Alexandre Dumas - Fernande

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La baronne de Barthèle attend son vieil ami et amant le comte de Montgiroux, pair de France. Son fils Maurice, marié à la nièce du comte, se meurt de fièvre cérébrale. Sur la suggestion du médecin de Maurice, la baronne a accepté de faire venir à son château Mme Ducoudray qui pourrait apaiser la fièvre du mourant. À son arrivée, la dame apprend le but de sa visite, sauver Maurice – Maurice, prénom qui ne lui est pas inconnu. Le comte découvre lui que Mme Ducoudray n'autre que Fernande,la courtisane qu’il a pris pour maîtresse. Arrive ensuite Mme de Neuilly, parente de la baronne, veuve envieuse qui reconnaît en Fernande une ancienne pensionnaire d’orphelinat et qui voudrait bien savoir comment elle s'y est pris pour faire ce riche mariage avec M. Ducoudray. Elle révèle que Fernande est de sang noble, fille de la famille de Mormant. Par son entremise, Fernande apprend à son tour que Maurice est en fait le fils du baron…

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– Eh! madame, dit Fernande, qui donc m’a jamais connue?

– Vous vous faites des ennemis, je vous en préviens, chère petite.

– Qu’est-ce que cela prouve? C’est que je veux enfin savoir la vérité…

– Triste avantage! On vous délaissera, si cela continue.

– Oh! pas tout à fait. Vous parliez des ennemis que je me fais; ceux-là me resteront, je l’espère.

– Votre esprit est amer, Fernande!

– Comme les plantes qui purifient, madame.

– Oh! vous avez réponse à tout, je le sais bien; mais prenez garde, personne n’est sans reproches.

– Aussi, croyez-le, je suis si sévère lorsque je me juge, que je ne me raccommode avec moi-même que lorsque je me compare.

– Tout cela est excellent pour la repartie; mais on vit dans ce monde.

– Comme vous; ou hors du monde, comme moi.

– Mais, avec un peu d’adresse, vous y eussiez été reçue, dans ce monde.

– Et même, en ajoutant à un peu d’adresse beaucoup d’hypocrisie, j’aurais pu y être considérée, n’est-ce pas?

– Mais non. Voyez-moi, par exemple; eh bien, entre nous, chère petite, tout le monde sait que le marquis de *** est mon amant.

– Oui; mais tout le monde sait aussi que M. d’Aulnay est votre mari; et puis je ne suis pas femme de lettres, moi; on me juge d’après mes œuvres.

– Et moi, d’après quoi me juge-t-on?

– D’après vos ouvrages. N’avez-vous pas vu une de vos confrères avoir trois ans de suite le prix de vertu, parce que M. de L…, chef de bureau au ministère, n’était pas assez riche pour l’entretenir?

– Ainsi nous verrons Fernande misanthrope?

– Je n’ai pas, comme vous, assez de bonheur, de calme et de considération pour jouer le rôle de Philinte.

– Croyez-moi, ma chère, le rôle qui convient à toute jeune et jolie femme est celui de Célimène.

– Prenez garde; il n’y a pas de Célimène qui, avec le temps, ne devienne une Arsinoé.

– Méchante! on ne fera jamais rien de vous?

– Je suis ce que vous m’avez faite, madame; et vous appelez cela rien? Vous êtes difficile.

– Je vous conseille de vous plaindre; vous avez un luxe effréné, un hôtel, des chevaux.

– C’est pour arriver plus vite au but.

– Ambitieuse! on vous fera un chemin de fer.

– Ne m’en parlez pas, je les déteste.

– Pourquoi cela?

– Sans doute: bientôt, grâce aux chemins de fer, on ne sera plus loin de personne.

– Oui; mais, quand un pays s’épuise, on pourrait aller dans un autre, et ce serait un profit tout clair pour certaines industries que de pouvoir être à Saint-Pétersbourg, par exemple, du jour au lendemain.

À ces mots, la femme de lettres s’était levée, et, avec une révérence ironique, elle avait quitté le salon.

Dix minutes après, Fabien de Rieulle et Léon de Vaux étaient entrés; ils venaient proposer à Fernande une promenade à Fontenay-aux-Roses, où, selon eux, une charmante villa était à vendre. Cette promenade, qui distrayait Fernande du Bois, était une chose nouvelle, et, par conséquent, présentait une sorte d’attrait; la promenade fut acceptée, et fixée au lendemain matin.

Nous avons vu ce qui s’était passé à Fontenay-aux-Roses, avant et depuis l’arrivée de Fernande; comment, par son ton et par ses manières, elle avait su se faire une position à part dans l’esprit de la baronne; comment M. de Montgiroux et Fernande s’étaient reconnus: enfin comment, au nom de Maurice, prononcé devant elle, et en apprenant qu’elle était entre la mère et la femme de son ancien amant, Fernande s’était évanouie. Nous avons dit aussi comment, en revenant à elle, Fernande s’était retrouvée à l’instant maîtresse d’elle-même, et comment son esprit juste et ferme lui avait permis de dominer la situation étrange dans laquelle elle se trouvait.

Les résolutions fortes, les mouvements généreux sont pour l’âme une sorte de feu céleste qui la soutient énergique et libre. Fernande, depuis sa bruyante solitude, dans le tourbillon de son isolement, avait formé tant de projets, prévu tant de circonstances, qu’il lui devenait facile d’agir et de parler. Cependant, jamais elle n’avait supposé, même dans les rêves les plus impossibles de son imagination, qu’elle reverrait un jour Maurice dans la maison qu’il habitait, qu’elle y serait reçue par sa mère et sa femme, et qu’elle lui serait conduite par elles. Mais Maurice se mourait de douleur de l’avoir perdue, quand elle avait, elle, le courage de vivre au milieu de ce qu’on appelle les plaisirs: et, cette pensée ranimant tout à coup ses facultés abattues, elle put lier l’avenir au passé, elle put reprendre sa dignité dans l’œuvre de dévouement qu’on la suppliait d’accomplir: devant deux femmes respectées, elle sentit elle-même le besoin d’être digne de respect. Aussi, en rouvrant les yeux, elle ne fut intimidée ni par la présence du comte de Montgiroux, ni par celle des deux jeunes gens qui l’avaient attirée dans le piège où elle était tombée; un éclair du ciel venait de lui montrer dans l’avenir une vengeance selon son cœur. Fernande avait surpris entre Clotilde et Fabien un de ces regards qui expliquent aux femmes toute une situation, regard audacieux et plein d’espoir de la part de Fabien, regard pudique et presque douloureux de la part de Clotilde. En une seconde, sa mémoire réunit les faits, sa pensée les groupa; elle comprit comment Fabien, tout en laissant la responsabilité à Léon de Vaux, l’avait conduite, elle Fernande, en face de la femme de Maurice. Tous les calculs qu’avait pu former sur cette rencontre l’esprit intrigant de Fabien lui furent révélés: le dépit de la jeune femme contre son mari, la jalousie de Clotilde contre Fernande, tout devait être mis à profit par celui qui avait mené cette intrigue. Elle sentit ce que doit sentir, au milieu d’une bataille acharnée, un général qui devine le plan de l’ennemi, et qui comprend qu’en l’attaquant d’une certaine façon, il est sûr de la victoire. Elle comprit que c’était, non pas le désir aveugle des hommes, mais la main intelligente de Dieu qui avait conduit tout cela, et elle eut cette conviction soudaine qu’elle était, elle pauvre fille sans nom, elle pauvre courtisane méprisée, appelée à rendre la paix à la noble famille dans laquelle elle était admise, en sauvant non-seulement la vie à Maurice, mais encore l’honneur à sa femme.

Ce fut la tête inclinée par cette haute pensée, le cœur affermi par cette sainte espérance, que Fernande monta, entre madame de Barthèle et Clotilde, l’escalier qui conduisait à la chambre de Maurice.

CHAPITRE X

Il y avait, comme nous l’avons dit, deux portes à la chambre de Maurice: l’une qui donnait du corridor dans la chambre, l’autre placée à la tête du lit, et qui était une porte de dégagement. C’était, placées à cette porte, que madame de Barthèle et Clotilde avaient, la veille, écouté la conversation qui avait eu lieu entre Maurice et les deux jeunes gens.

On s’arrêta devant la porte du corridor.

– Entrez avec précaution, madame, dit la baronne en indiquant à Fernande la porte qu’elle devait ouvrir; le docteur ne nous dissimule pas ses craintes. Le comte de Montgiroux vous a dit l’état de délire où est le malade. Madame, je ne vous prescris rien; je ne vous recommande rien; je vous renouvelle cette prière, voilà tout; je suis mère, rendez-moi mon fils.

Clotilde gardait le silence.

La courtisane les regardait l’une et l’autre avec un attendrissement involontaire; il n’y avait là personne qui pût tourner en dérision leurs situations respectives. Elle comprit quelle puissance exerçait l’amour sur le cœur de la mère, et quelle touchante résignation la sainteté du mariage donnait à la contenance de l’épouse. Elle se vit, en dépit des lois de la morale et des préjugés sociaux, revêtue d’une sorte de sacerdoce que le sentiment sanctifiait à des titres différents. Elle fit donc aux deux femmes un signe d’acquiescement. Elles allèrent prendre leur place au poste qu’elles s’étaient réservé, et Fernande, restée seule, posa la main sur le bouton de cristal de la porte, qui s’entrouvrit.

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