Michel Zévaco - Don Juan

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Après la signature du traité de paix entre François 1er et Charles Quint, en 1538, la ville de Gand s'est rebellée. Afin de briser cette révolte, Charles Quint est obligé de passer avec ses troupes à travers la France. C'est pourquoi il envoie à la cour de François 1er, son ambassadeur secret, don Sanche d'Ulloa. Ce dernier réussit sa mission, mais pendant son absence, un affreux malheur s'est abattu sur sa famille. Sa fille, Reyna-Christa, n'a pu résister à don Juan Tenorio, gentilhomme qui, bien que marié à dona Silvia, l'a séduite. Pour éviter le déshonneur et la honte, elle s'est laissée mourir. Léonor, sa soeur, part alors à la recherche de son père, poursuivie à son tour par Don Juan, ébloui par sa beauté…

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Et Turquand redressa sa haute taille. Son regard lança des flammes. Il ajouta:

– J’en tuerais une bonne douzaine avec mes arquebuses. J’aurais ensuite ma dague. C’est seulement quand je serais mort que le félon, le ravisseur, quel qu’il soit, comte, duc, prince, roi, pourrait enfin ouvrir cette porte et entrer chez Bérengère. Alors…

Turquand ouvrit brusquement la porte, et dit:

– Entrez, monsieur le comte!…

Loraydan eut comme une imperceptible hésitation. Il se sentit pâlir. Puis, d’un geste qui ne manquait ni de noblesse ni de grâce, Il se découvrit comme on se découvre au seuil d’un temple, et il entra…

D’un rapide regard, il inspecta la chambre et vit que Bérengère n’était pas là.

La chambre était somptueusement simple: peu de meubles, mais chacun de ces meubles était un chef-d’œuvre. Les murs étaient tendus d’une tapisserie claire et poétique, à fils d’argent, qui représentait des scènes champêtres. Le lit était invisible, enveloppé qu’il était dans les larges plis d’une étoffe semblable à celle des tentures murales. Une table de travail, d’un goût précieux et délicat, un prie-Dieu qui était une merveille de la sculpture sur bois, deux légers bahuts semblables à des dentelles d’une charmante finesse, deux fauteuils, voilà quels étaient les ornements de cette chambre de jeune bourgeoise, que plus d’une princesse eût admirée et enviée. Seule, dans un angle, une sorte d’armoire assez semblable à nos modernes coffres-forts déparait cet ensemble d’où se dégageait une impression d’opulence poétique et d’incomparable fraîcheur.

Cette armoire, Turquand l’ouvrit d’un simple geste qui échappa au comte.

Et Loraydan, s’étant approché, vit qu’il y avait là l’entrée d’un étroit escalier de pierre qui semblait ménagé dans l’épaisseur même de la muraille.

Turquand ayant repoussé la porte de l’armoire, continua:

– Alors… c’est-à-dire, une fois la porte de fer brisée, une fois mes serviteurs massacrés, une fois moi-même tué dans le couloir, si on entrait dans cette chambre, on la trouverait vide comme nous venons de la trouver… Bérengère aurait fui par là, refermant cette armoire, comme nous l’avons trouvée fermée… Pour ouvrir cette armoire elle-même, il faudrait d’abord ensuite reconnaître le secret qui permet de l’ouvrir soit du dedans, soit du dehors… c’est-à-dire qu’il faudrait passer encore au moins trois ou quatre heures à briser cette armoire qui vous paraît être de chêne et qui est en réalité de fer épais, recouvert d’une mince feuille de bois… car le secret, nul ne le connaît que moi et Bérengère… je veux dire moi, Bérengère et vous!… Voyez…

Turquand appuya du doigt, légèrement, sur une tête de clou, et la porte se rouvrit.

– Il fallait, dit-il en souriant, il fallait pour le doigt de Bérengère, un mécanisme sensible à la moindre pression… c’est celui qui m’a demandé le plus de travail. Entrez, monsieur le comte.

Loraydan, la poitrine oppressée, la tête en feu, la pensée en désordre, obéit sans dire un mot. Turquand le suivit et tira à lui la porte de l’armoire.

Le comte vit alors qu’ils se trouvaient dans une sorte d’étroite cage de fer éclairée par une veilleuse qui brûlait aux pieds d’une statue de la Vierge.

L’escalier que nous avons signalé et qui s’enfonçait en tournant pareil à quelque vis géante, commençait là.

– Voyez, continua Turquand. Supposons Bérengère entrée ici. Elle pousse tout simplement ce minuscule verrou comme ceci, de gauche à droite: dès lors, on peut appuyer, frapper sur la tête de clou que je vous ai montrée: le mécanisme ne fonctionne plus, l’armoire garde son secret… Supposons maintenant le danger écarté: sur un appel de moi, Bérengère veut rentrer dans la chambre; elle n’a qu’à pousser ce même petit verrou, comme ceci, de droite à gauche, vous voyez…

Turquand, tout en parlant, venait d’exécuter la manœuvre indiquée; l’armoire s’était à nouveau, d’elle-même, ouverte avec un léger bruit de déclic.

Les deux hommes rentrèrent dans la chambre.

Loraydan balbutia:

– Vous avez dit que Bérengère… sur un appel de vous… vous pourriez donc l’appeler?… Messire! ah! messire, tout ceci me confond, m’étonne, m’effraye… où est-elle? Oh! dites-moi où est Bérengère en ce moment!…

Turquand sourit, et, de sa voix grave:

– Remettez-vous, monsieur le comte, Bérengère est en ce moment là où elle doit être dès que je lui signale le danger… Elle est là où conduit cet escalier.

– Vous l’avez donc prévenue?…

– Certes. Pour l’habituer à une prompte exécution, pour l’habituer surtout au sang-froid, au calme nécessaires, je lui fais, une fois ou deux par semaine, sans l’avertir du jour et de l’heure, exécuter toute la manœuvre, toute la marche… Elle a été tout à l’heure prévenue par moi qu’elle eût à chercher son refuge et à fuir sans hésitation: elle a obéi…

– Vous l’avez prévenue! haleta Loraydan. Quand?… Comment?…

– Lorsque j’ai fait, devant vous, manœuvrer la porte de fer qui, tout d’abord, arrêtera les assaillants à l’entrée du logis, au rez-de-chaussée. En même temps que se déclenchait le mécanisme, un ressort mettait en mouvement cette clochette d’alarme que vous voyez ici – et Turquand, du doigt, désigna une sonnette accrochée à un fil de fer dans un angle du plafond – Bérengère a entendu la clochette. Bérengère a fui dans l’escalier… Si je veux la rappeler, lui dire que tout danger a disparu, je n’ai qu’à tirer ce léger levier que vous voyez ici… Bérengère, à l’endroit même où elle se trouve en ce moment, entendra résonner une autre clochette pareille à celle-ci – et elle reviendra aussitôt.

En même temps, Turquand se dirigea vers le prie-Dieu, écarta le crucifix d’or qui le surmontait, et le levier dont il parlait apparut aux yeux de Loraydan.

D’un geste impulsif, Amauri allongea le bras vers ce levier, mais Turquand saisit ce bras au passage et secoua négativement la tête.

– Tout à l’heure, dit-il froidement. Commencez-vous à vous rassurer, monsieur le comte? Commencez-vous à comprendre que Bérengère n’a rien à craindre ni de votre roi ni de qui que ce soit au monde?…

Loraydan s’inclina avec un respect qui mit aux yeux de Turquand un éclair de joie et l’orgueil.

– Maître, dit le comte d’un accent d’étrange émotion, vous voyez que je suis confondu d’admiration. Ces travaux ont dû vous coûter…

– Des années pour l’étude, des années pour l’exécution, dit simplement Turquand. Quant à l’argent dépensé, je l’estime à un million de livres – je ne parle pas des œuvres d’art, meubles, tapisseries, tableaux, statues, livres précieux, que pour mon agrément, pour la joie de Bérengère, pour élever son cœur, ennoblir son âme, j’ai entassés dans ce logis.

Turquand, lentement, alla prendre place dans l’un des fauteuils.

Loraydan demeura debout devant lui, nu-tête…

– Lorsque mourut la femme que j’adorais, dit Turquand, lorsque j’eus compris qu’il n’y avait plus pour moi d’amour et de bonheur en ce monde, Bérengère n’avait que quelques mois. Je la vis grandir. Ses premiers sourires furent pour moi. C’est autour de mon cou que ses petites mains se serraient, comme autour du cou d’une mère. Un jour, je compris que je pouvais vivre encore, être heureux encore, aimer la mère dans la fille, je compris que Bérengère était le seul être vivant dans mon cœur, et que dès lors, ma vie avait un but: le bonheur de mon enfant. Mais lorsqu’elle commença à grandir, lorsque se développa cette beauté que plus d’une fois j’ai maudite en même temps que je la bénissais, je regardai autour de moi: je vis qu’un bourgeois comme moi comptait pour peu de chose; je vis que mon trésor, quelque jour, me serait arraché; je vis qu’en plus d’une famille on pleurait de rage et de désespoir parce qu’il avait plu à quelque prince, à quelque duc, de jeter dans ce foyer la honte et le déshonneur. Chez moi aussi, la honte était entrée un jour. Je me jurai que jamais plus il n’y aurait de déshonneur à mon foyer. Je jurai que Bérengère ne serait jamais la proie de quelque noble larron, comme l’avait été sa mère. Je jurai qu’elle ne sortirait de ma maison que pour entrer, tête haute et de bon cœur, dans la maison de l’époux que je lui aurais choisi et qu’elle aurait agréé… Je veillai… Ah! je veillai nuit et jour, je songeai à préparer une suffisante défense, je construisis ce logis et l’agençai tel que vous venez de le voir… tel que seul devait le voir le futur époux de ma fille…

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