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Honoré de Balzac: Une Fille D’Ève

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Deux femmes, Clémentine et Marie. Deux mariages, deux époux, charmants, convenables, vivant l'amour à la petite semaine et soignés comme une petite maîtresse . Deux femmes, deux mariages, deux époux et, bien sûr, deux amants, vigoureux comme des tigres, de chevelure inculte et de regard napoléonien . Deux amants ? En fait un seul, Balzac lui-même, prodigieux narcisse et visionnaire amoureux qui évoque ici une de ses conquêtes et récupère un de ses plus cuisants échecs amoureux, toutes les femmes ne lui ayant pas dit, comme Mme de Berny : Adieu didi on t'aime quand même… malgré la corde qui te manque. Et tous les personnages qui apparaissent dans Une fille d'Eve et deviendront les maréchaux et les grognards de la Grande Armée balzacienne font de ce roman le laboratoire central de La Comédie humaine.

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Les deux Marie, petites et minces, avaient la même taille, le même pied, la même main. Eugénie, la plus jeune, était blonde comme sa mère. Angélique était brune comme le père. Mais toutes deux avaient le même teint: une peau de ce blanc nacré qui annonce la richesse et la pureté du sang, jaspée par des couleurs vivement détachées sur un tissu nourri comme celui du jasmin, comme lui fin, lisse et tendre au toucher. Les yeux bleus d’Eugénie, les yeux bruns d’Angélique avaient une expression de naïve insouciance, d’étonnement non prémédité, bien rendue par la manière vague dont flottaient leurs prunelles sur le blanc fluide de l’œil. Elles étaient bien faites: leurs épaules un peu maigres devaient se modeler plus tard. Leurs gorges, si long-temps voilées, étonnèrent le regard par leurs perfections quand leurs maris les prièrent de se décolleter pour le bal: l’un et l’autre jouirent alors de cette charmante honte qui fit rougir d’abord à huis-clos et pendant toute une soirée ces deux ignorantes créatures. Au moment où commence cette scène, où l’aînée pleurait et se laissait consoler par sa cadette, leurs mains et leurs bras étaient devenus d’une blancheur de lait. Toutes deux, elles avaient nourri, l’une un garçon, l’autre une fille. Eugénie avait paru très-espiègle à sa mère, qui pour elle avait redoublé d’attention et de sévérité. Aux yeux de cette mère redoutée, Angélique, noble et fière, semblait avoir une âme pleine d’exaltation qui se garderait toute seule, tandis que la lutine Eugénie paraissait avoir besoin d’être contenue. Il est de charmantes créatures méconnues par le sort, à qui tout devrait réussir dans la vie, mais qui vivent et meurent malheureuses, tourmentées par mauvais génie, victimes de circonstances imprévues. Ainsi l’innocente, la gaie Eugénie était tombée sous le malicieux despotisme d’un parvenu au sortir de la prison maternelle. Angélique, disposée aux grandes luttes du sentiment, avait été jetée dans les plus hautes sphères de la société parisienne, la bride sur le cou.

Madame de Vandenesse, qui succombait évidemment sous le poids de peines trop lourdes pour son âme, encore naïve après six ans de mariage, était étendue, les jambes à demi fléchies, le corps plié, la tête comme égarée sur le dos de la causeuse. Accourue chez sa sœur après une courte apparition aux Italiens, elle avait encore dans ses nattes quelques fleurs, mais d’autres gisaient éparses sur le tapis avec ses gants, sa pelisse de soie garnie de fourrures, son manchon et son capuchon. Des larmes brillantes mêlées à ses perles sur sa blanche poitrine, ses yeux mouillés annonçaient d’étranges confidences. Au milieu de ce luxe, n’était-ce pas horrible? Napoléon l’a dit: Rien ici-bas n’est volé, tout se paie. Elle ne se sentait pas le courage de parler.

– Pauvre chérie, dit madame du Tillet, quelle fausse idée as-tu de mon mariage pour avoir imaginé de me demander du secours!

En entendant cette phrase arrachée au fond du cœur de sa sœur par la violence de l’orage qu’elle y avait versé, de même que la fonte des neiges soulève les pierres les mieux enfoncées au lit des torrents, la comtesse regarda d’un air stupide la femme du banquier, le feu de la terreur sécha ses larmes, et ses yeux demeurèrent fixes.

Estu donc aussi dans un abîme mon ange ditelle à voix basse Mes maux - фото 2

– Es-tu donc aussi dans un abîme, mon ange? dit-elle à voix basse.

– Mes maux ne calmeront pas tes douleurs.

– Dis-les, chère enfant. Je ne suis pas encore assez égoïste pour ne pas t’écouter! Nous souffrons donc encore ensemble comme dans notre jeunesse?

– Mais nous souffrons séparés, répondit mélancoliquement la femme du banquier. Nous vivons dans deux sociétés ennemies. Je vais aux Tuileries quand tu n’y vas plus. Nos maris appartiennent à deux partis contraires. Je suis la femme d’un banquier ambitieux, d’un mauvais homme mon cher trésor! toi, tu es celle d’un bon être, noble, généreux…

– Oh! pas de reproches, dit la comtesse. Pour m’en faire, une femme devrait avoir subi les ennuis d’une vie terne et décolorée, en être sortie pour entrer dans le paradis de l’amour il lui faudrait connaître le bonheur qu’on éprouve à sentir toute sa vie chez un autre, à épouser les émotions infinies d’une âme de poète, à vivre doublement: aller, venir avec lui dans ses courses à travers les espaces, dans le monde de l’ambition; souffrir de ses chagrins, monter sur les ailes de ses immenses plaisirs, se déployer sur un vaste théâtre, et tout cela pendant que l’on est calme, froide, sereine devant un monde observateur. Oui, ma chère, on doit soutenir souvent tout un océan dans son cœur en se trouvant, comme nous sommes ici, devant le feu, chez soi, sur une causeuse. Quel bonheur, cependant, que d’avoir à toute minute un intérêt énorme qui multiplie les fibres du cœur et les étend, de n’être froide à rien, de trouver sa vie attachée à une promenade où l’on verra dans la foule un œil scintillant qui fait pâlir le soleil, d’être émue par un retard, d’avoir envie de tuer un importun qui vole un de ces rares moments où le bonheur palpite dans les plus petites veines! Quelle ivresse que de vivre enfin! Ah! chère, vivre quand tant de femmes demandent à genoux des émotions qui les fuient! Songe, mon enfant, que pour ces poèmes il n’est qu’un temps, la jeunesse. Dans quelques années, vient l’hiver, le froid. Ah! si tu possédais ces vivantes richesses du cœur et que tu fusses menacée de les perdre…

Madame du Tillet effrayée s’était voilé la figure avec ses mains en entendant cette horrible antienne.

– Je n’ai pas eu la pensée de te faire le moindre reproche, ma bien-aimée, dit-elle enfin en voyant le visage de sa sœur baigné de larmes chaudes. Tu viens de jeter dans mon âme, en un moment, plus de brandons que n’en ont éteint mes larmes. Oui, la vie que je mène légitimerait dans mon cœur un amour comme celui que tu viens de me peindre. Laisse-moi croire que si nous nous étions vues plus souvent nous ne serions pas où nous en sommes. Si tu avais su mes souffrances, tu aurais apprécié ton bonheur, tu l’aurais peut-être enhardie à la résistance et je serais heureuse. Ton malheur est un accident auquel un hasard obviera, tandis que mon malheur est de tous les moments. Pour mon mari, je suis le portemanteau de son luxe, l’enseigne de ses ambitions, une de ses vaniteuses satisfactions. Il n’a pour moi ni affection vraie ni confiance. Ferdinand est sec et poli comme ce marbre, dit-elle en frappant le manteau de la cheminée. Il se défie de moi. Tout ce que je demanderais pour moi-même est refusé d’avance; mais quant à ce qui le flatte et annonce sa fortune, je n’ai pas même à désirer: il décore mes appartements, il dépense des sommes exorbitantes pour ma table. Mes gens, mes loges au théâtre, tout ce qui est extérieur est du dernier goût. Sa vanité n’épargne rien, il mettra des dentelles aux langes de ses enfants, mais il n’entendra pas leurs cris, ne devinera pas leurs besoins. Me comprends-tu? Je suis couverte de diamants quand je vais à la cour; à la ville, je porte les bagatelles les plus riches; mais je ne dispose pas d’un liard. Madame du Tillet, qui peut-être excite des jalousies, qui paraît nager dans l’or, n’a pas cent francs à elle. Si le père ne se soucie pas de ses enfants, il se soucie bien moins de leur mère. Ah! il m’a fait bien rudement sentir qu’il m’a payée, et que ma fortune personnelle, dont je ne dispose point, lui a été arrachée. Si je n’avais qu’à me rendre maîtresse de lui, peut-être le séduirais-je; mais je subis une influence étrangère, celle d’une femme de cinquante ans passés qui a des prétentions et qui le domine, la veuve d’un notaire. Je le sens, je ne serai libre qu’à sa mort. Ici ma vie est réglée comme celle d’une reine: on sonne mon déjeuner et mon dîner comme à ton château. Je sors infailliblement à une certaine heure pour aller au bois. Je suis toujours accompagnée de deux domestiques en grande tenue, et dois être revenue à la même heure. Au lieu de donner des ordres, j’en reçois. Au bal, au théâtre, un valet vient me dire: «La voiture de madame est avancée,» et je dois partir souvent au milieu de mon plaisir. Ferdinand se fâcherait si je n’obéissais pas à l’étiquette créée pour sa femme, et il me fait peur. Au milieu de cette opulence maudite, je conçois des regrets et trouve notre mère une bonne mère: elle nous laissait les nuits et je pouvais causer avec toi. Enfin je vivais près d’une créature qui m’aimait et souffrait avec moi; tandis qu’ici, dans cette somptueuse maison, je suis au milieu d’un désert.

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