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Honoré de Balzac: Une Fille D’Ève

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Deux femmes, Clémentine et Marie. Deux mariages, deux époux, charmants, convenables, vivant l'amour à la petite semaine et soignés comme une petite maîtresse . Deux femmes, deux mariages, deux époux et, bien sûr, deux amants, vigoureux comme des tigres, de chevelure inculte et de regard napoléonien . Deux amants ? En fait un seul, Balzac lui-même, prodigieux narcisse et visionnaire amoureux qui évoque ici une de ses conquêtes et récupère un de ses plus cuisants échecs amoureux, toutes les femmes ne lui ayant pas dit, comme Mme de Berny : Adieu didi on t'aime quand même… malgré la corde qui te manque. Et tous les personnages qui apparaissent dans Une fille d'Eve et deviendront les maréchaux et les grognards de la Grande Armée balzacienne font de ce roman le laboratoire central de La Comédie humaine.

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– Avez-vous été content de moi ce soir? La comtesse excita quelques jalousies, entre autres celle de la sœur de son mari, la marquise de Listomère, qui jusqu’alors l’avait patronnée, en croyant protéger une ombre destinée à la faire ressortir. Une comtesse, du nom de Marie, belle, spirituelle et vertueuse, musicienne et peu coquette, quelle proie pour le monde! Félix de Vandenesse comptait dans la société plusieurs femmes avec lesquelles il avait rompu ou qui avaient rompu avec lui, mais qui ne furent pas indifférentes à son mariage. Quand ces femmes virent dans madame de Vandenesse une petite femme à mains rouges, assez embarrassée d’elle, parlant peu, n’ayant pas l’air de penser beaucoup, elles se crurent suffisamment vengées. Les désastres de juillet 1830 vinrent, la société fut dissoute pendant deux ans, les gens riches allèrent durant la tourmente dans leurs terres ou voyagèrent en Europe, et les salons ne s’ouvrirent guère qu’en 1833. Le faubourg Saint-Germain bouda, mais il considéra quelques maisons, celle entre autres de l’ambassadeur d’Autriche, comme des terrains neutres: la société légitimiste et la société nouvelle s’y rencontrèrent représentées par leurs sommités les plus élégantes. Attaché par mille liens de cœur et de reconnaissance à la famille exilée, mais fort de ses convictions, Vandenesse ne se crut pas obligé d’imiter les niaises exagérations de son parti: dans le danger, il avait fait son devoir au péril de ses jours en traversant les flots populaires pour proposer des transactions; il mena donc sa femme dans le monde où sa fidélité ne pouvait jamais être compromise. Les anciennes amies de Vandenesse retrouvèrent difficilement la nouvelle mariée dans l’élégante, la spirituelle, la douce comtesse, qui se produisit elle-même avec les manières les plus exquises de l’aristocratie féminine. Mesdames d’Espard, de Manerville, lady Dudley, quelques autres moins connues, sentirent au fond de leur cœur des serpents se réveiller; elles entendirent les sifflements flûtés de l’orgueil en colère, elles furent jalouses du bonheur de Félix; elles auraient volontiers donné leurs plus jolies pantoufles pour qu’il lui arrivât malheur. Au lieu d’être hostiles à la comtesse, ces bonnes mauvaises femmes l’entourèrent, lui témoignèrent une excessive amitié, la vantèrent aux hommes. Suffisamment édifié sur leurs intentions, Félix surveilla leurs rapports avec Marie en lui disant de se délier d’elles. Toutes devinèrent les inquiétudes que leur commerce causait au comte, elles ne lui pardonnèrent point sa défiance et redoublèrent de soins et de prévenances pour leur rivale, à laquelle elles firent un succès énorme au grand déplaisir de la marquise de Listomère qui n’y comprenait rien. On citait la comtesse Félix de Vandenesse comme la plus charmante, la plus spirituelle femme de Paris. L’autre belle-sœur de Marie la marquise Charles de Vandenesse, éprouvait mille désappointements à cause de la confusion que le même nom produisait parfois et des comparaisons qu’il occasionnait. Quoique la marquise fût aussi très-belle femme et très-spirituelle, ses rivales lui opposaient d’autant mieux sa belle-sœur que la comtesse était de douze ans mains âgée. Ces femmes savaient combien d’aigreur le succès de la comtesse devrait mettre dans son commerce avec ses deux belles-sœurs, qui devinrent froides et désobligeantes pour la triomphante Marie-Angélique. Ce fut de dangereuses parentes, d’intimes ennemies. Chacun sait que la littérature se défendait alors contre l’insouciance générale engendrée par le drame politique, en produisant des œuvres plus ou moins byroniennes où il n’était question que des délits conjugaux. En ce temps, les infractions aux contrats de mariage défrayaient les revues, les livres et le théâtre. Cet éternel sujet fut plus que jamais à la mode. L’amant, ce cauchemar des maris, était partout, excepté peut-être dans les ménages, où, par cette bourgeoise époque, il donnait moins qu’en aucun temps. Est-ce quand tout le monde court à ses fenêtres, crie: À la garde! éclaire les rues, que les voleurs s’y promènent? Si, durant ces années fertiles en agitations urbaines politiques et morales, il y eut des catastrophes matrimoniales, elles constituèrent des exceptions qui ne furent pas autant remarquées que sous la Restauration. Néanmoins, les femmes causaient beaucoup entre elles de ce qui occupait alors les deux formes de la poésie: le Livre et le Théâtre. Il était souvent question de l’amant, cet être si rare et si souhaité. Les aventures connues donnaient matière à des discussions, et ces discussions étaient, comme toujours, soutenues par des femmes irréprochables. Un fait digne de remarque est l’éloignement que manifestent pour ces sortes de conversations les femmes qui jouissent d’un bonheur illégal, elles gardent dans le monde une contenance prude, réservée et presque timide, elles ont l’air de demander le silence à chacun, ou pardon de leur plaisir à tout le monde. Quand au contraire une femme se plaît à entendre parler de catastrophes, se laisse expliquer les voluptés qui justifient les coupables, croyez qu’elle est dans le carrefour de l’indécision, et ne sait quel chemin prendre. Pendant cet hiver, la comtesse de Vandenesse entendit mugir à ses oreilles la grande voix du monde, le vent des orages siffla autour d’elle. Ses prétendues amies, qui dominaient leur réputation de toute la hauteur de leurs noms et de leurs positions, lui dessinèrent à plusieurs reprises la séduisante figure de l’amant, et lui jetèrent dans l’âme des paroles ardentes sur l’amour, le mot de l’énigme que la vie offre aux femmes, la grande passion, suivant madame de Staël qui prêcha d’exemple. Quand la comtesse demandait naïvement en petit comité quelle différence il y avait entre un amant et un mari, jamais une des femmes qui souhaitaient quelque malheur à Vandenesse ne faillait à lui répondre de manière à piquer sa curiosité, à solliciter son imagination, à frapper son cœur, à intéresser son âme.

– On vivotte avec son mari, ma chère, on ne vit qu’avec son amant, lui disait sa belle-sœur, la marquise de Vandenesse.

– Le mariage, mon enfant, est notre purgatoire; l’amour est le paradis, disait lady Dudley.

– Ne la croyez pas, s’écriait la duchesse de Grandlieu, c’est l’enfer.

– Mais c’est un enfer où l’on aime, faisait observer la marquise de Rochegude. On a souvent plus de plaisir dans la souffrance que dans le bonheur, voyez les martyrs.

– Avec un mari, petite niaise, nous vivons pour ainsi dire de notre vie; mais aimer, c’est vivre de la vie d’un autre, lui disait la marquise d’Espard.

– Un amant, c’est le fruit défendu, mot qui pour moi résume tout, disait en riant la jolie Moïna de Saint-Hérem.

Quant elle n’allait pas à des raoûts diplomatiques ou au bal chez quelques riches étrangers, comme lady Dudley ou la princesse Galathionne, la comtesse allait presque tous les soirs dans le monde après les Italiens ou l’Opéra, soit chez la marquise d’Espard, soit chez madame de Listomère, mademoiselle des Touches, la comtesse de Montcornet ou la vicomtesse de Grandlieu, les seules maisons aristocratiques ouvertes, et jamais elle n’en sortait sans que de mauvaises graines n’eussent été semées dans son cœur. On lui parlait de compléter sa vie, un mot à la mode dans ce temps-là; d’être comprise, autre mot auquel les femmes donnent d’étranges significations. Elle revenait chez elle inquiète, émue, curieuse, pensive. Elle trouvait je ne sais quoi de moins dans sa vie, mais elle n’allait pas jusqu’à la voir déserte.

La société la plus amusante, mais la plus mêlée, des salons où allait madame Félix de Vandenesse, se trouvait chez la comtesse de Montcornet, charmante petite femme qui recevait les artistes illustres, les sommités de la finance, les écrivains distingués, mais après les avoir soumis à un si sévère examen, que les plus difficiles en fait de bonne compagnie n’avaient pas à craindre d’y rencontrer qui que ce soit de la société secondaire. Les plus grandes prétentions y étaient en sûreté. Pendant l’hiver, où la société s’était ralliée, quelques salons, au nombre desquels étaient ceux de mesdames d’Espard et de Listomère, de mademoiselle des Touches et de la duchesse de Grandlieu, avaient recruté parmi les célébrités nouvelles de l’art, de la science, de la littérature et de la politique. La société ne perd jamais ses droits, elle veut toujours être amusée. À un concert donné par la comtesse vers la fin de l’hiver, apparut chez elle une des illustrations contemporaines de la littérature et de la politique, Raoul Nathan, présenté par un des écrivains les plus spirituels mais les plus paresseux de l’époque, Émile Blondet, autre homme célèbre, mais à huis-clos; vanté par les journalistes, mais inconnu au delà des barrières: Blondet le savait; d’ailleurs, il ne se faisait aucune illusion, et entre autres paroles de mépris, il a dit que la gloire est un poison bon à prendre à petites doses. Depuis le moment où il s’était fait jour après avoir long-temps lutté, Raoul Nathan avait profité du subit engouement que manifestèrent pour la forme ces élégants sectaires du moyen âge, si plaisamment nommés Jeune-France. Il s’était donné les singularités d’un homme de génie en s’enrôlant parmi ces adorateurs de l’art dont les intentions furent d’ailleurs excellentes; car rien de plus ridicule que le costume des Français au dix-neuvième siècle, il y avait du courage à le renouveler.

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