Splendeurs et misères des courtisanes Honoré de Balzac Splendeurs et misères des courtisanes
Première partie. Comment aiment les filles Première partie. Comment aiment les filles
Une vue du bal de l'Opéra
La Torpille
Un paysage parisien
Intérieur aussi connu des uns qu'inconnu des autres
La confession d'un rat
Ce que c'est que les filles
Le rat devient une madeleine
Un portrait que Titien eut voulu peindre
Une nostalgie
Beaucoup de réflexions
Un ami
Où l'on apprend qu'il n'y avait pas de prêtre dans l'abbé Herrera
Deux fameux chiens de garde
Chapitre ennuyeux car il explique quatre ans de bonheur
Comment un Loup-cervier rencontra le rat, et ce qui en advint
Le désespoir d'une caisse
Un abîme sous le bonheur d'Esther
L'hôtel de Grandlieu
Une fille de bonne maison
La maison d'une bonne fille
Monsieur de Nucingen à l'oeuvre
Contenson
Jusqu'où la passion conduit
Le père des Canquoëlles
Les mystères de la Police
Le ménage d'un espion
Trois hommes aux prises
Nucingen sur le point d'être heureux s'adonne à la toilette
Déceptions
L'abbé gagne la première manche
Faux abbé, faux billets, fausses dettes, faux amour
Deuxième partie. A combien l'amour revient aux vieillards
Cent mille francs placés en Asie
Une première nuit
Quelques clartés
Profits et pertes
Explications nécessaires
Deux amours extrêmes aux prises
Traité de paix entre l'Asie et la maison Nucingen
Une abdication
Esther reparaît à fleur de Paris
Une femme à pied
Peyrade en nabab
Un duel dans un fiacre
Corentin gagne la seconde manche
Une musique que les vieillards entendent quelquefois aux Italiens
Tout ce qu'on peut souffrir au seuil d'une porte
La scène est dans les loges
Les désagrements du plaisir
Les serpents s'entrelacent
A la belle-étoile
Une des mille souricières de Corentin
Mané, Thécel, Pharès
Terrible serment de Corentin
Une souricière où se prend le rat
Un adieu
Les lamentations de Nucingen
La vengeance de Corentin commence
Troisième partie. Où mènent les mauvais chemins
Le panier à salade
Les deux patients
Du Droit criminel mis à la portée des gens du monde
Le Machiavel du Bagne
Une Victoire obtenu sur la mise au secret
Histoire historique, archéologique, biographique, anecdotique et physiologique du Palais de Justice
Continuation du même sujet
Manière de se servir de tout cela
Comment on écroue
Comment les deux prévenus prennent leur mal
Ce qu'est un juge d'instruction à l'usage de ceux qui n'en ont pas
Le juge d'instruction dans l'embarras
Comme quoi les chambres à coucher sont souvent des chambres de délibération
De la Police et de ses cartons
Un produit du Palais
Une influence
Un piège à forçat
Jacques Collin au secret remue le monde
Asie à l'oeuvre
Une vue de la salle des Pas-Perdus
Massol rêve un mariage
A quoi servaient Massol et le King's dog
Asie au mieux avec la duchesse
Une belle douleur
Un type de parisienne
Asie en paysan du Danube
Observations
Comme quoi le forçat prouve qu'il est un homme de marque
Admirable invention de Jacques Collin
Fin contre fin, quelle en sera la fin
La marque est abolie
Coups de pointe et parades
Etats de service d'Asie
Reconnaissance de plusieurs connaissances
Audace du prévenu
Un incident
Assez
Où l'on voit que la justice est et doit être sans coeur
Le juge reprend tous ses avantages
Mélancolie particulière aux juges d'instruction
Dangers que court l'innocence au Palais
Où tous ceux qui ont fait des fautes trembleront de comparoir devant un tribunal quelconque
Les deux morales
Le coup de massue
Le juge à la torture
Monsieur le Procureur-général
Est-il trop tard ?
Tout ce que font les femmes à Paris
Tout ce que peuvent les femmes à Paris
Histoire de rire
Où le dandy et le poète se retrouvent
Difficultés du suicide en prison
Une hallucination
Un drame dans la vie d'une femme a la mode
Comment tout finit
Quatrième partie. La dernière incarnation de Vautrin
Les deux robes
Projets d'Amélie
Observation magnétique
L'homme au secret
Les adieux
Le préau de la conciergerie
Essai philosophique, linguistique et littéraire sur l'argot, les filles et les voleurs
Les grands fanandels
L'entrée du sanglier
Sa majesté le Dab
Ruse contre ruse
La chambre du condamné à mort
Un singulier procès criminel
Charlot
La Confession
Où mademoiselle Collin entre en scène
Une seduction
Dernière incarnation
Premiere visite de madame Camusot
Deuxième visite de madame Camusot
Un grand personnage destiné à l'oubli
L'obscur et puissant Corentin
Souffrances d'un Procureur-général
Que faire ?
Un coup de théâtre
Le crime et la Justice en tête à tête
L'innocence de Théodore
Le dossier des grandes dames
Début de Jacques Collin dans la comédie
Histoire de la Rousse
Comment Paccard et Prudence vont s'établir
Le gibier deviendra chasseur
Messieurs les anglais, tirez les premiers
Une ancienne connaissance
Perspective d'une position
Désappointement
Où Jacques Collin abdique la royauté du Dab
Suite de l'abdication
L'enterrement
Où Trompe-la-Mort s'arrange avec la cigogne
Le médecin
Honoré de Balzac
Splendeurs et misères des courtisanes
Première partie. Comment aiment les filles
Une vue du bal de l'Opéra
En 1824, au dernier bal de l'Opéra, plusieurs masques furent frappés de la beauté d'un jeune homme qui se promenait dans les corridors et dans le foyer, avec l'allure des gens en quête d'une femme retenue au logis par des circonstances imprévues. Le secret de cette démarche, tour à tour indolente et pressée, n'est connu que des vieilles femmes et de quelques flâneurs émérites. Dans cet immense rendez-vous, la foule observe peu la foule, les intérêts sont passionnés, le Désoeuvrement lui-même est préoccupé. Le jeune dandy était si bien absorbé par son inquiète recherche qu'il ne s'apercevait pas de son succès: les exclamations railleusement admiratives de masques, les étonnements sérieux, les mordants lazzis, les plus douces paroles, il ne les entendait pas, il ne les voyait point. Quoique sa beauté le classât parmi ces personnages exceptionnels qui viennent au bal de l'Opéra pour y avoir une aventure, et qui l'attendent comme on attendait un coup heureux à la Roulette quand Frascati vivait, il paraissait bourgeoisement sûr de sa soirée; il devait être le héros d'un de ces mystères à trois personnages qui composent tout le bal masqué de l'Opéra, et connus seulement de ceux qui y jouent leur rôle; car, pour les jeunes femmes qui viennent afin de pouvoir dire: J'ai vu; pour les gens de province, pour les jeunes gens inexpérimentés, pour les étrangers, l'Opéra doit être alors le palais de la fatigue et de l'ennui. Pour eux, cette foule noire, lente et pressée, qui va, vient, serpente, tourne, retourne, monte, descend, et qui ne peut être comparée qu'à des fourmis sur leur tas de bois, n'est pas plus compréhensible que la Bourse pour un paysan bas-breton qui ignore l'existence du Grand-Livre.
Читать дальше