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Honoré de Balzac: Une Fille D’Ève

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Deux femmes, Clémentine et Marie. Deux mariages, deux époux, charmants, convenables, vivant l'amour à la petite semaine et soignés comme une petite maîtresse . Deux femmes, deux mariages, deux époux et, bien sûr, deux amants, vigoureux comme des tigres, de chevelure inculte et de regard napoléonien . Deux amants ? En fait un seul, Balzac lui-même, prodigieux narcisse et visionnaire amoureux qui évoque ici une de ses conquêtes et récupère un de ses plus cuisants échecs amoureux, toutes les femmes ne lui ayant pas dit, comme Mme de Berny : Adieu didi on t'aime quand même… malgré la corde qui te manque. Et tous les personnages qui apparaissent dans Une fille d'Eve et deviendront les maréchaux et les grognards de la Grande Armée balzacienne font de ce roman le laboratoire central de La Comédie humaine.

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À ce terrible aveu, la comtesse saisit à son tour la main de sa sœur et la baisa en pleurant.

– Comment puis-je t’aider? dit Eugénie à voix basse à Angélique. S’il nous surprenait, il entrerait en défiance et voudrait savoir ce que tu m’as dit depuis une heure; il faudrait lui mentir, chose difficile avec un homme fin et traître: il me tendrait des piéges. Mais laissons mes malheurs et pensons à toi. Tes quarante mille francs, ma chère, ne seraient rien pour Ferdinand qui remue des millions avec un autre gros banquier, le baron de Nucingen. Quelquefois j’assiste à des dîners où ils disent des choses à faire frémir. Du Tillet connaît ma discrétion, et l’on parle devant moi sans se gêner: on est sûr de mon silence. Hé! bien, les assassinats sur la grande route me semblent des actes de charité comparés à certaines combinaisons financière. Nucingen et lui se soucient de ruiner les gens comme je me soucie de leurs profusions. Souvent je reçois de pauvres dupes de qui j’ai entendu faire le compte la veille, et qui se lancent dans des affaires où ils doivent laisser leur fortune: il me prend envie, comme à Léonarde dans la caverne des brigands, de leur dire: prenez garde! Mais que deviendrais-je? je me tais. Ce somptueux hôtel est un coupe-gorge. Et du Tillet, Nucingen jettent les billets de mille francs par poignées pour leurs caprices. Ferdinand achète au Tillet l’emplacement de l’ancien château pour le rebâtir, il veut y joindre une forêt et de magnifiques domaines. Il prétend que son fils sera comte, et qu’à la troisième génération il sera noble. Nucingen, las de son hôtel de la rue Saint-Lazare, construit un palais. Sa femme est une de mes amies… Ah! s’écria-t-elle, elle peut nous être utile, elle est hardie avec son mari, elle a la disposition de sa fortune, elle te sauvera.

– Chère minette, je n’ai plus que quelques heures, allons-y ce soir, à l’instant, dit madame de Vandenesse en se jetant dans les bras de madame du Tillet et y fondant en larmes.

– Et puis-je sortir à onze heures du soir?

– J’ai ma voiture.

– Que complotez-vous donc là? dit du Tillet en poussant la porte du boudoir.

Il montrait aux deux sœurs un visage anodin éclairé par un air faussement aimable. Les tapis avaient assourdi ses pas, et la préoccupation des deux femmes les avait empêchées d’entendre le bruit que fit la voiture de du Tillet en entrant. La comtesse, chez qui l’usage du monde et la liberté que lui laissait Félix avaient développé l’esprit et la finesse, encore comprimés chez sa sœur par le despotisme marital qui continuait celui de leur mère, aperçut chez Eugénie une terreur près de se trahir, et la sauva par une réponse franche.

– Je croyais ma sœur plus riche qu’elle ne l’est, répondit la comtesse en regardant son beau-frère. Les femmes sont parfois dans des embarras qu’elles ne veulent pas dire à leurs maris, comme Joséphine avec Napoléon, et je venais lui demander un service.

– Elle peut vous le rendre facilement, ma sœur. Eugénie est très-riche, répondit du Tillet avec une mielleuse aigreur.

– Elle ne l’est que pour vous, mon frère, répliqua la comtesse en souriant avec amertume.

– Que vous faut-il? dit du Tillet qui n’était pas fâché d’enlacer sa belle-sœur.

– Nigaud, ne vous ai-je pas dit que nous ne voulons pas nous commettre avec nos maris? répondit sagement madame de Vandenesse en comprenant qu’elle se mettait à la merci de l’homme dont le portrait venait heureusement de lui être tracé par sa sœur. Je viendrai chercher Eugénie demain.

– Demain, répondit froidement le banquier, non. Madame du Tillet dîne demain chez un futur pair de France, le baron de Nucingen qui me laisse sa place à la Chambre des députés.

– Ne lui permettrez-vous pas d’accepter ma loge à l’opéra? dit la comtesse sans même échanger un regard avec sa sœur, tant elle craignait de lui voir trahir leur secret.

– Elle a la sienne, Ma sœur, dit du Tillet piqué.

– Eh! bien, je l’y verrai, répliqua la comtesse.

– Ce sera la première fois que vous nous ferez cet honneur, dit du Tillet.

La comtesse sentit le reproche et se mit à rire.

– Soyez tranquille, on ne vous fera rien payer cette fois-ci, dit elle. Adieu, ma chérie.

– L’impertinente! s’écria du Tillet en ramassant les fleurs tombées de la coiffure de la comtesse. Vous devriez, dit-il à sa femme, étudier madame de Vandenesse. Je voudrais vous voir dans le monde impertinente comme votre sœur vient de l’être ici. Vous avez un air bourgeois et niais qui me désole.

Eugénie leva les yeux au ciel, pour toute réponse.

– Ah çà! madame, qu’avez-vous donc fait toutes deux ici? dit le banquier après une pause en lui montrant les fleurs. Que se passe-t-il pour que votre sœur vienne demain dans votre loge?

La pauvre ilote se rejeta sur une envie de dormir et sortit pour se faire déshabiller en craignant un interrogatoire. Du Tillet prit alors sa femme par le bras, la ramena devant lui sous le feu des bougies qui flambaient dans des bras de vermeil, entre deux délicieux bouquets de fleurs nouées, et il plongea son regard clair dans les yeux de sa femme.

– Votre sœur est venue pour emprunter quarante mille francs que doit un homme à qui elle s’intéresse et qui dans trois jours sera coffré comme une chose précieuse, rue de Clichy, dit-il froidement.

La pauvre femme fut saisie par un tremblement nerveux qu’elle réprima.

– Vous m’avez effrayée, dit-elle. Mais ma sœur est trop bien élevée, elle aime trop son mari pour s’intéresser à ce point à un homme.

– Au contraire, répondit-il sèchement. Les filles élevées comme vous l’avez été, dans la contrainte et les pratiques religieuses, ont soif de la liberté, désirent le bonheur, et le bonheur dont elles jouissent n’est jamais aussi grand ni aussi beau que celui qu’elles ont rêvé. De pareilles filles font de mauvaises femmes.

– Parlez pour moi, dit la pauvre Eugénie avec un ton de raillerie amère, mais respectez ma sœur. La comtesse de Vandenesse est trop heureuse, son mari la laisse trop libre pour qu’elle ne lui soit pas attachée. D’ailleurs, si votre supposition était vraie, elle ne me l’aurait pas dit.

– Cela est, dit du Tillet. Je vous défends de faire quoi que ce soit dans cette affaire. Il est dans mes intérêts que cet homme aille en prison. Tenez-vous-le pour dit.

Madame du Tillet sortit.

– Elle me désobéira sans doute, et je pourrai savoir tout ce qu’elles feront en les surveillant, se dit du Tillet resté seul dans le boudoir. Ces pauvres sottes veulent lutter avec nous.

Il haussa les épaules et rejoignit sa femme, ou, pour être vrai, son esclave.

La confidence faite à madame du Tillet par madame Félix de Vandenesse tenait à tant de points de son histoire depuis six ans, qu’elle serait inintelligible, sans le récit succinct des principaux événements de sa vie.

Parmi les hommes remarquables qui durent leur destinée à la Restauration et que, malheureusement pour elle, elle mit avec Martignac en dehors des secrets du gouvernement, on comptait Félix de Vandenesse, déporté comme plusieurs autres à la chambre des pairs aux derniers jours de Charles X. Cette disgrâce, quoique momentanée à ses yeux, le fit songer au mariage, vers lequel il fut conduit, comme beaucoup d’hommes le sont, par une sorte de dégoût pour les aventures galantes, ces folles fleurs de la jeunesse. Il est un moment suprême où la vie sociale apparaît dans sa gravité. Félix de Vandenesse avait été tour à tour heureux et malheureux, plus souvent malheureux qu’heureux, comme les hommes qui, dès leur début dans le monde, ont rencontré l’amour sous sa plus belle forme. Ces privilégiés deviennent difficiles. Puis, après avoir expérimenté la vie et comparé les caractères, ils arrivent à se contenter d’un à peu près et se réfugient dans une indulgence absolue. On ne les trompe point, car ils ne se détrompent plus; mais ils mettent de la grâce à leur résignation; en s’attendant à tout, ils souffrent moins. Cependant Félix pouvait encore passer pour un des plus jolis et des plus agréables hommes de Paris. Il avait été surtout recommandé auprès des femmes par une des plus nobles créatures de ce siècle, morte, disait-on, de douleur et d’amour pour lui; mais il avait été formé spécialement par la belle lady Dudley. Aux yeux de beaucoup de Parisiennes, Félix, espèce de héros de roman, avait dû plusieurs conquêtes à tout le mal qu’on disait de lui. Madame de Manerville avait clos la carrière de ses aventures. Sans être un don Juan, il remportait du monde amoureux le désenchantement qu’il remportait du monde politique. Cet idéal de la femme et de la passion, dont, pour son malheur, le type avait éclairé, dominé sa jeunesse, il désespérait de jamais pouvoir le rencontrer.

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