Жорж Санд - Consuelo
Здесь есть возможность читать онлайн «Жорж Санд - Consuelo» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Классическая проза, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.
- Название:Consuelo
- Автор:
- Жанр:
- Год:неизвестен
- ISBN:нет данных
- Рейтинг книги:3 / 5. Голосов: 1
-
Избранное:Добавить в избранное
- Отзывы:
-
Ваша оценка:
- 60
- 1
- 2
- 3
- 4
- 5
Consuelo: краткое содержание, описание и аннотация
Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Consuelo»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.
Consuelo — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком
Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Consuelo», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.
Интервал:
Закладка:
Consuelo en fut aussi un peu effrayée d'abord. Jusque-là, l'instrumentation
n'avait eu qu'un rôle secondaire, ou, lorsqu'elle s'isolait de la voix
humaine, elle agissait sans moyens compliqués. Cependant il y avait tant de
calme et de douceur persévérante chez son jeune confrère, il montrait dans
toute sa conduite, dans toutes ses opinions une modestie si réelle et une
recherche si froidement consciencieuse de la vérité, que Consuelo, ne
pouvant se décider à le croire présomptueux, se décida à le croire sage et
à l'encourager dans ses projets. Ce fut à cette époque que Haydn composa
une sérénade à trois instruments, qu'il alla exécuter avec deux de ses amis
sous les fenêtres des _dilettanti_ dont il voulait attirer l'attention
sur ses oeuvres. Il commença par le Porpora, qui, sans savoir le nom de
l'auteur ni celui des concertants, se mit à sa fenêtre, écouta avec plaisir
et battit des mains sans réserve. Cette fois l'ambassadeur, qui écoutait
aussi, et qui était dans le secret, se tint sur ses gardes, et ne trahit
pas le jeune compositeur. Porpora ne voulait pas qu'en prenant ses leçons
de chant on se laissât distraire par d'autres pensées.
A cette époque, le Porpora reçut une lettre de l'excellent contralto
Hubert, son élève, celui qu'on appelait le Porporino, et qui était attaché
au service de Frédéric le Grand. Cet artiste éminent n'était pas, comme
les autres élèves du professeur, infatué de son propre mérite, au point
d'oublier tout ce qu'il lui devait. Le Porporino avait reçu de lui un
genre de talent qu'il n'avait jamais cherché à modifier, et qui lui avait
toujours réussi: c'était de chanter d'une manière large et pure, sans
créer d'ornements, et sans s'écarter des saines traditions de son maître.
Il était particulièrement admirable dans l'adagio. Aussi le Porpora
avait-il pour lui une prédilection qu'il avait bien de la peine à cacher
devant les admirateurs fanatiques de Farinelli et Caffariello. Il convenait
bien que l'habileté, le brillant, la souplesse de ces grands virtuoses
jetaient plus d'éclat, et devaient transporter plus soudainement un
auditoire avide de merveilleuses difficultés; mais il disait tout bas
que son Porporino ne sacrifiait jamais au mauvais goût, et qu'on ne se
lassait jamais de l'entendre, bien qu'il chantât toujours de la même
manière. Il paraît que la Prusse ne s'en lassa point en effet, car il y
brilla pendant toute sa carrière musicale, et y mourut fort vieux, après
un séjour de plus de quarante ans.
La lettre d'Hubert annonçait au Porpora que sa musique était fort goûtée
à Berlin, et que s'il voulait venir l'y rejoindre, il se faisait fort de
faire admettre et représenter ses compositions nouvelles. Il l'engageait
beaucoup à quitter Vienne, où les artistes étaient en butte à de
perpétuelles intrigues de coteries et à _recruter_ pour la cour de Prusse
une cantatrice distinguée qui pût chanter avec lui les opéras du maestro.
Il faisait un grand éloge du goût éclairé de son roi, et de la protection
honorable qu'il accordait aux musiciens. «Si ce projet vous sourit,
disait-il en finissant sa lettre, répondez-moi promptement quelles sont
vos prétentions, et d'ici à trois mois, je vous réponds de vous faire
obtenir des conditions qui vous procureront enfin une existence paisible.
Quant à la gloire, mon cher maître, il suffira que vous écriviez pour que
nous chantions de manière à vous faire apprécier, et j'espère que le bruit
en ira jusqu'à Dresde.»
Cette dernière phrase fit dresser les oreilles au Porpora comme à un vieux
cheval de bataille. C'était une allusion aux triomphes que Hasse et ses
chanteurs obtenaient à la cour de Saxe. L'idée de contre-balancer l'éclat
de son rival dans le nord de la Germanie sourit tellement au maestro, et il
éprouvait en ce moment tant de dépit contre Vienne, les Viennois et leur
cour, qu'il répondit sans balancer au Porporino, l'autorisant à faire des
démarches pour lui à Berlin. Il lui traça son _ultimatum_, et il le fit
le plus modeste possible, afin de ne pas échouer dans son espérance. Il lui
parla de la Porporina avec les plus grands éloges, lui disant, qu'elle
était sa soeur, et par l'éducation, et par le génie, et par le coeur,
comme elle l'était par le surnom, et l'engagea à traiter de son engagement
dans les meilleures conditions possibles; le tout sans consulter Consuelo,
qui fut informée de cette nouvelle résolution après le départ de la lettre.
La pauvre enfant fut fort effrayée au seul nom de la Prusse, et celui du
grand Frédéric lui donna le frisson. Depuis l'aventure du déserteur,
elle ne se représentait plus ce monarque si vanté que comme un ogre et un
vampire. Le Porpora la gronda beaucoup du peu de joie qu'elle montrait à
l'idée de ce nouvel engagement; et, comme elle ne pouvait pas lui raconter
l'histoire de Karl et les prouesses de M. Mayer, elle baissa la tête et se
laissa morigéner.
Lorsqu'elle y réfléchit cependant, elle trouva dans ce projet quelque
soulagement à sa position: c'était un ajournement à sa rentrée au théâtre,
puisque l'affaire pouvait échouer, et que, dans tous les cas, le Porporino
demandait trois mois pour la conclure. Jusque-là elle pouvait rêver à
l'amour du comte Albert, et trouver en elle-même la forte résolution d'y
répondre. Soit qu'elle en vînt à reconnaître la possibilité de s'unir à
lui, soit qu'elle se sentît incapable de s'y déterminer, elle pouvait tenir
avec honneur et franchise l'engagement qu'elle avait pris d'y songer sans
distraction et sans contrainte.
Elle résolut d'attendre, pour annoncer ces nouvelles aux hôtes de
Riesenburg, que le comte Christian répondît à sa première lettre; mais
cette réponse n'arrivait pas, et Consuelo commençait à croire que le vieux
Rudolstadt avait renoncé à cette mésalliance, et travaillait à y faire
renoncer Albert, lorsqu'elle reçut furtivement de la main de Keller une
petite lettre ainsi conçue:
«Vous m'aviez promis de m'écrire; vous l'avez fait indirectement en
confiant à mon père les embarras de votre situation présente. Je vois que
vous subissez un joug auquel je me ferais un crime de vous soustraire;
je vois que mon bon père est effrayé pour moi des conséquences de votre
soumission au Porpora. Quant à moi, Consuelo, je ne suis effrayé de rien
jusqu'à présent, parce que vous témoignez à mon père du regret et de
l'effroi pour le parti qu'on vous engage à prendre; ce m'est une preuve
suffisante de l'intention où vous êtes de ne pas prononcer légèrement
l'arrêt de mon éternel désespoir. Non, vous ne manquerez pas à votre
parole, vous tâcherez de m'aimer! Que m'importe où vous soyez, et ce qui
vous occupe, et le rang que la gloire ou le préjugé vous feront parmi les
hommes, et le temps, et les obstacles qui vous retiendront loin de moi, si
j'espère et si vous me dites d'espérer? Je souffre beaucoup, sans doute,
mais je puis souffrir encore sans défaillir, tant que vous n'aurez pas
éteint en moi l'étincelle de l'espérance.
«J'attends, je sais attendre! Ne craignez pas de m'effrayer en prenant du
temps pour me répondre; ne m'écrivez pas sous l'impression d'une crainte ou
d'une pitié auxquelles je ne veux devoir aucun ménagement. Pesez mon destin
dans votre coeur et mon âme dans la vôtre, et quand le moment sera venu,
Читать дальшеИнтервал:
Закладка:
Похожие книги на «Consuelo»
Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Consuelo» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.
Обсуждение, отзывы о книге «Consuelo» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.