Michel Zévaco - Don Juan

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Après la signature du traité de paix entre François 1er et Charles Quint, en 1538, la ville de Gand s'est rebellée. Afin de briser cette révolte, Charles Quint est obligé de passer avec ses troupes à travers la France. C'est pourquoi il envoie à la cour de François 1er, son ambassadeur secret, don Sanche d'Ulloa. Ce dernier réussit sa mission, mais pendant son absence, un affreux malheur s'est abattu sur sa famille. Sa fille, Reyna-Christa, n'a pu résister à don Juan Tenorio, gentilhomme qui, bien que marié à dona Silvia, l'a séduite. Pour éviter le déshonneur et la honte, elle s'est laissée mourir. Léonor, sa soeur, part alors à la recherche de son père, poursuivie à son tour par Don Juan, ébloui par sa beauté…

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Il tomba à genoux, leva ses mains tremblantes.

– Puissances d’amour! dit-il. Archanges protecteurs! Invisibles et souveraines forces de la nature qui avez décrété que l’amour va à l’amour! Astres radieux qui répandez vos sourires de mystère sur le monde! Fleurs embaumées qui exhalez vos soupirs de tendresse! Forêts profondes créatrices des ombres propices à l’amour! Montagnes neigeuses que la terre dresse vers le ciel comme des seins de vierge gonflés par les afflux de sève! Mers immenses qui depuis les premières aubes de l’éternité ne cessez de chanter l’amour et ses douceurs et ses fureurs! Nature! Ô nature! Je te prends tout entière à témoin de l’infini délice d’orgueil et de joie et de reconnaissance qui étreint ma pensée et fait que mon être accepterait la mort en cet instant sublime! Léonor, tu m’as entendu enfin! Léonor, tu crois me haïr encore! Léonor, tu vas m’aimer! Léonor, tu as entr’ouvert les portes de diamant par où tu vas pénétrer dans le palais de l’enchantement! Aujourd’hui encore, Léonor, tu me repousses… Demain, tu m’aimeras!…

Un flot de larmes s’échappa des yeux de don Juan, et enfin, s’affaissant sur le parquet, il perdit connaissance.

Don Juan s’était évanoui.

Évanoui de bonheur.

L’interprétation qu’il venait de donner de l’attitude de Léonor était fausse. Cette adorable fille en sauvant réellement un homme qui évoluait à des milliers de lieues morales d’elle-même n’avait obéi qu’à l’impérieux besoin de justice et de vérité strictes qui palpite dans tous les cœurs purs. Elle n’avait même pas su, en fait si ses paroles pouvaient sauver ou perdre don Juan. Elle avait dit la vérité. C’est tout.

Don Juan avait jugé que, volontairement, Léonor l’avait sauvé. Et qu’elle n’avait pas voulu qu’il fût condamné.

Il avait conclu à la possibilité d’un commencement d’amour, ignoré encore de Léonor elle-même.

Et si on lui avait prouvé qu’il se trompait, qu’eût répondu don Juan?

– C’était une erreur, eût-il dit. Mais cette erreur vient de me procurer une inoubliable minute d’extase et de félicité. Erreur? Hélas! Hélas! De combien d’erreurs est fait l’amour d’un homme! Et quelle joie de pouvoir prolonger l’erreur! Où est l’amoureux sincère qui, par la plus douloureuse des opérations, ne s’est pas un jour volontairement arraché du cœur le dard de la vérité? Où est-il, celui qui, ayant aimé vraiment, n’a pas avec ardeur recherché encore et encore l’erreur qui le faisait vivre? Où est-il, celui qui, vaincu par un amour véritable, n’a pas eu, une fois dans sa vie, à sangloter: «Illusion! Illusion! Je te bénis!… Et toi, ô toi qui m’as apporté l’illusion, je t’adore pour ton mensonge qui me sauve!»

Quoi qu’il en soit, don Juan revint promptement au sentiment des choses parce que Loraydan lui rafraîchit les tempes avec un peu de vin. Il s’écria tout aussitôt:

– Eh quoi, comte, mesurer ainsi d’un aussi illustre nectar! Buvons, cher ami, buvons, car il est écrit dans je ne sais quel saint livre: «Tu ne répandras pas en vain la liqueur que le Seigneur et le soleil mettent au sein des grappes dorées!»

Il se releva, se secoua, radieux, étincelant, leva sa coupe d’un geste passionné, puis la vida lentement…

Maintenant, dit-il, je puis braver tous les rois de la terre!

Maintenant, dit Loraydan, nous pouvons chercher par quels moyens nous mettrons en votre pouvoir la fille du Commandeur Ulloa.

L’entretien de ces deux hommes se prolongea pendant plusieurs heures, et le jour, à traits incertains, commençait à dessiner une fois encore la figure tourmentée du vieux Paris, lorsqu’ils sortirent de la salle d’honneur.

Dans la cour de l’hôtel, don Juan et Loraydan trouvèrent Brisard qui, sa lanterne à la main, immobile, transi de froid, hébété de sommeil, essayait de dormir tout debout.

– Que fais-tu là? gronda Loraydan étonné.

– Vous m’avez commandé de ne pas bouger, dit Brisard. Je n’ai pas bougé.

– C’est bon. Tu peux t’aller coucher.

– Attends! dit don Juan. Ce jour qui se lève est un jour béni. Tu auras ta part de bonheur. Prends ceci, cher ami!

Le monde entier, ce matin-là, était l’ami de don Juan. Il fouilla l’escarcelle attachée à sa ceinture et tendit à Brisard, soudain réveillé, quatre belles pièces d’or…

Oh! les pauvres carolus de l’infortuné Jacquemin Corentin!…

– Bon sang de bon sang! dit Brisard assommé par l’aubaine.

Et il s’en fut se coucher, mais il ne put dormir: dès que ses yeux se fermaient, il les rouvrait pour contempler encore les quatre rutilantes médailles… jamais il n’avait vu tant d’or!

XXXVII LA RIBAUDE

Nous avons promis de ne rien retrancher de la sinistre et flamboyante légende. Ni ce qui peut excuser don Juan ni ce qui peut le condamner. Nous maintenons donc l’épisode de la Ribaude et de la Duchesse que nous avions tout d’abord supprimé. Nous l’avions supprimé, après l’avoir, non sans peine, établi pour le lecteur curieux. Et pourquoi supprimé?… Nous le rétablissons: libre au lecteur de le sauter…

Don Juan, ayant quitté l’hôtel Loraydan pour préparer l’exécution des résolutions prises dans cette mémorable nuit, rentra à l’auberge de la Devinière où il avait établi son logis.

Il se trouvait singulièrement calme, soit par une naturelle réaction en suite de la violente émotion qu’il avait éprouvée en apprenant que Léonor était sur le point de l’aimer, soit plutôt parce que la certitude de ce prochain amour ôtait déjà du prix à la conquête.

Il songeait:

– Dans trois ou quatre jours, elle sera à moi. Je la veux. Je la prends, je l’emporte. Grâce à l’aide de ce parfait gentilhomme, mon ami le comte de Loraydan, la chose devient facile… trop facile, par le Ciel! Cette aide me cause je ne sais quel ennui… j’eusse préféré agir seul. Seul! Être seul dans les entreprises du cœur! quel plaisir! Et quel poids de devoir à un homme autre chose que quelque misérable argent!… Laissons cela; une fois n’est pas coutume. Passé cette algarade, je redeviendrai Moi… moi qui n’ai besoin de personne au monde. Voyons: étudions un peu le plan de ce brave Loraydan… Quel ennui! Un plan! Moi faire un plan! Me tracer d’avance les péripéties de l’enlèvement… Mais alors, où est le plaisir de l’aventure? Allons dormir, ne pensons à rien, et laissons faire aux dieux…

Dans la grande salle de l’auberge, il trouva la belle M meGrégoire à qui il fit force compliments qu’elle accueillit d’un air froid et sévère.

Dans l’embrasure d’une fenêtre, Javotte, la lingère, s’activait à son labeur. La jolie fille leva sur Tenorio un regard de curiosité, un regard où s’éveillait le désir et le rêve de quelque brillante aventure.

Mais Tenorio ne vit pas la gentille lingère.

Dame Grégoire considéra un instant don Juan d’un œil plutôt sévère:

– Ah! monsieur, lui dit-elle, la petite Denise…

– Denise? fit don Juan qui parut tomber des nues.

– Mais oui, vous savez bien… la fille de dame Jérôme Dimanche…

– Dame Jérôme Dimanche? s’écria don Juan au comble de la surprise. Qu’est-ce que cela?

– Tenez, la voici qui vient à nous. Elle vous aura vu arriver. Ah! monsieur, qu’avez-vous fait? Il paraît que la petite Denise se meurt!…

À ce moment, dame Jérôme Dimanche pénétrait, en effet, dans la salle. Elle entendit les derniers mots de l’excellente M meGrégoire, marcha sur don Juan et gronda:

– Oui, monsieur de Corentin, qui n’êtes pas plus Corentin ou comte breton que je ne suis Normande ou princesse, oui, monsieur le menteur, ma fille se meurt, que dites-vous de cela?

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