Bernard Clavel - Malataverne

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Malataverne... C'est la ferme de la mère Vintard, un coin tout au fond du vallon que le soleil ne réchauffe jamais. Avec ses ruines, on dit même que l'endroit porte malheur. Mais pour Christophe, Serge et Robert, trois garçons du village, ce nom résonne plutôt connue une sacrée aubaine: ils ont découvert où la vieille cache son magot et le lui dérober sera un jeu d'enfant. Pour les deux aînés, l'affaire est entendue, niais Robert, le plus jeune, a encore des doutes. Il n'a que quinze ans et, cette fois, il ne s'agit pas comme d'habitude de chaparder quelques fromages: c'est un crime qu'ils organisent. Et puis il a un mauvais pressentiment: rien de bon ne peut sortir de Malataverne...

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Comme il se couchait sur le bord pour puiser de l'eau, le patron demanda:

- Qu'est-ce que tu fais?

- Je remplis la boîte.

- Pour quoi faire?

- Pour les têtards.

Le patron se redressa complètement, une main sur son manche de trident, l'autre sur la hanche.

- Tu veux dire que tu vas récupérer cette denrée?

- Ben, si on les laisse là-dedans, ils vont crever!

- Et alors, qu'est-ce que tu veux en foutre?

- Je sais pas, moi, une fois qu'on aura nettoyé la boutasse, il va bien y revenir de l'eau?

Le patron explosa:

- Et tu voudrais les refoutre là-dedans? Non mais sans blague, tu es malade! C'est justement pour débarrasser cette vermine qu'on nettoie. Allez, balance-moi cette boîte, et tâche de laisser toutes ces cochonneries tranquilles!

Robert se releva, sa boîte pleine à la main. Il hésita un instant avant de demander:

- Je pourrais toujours les descendre à l'Orgeole, quand on s'en ira?

- Fous-moi cette boîte en l'air, je te dis! hurla le patron. Est-ce que tu crois que je te paie pour pêcher les têtards? Non mais sans blague! C'est plus de ton âge, ça! Tu n'es plus un gamin, quoi! Sans compter que c'est dégueulasse, ces trucs-là, moins on les tripote mieux ça vaut. La flotte croupie, c'est plein de mauvaises maladies.

Tout en parlant, il s'était calmé. Il posa son outil et, essuyant ses mains à son pantalon, il tira sa blague et roula une cigarette. Il l'alluma puis, avant de se remettre à l'ouvrage, il ajouta en riant:

- Déjà l'eau propre c'est mauvais à la santé, alors celle-là, tu parles!

Ils se remirent à l'ouvrage. À présent, le patron commençait à sortir à la pelle la vase du fond et c'était à chaque brouettée plusieurs dizaines de têtards que Robert vidait dans le fossé. Un peu d'eau noire était au fond du trou et, là, les petites bêtes grouillaient. De temps à autre, une salamandre émergeait, agitant une patte qu'elle posait sur les petits dos noirs et luisants, puis, basculant, elle montrait un ventre jaune ou rouge, presque lumineux, avant de disparaître.

Dans un angle du bassin, des ronces et du sureau avaient poussé. Arrivé là, le patron s'arrêta, tira son mouchoir, ôta sa casquette et s'épongea.

- Va dans la cour, dit-il, j'ai vu un croissant à long manche tout à l'heure, tu me l'apporteras.

La cour était déserte. Robert trouva tout de suite le croissant parmi d'autres outils. Il le prit, puis, comme il revenait, il vit un petit arrosoir rouge. Il regarda encore la maison et le jardin, s'approcha de l'arrosoir et le souleva. Il était plein aux trois quarts. Robert sourit, porta l'arrosoir près du noyer et revint en courant avec le croissant.

- Donne-nous un canon, on l'a bien gagné, dit le patron.

Robert ouvrit le panier et sortit un litre de vin rouge et le verre. Le patron vida son verre d'un trait et se remit à l'ouvrage. Robert but à son tour et fit encore plusieurs voyages avec la brouette. À présent, dès qu'il avait tourné l'angle du mur, il se mettait à courir, vidait en vitesse et sautait dans le fossé pour ramasser à pleines poignées les têtards, les larves, les salamandres, tout ce qui remuait dans la boue. Il avait appuyé l'arrosoir au tronc du noyer et quand il fit son premier voyage de branchages, il le dissimula sous les feuilles. Il ne savait pas comment il pourrait s'y prendre pour le porter à l'Orgeole, mais, comme le chantier devait durer plusieurs jours, il trouverait certainement un moyen. Il y réfléchissait, ne cessant plus de courir, de patauger et de fouiller le fond du fossé pour récupérer tout ce qui vivait encore.

Pendant ce temps, le patron déblayait toujours. Quand il eut coupé et tiré les premières ronces, il attaqua les sureaux, mais, comme il cherchait à déraciner un tronc de la grosseur d'un bras d'homme, une partie de la murette s'écroula. Il se redressa et se mit à jurer:

- Merde de merde, manquait plus que ça! Du travail avec le prix fait d'avance! Et moi qui n'ai même pas monté de ciment!

Il maugréa un moment puis, après avoir bu un verre, il reprit, un peu plus calme:

- C'est bon, quoi, tu vas descendre avec la remorque, tu remonteras un sac de ciment, un sac de sable, la caisse à gâcher et une truelle. Allez, file, pendant ce temps, je finirai de nettoyer.

Robert empoigna la remorque et, comme il s'éloignait déjà, le patron lança:

- Au retour, une fois en bas du raidillon, appelle-moi, j'irai t'aider à monter jusqu'ici!

- Ouais!

Robert s'arrêta, se retourna et lança un coup d'œil du côté du bassin. Le patron ne pouvait le voir. Abandonnant sa remorque, il bondit à travers le pré, saisit l'arrosoir aux têtards et le rapporta en courant. Il le posa dans la remorque, bien calé dans un angle de la caisse, et reprit sa route.

Tant qu'il fut dans le mauvais chemin, il marcha lentement, évitant les cahots qui faisaient gicler l'eau et les bêtes hors du récipient, mais une fois sur la route, entraîné par le poids de la charrette, il se mit à courir. Il avait bien pensé à la coursière qui mène jusqu'au ruisseau et débouche sur la vieille route permettant ensuite de regagner Sainte-Luce, mais s'il prenait par là, en sortant du bassin le patron pouvait le voir. Il y renonça et continua sa course.

Après le troisième virage, il ralentit et se retourna. L'avancée du coteau masquait la villa de Combe-Calou. Robert s'arrêta. Un pré puis un champ, puis d'autres prés encore dévalaient de la route jusqu'au bord de l'Orgeole. Il compta trois barrières et une haie. Un instant, il demeura immobile. Son regard allait du chemin qui le séparait du ruisseau à la remorque où se trouvait l'arrosoir. Enfin, posant l'arrosoir sur le sol, il engagea la charrette dans le fossé de droite où elle bascula, puis, reprenant son chargement, il traversa la route, sauta le talus et descendit en courant.

L'arrosoir était presque plein et l'eau giclait à chaque foulée. En passant sous la première barrière, il faillit le renverser. Mettant alors sa main sur le goulot, il vida une partie de l'eau. Il regarda. Ce qui restait n'était qu'un épais grouillement noirâtre où se tordait çà et là une tache rousse. Beaucoup de têtards étaient déjà sur le dos, ouvrant leurs petites gueules à la surface de l'eau. Alors, plus vite encore, Robert reprit sa course.

En passant la dernière haie, il se griffa la joue et les mains, et il sentit craquer sa chemise sur son épaule.

Avant de s'éloigner, il se retourna. D'ici, on apercevait le toit de la villa. Du ruisseau, on devait voir le mur du bassin. Il respira profondément comme un plongeur, repéra un buisson épais, et, d'une seule traite, tenant l'arrosoir à bout de bras, il traversa le pré et la vieille route qui se cache derrière les feuillages.

L'eau claire était là, à ses pieds, bondissant entre les roches brunes. Robert regarda entre les branches. Il vit la villa, mais le bassin restait dissimulé par le chemin. Sous le noyer, une tache foncée marquait le tas de vase et d'herbe et la coulée d'eau sur la terre.

Descendant sur les pierres, Robert se baissa et vida lentement son arrosoir. Le courant emportait aussitôt la vase et les bêtes. L'eau claire se troublait. Longtemps, il suivit des yeux cette traînée grise qui serpentait entre les roches. Il rinça son récipient où demeuraient collés quelques têtards minuscules. Puis, comme il allait se décider à le jeter, il pensa que quelqu'un avait pu le voir d'une fenêtre quand il l'avait pris dans la cour. Il lança encore un coup d'œil en direction de la villa, respira et fonça vers la haie contre laquelle il s'écroula, à bout de souffle.

D'ici, il n'entendait que l'Orgeole qui cascadait un peu en amont et le vent dans les grands peupliers. Couché sur le dos, il voyait de chaque côté de lui la terre monter vers les nuages. À gauche, elle était verte et boisée; à droite, une fois passé la route qu'il devinait aux poteaux électriques, tout semblait grillé et poussiéreux.

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