle

était sa soeur, et par l'éducation, et par le génie, et par le coeur,

comme elle l'était par le surnom, et l'engagea à traiter de son engagement

dans les meilleures conditions possibles; le tout sans consulter Consuelo,

qui fut informée de cette nouvelle résolution après le départ de la lettre.

La pauvre enfant fut fort effrayée au seul nom de la Prusse, et celui du

grand Frédéric lui donna le frisson. Depuis l'aventure du déserteur,

elle ne se représentait plus ce monarque si vanté que comme un ogre et un

vampire. Le Porpora la gronda beaucoup du peu de joie qu'elle montrait à

l'idée de ce nouvel engagement; et, comme elle ne pouvait pas lui raconter

l'histoire de Karl et les prouesses de M. Mayer, elle baissa la tête et se

laissa morigéner.

Lorsqu'elle y réfléchit cependant, elle trouva dans ce projet quelque

soulagement à sa position: c'était un ajournement à sa rentrée au théâtre,

puisque l'affaire pouvait échouer, et que, dans tous les cas, le Porporino

demandait trois mois pour la conclure. Jusque-là elle pouvait rêver à

l'amour du comte Albert, et trouver en elle-même la forte résolution d'y

répondre. Soit qu'elle en vînt à reconnaître la possibilité de s'unir à

lui, soit qu'elle se sentît incapable de s'y déterminer, elle pouvait tenir

avec honneur et franchise l'engagement qu'elle avait pris d'y songer sans

distraction et sans contrainte.

Elle résolut d'attendre, pour annoncer ces nouvelles aux hôtes de

Riesenburg, que le comte Christian répondît à sa première lettre; mais

cette réponse n'arrivait pas, et Consuelo commençait à croire que le vieux

Rudolstadt avait renoncé à cette mésalliance, et travaillait à y faire

renoncer Albert, lorsqu'elle reçut furtivement de la main de Keller une

petite lettre ainsi conçue:

«Vous m'aviez promis de m'écrire; vous l'avez fait indirectement en

confiant à mon père les embarras de votre situation présente. Je vois que

vous subissez un joug auquel je me ferais un crime de vous soustraire;

je vois que mon bon père est effrayé pour moi des conséquences de votre

soumission au Porpora. Quant à moi, Consuelo, je ne suis effrayé de rien

jusqu'à présent, parce que vous témoignez à mon père du regret et de

l'effroi pour le parti qu'on vous engage à prendre; ce m'est une preuve

suffisante de l'intention où vous êtes de ne pas prononcer légèrement

l'arrêt de mon éternel désespoir. Non, vous ne manquerez pas à votre

parole, vous tâcherez de m'aimer! Que m'importe où vous soyez, et ce qui

vous occupe, et le rang que la gloire ou le préjugé vous feront parmi les

hommes, et le temps, et les obstacles qui vous retiendront loin de moi, si

j'espère et si vous me dites d'espérer? Je souffre beaucoup, sans doute,

mais je puis souffrir encore sans défaillir, tant que vous n'aurez pas

éteint en moi l'étincelle de l'espérance.

«J'attends, je sais attendre! Ne craignez pas de m'effrayer en prenant du

temps pour me répondre; ne m'écrivez pas sous l'impression d'une crainte ou

d'une pitié auxquelles je ne veux devoir aucun ménagement. Pesez mon destin

dans votre coeur et mon âme dans la vôtre, et quand le moment sera venu,

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