Жорж Санд - Consuelo
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Elle s'éveilla tard, et se leva à la hâte pour voir Keller, qui avait
promis de revenir chercher sa lettre à huit heures. Il en était neuf; et,
tout en s'habillant en grande hâte, Consuelo vit avec terreur que cette
lettre n'était plus a l'endroit où elle l'avait mise. Elle la chercha
partout sans la trouver. Elle sortit pour voir si Keller ne l'attendait
pas dans l'antichambre. Ni Keller ni Joseph ne s'y trouvaient; et comme
elle rentrait chez elle pour chercher encore, elle vit le Porpora approcher
de sa chambre et la regarder d'un air sévère.
«Que cherches-tu? lui dit-il.
--Une feuille de musique que j'ai égarée.
--Tu mens: tu cherches une lettre.
--Maître...
--Tais-toi, Consuelo; tu ne sais pas encore mentir: ne l'apprends pas.
--Maître, qu'as-tu fait de cette lettre?
--Je l'ai remise à Keller.
--Et pourquoi... pourquoi la lui as-tu remise, maître?
--Parce qu'il venait la chercher, tu le lui avais recommandé hier. Tu ne
sais pas feindre, Consuelo, ou bien j'ai encore l'oreille plus fine que tu
ne penses.
--Et enfin, dit Consuelo avec résolution, qu'as-tu fait de ma lettre?
--Je te l'ai dit; pourquoi me le demandes-tu encore? J'ai trouvé fort
inconvenant qu'une jeune fille, honnête comme tu l'es, et comme je présume
que tu veux l'être toujours, remit en secret des lettres à son perruquier.
Pour empêcher cet homme de prendre une mauvaise idée de toi, je lui ai
remis la lettre d'un air calme, et l'ai chargé de ta part de la faire
partir. Il ne croira pas, du moins, que tu caches à ton père adoptif un
secret coupable.
--Maître, tu as raison, tu as bien fait... pardonne-moi!
--Je te pardonne, n'en parlons plus.
--Et... tu as lu ma lettre? ajouta Consuelo d'un air craintif et caressant.
--Pour qui me prends-tu! répondit le Porpora d'un air terrible.
--Pardonne-moi tout cela, dit Consuelo en pliant le genou devant lui et en
essayant de prendre sa main; laisse-moi t'ouvrir mon coeur...
--Pas un mot de plus! répondit le maître en la repoussant.»
Et il entra dans sa chambre, dont il ferma la porte sur lui avec fracas.
Consuelo espéra que, cette première bourrasque passée, elle pourrait
l'apaiser et avoir avec lui une explication décisive. Elle se sentait la
force de lui dire toute sa pensée, et se flattait de hâter par là l'issue
de ses projets; mais il se refusa à toute explication, et sa sévérité
fut inébranlable et constante sous ce rapport. Du reste, il lui témoigna
autant d'amitié qu'à l'ordinaire, et même, à partir de ce jour, il eut plus
d'enjouement dans l'esprit, et de courage dans l'âme. Consuelo en conçut
un bon augure, et attendit avec confiance la réponse de Riesenburg.
Le Porpora n'avait pas menti, il avait brûlé les lettres de Consuelo sans
les lire; mais il avait conservé l'enveloppe et y avait substitué une
lettre de lui-même pour le comte Christian. Il crut par cette démarche
courageuse avoir sauvé son élève, et préservé le vieux Rudolstadt d'un
sacrifice au-dessus de ses forces. Il crut avoir rempli envers lui le
devoir d'un ami fidèle, et envers Consuelo celui d'un père énergique et
sage. Il ne prévit pas qu'il pouvait porter le coup de la mort au comte
Albert. Il le connaissait à peine, il croyait que Consuelo avait exagéré;
que ce jeune homme n'était ni si épris ni si malade qu'elle se l'imaginait;
enfin il croyait, comme tous les vieillards, que l'amour a un terme et que
le chagrin ne tue personne.
XCIII.
Dans l'attente d'une réponse qu'elle ne devait pas recevoir, puisque le
Porpora avait brûlé sa lettre, Consuelo continua le genre de vie studieux
et calme qu'elle avait adopté. Sa présence attira chez la Wilhelmine
quelques personnes fort distinguées qu'elle eut grand plaisir à y
rencontrer souvent, entre autres, le baron Frédéric de Trenck, qui lui
inspirait une vraie sympathie. Il eut la délicatesse de ne point l'aborder,
la première fois qu'il la revit, comme une ancienne connaissance, mais de
se faire présenter à elle, après qu'elle eut chanté, comme un admirateur
profondément touché de ce qu'il venait d'entendre. En retrouvant ce beau et
généreux jeune homme qui l'avait sauvée si bravement de M. Mayer et de sa
bande, le premier mouvement de Consuelo fut de lui tendre la main. Le
baron, qui ne voulait pas qu'elle fît d'imprudence par gratitude pour lui,
se hâta de prendre sa main respectueusement comme pour la reconduire à sa
chaise, et il la lui pressa doucement pour la remercier. Elle sut ensuite
par Joseph, dont il prenait des leçons de musique, qu'il ne manquait jamais
de demander de ses nouvelles avec intérêt, et de parler d'elle avec
admiration; mais que, par un sentiment d'exquise discrétion, il ne lui
avait jamais adressé la moindre question sur le motif de son déguisement,
sur la cause de leur aventureux voyage, et sur la nature des sentiments
qu'ils pouvaient avoir eus, ou avoir encore l'un pour l'autre.
«Je ne sais ce qu'il en pense, ajouta Joseph: mais je t'assure qu'il n'est
point de femme dont il parle avec plus d'estime et de respect qu'il ne fait
de toi.
--En ce cas, ami, dit Consuelo, je t'autorise à lui raconter toute notre
histoire, et toute la mienne, si tu veux, sans toutefois nommer la famille
de Rudolstadt. J'ai besoin d'être estimée sans réserve de cet homme à qui
nous devons la vie, et qui s'est conduit si noblement avec moi sous tous
les rapports.»
Quelques semaines après, M. de Trenck, ayant à peine terminé sa mission
à Vienne, fut rappelé brusquement par Frédéric, et vint un matin à
l'ambassade pour dire adieu, à la hâte, à M. Corner. Consuelo, en
descendant l'escalier pour sortir, le rencontra sous le péristyle. Comme
ils s'y trouvaient seuls, il vint à elle et prit sa main qu'il baisa
tendrement.
«Permettez-moi, lui dit-il, de vous exprimer pour la première, et peut-être
pour la dernière fois de ma vie, les sentiments dont mon coeur est rempli
pour vous; je n'avais pas besoin que Beppo me racontât votre histoire pour
être pénétré de vénération. Il y a des physionomies qui ne trompent pas, et
il ne m'avait fallu qu'un coup d'oeil pour pressentir et deviner en vous
une grande intelligence et un grand coeur. Si j'avais su, à Passaw, que
notre cher Joseph était si peu sur ses gardes, je vous aurais protégée
contre les légèretés du comte Hoditz, que je ne prévoyais que trop, bien
que j'eusse fait mon possible pour lui faire comprendre qu'il s'adressait
fort mal, et qu'il allait se rendre ridicule. Au reste, ce bon Hoditz m'a
raconté lui-même comment vous vous êtes moquée de lui, et il vous sait le
meilleur gré du monde de lui avoir gardé le secret; moi, je n'oublierai
jamais la romanesque aventure qui m'a procuré le bonheur de vous connaître,
et quand même je devrais la payer de ma fortune et de mon avenir, je la
compterais encore parmi les plus beaux jours de ma vie.
--Croyez-vous donc, monsieur le baron, dit Consuelo, qu'elle puisse avoir
de pareilles suites?
--J'espère que non; et pourtant tout est possible à la cour de Prusse.
--Vous me faites une grande peur de la Prusse: savez-vous, monsieur le
baron, qu'il serait pourtant possible que j'eusse avant peu le plaisir de
vous y retrouver? Il est question d'un engagement pour moi à Berlin.
--En vérité! s'écria Trenck, dont le visage s'éclaira d'une joie soudaine;
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